On a eu une petite soirée sympa avec Lola. Hélas, cela s’est terminé tôt. Elle part à Deauville demain pour la journée. Elle a été se coucher pour être en forme. J’ai regardé des heures la télé. J’ai entendu le téléphone sonner…
— Je ne te dérange pas ?…
— Non, non…
— Si tu veux m’appeler le soir, Mathis, je peux te donner le numéro de mon portable…
— D’accord !…
Elle égrenne deux par deux les chiffres…
— Huuuuummmm !… Tu m’as fait un de ses effets, ce matin !… Si mon mari m’avait entendue !… Huuuuummmmm !… J’en voudrais plus !…
— Il n’est pas là ?…
— Si… Il est parti se coucher, je lui ai dit que j’avais un mal de tête…
— C’est pas beau de mentir…
— Il y va de ton enquête. Je ne peux pas t’abandonner au milieu d’investigations si largement entamées, Mathis…
— Mmmm, c’est vrai !….
— J’ai hâte de savoir, ce soir, ce que tu vas me demander !…
— Tu sais, Amandine, rien de spécial. C’est toujours un peu la même routine, ces sondages…
— Ah oui ?… Pourtant, c’est bien la première fois qu’un enquêteur m’invite à ôter ma culotte en plein milieu du questionnaire, et que cela recommence presque à chaque fois !…
— C’est vrai que ce n’est pas pratique courante, d’habitude. Là, tu en portes une ?…
— Oui…
— Enlève-là !…
— Mathis, tu exagères !…
— Pourquoi ?…
— Je ne t’ai pas dit comment j’étais habillée !…
— Je t’écoute !…
— J’ai une petite robe…
— Ça commence bien…
— Elle ne couvre pas grand-chose. Il y a des bandes de tissu, des ouvertures partout. La vendeuse m’a dit qu’elle se porte sans rien dessous. Alors, je n’ai rien mis…
Je regarde à la fenêtre…
— Ah oui, quand même !… Tu l’avais dans la rue ?…
— Je ne suis pas une pute !…
— Tu me dis çà, et tu la mets devant moi !…
— Avec toi, c’est pas pareil. On commence à se connaître. Je sais que ton regard passe par mes mots. J’ai moins de gêne à me montrer. La robe fait pute, oui, mais je sais que tu vois l’ensemble, le coordonné, les couleurs, les lignes, le coté artistique. Tu apprécies mes formes. Quand tu me prenais, toute à l’heure, tu m’as saisie si bien… Dans cette robe, je me sens à l’aise. Je me plonge dans les regards de tes paroles. J’aime comme tu me vois au travers du fil. Tu sais quoi ?… Tu pourrais me prendre là, tout de suite, comme çà !… J’y ai pensé toute la journée… Me faire ce que tu voudras…
— Je te trouve très énervée, ce soir !…
— Excuse-moi !… J’ai bu plusieurs verres de champagne avant de t’appeler. Je vais peut-être un peu loin dans mes paroles ?…
— Non, non, c’est prenant, troublant presque. Il faut seulement que je reprenne mes esprits pour pouvoir te répondre…
— Te ferais-je de l’effet ?…
— Mmm, mmm, un peu…
— Tu m’a trouvée comment quand tu m’as vue depuis l’ascenseur l’autre jour ?… Tu as eu envie de moi ?..
