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Chroniques immortelles – Le voleur de feu. – Chapitre 5

Chroniques immortelles - Le voleur de feu. - Chapitre 5



— Par Zeus, Christelle, c’est trop long ! Il faut qu’on y aille !

— Garde ton sang-froid mon chéri, répond froidement Christelle au vampire, l’il rivé à la lunette de son fusil. S’il est arrivé quelque chose, de toute façon nous arriverons trop tard. Mais je commence à connaître Christine. Si ça tourne mal, ça va se voir tout de suite, ce sera un signal genre bombe atomique…

— Les dieux t’entendent…

Pendant ce temps, Fadila et moi reprenons nos esprits. Punaise ! Jamais on ne m’a baisée avec autant de douceur, autant de savoir-faire, et pourtant, Zeus sait que je commence à avoir du kilométrage ! Nous sommes en train de nous rhabiller, l’homme enfilant bizarrement une tenue médicale et prenant un stéthoscope ???

— Vous pouvez aller, dit-il. Personne ne vous fera de mal et… n’oubliez pas votre chèvre !

— Merci… Monsieur, répond Fadila visiblement soulagée.

Nous nous avançons lentement vers la sortie. C’est alors que je ressens quelque chose d’étrange, une présence, quelque chose cherche à pénétrer mon esprit comme pour… effacer ma mémoire ! Je réagis d’instinct, je la verrouille, et…

— Attendez…

Le ton a été ferme, sec, sans réplique. L’homme nous regarde la mine interrogative. Et je réalise alors que j’ai commis une lourde erreur, car sans m’en rendre compte, j’ai activé mon énergie ! Et l’homme réagit avec une vitesse qui me laisse sans réaction. Des ondes lumineuses partent soudain de ses mains vers nous, se referment sur nos cous, sur nos poignets ! Et je les connais : ce sont des ondes de même nature que celles qu’avait utilisées Ouranos pour me neutraliser sur Éden ! Mais alors que Fadila tombe à terre sous la violence du choc, je vois la lumière ricocher sur moi et disparaître !

Pendant que Fadila se relève et essaie de retirer les anneaux lumineux qui l’enserrent, l’homme a marqué un temps d’arrêt, surpris par ce qui s’est passé avec moi.

— Qui es-tu ? Me demande-t-il perplexe. Tu es très puissante, je l’ai senti quand ton énergie est apparue. Tu es du quatrième cercle, une olympienne, mais avec quelque chose de particulier que je ne connais pas… Et tu as résisté à mes ondes de lumières… Comment se fait-il ?

Inutile désormais de me dissimuler. Je suis percée à jour. Alors je choisis d’affronter l’homme, et je reprends mon physique habituel de blonde incendiaire.

— Tu devrais le savoir, dis-je sèchement. Tu as commandité ma mort ! Je suis Christine Gautier, que tu as crue morte à Nice ! Et toi, à qui ai-je le déshonneur ?

Sur le coup, je vois l’homme reculer d’un pas.

— Christine Gautier vivante ? Eh bien ça pour une surprise… Oh, je vois : ton assassinat était une mise en scène n’est-ce pas ? Et c’est grâce à la tueuse que les « longues dents» sont remontés jusqu’à moi ? Décidément, à qui se fier…

— Mais pourquoi avoir cherché à me tuer ? Je ne t’ai rien fait, je ne te connais même pas !

— Oh, ce n’est rien de personnel, répond-il en haussant les épaules. Je n’ai rien contre toi. Mais tu es une immortelle, une intime de Zeus : dommage pour toi mais c’est lui que je veux frapper…

— A Zeus, à Kostia ? C’est pour l’atteindre que tu veux tuer Dionysos, Vanessa, Antinea ?

— Toi, ses proches, ses filles, ses frères, sa sur… Tous, les uns après les autres, et lui en dernier, répond-il avec détachement.

— Mais pourquoi ? Bordel de merde !

— Sais-tu seulement qui je suis ? Lance-t-il.

