Je suis seule dans mon lit et doucement m’extirpe du sommeil. J’émerge ou je suis plutôt dans un état semi-comateux. Pas vraiment réveillée, mais je ne peux pas dire que je dors. Je rêvasse, me remémore la soirée de la veille. Est-ce un rêve ? La réalité ? Ou un cauchemar ? Loïc parlait de moi comme si je n’étais pas là et j’étais honteuse de ce qu’il raconté et pourtant j’étais aussi excitée.
Loïc doit être parti depuis longtemps, je me demande dans quel état il devait être. Je dormais si bien que je ne l’ai pas du tout entendu se lever. J’ignore l’heure qu’il est, j’imagine qu’il doit être tard, mais je n’ai nullement envie de me lever.
Hier, sur les genoux de Marc, je n’étais pas très à mon aise. Ce n’est pas la position qui était inconfortable, mais la situation. Loïc dormait dans le fauteuil qui nous faisait face et Marc m’embrassait sans s’en inquiéter. Sa main s’était glissée entre mes cuisses et il me faut avouer qu’il est habile de ses doigts.
Je m’abandonnais sous ses caresses quand un bruit de ronflement m’a fait reprendre conscience de la présence de Loïc. J’ai alors demandé à Marc d’arrêter en lui précisant que je n’avais pas vraiment l’esprit à cela, surtout avec lui à côté de nous. Il m’a proposé de nous glisser dans la chambre, mais je lui ai dit que ce n’était pas raisonnable et que je préférais coucher Loïc pour qu’il puisse dormir plus confortablement car il travaillait le lendemain.
Marc m’a finalement aidé à coucher Loïc, j’ai pris les pieds et lui les épaules et nous l’avons transporté jusqu’à la chambre, ensuite, c’est lui qui l’a déshabillé. Quand il fut nu, il a joué un peu avec le sexe de Loïc en me demandant :
– Comment est le sexe de ton copain, quand il se met au garde à vous devant toi ?
Je n’ai pas répondu, je me souviens qu’il s’est ensuite approché de moi, a pris ma main et la mise dans son pantalon.
– Celle-ci est bien en forme en tout cas, tu la sens ?
Effectivement, il bandait.
Allongée dans le lit, je me remémorais chaque détail de cette fin de soirée. Il m’a basculé sur le lit et est venu s’allonger sur moi, nous nous sommes embrassés, il a baissé son pantalon jusqu’à mi-cuisse, a écarté l’étoffe de ma culotte pour libérer le passage et m’a pénétrée. Le lit branlait sous ses va-et-vient frénétiques et rapidement il se déchargea en moi pour s’effondrer aussitôt. Je suis restée immobile quelques minutes, Marc commençait à s’endormir, mais je me voyais mal expliquer à Loïc la présence de notre propriétaire dans notre lit, il me fallait donc convaincre Marc qu’il était temps qu’il parte.
J’ai eu beaucoup de mal à le réveiller, d’autant plus que je ne voulais pas que Loïc, lui, se réveille. J’ai finalement réussi, il a remonté son pantalon, m’a fait un petit bisou et je l’ai accompagné jusqu’à la sortie. A peine la porte refermée, je me suis dirigée vers la salle de bain pour prendre une douche.
Je me rappelle très bien de cette soirée, je ne saurais dire si cela fut agréable ou pénible. C’est la première fois que Loïc, par ces propos sur moi, avait cette attitude devant un étranger. J’avais un peu honte aussi qu’il déballe notre vie privée et pourtant, je n’avais pas vraiment de regret sur ce que j’avais fait avec Marc quelques heures plus tôt.
Honte de l’entendre parler de moi tout en m’exonérant ce que, moi-même, j’avais fait ensuite avec Marc ; j’avais une étrange conception de l’honneur finalement.
Je flânais au lit en laissant mes pensées envahir mon esprit. Je ne désirais nullement me lever et j’ignorais l’heure qu’il était. Je commençais à avoir faim, mais je n’avais vraiment pas envie de sortir du lit. La veille, après ma douche, je me suis mise en nuisette et me suis blottie contre Loïc. Je ne me suis pas endormie tout de suite. Je me demandais s’il se souviendrait de tout ce qu’il avait dit à Marc et comment il réagirait, mais je me suis aussi mise à réfléchir à ce que j’aurais fait si Marc avait réussi à convaincre Loïc ou plutôt si Loïc ne s’était pas endormi avant que Marc n’est réellement réussi.
J’ai bien vu qu’il était proche de craquer, qu’il ne voulait pas se montrer faible et qu’il se pavanait devant Marc, fier de parler de moi, cette épouse qu’il vénère. Il m’aurait déshabillée sans problème pour montrer à Marc la chance qu’il avait et il aurait certainement fini par me demander de lui faire une fellation. Et qu’aurais-je fait ? J’avais beau me persuader que « bien entendu » j’aurai refusé, il me fallait admettre que je n’en étais nullement certaine.