— Mmm, mmm, beaucoup !…
— Et là, le fait de me savoir dans cette robe de putain ?…
— Encore plus !…
— Tu sais, si tu étais à coté et que tu puisses vraiment me voir, je me montrerais à toi sans ambages. Je tournerai devant tes yeux, t’allumant, te laissant admirer mon corps sous ce qui reste de tissu. Tu pourrais tout me dire, me traiter de putain, si çà vient de ta bouche… Là, tu n’en aurais pas envie ?…
— Peut-être ?…
— Le champagne tourne ma tête. C’est la première fois. Est-ce que tu vas me prendre ?…
— Sûrement…
— Tu me diras des mots ?…
— Peut-être ?…
— Vas-y !… Fais ce que tu veux de moi !… Je m’épancherai sur mes flancs. Je serai docile à ton être…
J’étais troublé. Je lui ai dit des tas de choses. Elle a passé sa main sous sa robe. Elle a enfoncé ses doigts. J’avais l’impression de faire corps avec elle. A un moment, c’est monté, elle a étouffé un immense cri dans un coussin, s’est vautrée sur le canapé. Elle n’a plus rien dit. Je ne sais pas où on va comme çà, j’aime !…
Là, c’est elle qui appelle…
— Mon mari vient de partir…
On est le matin. Je la sens à crocs…
— Hier, je crois que je t’ai dit un peu n’importe quoi. J’espère que tu ne m’en veux pas. Le champagne, sans doute ?…
— Mmm, mmm…
— Je ne sais pas ce que j’avais. J’étais tourneboulée. Cela me faisait drôle dans le bas de mon ventre. Là, rien que de t’entendre, je sens que çà revient… Mathis ?… Je crois que j’ai envie que tu me prennes encore !…
— Je vais passer chez toi !…
— Non, ce n’est pas possible !…
— Amandine, on ne va pas continuer comme çà !…
— Tout ce que tu voudras, pas çà !… J’ai eu trop peur l’autre jour, je ne l’ai pas montré, quand mon mari est arrivé. Je ne veux en aucun cas que notre relation casse mon couple. Si tu as l’idée de me venir me voir, on arrête tout, tout de suite !… C’est à prendre ou à laisser !…
-Je n’ai pas trop le choix… Je prends… Je trouve que c’est ridicule, mais je prends. Je suis persuadé qu’on rate beaucoup de chose ensemble sans se rencontrer !…
— Sûrement !… Je ne serai pas mariée, mon mari ne serait que mon copain, je me laisserais aller à le faire, c’est sur !… J’ai réfléchi longuement avant de prendre la décision de m’unir à lui. Je ne veux pas revenir dessus… Ceci dit, Mathis, tu as tout loisir de t’amuser avec mon corps. C’est déjà pas si mal, comme terrain de jeu, même si c’est au téléphone !… Alors, par quoi tu veux commencer ?…
— Je ne sais pas… Tes seins !…
— Tu sais faire les bon choix, Mathis… D’accord !… Je te les redécris, au cas où tu les aies oubliés. Ils sont gros, sans trop, bien plantés au milieu de mon buste. Vas-y, amuse-toi !…
Je la vois qui ouvre son peignoir, qui commence à masser…
— Salaud, doucement, tu les tripotes !… Que dirait mon mari, s’il te voyait ?…
— Je ne fais que toucher, Amandine. Je les mets dans mes paumes. Je place les bouts entre mes lèvres ouvertes…
— Je sens ta langue. Mon dieu que tu me fais de l’effet !… Tu fais çà à Lola ?…
— Je croyais qu’on n’en parlait pas ?…
— On ne va pas la laisser seule… Tu pourrais caresser ses seins devant moi ?…
— Tu es folle, Amandine !…
— Je plaisante !…
Elle rit. Elle fait glisser sa main sur sa toison. Elle a les yeux fermés. Elle tourne sans cesse ses doigts…
— Oh, Mathis, vas-y, caresse-les !… Tu les sens dans tes mains. Tu les tiens. Tu passes, tu palpes, tu presses, tu serres. On dirait que tu veux me faire jouir !… Attends !… Florent !… Tu es là ?… Depuis combien de temps ?… Tu arrives !… Ah oui, tu as raison, mon peignoir s’est ouvert pendant que je dormais… Les voisins, tu crois ?… J’espère que non !….
Pendant qu’elle replace rapidement les pans de son peignoir, qu’elle rattache sa ceinture, son homme la regarde…
— J’ai peu dormi cette nuit à cause du mal de tête… Oui, maintenant çà va mieux… Tout de suite ?…Tu ne travailles pas ?… Pourquoi pas, mais les voisins !… On va dans la chambre…
Je les vois s’en aller, passer de l’autre coté. La ligne reste ouverte, mais je n’entends plus rien sauf des cris lointains. Je ne vois rien non plus. Je suis presque jaloux…
— On a eu chaud, Mathis !… Mon mari, ce n’était pas prévu, est revenu chercher un dossier. J’ai bien cru qu’il m’avait entendue. Tu fais quoi cet après-midi ?…
— Rien de spécial !…
— On va continuer l’enquête !…
Je me dis que cette fille est insatiable. Elle est sortie de la chambre avec son mari, il y a pas dix minutes. Lui est parti travailler. Elle s’est douchée, s’est faite belle. Elle a mangé deux-trois radis, une biscotte, un yaourt. Là, elle termine la dernière bouchée…
— Je dois me mettre nue ?…
— Mmm, mmm…
Elle fait tomber au sol le petit peignoir rouge qui la couvre.
