— Aujourd’hui, nous allons vous apprendre à danser le tamure, ce que au fenua (le « pays », Tahiti et les îles. NDLA) on appelle plus généralement le « ori Tahiti », autrement dit la danse polynésienne. Ce sera une séquence de danse qui dure trois à quatre minutes. On va vous enseigner les pas de base, puis on rajoutera des mouvements de bras, et si vous êtes douées, on finira tout çà en musique, conclut Oronui en riant. Ohana va vous montrer une première fois la séquence puis vous la ferez vous même, et moi je vous aiderai à corriger vos mouvements. Ohana, à toi.
Ce matin là je me retrouve dans une salle de danse avec d’autres estivantes de l’hôtel. Oronui et Ohana vont nous initier. Oronui tient le rôle de chorégraphe et Ohana celui de maître de ballet. Alex se trouve dans une salle voisine avec d’autres clients sous la direction de Tahiarii. Eux vont apprendre les pas spécifiques des hommes, mais j’ai l’impression qu’ils apprennent également un haka si j’en juge par les cris féroces qui nous parviennent à travers les murs !
Dans un coin de la salle, un musicien réveille les échos de son to’ere, ce simple tronc de bois évidé qui produit ce son si caractéristique de la musique polynésienne. Et Ohana entame sa démonstration. Je suis fascinée. Il est difficile de se rappeler qu’elle est un homme biologique car elle compense l’étroitesse relative de son bassin par une souplesse au niveau de la hanche exceptionnelle et il me tarde de tenter de l’imiter. Quand j’étais Jacques Gautier, j’avais plutôt une souplesse équivalente à une barre de fer. Autant dire que je dansais très peu. Et mal. Mais depuis que je suis devenue une femme, je m’extasie sur la souplesse de mes articulations et rattrape le temps perdu à chaque occasion qui se présente.
Ohana vient de terminer sa démonstration. Waw Ça va être notre tour, mais putain çà va pas être de la tarte car après avoir alterné mouvements lents puis un peu plus rapides, elle a terminé par un tamure endiablé qui nous laisse sans voix.
— Allez les amies, mettez vous en position, et suivez les mouvement de Ohana, reprend Oronui. Le pas le plus simple s’appelle le « tamau ». C’est un simple balancement des hanches, droite, gauche. Mais si vous voulez bien le réussir, il faut légèrement plier les genoux. Et seul le bas de votre corps doit bouger, pas le torse. Et vous devez toujours sourire : la danse doit rester un plaisir, alors il faut le montrer.
Le tamau paraît facile Mais Oronui intervient auprès de plusieurs femmes pour rectifier leur position. Et non, ce n’est rien d’évident. Les genoux sont fortement sollicités et les muscles des cuisses encore plus ! Essayez un peu, vous verrez la danse Tahitienne d’un autre il…
— Le mouvement suivant s’appelle le « varu », continue Oronui. On fait un « huit » avec les hanches. Et puis nous ferons aussi le « hope » pour lequel on met une jambe en avant et on fait une boucle avec le bassin seulement du coté ou la jambe est tendue.
Trois mouvements de base. Qui paraissent simples. Mais au bout d’une heure nous sommes lessivées ! Nous avons suivi Ohana d’abord lentement, puis lorsque Oronui a estimé que nous étions suffisamment dégourdies, il a rajouté les mouvements de bras. C’est toute une technique, chaque geste décrivant quelque chose, une fleur, le mouvement des vagues ou l’amour. Et puis il y a les déplacements, les rotations, et il faut suivre le rythme de la percussion du to’ere ! Je m’emmêle un peu les pinceaux, mais je suis ravie car je m’en tire plutôt bien au point d’avoir droit à la fin aux félicitations (polies ?) du couple.
— Tu es très douée Christine, tu as déjà pratiqué le ori Tahiti ?
— Non, jamais, dis-je. Mais j’apprends facilement, c’est dans ma nature.
Oui effectivement Je ne sais pas si vous vous rappelez comment Maître Wong (Ares) m’a appris à mémoriser très rapidement tout ce que je pouvais faire, voir ou entendre. A mon insu, même avec mon énergie sur « off », je conserve cette faculté, y compris dans le cas présent.
— Mais ce n’est pas le seul style de danse, n’est-ce pas ? J’ai entendu parler de « la danse de l’oiseau » par exemple, et j’ai vu des vidéos ou on dansait beaucoup plus lentement, le « hula » je crois
— Oui, il y a plusieurs disciplines. La danse de l’oiseau se pratique aux Marquises. Le hula vient lui des îles Hawaï. Mais il y a aussi les danses de groupe qu’on appelle ote’a, il y a l’aparima qui est une narration dansée, etc.
Je ne vais pas vous saouler davantage avec cette énumération des danses pratiquées dans le Pacifique ! Il y a Internet pour çà. Mais je me laisse emporter par ma curiosité et avec quelques autres clientes, nous palabrons une bonne demie-heure avec le couple. Il est temps de retrouver Alex, et je m’avise que les hommes ont terminé depuis un moment. Ou peut-il être ? Au bar, sur la plage, à notre fare ?