— Un trou du cul a minima et pour le reste, j’aimerais bien savoir à qui je vais casser la gueule !

— Je suis un demi-frère de Zeus.

Sur le coup, éberluée, c’est moi qui ai fait un pas en arrière.

— Eh oui, ça t’étonne hein ? La légende dit que je suis le fils du titan Japet, mais en réalité, Cronos était mon père. Je suis le fruit de ses amours illégitimes. Mais je connaissais Zeus, j’ai grandi avec lui, j’ai combattu avec lui pour abattre notre père, je l’ai aidé à devenir le maître de l’Olympe ! Je suis… j’étais celui qu’on connaît sous le nom de Prométhée…

La foudre vient de s’abattre sur moi ! Prométhée ! Le dieu légendaire, le voleur de feu et qui, selon la légende fut atrocement puni par Zeus, enchaîné à un rocher du Caucase, où un aigle venait tous les soirs dévorer le foie !

— Tu es LE Prométhée ??? Mais… pourquoi… comment es-tu ici, après ces centaines d’années ?

— Tu connais ma légende ? C’est un peu plus compliqué que ça. En réalité, quand Zeus est devenu maître de l’Olympe, je me suis jeté à corps perdu dans la tâche confiée par Ouranos : instruire les hommes. J’adorais les hommes, je ne voulais que leur bonheur. Je les ai enseignés, instruits, leur ai appris la métallurgie, l’art de la navigation, l’astronomie, l’architecture, et bien d’autres choses. Mais je voulais faire encore plus : je voulais leur accorder à eux aussi l’immortalité! Mais cela, les autres dieux, Ouranos le premier le refusaient. Et je n’étais pas assez puissant pour la leur donner moi-même…

— L’immortalité à l’humanité ? Mardouk avait eu cette idée à une échelle réduite, en accordant mille ans de vie à ceux qu’on appelle les patriarches. Mais c’était une mauvaise idée : les hommes se reproduisaient trop vite et épuisaient rapidement les ressources du sol. Ce n’est pas réaliste.

— Baliverne ! Il suffisait d’éduquer les hommes pour freiner leur soif de reproduction. Alors devant leur refus, j’ai « volé » un objet dans le trésor des dieux, un objet qui amplifiait mon pouvoir sur leur essence et me permettait enfin de leur donner l’immortalité.

Il se tourne vers moi, les dents serrées, le regard dur.

— Le feu sacré de l’immortalité… C’est ainsi que la légende s’est transmise au fil des siècles. La suite est exacte. Je me suis retrouvé enchaîné sur le Caucase, dévoré jour après jour par cet immonde oiseau ! As-tu une idée de ce que j’ai enduré ?

— C’est pour ça que tu as paniqué en me voyant sur la terrasse quand j’étais en faucon ? Non… je n’imagine pas…

— Le seul pouvoir qui me restait était l’immortalité, le pouvoir de me régénérer, mais pas celui d’effacer la douleur… Le premier jour, j’ai cherché à résister, à me régénérer au fur et à mesure qu’il me déchirait le flanc… La douleur à chaque coup de bec était horrible. Ça a duré des heures ! A la fin, n’en pouvant plus, j’ai capitulé… J’ai regardé cette horreur me dévorer vivant, en proie à une douleur indicible. Et le lendemain, ça a recommencé, puis les jours suivants, et puis encore et encore et encore…

Je ne pouvais même pas mettre fin à mes jours. Alors… au fil des jours, une haine effroyable est née en moi, a grandi au fil de mon supplice. Je me suis juré que le jour où il s’arrêterait, je me vengerai de Zeus et de toute sa clique. Et Héraclès est arrivé…

Héraclès était quelqu’un d’exceptionnel, c’était le plus grand des héros, j’avais un immense respect pour lui… Il a obtenu que l’on mette fin à mon supplice. Je sais qu’il a menacé les dieux pour cela. Zeus a accepté, à condition que je ne sois plus jamais en mesure d’aider les hommes en agissant sur leur physique, ni que je puisse avoir une descendance. Tu vois ces bracelets autour de mes poignets ? Ce sont les restes des chaînes qui me retenaient prisonnier, je n’ai jamais pu les retirer ! Ce sont eux qui inhibent cette partie de mes pouvoirs. Je ne peux même pas guérir quelqu’un !