— C’est fait !… Je me promène dans le salon, mes petites fesses à l’air… Mathis, tu pourrais faire de même ?…
— Je pourrais, mais il est un peu tôt. Que diraient mes voisines ?…
— Huuuummmm !… Que ce garçon est beau !… C’est tout !… Ne te gêne pas pour elle, enlève tes habits !…
— D’accord !…
— Décris-moi. Je veux tout savoir !…
— Il y a peu à dire. Je sors de la douche. Je suis en peignoir. Je l’ouvre. Je fais tomber le tissu éponge à mes pieds. J’avance dans la pièce, nu…
— Hooooouuuuuuh !… Tu n’as pas froid aux yeux !… Avec ces filles qui te regardent !…
— Je sais. J’arrive à la fenêtre. Mon sexe se lève un peu…
— Ces petites garces te fixent, plutôt que s’en aller !…
— Lui reste comme çà, en début de course, à peine redressé…
— Oh, cela les excite. Elles tendent leurs doigts fins à travers leurs vitres ouvertes pour essayer de le toucher…
— Je me concentre pour ne pas qu’il monte…
— Tu as beau faire, leurs regards est si doux. Elles sortent leurs petites langues, les font passer doucement sur leurs lèvres…
— Arrête, Amandine !…
— Quoi ?..
— Arrête !… J’ai trop envie !…
— Que ces putains te sucent ?…
— Non, de toi !…
— Huuummmm !… C’est gentil, çà…
— C’est pas gentil du tout !… Tu me fais trop d’effet !…
— Là, il est entièrement levé ?…
— Amandine !…
— Il est levé ou pas ?… J’ai le droit de savoir…
— Oui, il est levé !!!…
— Ne t’énerve pas !… Calme, zen, Mathis !… Je fais passer ma langue sur son bord…
— Arrête !…
— Ne dis pas çà, je sais que tu en as envie. Ces putains sont derrière moi. Elles attendent leur tour. Je ne leur donnerai pas. Je lèche sur tout le long…
— Arrête, Amandine !…
— Elles m’observent. Elle sont autour de nous. Je le prends dans la bouche pour ne pas leur donner. Elles se pincent les lèvres. Tu me sens te le faire ?…
— Oh, oui… Arrête !…
— Regarde les !… Elles sont en chaleur. L’une a défait deux boutons. Sa main passe sous le chemisier à l’intérieur du soutien-gorge. Elle presse son sein, le palpe, pince le bout. L’autre fille a la main sur le bord de son bas, remonte sous la jupe, s’enfouit. Moi, je te suce en plein, presque jusqu’à la gorge…
— Arrête !…
— Ces garces te regardent entrer, sortir dans ma bouche. Je te sens monter. Je te lèche de plus belle… Oh, oui !… Ah oui, oui, oui, ouiiiiiiiiiii !…
Elle a joui. Je l’ai suivie, presque tout de go. Je suis au milieu de la pièce, debout. Le plancher est mouillé. Elle a encore la main sur son sexe. Bon Dieu, que cette fille m’excite !…
— Lola, c’est toi ?…
— Qui veux-tu que ce soit ?… Je vais prendre une douche, Mathis, je suis toute en sueur. La clim était en panne dans la voiture d’Alex…
Elle entre dans la salle de bain. Je me demande qui est ce type. Elle ne m’en a jamais parlé. Depuis ce matin, je n’ai pas eu le temps d’être jaloux, c’est bien, mais là, j’avoue que çà me pique un peu de savoir qui il est. J’entends l’eau qui coule dans le bac de douche. Pourquoi était-elle si pressée de se laver ?… Elle m’a à peine dit bonjour. D’un coup, je me mets à penser à des traces de sueur de l’homme sur elle… J’essaie de me contrôle, je n’y arrive pas… Je la vois dans la voiture avec sa jupe courte. L’homme conduit à coté. Il fait chaud. Lola s’évente comme elle peut à l’aide du bloc-commandes qui lui servira toute à l’heure. Ce n’est pas suffisant. Elle défait un bouton, deux, trois, du haut de sa chemise. Il la regarde faire. Elle continue de s’éventer. A un moment, le tissu sentrebâille. Il voit son sein. Lola n’a pas de soutien-gorge !… Encore !… Qu’est-ce qui passe dans sa tête ?… Alex a du mal à conduire. Ses yeux partent sur le coté, regarde ce sein qui se montre. Elle, tourne le visage vers la vitre ouverte pour voir le paysage, laissant ses cheveux voler et l’homme tout à loisir regarder…