Chou blanc au bar et à la plage. Mais j’entends du bruit dans notre fare. Donc il est là. Mais pas seul ?
Eh bien, si je m’attendais
Figurez vous que Alex, MON Alex est en train de se faire mettre copieusement par Tahiarii ! J’en crois pas mes yeux. Alex est en levrette sur le lit pendant que le colosse l’encule avec vigueur. Oh mon Dieu, quelle bite ! Elle est en accord avec le personnage Il fait bien des allers et retours de vingt, vingt-cinq centimètres sans jamais déculer. Et je vous parle même pas du diamètre. Oh putain ! Et il le pénètre jusqu’à la garde à chaque fois, faisant claquer son bas-ventre sur les fesses d’Alex.
Sur le coup, j’ai été presque choquée, voire jalouse. Alex ! Me faire çà à moi. Mais pour être honnête ils m’excitent ! Je les trouve très beaux tous les deux, Tahiarii avec son impressionnante montagne de muscles et ses multiples tatouages, mon Alex avec son corps parfait, les deux luisants de sueur Alex a les yeux fermés extériorisant son plaisir par de fréquents soupirs. Mais je le vois parfois se crisper sous un coup de butoir plus appuyé que les autres. Et Tahiarii Il maintient ferment Alex par la taille et augmente progressivement sa cadence en haletant. Il a joui, je suis sure qu’il a joui car il me semble voir des traces visqueuses glisser le long des cuisses d’Alex. Ou alors il mouille particulièrement du cul Putain, j’aimerai être à la place d’Alex !
Ils ne m’ont pas vue Presque sans m’en rendre compte, j’ai commencé à me caresser, une main dans ma culotte, l’autre massant mes seins alternativement. Je ne les quitte pas des yeux, laissant mon plaisir monter progressivement. A un moment, je ne peux m’empêcher de laisser échapper un soupir Et les deux hommes tournent la tète et me voient.
Tahiarii marque un temps d’arrêt Mais Alex se tortille frénétiquement, l’invitant à poursuivre, pendant que je continue à me caresser en souriant. Alors Tahiarii reprend son pilonnage. J’imagine que ce n’est pas la première fois qu’il reçoit dans son hôtel de jeunes gens chauds, amateurs de baise torride ! Et je commence à comprendre son intérêt pour Alex depuis notre première rencontre. Ainsi, c’est un homme à homme ? Alex me disait qu’avant l’arrivée des Européens, les polynésiens ne pratiquaient pas la sodomie. Manifestement, les choses ont bien évolué.
J’en peux plus. Ils m’excitent trop. Mais je ne veux pas jouir. Pas comme çà et pas si vite. Je me débarrasse frénétiquement de mon haut de maillot, arrache mon paréo, laisse tomber mon slip de bain par terre. Puis je me glisse sur le lit ou Alex continue de se faire défoncer. Je m’allonge sur le dos, face à lui, les jambes largement écartées, offre ma chatte à son visage. Ooooh ! Alex ! Comme tu sais me faire du bien. Il embrasse mes lèvres goulûment, fouille mon vagin de sa langue Je lui caresse la tète, la presse contre mon sexe. Les coups de butoir de Tahiarii se répercutent à travers le corps d’Alex et percutent mon entre- jambe, putain c’est trop bon !
J’ai été à deux doigts de jouir Je ne veux pas, pas encore. Je m’écarte, me retourne, toujours sur le dos, tète-bêche avec Alex. Je vais me glisser lentement sous lui, remonter jusqu’à sa queue, que je devine raide comme une barre de fer, frémissante, savoureuse. Nous échangeons un long baiser, mélangeons nos salives, en laissant déborder un peu. Je me faufile lentement sous lui, lèche sa gorge, son torse, mordille ses tétons au passage. Je frémis quand Alex me rend la même caresse sur mes seins. Oh le salaud ! Il est en train de me fourrer la chatte de sa main ! Alors je me dépêche.
Aaaaah, sa queue enfin. Un dernier mouvement de reptation dorsal et enfin je la prend à pleine bouche. Oh putain ! Il est en train de me lécher la chatte ! Tant pis. Je profite du spectacle : sa queue dans ma bouche que j’abandonne de temps en temps pour lécher ses boules, et puis ce membre gigantesque, qui l’encule avec force, que je vois entrer et sortir à forte cadence de son cul. Les boules de Tahiarii frappent celles d’Alex en cadence. J’y jette un petit coup de langue : oui je confirme, il a déjà joui, mais çà n’a rien enlevé à sa vigueur.
Je reprends ma fellation, essaie tant bien que mal de résister au plaisir qui m’envahit. Je sens mon Alex se raidir de plus en plus souvent, son anus se contracter plus fréquemment, et soudain je sens sa queue vibrer et un torrent de sperme se déverse dans ma bouche. Sa crispation a été telle qu’il bloque le membre de Tahiarii. Je vois ce dernier agité de spasmes. Il jouit à son tour, se vide dans les entrailles d’Alex
Il ralentit, laisse Alex se détendre pendant que je recueille les dernières gouttes de sperme de ce dernier. Puis il se retire. Alex garde tout en lui, l’égoïste ! Il roule lentement sur le coté, il est « out », il a son compte. Tahiarii s’est assis à coté de nous pendant que je me redresse à mon tour. En souriant, j’essuie sur mon visage les surplus de sperme sur mon visage, les ramène dans ma bouche, me nettoie consciencieusement. J’avale tout. Tahiarii semble admiratif. On doit être dans son « top ten » des couples les plus chauds qu’il ait accueilli. Il se rhabille lentement.
