HISTOIRE FICTIVE
Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de partir: du haut de mes 1m 60 je n’impressionne personne, mais je dois admettre que cette robe me met plutôt en valeur. Elle est bleue clair, bien décolletée sans être vulgaire, entoure mes hanches sans les serrer et laisse apparaitre mes jambes. Je suis prête pour la soirée chez le patron de mon compagnon. Ce dîner est important, il va déterminer s’il va pouvoir passer directeur financier de sa boîte, à seulement 30 ans. David est un bel homme, 1m 80, brun, une musculature raisonnable.
-Ma puce… tu es ravissante, me dit-il en poussant la porte de la salle de bain.
Je le regarde à mon tour. Il a revêtu son beau costume bleu marine qui lui va tant.
-Merci, et toi tu es très élégant, lui répondis-je en souriant.
Il s’approche de moi à pas léger, me prend par la taille et m’attire vers lui. Sa prise est douce mais ferme, comme aiment toutes les femmes.
-Tu es tellement ravissante que…
Sa voix n’est qu’un murmure, puis se perd dans les baisers qu’il prodigue à mon cou. Je jette la tête en arrière pour le laisser faire. Ses lèvres sont agréables mais pressées. Ses mains passent le long de mon ventre, sur mes seins, avant de redescendre vers mes jambes et de relever ma robe. Je suis surprise par cette précipitation et lâche un hoquet.
-Tout de suite? Demandai-je. Comme ça?
-Oui, répondit-il simplement en baissant mon string.
Il présenta son gland à l’entrée de mon sexe et me prit directement sans plus de préliminaires. Courbée au dessus du lavabo, je m’accrochai aux rebords du meuble alors qu’il adoptait un rythme soutenu.
Une heure plus tard, nous sonnions à la porte de la villa de son patron. La porte s’ouvrit sur un grand homme ayant la cinquantaine, la silhouette imposante.
-David! S’exclama-t-il en serrant la main de mon ami.
-Bonsoir Jean, je vous présente ma compagne, Leslie.
-Enchanté Mlle, entrez je vous en prie.
Nous passâmes le seuil de la porte pour entrer dans un salon décoré avec goût. Accrochée au bras de David, j’avais vraiment l’impression que je n’étais pas à ma place dans cette baraque de riches.
Alors que j’étais occupée à admirer le cuir impeccable des canapés, je ne vis pas venir la femme du patron:
-Leslie, David, je vous présente ma femme, Sandra.
Je tournai la tête vers celle qui m’était présentée, et restai tétanisée. C’était la plus belle femme qu’il m’était arrivé de rencontrer. La quarantaine, des cheveux bruns courts, un visage aux allures légèrement sévères, elle me souriait avec politesse. Je ne pus m’empêcher d’admirer son corps moulé dans un ensemble chemisier léger et pantalon noir. Je lui souris en retour et perdis notion du temps à ce moment là.
Le dîner fut une suite de banalités ennuyeuses pendant lesquelles je n’avais d’yeux que Sandra. Il se dégageait d’elle un charme exquis et une prestance incroyable. Ses mains étaient d’une telle délicatesse! Soudain, je m’aperçus que je devais trop la fixer car au moment où elle débarrassa mon assiette elle me regarda droit dans les yeux d’une façon intense, avant de saisir l’assiette de David. Qu’était-il entrain de se passer?
-Et vous Leslie, reprit Jean, que faites-vous dans la vie?
-Je travaille dans la publicité et la communication, expliquai-je précipitamment en redescendant sur terre.
-Je vois. Vous avez en tout cas beaucoup de goût, cette robe vous va merveilleusement bien.
Il continua à parler mais déjà je ne l’écoutais plus, mon regard tomba sur les fesses de Sandra, qui dos à nous, lavait les assiettes dans la cuisine. Je fus prise d’une bouffée de chaleur.
-Tout va bien Leslie? Me demanda la voix de David.
-Oui, mentis-je en sentant la sueur couler le long de mon front, est ce que je pourrais utiliser votre salle de bain?