Il sent son pantalon se tendre. Elle le sait, s’amuse à lui faire de l’effet, tournant un peu son buste pour qu’il voit de plus près. Elle relève sa jupe sur ses cuisses, comme pour avoir moins chaud. Elle la monte si haut que si il se penche, il verra sa culotte. Il avance, regarde. Lola ne bouge pas. Elle joue celle qui ne s’en aperçoit pas. Il file du regard de la poitrine à la culotte blanche, de la culotte au sein…
Il passe une vitesse, effleure le bord de la jambe. Elle ne dit rien. Il laisse aller ses doigts. Vite, il se trouve sur la cuisse, monte descend, remonte plus haut. Elle ne ferme pas ses genoux. Il arrive au tissu, s’insère. Elle baisse les yeux… Non !… C’est des conneries !… Lola m’aime !… Pourquoi je fais tout çà ?… Il n’y a pas de raison. Une fille qui trompe un mec ne lui dit pas en rentrant « J’étais avec Alex !… ». Et quoi, encore ?… Elle ne dit rien du tout, espérant qu’il ne lui pose pas la question. Je me fais sans raison des nuds dedans ma tête. Lola est à crocs de moi, c’est tout !…
Je me calme. Je souris de ma bêtise. Ce soir, je vais faire un super repas, avec tout ce qu’elle aime. Je lui dirait des mots doux. Demain, j’irais chercher des fleurs pour me faire pardonner de ce qu’elle ne sait pas. J’entends le téléphone…
— Bonjour, je suis bien chez Lola Lefèvre ?…
— Oui…
— C’est l’hôtel Excelsior. Mademoiselle Lefèvre a oublier des affaires cet après-midi dans sa chambre…
— Heu… Vous voulez dire, l’autre jour sur Marseille, peut-être ?…
— Non, non, à Deauville, pourquoi ?…
— Pour rien…
— Je voulais juste savoir si on doit vous envoyer le sac contenant les affaires de mademoiselle Lefèvre ou si elle repassera les prendre à l’hôtel…
— Il y a quoi dans ce sac ?…
— Attendez, je l’attrape ! Voilà… Un petit maillot de bain, uniquement le bas. Il s’agit d’un string ficelle blanc mini, très bien coupé. Il est encore mouillé. Il y a de petites chaussures à talons hauts avec, sans brides pour les tenir, vous voyez ce que je veux dire ?…
Pour voir, je vois. Lola n’a jamais porté de maillots comme çà. En plus, elle met toujours un haut. Et pas de chaussures à talons hauts avec !…
— Il y a une piscine, dans votre hôtel ?…
— Oui… Mademoiselle Lefèvre a dû manger autour, et se baigner après. Il a fait tellement chaud !… Dites-moi, qu’est-ce que je dois faire ?…
— Envoyez-le !… Vous avez notre adresse ?…
— Elle est notée avec votre numéro sur Internet… 7, Passage du Printemps, c’est çà ?…
— Oui…
— Je vous l’envoie en recommandé demain matin à la première heure. Bonne soirée, monsieur !…
— Bonne soirée !…
Je raccroche, pensif. Lola sort de la salle de bain…
— C’était qui ?…
— Rien !… Une entreprise qui vend des vacances…
Je n’en reviens pas. Lola, au bord de la piscine, avec seulement çà !…
— Tu m’as l’air tout drôle…
— C’est seulement que je pensais que pour prendre des vacances encore faut-il travailler. Ici, je ne trouve rien. J’en ai un peu marre…
— T’en fais pas, tu vas trouver vite, tu es formidable…
Elle vient se coller à moi, me serrer. Je me sens mal à l’aise. Dire qu’il y a quelques heures seulement, elle était dans cette chambre d’hôtel avec ce type…
— Comment s’est passée ta journée ?…
— Super !… On est arrivé avec Alex dans le salon que l’entreprise avait réservé pour nous. Je ne sais pas si je t’ai parlé d’Alex, c’est le directeur des ventes. Il est marrant. Il est marié avec une black ravissante, grande, mince. Ils se sont connus au Cameroun quand il était là-bas en poste. Elle est fille de ministre, si tu veux tout savoir. Ils ont deux enfants, un tout blanc, une toute noire, chocolat, aussi jolie que sa mère… Enfin bref, on est arrivé. Le personnel nous attendait avec des croissants, du café, des jus de fruits frais. Nos clients étaient là. On savait qu’il allait être difficile de remporter le marché, mais je me sentais en pleine forme… On a travaillé deux heures. Après, on a été mangé autour de la piscine. Je te dis pas, notre entreprise avait fait mettre les petits plats dans les grands, écrevisses, Saint-Jacques, foie gras et tout le tralala… En plus, tout au champagne !… C’est la belle vie, non ?… Tout çà au bord de l’eau. Dans cet hôtel, ils ont une piscine immense en forme de goutte d’eau. Si tu avais vu comme elle est belle !…