J’ai accompagné Héraclès dans ses voyages. C’est tout près d’ici, dans ce qui allait devenir le Maroc que je me suis arrêté au sein d’une tribu accueillante. Une jeune femme, gentille, aimante… Ils étaient doux et pacifiques. Ils m’ont accepté tel que j’étais. Il a continué seul. Et pendant des siècles, j’ai ruminé ma vengeance. Je me suis entraîné, j’ai développé ma force ! Et le jour est arrivé. Je suis à présent plus fort que tous, plus fort que Zeus ! Tu veux voir de quoi je suis capable ? Suis-moi !

Le ton est sans réplique, le geste impérieux. Il nous fait signe de le suivre. Nous passons plusieurs portes pour arriver dans une grande pièce, comme un petit hangar, et là, clouées au mur par des chevilles lumineuses, je découvre trois femmes dénudées, hurlant de douleur, chacune ayant sur elle un vautour qui lui déchiquette le flanc ! Les furies !!!

— Que… qu’est-ce que tu leur fais ??? dis-je horrifiée.

— Ces trois femmes devaient m’arrêter et me conduire devant le tribunal de Minos, dit-il avec un mauvais sourire. Les imbéciles ! Je suis à présent bien trop puissant pour elles ! J’ai tué leur escorte et les ai enchaînées ici. Oh, je sais qu’il va en venir d’autres, mais ça n’a plus aucune importance ! Je suis bien trop fort, je les tuerai tous, les vampires, les dieux, et Zeus lui-même ! Puis ce sera le tour d’Ouranos s’il ose s’attaquer à moi, et toute la Terre sera sous ma domination !

Il s’arrête pris d’une inspiration subite. Cette fois j’ai peur. Je sens monter en lui une dangereuse excitation.

— Et si tu te rangeais à mes côtés ? Me lance-t-il soudain. J’ai entendu parler de toi. Tu es très puissante, mais tu es surtout brave, courageuse, généreuse ! A nous deux nous pourrions conduire l’humanité vers un autre âge d’or ! Sais-tu ce qu’il y a dans les entrailles de Mikro Kea ? Une salle au trésor ! Là se trouvent plusieurs objets qui me rendront toutes mes facultés pour que je puisse enfin donner l’immortalité à l’humanité ! Qu’en dis-tu ?

Il est fou. Je m’en rends compte maintenant, sa douceur et son détachement ne cachent rien d’autre que sa folie. C’est un dieu fou et d’une puissance à la mesure de sa folie !

— Prométhée reprends-toi, dis-je la gorge serrée. Je comprends ce que tu ressens, tes raisons, mais ce que tu dis n’est pas raisonnable. Arrête tout ceci, rends-leur la liberté, tout ça peut sans doute s’arranger, se discuter…

Comme avocate, je suis nulle ! Et le titan se laisse soudain aller à sa colère !

— Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi ! Choisis. Tu seras mon alliée ou tu mourras en compagnie de ton amie !

Un geste de sa part, et Fadila est violemment projetée contre un mur, les bras en croix ! Et Prométhée s’avance menaçant vers elle…

— Tu es une immortelle toi aussi, eh bien tu vas voir que les immortels peuvent mourir aussi !

Alors, je réagis enfin !

— Non arrête, laisse-la ! Dis-je paniquée. Pas elle ! Fadila est innocente ! Elle n’a jamais fait de mal à personne. Elle n’est même pas une Olympienne, elle est de lignée humaine, elle ne cherche pas à vivre en tant qu’immortelle, elle le vit juste comme une fatalité ! Elle est douce, gentille, serviable, elle aime tout le monde, elle n’a rien à voir avec tes malheurs !

