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Ce que l'on peut faire par amour – Chapitre 20

Ce que l'on peut faire par amour - Chapitre 20



Allongé sur son lit, Johann fixait le plafond de sa chambre d’un air songeur. Il ne lui restait, en théorie, plus qu’un défi à relever : celui de Rosalie. Le jeune homme avait appris par Manon que la jeune femme qui allait lui faire passer son test était la petite amie de Florent, qui l’avait obligé à coucher avec une autre fille que celle qu’il aimait. Il pensa que, si Florent avait pu choisir une telle épreuve pour lui, Rosalie aurait certainement trouvé quelque chose du même acabit.

À la fois anxieux et impatient d’en terminer avec ces histoires d’épreuves, Johann n’avait que peu dormi et n’éprouvait que très peu d’appétit. Il ne quittait plus sa chambre, et la seule chose qu’il y faisait en dehors de regarder le plafond et penser à Manon était de contrôler sa messagerie, en quête d’un éventuel message de la part de Rosalie.

Cela faisait désormais trois jours qu’il avait, sous les ordres de Florent, entretenu un rapport sexuel avec Laure, une des meilleures amies de sa bien-aimée. Trois jours, également, qu’il n’avait plus pu partager un moment en amoureux avec Manon. Au cours de ses songes, Johann avait pensé à maintes reprises à se rendre au domicile de sa petite amie pour annoncer à ses parents qu’il en avait assez de leur jeu idiot et qu’il estimait être le garçon idéal pour leur fille. Cependant, il s’était résigné à abandonner cette option, de peur de causer la fin de son histoire d’amour. Il avait donc opté pour le fait d’attendre tranquillement des nouvelles de Rosalie.

Sa patience finit par être récompensée. Alors qu’il s’était replongé dans ses pensées, Johann entendit son téléphone émettre la sonnerie caractéristique qu’il avait choisie pour les messages reçus. Comme il s’y attendait, l’expéditrice du message était Rosalie.

Bonjour ! Johann, il est temps pour toi de passer ta dernière épreuve en ma compagnie. Viens me retrouver au motel à 17h pour que je t’explique comment ça va se passer. À bientôt. Rosalie.

Imbu de détermination, Johann se leva prestement de son lit. Il regarda l’heure affichée sur son téléphone. Il était seize heures. Le jeune homme disposait d’une heure pour se rendre au point de rendez-vous. Il alla en cuisine se préparer un sandwich qu’il avala en vitesse puis alla faire sa toilette avant de se diriger vers le motel.

Ayant choisi de se déplacer à pied afin de se donner le temps de reprendre le contrôle de ses émotions, le jeune homme se présenta pile à l’heure indiquée à la réception du motel. Une jeune femme blonde à la poitrine généreuse vint l’accueillir.

Bonjour, tu es Johann ?

Oui.

Ravie de te rencontrer. Je m’appelle Rosalie. Je vais te faire passer ton dernier test qui décidera de si, oui ou non, tu pourrais rester avec ta chère et tendre Manon. Viens seulement ici.

Johann rejoignit la jeune femme derrière le comptoir, et tous deux s’assirent face à un ordinateur. À l’écran, un homme et une femme qu’il ne connaissait pas étaient allongés sur le lit d’une des chambres et semblaient en être aux préliminaires d’un rapport intime qui, au vu de l’ardeur avec laquelle ils s’embrassaient et se caressaient, promettait d’être particulièrement torride.

Perplexe ?

Euh… Oui, un peu.

Dans ce cas, permets-moi de t’expliquer. J’ai appris que Manon a assisté à un rapport sexuel lors d’un voyage en Suisse. C’est ce que j’ai prévu pour toi aujourd’hui. À la différence près que, contrairement à Manon, tu n’auras pas le droit de te masturber. Cette épreuve aura pour but de vérifier ta résistance à la tentation.

Le jeune homme afficha une mine contrariée qui fit sourire Rosalie.

Ce serait si difficile que ça de te retenir ?

Non, mais… comment tu vas pouvoir vérifier si je me branle ou pas ?

Je vais regarder le spectacle avec toi.

Sérieusement ?

Bien sûr. Alors ? Prêt à passer ton épreuve ?

Oui.

Bien. Dans ce cas, je vais te donner les dernières explications. J’ai placé une caméra dans la chambre que tu vois à l’écran et j’ai attendu qu’un couple se présente ici, d’où le fait que je ne t’aie contacté qu’aujourd’hui. Toi et moi, nous allons regarder ce couple en action. Nous nous déshabillerons tous les deux pour le visionnage. Attention, je te rappelle que tu n’as pas le droit de te branler pendant le visionnage. Tu dois attendre que le gars ait éjaculé. Moi, en revanche, je m’accorde le droit de me faire tout le bien que je voudrai tout en te surveillant. Si tu poses, ne serait-ce qu’un doigt sur ta bite, j’arrêterai l’épreuve et dirai aux parents de Manon que tu as échoué. Tu as compris ?

Oui.

Dans ce cas, que le spectacle commence !