— Tu t’es baignée ?…
— Non, je n’avais pas de maillot. De toute façon, je me vois mal me mettre en deux pièces devant des clients…
— Et devant ton directeur des ventes ?…
— Pas non plus !… Tu parles, il irait raconter à tout le monde que j’ai de la cellulite…
— Tu n’en as pas !…
— Si, si, un peu, ici…
Elle me montre ses cuisses…
— Menteuse !…
Je passe ma main sur elle, pour voir. Elle se place entre mes bras, se love contre moi. Visiblement, elle a envie. L’autre ne lui a suffit pas, la garce !… Elle se serre. Je monte sur sa cuisse, j’arrive sous le peignoir. Je pince un peu ses fesses….
— Hoooooouuuuuh !…
J’aurais envie de les claquer. Je l’emmène contre la table. Je lui fait mettre les deux à mains plat sur le bois Je m’enfonce déjà. Elle est mouillée. Je repense aux mains de l’homme dans la voiture. Comment cela s’est-il passé ?…
Ils ont fait la route ensemble. Ils ont parlé. Il l’a faite rire. Ils sont arrivés. Les deux clients la regardaient. Ils la trouvait jolie. Pendant la réunion, elle l’observait, elle le trouvait habile. Il avait des réparties pour chaque objection des deux types. Il a proposé de manger. Ils se sont mis autour de la piscine. Elle, avec son petit haut, sa jupe courte, elle était l’objet de tous les regards. Il servait le champagne à flot. Elle s’est demandée si il ne faisait pas un peu exprès. Quand ils en sont arrivés au café, il a proposé de se baigner. Elle n’avait pas de maillot. Qu’importe !… Il y a une boutique à coté de l’hôtel. Il allait lui en faire livrer. Quand la jeune fille est arrivée, son petit sac à la main, il a proposé à Lola qu’elle aille se changer dans la suite réservée à l’année par l’entreprise. Elle a voulu dire non, mais le sac était là, et le champagne avait brisé toute barrière défensive. Là voilà dans la suite. Elle se déshabille. Elle ouvre le petit sac pour attraper le maillot. Elle voit qu’il n’y a pas de haut !… C’est vrai que les filles, à Deauville, ne doivent pas en porter trop. Que faire ?… Elle ne veut pas avoir l’air ringarde devant son directeur des ventes. C’est sûr que sa femme à lui, jolie comme elle est ne doit jamais en mettre. Elle se décide à passer le bas… Oops, c’est un string. Tant pis, au point où elle en est !… Elle voit dans le sac, les petites chaussures. Elle jette un il, c’est sa pointure. Décidément, Alex est observateur. Elle les place autour de ses pieds. Elle se regarde dans la glace. Elle ne va pas y aller comme çà !… Elle entend le téléphone…
— Oui ?…
— Tu fais quoi, Lola ?…
— Heu… J’arrive !…
Elle prend un grand souffle. Heureusement, les bulles font leur effet, la désinhibe. Problème, elle ne va pas sortir dans les couloirs de l’hôtel dans cette tenue. La porte-fenêtre de la chambre donne de plein pied sur la piscine. Elle ouvre, ferme derrière elle. Elle se lance, marche parmi les tables. Tout le monde la regarde. Elle sent la pointe de ses seins qui se dresse. Quand elle arrive vers leur table, ils sont sortis d’un centimètre. Les deux client se mordent les lèvres. Alex, lui, a l’air à l’aise…
— Tu vas te baigner ?…
— Mmm, mmm…
Elle descend lentement l’échelle de la piscine. Elle se dit qu’elle est folle. Elle nage sous les regards des hommes. Elle s’apprête à sortir…
— Tu es où, là, Mathis ?…
— Heu… Ici !…
— Pourquoi tu t’arrêtes comme çà ?… C’est bien trop bon !…