— C’est une immortelle, répond-il entre ses dents, et elle va mourir comme les autres, à toi de choisir…

— Non, ça jamais !

La colère s’est emparée de moi. J’aurai accepté n’importe quoi, mais… pas Fadila ! C’est trop injuste ! Mon énergie éclate soudain : une gerbe d’éclairs jaillit de mes mains et frappe le titan. Mais il reste impassible et je constate éberluée que mes éclairs ont frappé un des murs du hangar ! Et le titan me contemple d’un il narquois.

— Pauvre imbécile… Tu ne fais pas le poids contre moi.

Un rugissement emplit l’air, une boule de feu gigantesque se rue sur moi. Une douleur effroyable s’empare de mon être, je ne vois plus rien. Avec horreur, je réalise que ma résistance au feu à ses limites ! Je réagis d’instinct, m’insensibilise, me guéris de mes brûlures instantanément.

Mais à l’extérieur se produit quelque chose qui m’échappe complètement. Le grondement du feu qui m’a frappé s’est fait entendre tout autour du ksar. Rivés à leurs lunettes, Christelle et Vassili ont entendu, et vu les gardes surpris se tourner vers le centre du fort. Ils échangent un bref regard.

— Oui, ça, c’est un signal, lance Christelle entre ses dents.

Et elle passe à l’action ! Deux fois elle appuie sur la détente de son fusil et les deux gardes postés sur la terrasse s’écroulent. Et Vassili lui désigne les cibles : « le garde sur le rempart nord. Un autre sur le rempart sud ! Attention, trois autres courent vers l’entrée du ksar ! Ils se planquent, ils ont compris que nous sommes là, ils cherchent vers nous. Une tête nous cherche à l’angle de la maison rose ! ». Avec un calme et une précision effrayante, Christelle sème la mort dans les rangs des djihadistes. Mais le nombre de cibles tend rapidement vers zéro. Les gardes ont compris et se terrent

— Attention, encore trois autres mecs dans l’enceinte du ksar ! Zut ! Trop tard !

— Alors il faut y aller ! Lance Christelle en se débarrassant de son fusil. Sors tes pistolets, on descend !

— Ce sera un honneur d’avoir combattu à tes côtés, répond Vassili en soupirant. Hé mais… attends ! Regarde là-bas !

— Ce sera trop tard, répond Christelle en dévalant la pente. Grouille !

Dans la « salle de torture », je me relève lentement, secouée par ce que je viens de subir. Les murs et le sol ont été brûlés comme par une éruption volcanique. Mes vêtements ont été volatilisés. Mes cheveux ont brûlé. Je suis chauve, nue comme un ver, sans défense. Et prête à tout…

— Impressionnant… Dernière chance : soumets-toi, ou meurs, lance le titan.

Alors je me redresse en serrant les dents, pénétrée d’une soudaine fureur…

— Je suis Christine Gautier ! Dis-je d’une voix forte en me redressant fièrement et en faisant réapparaître ma chevelure. Je suis une immortelle d’essence humaine et une déesse olympienne, je suis une guerrière amazone ! J’ai prêté serment à Zeus, je ne capitulerai jamais !

— Tu ne peux me vaincre, répond-il en ricanant.

— Que les dieux me viennent en aide, dis-je malgré moi.

Alors… Je sens soudain une furieuse énergie affluer en moi. Sous mes yeux éberlués, une brume lumineuse s’échappe du bracelet envoyé par Haemon, se transforme en un bouclier lumineux, translucide, un bouclier de hoplite ! Une tunique brillant intensément de la même matière se forme et recouvre mon corps. Simultanément, quelque chose s’est passé autour de ma tête. Je devine un casque issu de la torque fait de la même matière, un casque de guerrier grec ! Et dans mon autre main, là où se trouvait la bague, je découvre un long fuseau lumineux duquel je sens rayonner une puissance fantastique !