Les deux jeunes gens se dévêtirent chacun de leur côté et s’assirent face à l’ordinateur. En voyant Rosalie nue à ses côtés, Johann sentit son sexe prendre de l’ampleur. Un visage angélique aux traits fins et au regard délicieusement malicieux, couronné par une longue et lisse chevelure blonde, et soutenu par un cou gracile, une poitrine ferme et généreuse, ainsi que des hanches bien sculptées et une zone intime ornée d’un léger duvet de poils bruns… Tout cela lui donnait déjà l’envie de porter la main à sa verge, mais il se rappela des paroles prononcées par la jeune femme et y renonça avec une pointe notable de regret. Il se dit qu’il allait vivre un moment infernal côte à côte avec un ange.

À l’écran, le couple avait terminé ses caresses et baisers, préludes d’ébats endiablés. Quatre mains s’attelaient à déshabiller les deux partenaires jusqu’à les amener dans le plus simple appareil. L’homme présentait une érection puissante et la femme s’empressa de refermer ses lèvres autour de ce sexe qu’elle choisit de déguster lentement, comme s’il s’agissait d’une glace.

Cette première scène avait déjà bien chauffé les deux voyeurs. Johann voyait son sexe à son plus haut niveau de fermeté et la tentation de se soulager se faisait tout aussi forte, d’autant plus qu’à côté de lui, Rosalie, d’une main, se caressait un sein dont elle écrasait légèrement le téton de temps à autre, tandis que, de l’autre, elle s’appliquait à aller et venir délicatement le long de sa fente. Le jeune homme peinait à supporter ce spectacle, sans en devenir davantage acteur. Son corps appelait de tous ses vux une forte caresse libératrice, mais sa tête persistait à le faire résister coûte que coûte.

Détournant le regard de Rosalie, Johann regarda à nouveau l’écran. La femme avait cessé sa fellation et s’était allongée sur le lit en position dorsale. En dessus d’elle, son partenaire tenait ses mains crispées sur ses hanches et lui donnait de puissants coups de reins dont le plaisir procuré pouvait se deviner sur le visage de celle qui les recevait. L’envie de se masturber monta encore d’un cran chez le jeune homme qui espérait de toutes ses forces que l’homme qu’il voyait à l’écran ne fût pas très endurant et éjaculât rapidement.

Il détourna à nouveau les yeux de l’écran en direction de Rosalie. Celle-ci avait posé ses pieds sur le comptoir et s’était enfilée deux doigts entre les chairs intimes. La jeune femme se caressait avec frénésie, le soumettant davantage à la tentation de braver l’interdit qu’elle lui avait posé. Johann prit une grande inspiration pour se donner à la fois contenance et courage et concentra à nouveau son attention sur la scène qui se jouait à l’ordinateur.

Les deux amants avaient changé de position. À quatre pattes sur le lit, la femme se faisait prendre par-derrière. L’homme donnait des coups de reins tout aussi puissants que les précédents puis, au bout de quelques minutes que Johann considéra comme étant des heures, il ralentit puis finit par se retirer de sa partenaire avant d’éjaculer abondamment sur son postérieur.

Constatant la fin du rapport intime entre les deux partenaires, le jeune homme jeta un regard en direction de Rosalie pour lui demander si son épreuve touchait également à sa fin. La jeune femme lui sourit et éteignit l’ordinateur.

Bravo, Johann. Tu m’as beaucoup impressionnée.

Merci. Et, maintenant, je peux me rhabiller ?

Oui, bien sûr, à moins que tu ne préfères te soulager avant.

Non, je ne vais pas succomber à la tentation maintenant.

Rosalie éclata de rire.

L’épreuve est finie. Maintenant, il est temps de prendre ta récompense. Si tu permets…

La jeune femme avança sa main jusqu’à la verge de Johann dont elle se saisit.

Attends une seconde… Là aussi, tu essaies de me tenter ?

Non, je te le jure. C’est moi qui suis tentée. Ta queue est vraiment super. Ce serait dommage de laisser passer une si belle occasion de m’en occuper.

Et Manon, dans tout ça ? Et ton copain ?

Ils n’en sauront jamais rien, je te le promets. Et puis, considère que je te donne une petite occasion de te venger de Florent et de l’épreuve qu’il t’a fait passer.

Cette fois, ce fut au tour de Johann de rire.

Tu es incroyable, Rosalie. Tête d’ange, mais diable au corps.

Rosalie lui répondit par un sourire puis commença un lent mouvement de va-et-vient sur sa verge qu’elle finit par prendre en bouche. Conquis, Johann ferma les yeux et savoura le délicieux traitement que lui prodiguait son examinatrice. Il aurait voulu que cet instant intime entre eux deux ne s’arrêtât jamais tant la jeune femme lui faisait du bien, mais son corps, qu’il était parvenu à dominer jusque-là, finit par avoir raison de lui et il eut tout juste le temps de prévenir Rosalie avant que celle-ci ne libérât sa verge de sa bouche et n’en récoltât le jus sur ses seins.

Tout en échangeant un regard complice, les deux jeunes gens se rhabillèrent et Johann quitta le motel avec la promesse de Rosalie de ne rien raconter de leur petit moment d’intimité et de faire son rapport aux parents de Manon le plus rapidement possible. La jeune femme l’informa également que Solange allait le contacter dans les prochains jours pour lui exposer son verdict et celui des autres membres de la famille.

Confiant, Johann attendait déjà ce moment de pied ferme.

[à suivre]

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