— Vous êtes vraiment excellents tout les deux, nous dit-il. Désolé de vous abandonner, mais j’ai un hôtel à faire marcher. Mais ce soir vous êtes mes invités, çà vous convient ?
— Ce sera avec plaisir, dis-je.
— Au fait, reprend-il, çà n’a rien à voir, mais cet après-midi, on organise une sortie au marae de Taputapuatea, çà vous tente ?
J’interroge Alex du regard. Je n’ai rien compris de ce que Tahiarii a voulu dire.
– On en sera, répond-il en souriant.
Tahiarii est sorti. Alex s’est laissé retomber sur le dos, pousse un soupir de bien-être. Je m’allonge à coté de lui, appuyée sur un coude. Je continue machinalement à me masturber de l’autre main. Merde ! J’étais tellement prise par le spectacle que m’ont offert les deux hommes que j’en ai oublié de jouir ! Et j’éprouve une sorte de jalousie teintée de frustration envers Alex.
— Dis donc mon coco, comment en es tu arrivé à te faire défoncer le cul de la sorte, dis-je avec une pointe d’agressivité.
— Presque naturellement, me répond-il en souriant. Le cours de danse était fini, et Tahiarii est venu me voir étonné par mes talents de danseur. Alors j’ai inventé une histoire, qu’il y avait une association de danse du coté de Digne. Du coup la conversation a dérivé, il m’a demandé ce que j’y faisais, notre métier, la nature de notre relation Quand je lui ai dit qu’on était très libres et bissexuels tous les deux çà a du l’exciter, car il m’a proposé une séance de jambes en l’air dans le faré. Et voilà
— Et voilà Vous auriez pu m’attendre ! J’espère qu moins qu’il baise bien ?
— Presque aussi bien que toi ! Dit-il en riant.
— Espèce de petit pédé !
Je bondis sur lui, l’enfourche, lui saisit les poignets, je l’immobilise, faussement furieuse. D’un coup de rein, je fait pénétrer sa queue brutalement dans ma chatte.
— Mon salaud, tu as intérêt à me faire jouir rapidement, parce que sinon, je te jure que tu vas passer un sale quart d’heure !
Dans l’après-midi le temps a viré au maussade. Mais la visite du marae est maintenue sous la direction de Tahiarii, et le car de l’hôtel nous dépose avec les autres estivants à coté d’un bâtiment servant de musée. Juste à coté, un atelier de tatouages ou un artiste officie sur le dos d’un client qui résiste stoïquement. Plus loin, un vaste espace dégagé au bord du lagon, soigneusement entretenu, planté de quelque arbres ou on distingue des restes de murs.
— C’est quoi un « marae » ? Demande timidement un des estivants.
— C’est à la fois un centre urbain et un centre cérémoniel, nous explique Tahiarii. Ce site, le marae royal de Taputapuatea est le plus sacré de toute la Polynésie. C’est ici que la culture polynésienne est réellement née, ou elle a été codifiée avec ses rites, ses traditions, ses croyances. C’est ici que sont apparus les premiers vrais rois de Polynésie. Prés d’ici, dans le district d’Avera, plusieurs familles revendiquent une ascendance royale, et vous pouvez me croire, c’est vrai Et c’est d’ici que notre culture s’est répandue dans tout ce qu’on appelle le triangle polynésien, des îles Hawaï à l’île de Pâques et la Nouvelle Zélande.
Tahiarii a utilisé un ton solennel. Il nous entraîne à sa suite vers de vastes esplanades sommairement dallées de pierres de laves et bordées de murets. Mais je me sens bizarre La tète me tourne. J’ai l’impression de ne plus vraiment distinguer la réalité des choses. Je me suis laissée légèrement distancer, laissant Alex cote à cote avec Tahiarii. Tout se brouille. Putain ! Ça va pas…
Je reprends conscience quelque minutes plus tard. Je suis allongée sur un banc à coté du musée. Je vois Alex qui me dévisage avec inquiétude, Tahiarii avec perplexité. Un des estivants est en train de m’ausculter ???
— Restez calme Christine, me dit-il. Je suis médecin. En vacances jusqu’à présent, mais je dois les interrompre à cause de vous Vous avez eu un malaise. Que ressentez-vous ?
— Je Je me sens bien, je suis désolée, dis-je.
Je cherche à me redresser, mais le médecin me force à rester allongée.
— Reposez vous encore un peu. On va vous transporter à l’hôpital de Uturoa pour un contrôle de routine.
— Non, non ce n’est pas la peine. Je n’ai rien. C’est juste que je je suis enceinte.
QUOI ???
Épisode à suivre.