Prométhée a reculé, stupéfait, incrédule…

— L’égide… l’égide… la foudre, bégaie-t-il presque tremblant. Non, ce n’est pas possible, il n’a tout de même pas osé te donner ses armes ? A toi ???

L’égide ! Je réalise alors ce que sont les bijoux. L’égide, le bouclier de Zeus, celui-là même avec lequel il a vaincu Cronos et ses alliés ! Sur ma tête, le casque d’Athéna ! Et dans ma main, crépitant d’une énergie intense, sa foudre…

Prométhée s’est ressaisi. Une nouvelle fois, il déchaîne son feu sur moi, mais cette fois le bouclier absorbe tout le coup. Et je riposte d’instinct : un éclair d’une puissance inimaginable frappe le titan de plein fouet, une partie pulvérisant le mur de la salle derrière lui. Il s’écroule, le corps gravement brûlé que je vois se régénérer lentement…

— Cette fois, c’est ton tour de te soumettre, dis-je encore impressionnée de ce que je viens de faire. Capitule et soumets-toi à la justice de Minos. Sinon…

L’air bourdonne d’énergie autour de moi. Prométhée s’est régénéré. Il est nu. L’éclair a tout brûlé autour de lui, sauf son corps. Il me regarde avec un sourire résigné.

— Jamais, dit-il avec lassitude. Jamais je ne retournerai sur le Caucase ou au Tartare pour me faire torturer éternellement. Personne ne m’aura vivant. Il ne te reste plus qu’à me tuer…

— Alors…

Mais je ne fais rien. J’ai une terrible hésitation. Je croise le regard des furies. Elles me font « non » de la tête. Et je comprends ! C’est un immortel. Je suis une immortelle. Si je le tue, je viole le premier commandement des immortels, et c’est moi qui devrais répondre de mon acte devant le tribunal de Minos !

Un choc violent dans le dos ! J’entends le bruit de la rafale derrière moi dont les balles sifflent à mes oreilles. On me tire dessus, je suis touchée ! Je réagis d’instinct, me guéris instantanément. Et je riposte ! Une terrible boule de feu balaye la salle, frappe de plein fouet les trois jihadistes qui viennent d’entrer et mont pris pour cible. C’est à peine si j’ai eu le temps de reconnaître « notre » américain.

Les corps ont brûlé dans une gerbe d’étincelle, comme du magnésium. Il n’en reste presque rien, trois tas de cendre où l’on devine encore des os carbonisés. Épouvantée de ce que je viens de faire, je m’avance vers l’endroit où se trouvent les restes des trois hommes. Et le terrible avertissement de maître Wong résonne encore dans ma tête « toi aussi tu tueras ». Je me retourne vers la salle, prends les autres à témoin.

— Je… je ne voulais pas, dis-je hébétée. J’ai réagi instinctivement ! Je… Oh mon Dieu !

Prométhée s’est relevé. Il sourit toujours mais cette fois d’un air moqueur et me regarde narquoisement.

— Tiens, tiens, voyez-vous ça. Ainsi notre jeune déesse n’avait jamais tué. Alors Christine, quel effet ça fait ? Allez ! Vas-y ! Tue-moi maintenant, finis le travail !

— Non… Je… je ne peux pas, je ne veux pas…

— Eh bien, je n’aurai pas ta faiblesse !!!

L’enfer se déchaîne à nouveau. Le regard fou, Prométhée envoie boules de feu sur boules de feu qui se mêlent aux éclairs, à des tornades de vent qui véhiculent tous les débris présents dans la salle. Je m’abrite derrière le bouclier. Je ne sais pas quoi faire ! Rien ne m’a préparée à cet instant !

Le bouclier et le asque encaissent tout, me protègent imparablement. Mais combien de temps peuvent-ils résister, ont-ils des limites ? Dans le vacarme causé par l’enfer déclenché par Prométhée, j’entends son rire fou emplir la salle. C’est à peine si j’entends au loin des tirs d’armes automatiques. Tout gronde, tout tremble ; au milieu du fracas une détonation plus forte que les autres.

