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Ce n'était qu'une simple soirée – Chapitre 1

Ce n'était qu'une simple soirée - Chapitre 1



Il est de ces soirées qui commencent comme si de rien n’était, ces soirées dont on n’attend rien et qui pourtant, à un moment, font vivre des instants inoubliables. Et quand le mot "inoubliable" est utilisé, il est préférable que cela soit pour un souvenir heureux et non pas pour un évènement qu’on souhaiterait effacer en vain de sa mémoire.

Ce n’était qu’une simple soirée. Ce samedi soir de mai, je vais manger au restaurant avec deux très bons et vieux amis. Il y a quelques mois que nous n’avions pas passé de soirée tous les trois et il m’est particulièrement agréable d’être en leur compagnie. Nous mangeons très bien puis nous allons boire quelques verres dans un bar. Il est passé 2h du matin quand nous entrons dans une boite du nuit. Il y a des années que je n’y ai pas mis les pieds. Eux non plus. Un autre verre. L’alcool aidant, nous nous retrouvons sur la piste de danse. Il faut dire que je n’ai jamais eu le moindre sens du rythme, mais après quelques minutes, la spontanéité éthylique de mon déhanchement semble plaire à une jolie blonde qui me sourit avant de venir se coller à moi durant quelques instants. Elle prend ma main, je la fais tourner. Sa courte robe blanche évasée volète agréablement. Aucun soutien-gorge n’enrobe une poitrine menue dans un décolleté plongeant. La jeune femme revient contre moi, je pose mes mains sur ses hanches. Cette fois, elle frotte carrément ses fesses contre mon entrejambe. Mes amis sont hilares.

Je propose un verre à ma partenaire qui décline. Mais elle me demande de revenir danser après. Nouveau verre avec mes compères. Je tombe sur un ancien collègue et entame la discussion avec lui. Fatigués, mes amis veulent s’en aller. Mon ex-collègue me donne une bonne raison de rester, bien plus discrète qu’une jolie blonde sur la piste. Ils partent. Comme ils sont venus me chercher en début de soirée, je n’ai pas la voiture, mais je prendrais un taxi. Peu de temps après leur départ, je prends congé de mon vieux camarade et retourne sur la piste. Elle est là :

— J’ai cru que tu ne reviendrais plus.

— Pouvais-je seulement te poser un lapin ?

Elle sourit, regarde alentours.

— Tes amis sont partis ?

— Oui.

— Tu t’appelles comment ?

— Florent. Et toi ?

— Jessica. Mais tout le monde m’appelle Jess.

Son parfum m’enivre un peu plus. Je n’ai d’yeux que pour cette jeune femme qui est en train de me rendre fou. Nous dansons encore une dizaine de minutes puis Jessica revient tout près de moi :

— Je suis fatiguée et j’ai un peu faim. On s’en va ?

J’acquiesce de la tête. Jessica me prend par la main et nous nous faufilons au milieu des danseurs jusqu’à une table autour de laquelle se trouvent quatre filles. Jessica crie à ses amies :

— Je vous présente Florent.

Puis à mon intention :

— Voici Vanessa, Caroline, Jennifer et Élise !

Un sourire et un hochement de tête pour les saluer. Jessica discute avec ses amies en prenant sa veste. J’observe les quatre filles. Vanessa est une petite brune à l’épaisse chevelure noire et bouclées. Je doute qu’elle ait l’âge légal pour entrer dans un tel lieu. Sa robe rouge foncée moule en cache cur une époustouflante poitrine. Assise à l’extrême gauche, elle est la seule que je vois en entier et je jette un coup dil intéressé à ses jambes gainées de nylon, notamment ses cuisses rondes, en haut desquelles apparait la dentelle de sa jarretière. Ce qui, à mes yeux, lui fait gagner quelques années. Elle est peut-être majeure, malgré tout.

A sa gauche, Caroline, une blonde qu’on croirait créée dans le même moule que Jess. Yeux verts en amande, rouge à lèvres flashy en rupture avec son teint très clair et son haut blanc à col carré, bien plus sage que celui de sa "jumelle".

La troisième fille, dénommée Jennifer, est celle qui me regarde le plus souvent. Un regard noir sous des sourcils épais et bien taillés, une bouche minuscule très rouge elle aussi, des cheveux noirs et bouclés, attachés en queue de cheval. Je ne sais pas pourquoi mais je trouve qu’elle dégage un côté mystérieux.

Enfin, Élise que j’aperçois en vitesse car sa silhouette est ensuite masquée par Jessica. Je ne vois en fait que ses pieds et ses talons compensés vertigineux. Jessica tourne vers moi un visage contrarié.

— Vanessa est fatiguée. Ça te dérange si on la raccompagne ?

— Non, non.

La petite brune se lève et nous sortons après avoir saluée les trois filles. C’est au dehors que je me rend compte de la beauté de Jessica et notamment ses immenses et si fines jambes, mises en valeur par des talons hauts. Avec Vanessa, le contraste est saisissant entre la grande mince et la petite rondelette, la blonde et la brune, les cheveux lisses et les boucles. Nous marchons une vingtaine de minutes quand Jessica lance un juron :

— Merde ! J’ai gardé les clés de Jenny ! Elle ne va pas pouvoir rentrer chez elle !

Elle prend son smartphone et appelle son amie. Pas de réponse. Elle envoie un message. Attends. Rien.

— Elles n’entendent rien là-bas. Merde ! Il faut que j’y retourne.

Je lance :

— J’y vais si tu veux, j’aurais plus vite fait.

— Non, non, c’est bon. Je connais le videur qui me laissera entrer car toi, il te fera repayer. Donne-moi ton numéro, on se retrouve à la boulangerie de la Place.

Nous échangeons nos numéros et elle file.

Cinq minutes plus tard, Vanessa et moi arrivons à une intersection. Le chemin de la boulangerie est celui de gauche. Vanessa me dit :

— Je n’habite pas loin, je peux y aller seule.

— J’ai du temps alors je peux t’accompagner jusqu’au bout.

Elle sourit et me remercie. Nous traversons un parc très arboré et apercevons un immeuble de taille moyenne.

— J’habite là.

Elle s’arrête alors que nous sommes encore dans le parc. Elle hoche la tête en souriant :

— Je préfère que mon père ne me voit pas arriver avec un homme.

Je souris et répond :

— L’homme voulait te dire que tu es une femme magnifique, tout à fait désirable.

Elle sourit en baissant les yeux. Il me semble qu’elle rougit. Je poursuis :

— Tu dois avoir un sacré succès auprès de la gente masculine.

Le sourire disparait :

— Ils ne doivent pas avoir les mêmes goûts que vous.

— Ce visage, ces yeux, ce regard et cette adorable bouche ourlée.

Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres. Ses yeux parlent pour elle et je l’embrasse alors délicatement. Sa bouche s’ouvre et nous langues s’emmêlent. Mes mains glissent sur son corps, ses hanches, ses fesses. Sous sa robe, je caresse un large cul. Vanessa tressaille :

— Non.

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