Quand finalement je me suis décidée à sortir de mes divagations et surtout à me lever, midi s’approchait de peu. Je me suis préparée un café et je me suis installée dans le canapé en attendant qu’il passe.
Les jambes repliées sous les fesses, vêtue de ma seule nuisette, j’ai pris un magasine pour le lire.
J’avais l’hebdomadaire dans les mains, mais mon esprit n’avait pas vraiment le cur à lire. Je me demandais si Marc était réveillé et ce qu’il avait pensé de la soirée d’hier. Allait-il venir me voir dans la journée, avant le retour de Loïc ? Je me posais la question et je me suis surprise en découvrant que je l’espérais même.
Le café était prêt depuis pas mal de temps et j’étais toujours dans mes pensées, je me décidais à prendre mon petit-déjeuner, qui faisait aussi office de déjeuner.
Le repas terminé, j’ai lavé le bol dans l’évier quand soudain on frappa à la porte.
Bien entendu, je me doutais de l’identité de mon visiteur. D’ailleurs comment aurait-il pu en être autrement, nos amis étaient tous au boulot, les démarcheurs à domicile ne pouvaient venir jusqu’à nous car il fallait entrer dans la propriété de Marc, traverser le jardin pour arriver jusqu’à notre maison et ce ne pouvait pas être Loïc, car il était au travail et de toute façon il avait sa clé.
J’hésitais avant d’aller ouvrir car je n’étais habillée que de ma nuisette. La dernière fois, c’était déjà le cas, mais je n’en avais pris conscience qu’après l’avoir fait entrer. La décision prise, c’est dans cette tenue que j’ai finalement ouvert la porte. Marc était en train de repartir vers sa maison.
– Comme tu ne répondais pas, je me suis dit que tu devais encore dormir. J’espère que je ne t’ai pas réveillée ?
Me dit-il en se retournant après avoir entendu la porte s’ouvrir.
– Non, non, je suis debout depuis peu, mais avant
J’hésitais, devais-je le tutoyer ou le vouvoyer
– Pas mal au crâne ?
– Non ça va je n’ai pas autant bu que vous
– Oui, j’avoue que ce matin j’étais un peu vaseux. Et Loïc ?
– Je ne sais pas, je dormais quand il est parti.
Il s’avança pour entrer et je m’écartais pour le laisser passer. A peine la porte fermée, qu’il m’attira vers lui pour m’embrasser.
– Je pense que
Ai-je commencé à dire.
Je voulais lui dire que ce que nous avions fait hier n’était pas raisonnable, qu’il serait bien que nous en restions-là. Je voulais lui dire de sortir et de rester de bons amis je voulais qu’il s’en aille mais je désirais qu’il reste.
– Chut
Me dit-il pour me faire taire. Il a accompagné ses paroles d’un geste consistant à mettre son index devant ma bouche.
– Tu vas dire des bêtises et je sais que tu ne le penses pas.
Il prit mes mains et les écarta légèrement pour regarder mon corps.
– Tu es jeune, belle et tu le sais.
Je n’osais plus, ni protester, ni dire quoi que ce soit. Il libéra une de mes mains et avec l’autre me fit tourné sur moi-même.
– Parfaite, tu es vraiment parfaite.
Il lâcha mon autre main.
– Enlève ta nuisette.
Sans rien dire et sans même hésiter une seule seconde, je lui ai obéi et me suis mise nue devant lui.
Il se dirigea vers le fauteuil pour s’y installer.
– Marche un peu que je puisse t’admirer en mouvement.
Toujours aussi obéissante, je commençais à déambuler sous son regard.
– Tu as des chaussures à haut talon ?
– Oui.
– Va chercher la paire avec le plus haut talon.
Après une petite hésitation sur la paire que j’allais lui apporter, je suis revenue avec deux paires.
– Celle-là à le plus haut talon, mais je ne l’ai mise qu’une fois et encore 5 minutes car je n’arrive pas à marcher avec.
Lui ai-je dit en lui montrant une des deux paires.
– Le talon est un peu plus petit, mais je marche mieux avec celle-ci.
Ai-je ensuite complété en lui montrant l’autre paire.
– Va t’asseoir dans le canapé.
Dit-il en me prenant les deux paires.
Il posa à côté de lui la paire avec les talons moins hauts et s’approcha de moi avec l’autre paire en main. Il se mit à genoux devant moi, caressa ma chatte avec le talon de la chaussure puis me l’enfila au pied droit. Il recommença le même manège avec la chaussure gauche.
– Il ne faut pas dire, « je ne sais pas », mais apprendre à le faire. Lève-toi !
Me dit-il en se relevant et en se dirigeant à nouveau vers son fauteuil.
Je me tordais la cheville à chaque pas, il ne riait pas de me voir si gauche mais m’encourager à progresser. Il me fit marcher ainsi pendant trois-quarts d’heure. Je n’en pouvais plus et pourtant je continuais à lui obéir.