Et soudain tout s’arrête…

Prométhée est toujours debout, l’air hébété, la bouche ouverte. Un léger tremblement agite ses mains. Et puis lentement, lentement, il s’incline vers l’avant et s’écroule devant moi, découvrant une terrible blessure à l’arrière de sa tête !

C’est Christelle… Le pistolet fume encore dans sa main. C’est elle qui a tiré. Elle s’avance rapidement suivie de Vassili et presse encore deux fois la détente de ses armes.

— Fils de pute ! Lance-t-elle au corps du titan. C’était lui pas vrai ? Ça va ma chérie ?

Prométhée est mort ! Christelle n’a eu aucune pitié. Elle est rentrée par le mur détruit et a jaugé immédiatement la situation. Les balles explosives n’ont laissé aucune chance. Le cerveau a été pulvérisé, réduit en bouillie, la pensée annihilée instantanément, la volonté évaporée. Tout est fini.

Instantanément, Fadila est les furies se retrouvent libérées. Les rapaces qui les déchiquetaient s’enfuient en criant. La Marocaine vient se réfugier dans mes bras en tremblant. D’autres personnes entrent dans la salle. Des soldats ? Des vampires ! « Les renforts » m’explique Vassili. Ils s’apprêtaient à passer à l’action. Mais je suis intriguée par les regards gênés qu’échangent les furies. L’une d’elles s’approche de moi.

— Christine… Je suis désolée, mais nous devons arrêter Christelle…

— Quoi ? Il n’en est pas question ! Et pourquoi d’abord ???

— Aucun immortel ne peut tuer un autre immortel…

— Je ne suis pas une immortelle ! Répond sèchement Christelle.

— Elle a raison ! Dis-je fortement. Elle n’est pas soumise à la loi ! Pour l’instant si l’une de vous la touche, elle va avoir affaire à moi !

Les furies ont reculé. La foudre crépite entre mes mains. J’étais prête à les griller ! Mes nerfs sont à vif et ce n’est pas le moment de me pousser à bout. Mais Vassili s’avance en compagnie d’un autre vampire.

— Voici le baron Georgi, dit-il. Il dirige le commando venu à la rescousse.

— Excusez notre retard Votre Altesse, me dit ce dernier respectueusement. Votre action nous a pris de court. Nous avons mission de nous mettre à vos ordres.

— Ah… Bien. Alors suivez-moi, il faut visiter ce ksar de fond en comble. J’entends des appels… par là.

Par geste, Georgi répartit ses hommes dans plusieurs directions. Il faut « nettoyer » le ksar des derniers djihadistes m’explique Christelle. Je me dirige avec elle, Fadila, Vassili et deux autres vampires dans la direction d’où viennent les appels au secours.

— Par tous les dieux…

Dans une des ailes du bâtiment, nous débouchons dans un couloir bordé de cellules sommairement éclairées et meublées, fermées par des grilles, comme des cages… Des jeunes gens enfermés, des garçons, des filles, européens, asiatiques, arabes, noirs… Ils sont hébétés pour certains, en larmes pour d’autres, appelant à l’aide, ou inertes au fond de leurs cellules. Ils ont été drogués. Qu’ont-ils subi depuis qu’ils sont là ? Un éclair de foudre fait sauter les premières serrures.

— Sortez-les de là ! Dis-je en proie à une colère noire…

Je remonte le couloir, pulvérisant au passage les serrures les unes après les autres. Puis une porte que je fais sauter d’un coup de pied rageur, puis une autre.

— Non pitié, ne nous faites pas de mal, nous ne sommes pas des djihadistes !

Je m’arrête, interdite. C’est une chambre médicalisée que je découvre jouxtée par un petit bloc opératoire. Dans la chambre, un vieil homme allongé sur un lit, sous perfusion et oxygène. Un autre debout à ses côtés a tout d’un l’infirmier.

— Qui êtes-vous ?

— Je… je suis l’infirmier particulier de monsieur. Je suis innocent. Où… où est le chirurgien ?

