25.
Elles arrivèrent enfin dans leur chambre dhôtel. Alice saffala sur le lit, jetant ses escarpins à lautre bout de la chambre.
— je suis épuisée, dit-elle.
— pourtant la journée nest pas finie, dit Bérénice. Et jespère que tu seras en forme tout à lheure.
— ne tinquiète pas pour ça, répondit Alice, toute en sous-entendus
— prends une douche pour te délasser si tu veux.
— oui, bonne idée. Tu me rejoins ?
— non. Jai des choses à préparer.
Alice entra dans la baignoire et fit couler leau sur elle. Elle pensait à la soirée à venir, à la partie de jambes en lair qui lattendait, se remémorant le premier week-end. Son sexe ne demandait quà se dresser mais la cage len empêchait.
« Tant pis ! » se dit Alice. « Elle aura plus à boire tout à lheure. »
Lorsquelle revint dans la chambre, Bérénice avait posé sa robe de soirée sur le lit.
— cest le moment ou jamais de la mettre non ? Et je tai préparé une surprise, ajouta Bérénice.
— ah bon ? Cest quoi ?
— cherche !
Alice ne mit pas longtemps à trouver. Sous la robe se cachait un ensemble de lingerie.
— avec une telle robe, les bas simposent.
— oh merci ma chérie, dit Alice en lui sautant au cou pour lembrasser.
— je pense que tu sais les attacher.
Alice shabilla pendant que Bérénice en fit autant. Et bien que ce fut la première fois quelle en mettait, elle neut aucun problème pour fixer les bas au serre-taille.
— alors ? demanda Bérénice
— cest agréable, répondit Alice en se regardant dans le miroir.
La lingerie était noire avec un liseré de dentelle blanche. Le boxer string partageait ses fesses. Elle chaussa ses escarpins qui lui faisaient encore mal, mais ils avaient lavantage de galber ses jambes affinées par son régime.
— tu es vraiment superbe. Vivement tout à lheure.
— on na pas quà aller dîner, intervint Alice
— ah non, jai trop faim !
Elles passèrent dans la salle de bains pour retoucher leur maquillage. Alice se débrouillait de mieux en mieux. Bérénice laspergea de son parfum. Elles passèrent leur veste et machinalement Alice coinça son sac à main dans le creux de son coude.
— une vraie petite femme, dit Bérénice, un brin moqueuse.
— arrête. Je ne ressemble à rien !
— au contraire. Javoue que je nespérais pas un tel résultat en si peu de temps. Allez, arrête de bouder. On va être en retard.
Encore une fois, elles arpentèrent les rues à pied. Alice trottinait tant bien que mal derrière son amie.
Elles revinrent dans le même restaurant. Elles reconnurent le serveur mais ce ne fut pas réciproque. Il leur donna du « madame » toute la soirée, ce qui assura Alice quant à sa féminité artificielle.
Bérénice régla la note, passèrent par les toilettes où une cliente les toisa avec une moue qui en disait long sur ses pensées. Lair frais du début de la nuit les accueillit à la sortie du restaurant, ce qui compensa la chaleur des vapeurs du Muscadet qui avait accompagné avec le plat de poisson.
Ce même air frais sinsinua sous leur robe, effleurant leur intimité. Sensation nouvelle pour Alice qui ne portait que des pantalons.
26.
Elles entrèrent dans la chambre pliée de rire sur des remarques grivoises dont le sujet principal était le serveur qui avait rougit plus dune fois en voyant les jeux de jambes de Bérénice.
Cessant de rire, Bérénice prit Alice dans ses bras et lembrassa langoureusement.
— je taime Alice. Merci dassouvir mes fantasmes.
— moi aussi je taime Bérénice, mais javoue que jaurais préféré rester moi-même.
— je sais.
Elle reprit son baiser, tout en déshabillant Alice.
— va te repoudrer le nez, ordonna Bérénice.
Alice obéit. Bérénice la suivit quelques minutes plus tard, emmenant avec elle un sac contenant une boite.
Elle se colla dans son dos, son visage proche de celui dAlice se reflétait dans le miroir.
— ajoute un peu de mascara, lui demanda-t-elle.
— y en a pas déjà un peu trop ?
Bérénice caressait son amie. Ses mains sattardèrent un court instant sur ses seins en silicone puis descendirent vers son intimité. Elle joua un moment avec le sexe enfermé dans sa prison de métal et passèrent derrière. Lindex sinsinua dans la raie et, de son ongle long vernis de rouge vif, elle joua avec la rosette fermée. Alice eut un réflexe qui la fit se coller au lavabo. Bérénice suivit empêchant sa compagne travestie de bouger.
Le doigt inquisiteur continuait sa quête, tentant de franchir la barrière. Sans succès.
— tu te rappelles que tu voulais me sodomiser ? souffla Bérénice.
— oui, je men rappelle. Ça a failli mal se finir. Merci de mavoir pardonné.
— tu as encore envie ?
— javoue que oui.
— et si je toffrais mon cul ?
— je serai comblée.
— mais il y a une condition.
— je me disais aussi
— tu nas pas une petite idée de la condition ? demanda-t-elle en forçant une nouvelle fois lentrée de son intimité
— non, tu ne ? réalisa Alice, leffroi se lisant sur son visage
— si !
Bérénice lâcha son étreinte, releva sa robe et dévoila un phallus en plastique qui pendait entre ses jambes.
— tu veux menculer ? dit Alice
— cest ça. Et une fois fait, tu pourras profiter de moi comme tu le voudras.
— et si je refuse ?
— fauteuil !