Je me levai, chancelante, la sueur aux tempes. Arrivée dans la salle de bain, je me rafraichis le visage et la nuque, puis me regardai dans le miroir. Que m’arrivait-il? Cette femme me faisait un effet que je ne parvenais pas à définir. Son sourire, son visage, ses mains, son corps, ses jambes… Mon Dieu ses jambes! Pures merveilles de la création. Je me ressaisis et me passai de nouveau de l’eau.
Adolescente, j’avais fantasmé sur les jambes de ma prof de français en première, mais cela n’avait jamais été plus loin que cela. Aujourd’hui c’était différent… Moi lesbienne?
On frappa à la porte.
-Leslie? Appela gentiment la voix mélodieuse de Sandra. Si vous voulez vous pouvez prendre une douche si vous en avez besoin… Ou alors j’ai peut-être des médicaments qu’il vous faudrait?
Je lui ouvris et la contemplai de nouveau. Elle était belle, vraiment belle.
Elle entra dans la pièce et me scruta l’air inquiet.
-On dirait que vous allez faire un malaise ou quelque chose comme ça…
Je ne trouvai pas la force de lui répondre, ma gorge étant trop serrée. Des gouttes de sueur continuaient de perler sur mon front alors qu’elle s’approchait de moi.
Nous étions maintenant face à face, nous tenant de profil par rapport au miroir, chacune une main posée devant le lavabo. Elle me fixa avec le même regard intense que lorsqu’elle avait débarrasser la table. Je n’avais pas encore remarqué que ses yeux étaient d’un noisette tellement clair qu’ils en étaient presque beiges. Elle ne souriait pas, moi non plus. Je pouvais à présent sentir son souffle près de mon visage. Etait-ce une impression ou était-il saccadé?
Le silence était pesant, mais je n’osais le briser. Je n’osais pas même esquisser le moindre geste alors que je ne pouvais décrocher mes yeux de ses lèvres que j’avais envie d’embrasser.
C’est elle qui rompit cette ambiance pesante en posant sa main sur la mienne. Un frisson me grimpa le long du bras et ma respiration s’accéléra rapidement.
-Je crois que je ne pourrai pas te laisser partir avant de te dire que toute la soirée j’ai eu envie de t’embrasser.
Sa voix n’était qu’un souffle, un murmure à peine audible et pourtant il raisonna en moi avec force. Je ne comprenais pas ce qui était entrain de se passer. Son mari et mon compagnon était à deux pièces de nous…
-Mais si tu n’en as pas envie, dis le moi.
Elle avait dit cela en approchant son visage du mien. Comment refuser une telle invitation? Sa voix était douce et sensuelle. Qui donc serait capable de lui résister?
Nos visages se rapprochèrent avec une lenteur délicieuse. Nos souffles se mêlèrent. Ses lèvres fines étaient maintenant à ma portée… Je ne pus m retenir plus longtemps et me penchai pour unir nos bouches. Elle répondit avec douceur à mon baiser, ses lèvres avaient une saveur délicieuse.
C’est alors qu’elle posa sa main libre dans le creux de mon cou.
Un décharge électrique me parcourut. Je la saisis par les hanches et la serrai contre moi. Nos respirations se firent plus rapides, notre baiser plus pressant. Je passai mes mains dans son dos, sur ses hanches… J’avais envie d’elle.
Je la poussai légèrement alors vers le meuble du lavabo. Je ne m’appartenais plus, je ne sentais que la douceur de sa bouche, la perfection de ses formes sous mes mains, l’odeur de son parfum qui me rendait folle.
On frappa à la porte et c’est la voix de David qui se fit entendre:
-Tout se passe bien ma chérie? Tu te sens mieux?
Je m’éloignai brusquement de Sandra, brusquement ramenée à la réalité. Je n’osai la regarder, gênée.
-Oui David, ça va mieux. Je sors dans un instant.
Je me rajustai rapidement, l’esprit embrouiller. Je n’arrivais pas à la regarder, je sortis alors sans un mot ni un regard vers elle.
N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, la suite bientôt si vous le souhaitez 🙂
