La lumière me réveille. Je grimace. Le soleil m’éblouit en plein. Je tourne le visage vers le réveil. Neuf heures. Je n’ai pas beaucoup dormi. Lola, allongée à coté de moi, a les yeux fermés. Notre couette est au fond du lit.
Sa nuisette, décolletée sur les seins, très courte sur le bas, me fait, comme d’habitude, de l’effet. Je lève un peu le tissu. Son petit minou apparait, doucement coiffé. Je regarde. Ma bouche est attirée, s’approche de ses jambes, glisse sur les cuisses, s’avance vers le haut. Ma langue sort, se fond par le coté vers l’entrejambe. Elle se retrouve sur la toison, s’enfonce, sent la fraîcheur de la muqueuse, glisse entre les lèvres. Sa tête part à l’arrière. Sa bouche s’ouvre. Ma langue se délecte de ce petit déjeuner improvisé, fouille, masse, attire, par lapées sur le palais, le liquide fruité. Les odeurs me bouleversent. Je goûte au plus profond. Elle pousse un râle. J’enfonce dans la fente mon morceau de chair, glisse sur tout le long jusqu’au bouton, fébrile. Je passe. Elle écarte les cuisses. Je tourne autour du bout. Je lèche, lape, m’exaltant des parfums frais qui viennent. Je m’enfonce…
Elle tourne la tête, écarte encore ses jambes, commence la montée de cri que je connais si bien. Sa langue sort, se tend droite en direction de mon corps. Je lèche, passe au milieu. J’aime ses torrents fruités. Je remonte les lèvres, le clito, le presse de caresses, tourne. Elle pousse un flots de cris, les yeux fermés. Le téléphone sonne. Elle tend le bras en direction de son portable…
— Allo !…
Je ne m’arrête pas…
— Qui ?… Ah, oui, oui…
Elle pose sa main sur ma tête pour me repousser. Je résiste, continue ma lancée, glisse sur les parties tendres, m’enfonce. Elle retient ses râles, se mord…
— Oui… Oui… C’est çà.. Entendu !… J’arrive !…
Elle ferme son portable, pousse fort ma tête en arrière…
— Qu’est-ce qui t’as pris, Mathis ?.. Tu es fou !.. C’était mon boss au téléphone !…
— Ton boss ? !!!…
— Oui. Il veut me rencontrer… Tout de suite !…
— Tu ne vas pas y aller ?… Tu es en week-end !… Il n’a pas le droit…
— Je dois. C’est important pour ma carrière, tu comprends ?…
— Mais, Lola… Et notre câlin ?…
— On a tout le week-end pour le faire….
— Oui, mais…
— Mathis !… Huuuummmm !… Comme c’était bon !… Tu exagères, quand même !… Je suis encore chose… Allez !… Je me dépêche. Je ne voudrais pas faire une mauvaise impression pour mon premier entretien avec mon boss…
Elle se lève…
-Huuummmm, Mathis !… J’ai déjà tellement hâte de te revoir…
Avec un sourire sur les lèvres, elle court vers la salle de bain. J’entends l’eau de la douche couler, s’arrêter. Quelle tenue va-t-elle mettre ?… Je veux voir. Quand j’arrive, elle est nue, en train de se sécher. Elle termine, pose sa serviette. Elle attrape sa jupe courte, l’attache comme çà sur le coté. C’est pas vrai, je rêve ?… Elle n’a pas mis de culotte. Je regarde. Ce n’est pas possible. Cela ne semble pas la gêner. Elle a un sourire sur lèvres en même temps qu’elle se coiffe, ses petits seins à l’air encore dressés. Je ne comprends pas. Je ne reconnais pas Lola !…
Elle ouvre le tiroir. Elle attrape un string, le passe… Oooooh !… J’ai presque eu peur. Quand même !… Quelles idées tournent ces derniers-temps dans ma tête ?… Elle replace le fil autour du sèche-cheveux, me pousse un peu pour le poser dans le bas du placard…
— Mathis, tu peux me laisser m’habiller ?… On aura tout le week-end pour se voir !…
Je commence à sortir…
— Mathis ?…
— Mmmm ?…
— Tu sais, je suis encore toute électrisée…
Elle montre de ses doigts l’endroit sur sa jupe où se trouve son minou…
Je fais semblant de sourire en sortant. Le cur n’y est pas. Elle va à son entretien comme çà, excitée, et à cause de moi !… En plus, elle m’a demandé de sortir au moment où elle mettait le haut. Si c’était pour ne rien porter dessous, comme hier ?…
Une minute plus tard, elle sort de la pièce. Elle est vêtue d’une chemise dont les boutons ne sont pas fermés en haut. Je vois ses petits seins. Je n’arrive pas à cerner si ils sont couverts ou pas d’un soutien-gorge. Cela m’énerve !…
— Tu n’as qu’à pas y aller !…
— Tu es incorrigible, Mathis !… A toute à l’heure !…
Elle prend son sac-à-main, ouvre la porte d’entrée, se tourne…
— Je t’aime !…
Elle lance çà, dans un sourire. Elle sort. Ses petits talons claquent dans l’escalier jusqu’au bas de l’allée, sortent dans la rue.
Une heure qu’elle est partie. Je broie du café noir, le bois brûlant, tourne la cuiller dans la tasse et mon esprit en rond. Dans le métro, les hommes la dévisagent dans sa jupe mini tenue par des boutons- pression. Ils s’approchent, la serre, l’entoure . Elle sort de la rame, monte les escaliers courant, se retrouve à l’air libre. Elle entre au bureau. Personne n’est à l’accueil. Elle téléphone elle-même…
— Je suis arrivée, monsieur…
— Très bien. Vous pouvez venir tout de suite…
Avant d’y aller, elle passe dans les toilettes se faire une beauté, se coiffe. D’un geste naturel, elle défait deux boutons sur sa chemise, se regarde, sourit séduite. Elle arrive. Elle a le cur qui bat. La porte est grand-ouverte. Quand il entend le bruit de ses talons sur le plancher, il relève la tête. La première chose qu’il voit, c’est le décolleté profond, les petits seins qui pointent par les pans entrouverts. Elle sait qu’il les observe. Elle ne ramène pas sa main. Elle la tend simplement. Il la prend dans ses doigts, la serre. Après, tout va vite. Il l’attire vers lui, pose ses lèvres, l’embrasse. Elle ne dit rien. Elle laisse faire sa langue, y met même un peu d’elle. Il tire la jupe. Les boutons- pressions lâchent. Elle n’a pas de culotte. Où l’a-t-elle enlevée ?… Dans l’escalier, les couloirs du métro ?… Il passe sur ses formes, glisse tandis que l’autre main défait le restant des boutons, s’insère sous le pan sur le sein, le faire se tendre. Elle se mord. Les doigts se lancent sur son ventre entre ses lèvres humides. Elle ferme les yeux, écarte les cuisses. Les mains passent, une langue, des doigts longs qui s’enfoncent, des lèvres cherchant des baisers, des mains se serrant pour mieux se prendre… Amandine !… Elle vient de sortir de sa chambre. Elle me fait quitter les limbes. Je la vois avancer lentement dans le salon en peignoir court éponge de couleur rouge. Elle lève les bras en l’air pour mieux s’étirer. Son visage instigue lexubérance de sa nuit. Elle mastique du vide, bouche ouverte, comme on se réactive quand on a bu le soir. Elle regarde vers l’immeuble où je suis, ne voit rien. Elle lance, à nouveau ses bras au ciel, baillant, à presque écarter les pans du tissu vermillon…