Alice resta interdite un moment, pesant le pour et le contre, se demandant ce quelle faisait là et comment elle avait pu se mettre dans une telle galère. Comment, après avoir dragué une femme plus âgée que lui, lavoir mise dans son lit, la situation avait-elle pu lui échapper ce point ? Comment cette femme quil adorait pouvait-elle être aussi perverse ? Et surtout comment pouvait-il accepter tout ce quelle lui demandait ?
— alors ? Quest-ce que tu décides ?
— cest daccord, dit-elle, baissant la tête.
Alice nen revenait pas. Une fois de plus, elle avait accepté les conditions de son amante. Une fois de plus, elle sétait mise à ses pieds. Une fois de plus, elle sétait soumise. Pour quoi ? Juste pour pouvoir la baiser ? Ou y avait-il autre chose de caché en elle, ou en lui ? Alice commença à se demander si cétait elle qui était perverse et qui trouvait du plaisir dans la soumission. Plus Bérénice lui en demandait, et plus elle acceptait. Certes, il lui faisait lamour, lui donnait du plaisir et en recevait tout autant.
— parfait !
Elle posa une boite sur le coin du lavabo.
— prépare-toi. Tout est écrit sur la boite, dit Bérénice en quittant la salle de bains. Sois propre.
Alice tourna la boite et comprit rapidement de quoi il retournait : une poire de lavement
Pendant une vingtaine de minutes, elle suivit scrupuleusement les instructions et finalement jugea que cétait bon. Elle sessuya, remit de lordre dans ses dessous, se refit une beauté et revint dans la chambre.
Bérénice jouait avec son sexe factice.
— je crois que je commence à comprendre ce que vous ressentez avec votre queue.
Alice ne répondit pas. En ce moment elle nétait ni homme, ni femme. Sa queue était enfermée dans une cage, elle navait pas de vrais seins et encore moins une chatte. Seuls ses vêtements faisaient delle une femme. Et dans quelques minutes, Bérénice allait porter le coup de grâce en la sodomisant.
— allez, fait pas cette tête. Tu va voir, ce nest pas désagréable au final.
— cest pour ça que tu nas pas voulu que
— tu ne mavais pas demandé mon avis. Cest ça que je te reproche. Ce soir tu avais le choix et tu as accepté. Jaurai très bien pu te violer. Mais ce nest pas mon genre. Viens à coté de moi, continua Bérénice en tapotant le lit.
— tu sais que je taime, minauda Bérénice. Je taime parce que tu me fais grimper aux rideaux. Mon mari aussi, mais toi, tu me donne un plaisir différent mais tout aussi fort. Embrasse-moi.
Elles échangèrent un baiser aussi torride que langoureux. Bérénice la poussa vers ses seins sur lesquels Alice sattarda puis elle la força à descendre.
— suce-ma queue ! dit Bérénice en éclatant de rire. Jai toujours eu envie de dire un truc comme ça.
Alice ne goûta pas vraiment à la plaisanterie mais goûta le phallus en latex. Lodeur du caoutchouc, mêlée à celle de Bérénice, envahit ses narines. Le plastique nétait pas si fantastique et elle se demanda si sucer une vraie queue serait meilleur. « Au moins ça, ça narrivera pas » pensa-t-elle.
— allez, assez. Mets-toi en position, ma chérie. En levrette, sil te plait.
Alice, docile, obéit. Bérénice caressa le petit qui mit un peu de temps à réagir. Elle enfonça doucement son index jusquà la garde.
— ça glisse tout seul, dit-elle.
Elle le remplaça par son majeur, plus épais. Puis elle se redressa, étala généreusement un gel lubrifiant et présenta son sexe. Elle se contenta pour le moment de ne faire entrer que le gland.
— laisse-toi aller, dit-elle, décontracte-toi, sinon, ça va te faire mal pour de bon. Crois en mon expérience. Pousse comme si tu faisais la grosse commission.
Alice suivit les consignes et le gland passa la barrière. Toujours aussi lentement, par à-coups successifs, Bérénice finit par entrer totalement.
— aïe ! tu me fais mal ! sindigna Alice
— tu es trop contracté. Détends-toi.
Bérénice continua, ignorant presque les protestations de sa partenaire. Elle adapta juste la pression pour ne pas lui faire trop mal. Ce nétait pas le moment de la dégoûter car elle espérait recommencer.
Alice serra les dents, se gardant bien de râler. Qui sait ce quelle avait en tête.
— et voila ma chérie, tu viens de te faire enculer.
— tu es en moi ?
— oui.
— oh !
— tu vois ! Pas la peine de faire un drame.
Bérénice sactiva, faisant des va-et-vient parfois courts, parfois ample. Lanus était maintenant suffisamment dilaté pour quelle en sorte complètement avant dy revenir.
— tu pourrais faire au moins semblant de prendre du plaisir, dit Bérénice.
— ben je ne ressens rien. A part comme une brûlure.
— simule alors.
Alice tenta de feindre des gémissements, qui ressemblaient à tout sauf à une quelconque manifestation de plaisir sexuel.
Bérénice éclata de rire.
— cest pas gagné, dit-elle en se retirant. Allez, jarrête pour ce soir. A toi de me faire jouir. Pour de vrai.
Bérénice tourna son amant et lembrassa à pleine bouche.
Elle attrapa une petite clé posée sur sa table de nuit et enleva la prison en inox qui retenait le sexe dAlice. Elle le mit aussitôt en bouche. Confiné trop longtemps, il prit rapidement du volume. Un court instant, il lui sembla un peu plus imposant que dhabitude. Bérénice continua la fellation jusquà la jouissance dAlice qui lâcha sa semence dans la bouche de sa maîtresse. La soirée ne faisait que commencer.