Le chirurgien ? Putain ! Voilà pourquoi Prométhée avait revêtu cette tenue médicale ! Il s’apprêtait à opérer. Je découvre alors une troisième personne dans le bloc opératoire. Un jeune homme, endormi, sanglé, immobilisé.

— Et lui qu’est-ce qu’il fait là ?

— Vous êtes… une déesse ? Fait soudain le vieil homme d’une voix faible. Où… où est Prométhée ?

Je m’avance à côté du malade.

— Prométhée est mort. Et vous qui êtes-vous ? Mais… mais je vous connais ??? Vous êtes ce célèbre couturier des stars !!! Mais… Qu’est-ce que vous foutez ici ???

— Prométhée ? Mort ? Oh non… il devait m’opérer aujourd’hui, une greffe. Le cur, les poumons… Je suis très malade. Mais… Mais vous, vous pouvez me guérir ? Vous êtes une déesse je le vois bien ! Oui, je sais tout de vous, Prométhée m’avait tout révélé des dieux. Je sais de quoi vous êtes capable ! Guérissez-moi, je vous paierai très cher !

— Une greffe ?

L’homme est gravement malade, je l’ai senti tout de suite. Mais les éléments du puzzle s’assemblent et je comprends l’horrible vérité ! Ils s’apprêtaient à prélever les organes du jeune homme à côté, le sacrifiant pour permettre à l’homme de retrouver sa santé !

— Prométhée devait vous opérer aujourd’hui n’est-ce pas. Et ce jeune homme à côté était le donneur ? Dis-je entre mes dents.

— Oui… je… je sais, je devine ce que vous pensez, mais je veux vivre ! Guérissez-moi, je vous en supplie !

Je réfléchis quelque seconde…

— Eh bien c’est d’accord ! Dis-je soudainement à la surprise de mes suivants. Je vais vous guérir.

Il me suffit d’une pensée. Je rends leur tonus aux fibres cardiaques, je restitue leur fonction aux alvéoles pulmonaires. L’homme a un profond soupir, se redresse sur son lit.

— Oh mon Dieu, mon cur ! Je le sens battre à nouveau ! Je sens l’air pénétrer mes poumons. Oh, merci ! Merci mille fois, soyez bénie !

— Ne me remerciez pas, dis-je d’une voix glaciale… Votre cur et vos poumons sont guéris, mais pas le cancer des os qui a dû se déclarer il y a quelques semaines. Il va vous tuer en un peu plus de trois ans. Ce sera très douloureux. Vous allez subir plusieurs protocoles dont aucun ne sera efficace. Vous allez souffrir le martyre. Profitez bien de la bonne santé de votre cur Monsieur !

Le vieil homme ouvre des yeux exorbités, mesurant soudain la cruauté de ma vengeance !

— Non ! Ne faites pas ça, je vous en prie ! Je… je vous paierai une fortune ! Par pitié !!!

— Foutez-moi ça dehors ! Dis-je en hurlant.

Cette fois ma colère ne connaît plus de bornes. A peine la chambre évacuée, je déchaîne toute la puissance dont je suis capable, amplifiée par la foudre de Zeus. Emportée par une fureur destructrice, je parcours le ksar les dents serrées, fait exploser les murs, effondrer les toits, transformant l’ancien fort en un champ de ruines calcinées. Quand enfin ma colère s’apaise je retrouve mes compagnons laissant derrière moi ce qui reste du ksar dévoré par les flammes. La foudre diminue de taille, disparaît pendant que le bouclier et le casque s’effacent lentement et regagnent leur bijou respectif. La tunique lumineuse disparaît à son tour. Merde… je suis à poil… Christelle me tend une nouvelle djellaba.

— Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère, me dit-elle avec un sourire amusé.

Tout est terminé. Les djihadistes restants ont été capturés ou tués par les vampires. Je remarque que Vassili a des traces de sang au coin des lèvres. « J’avais faim » me dit-il d’un air embarrassé. Le baron Georgi m’apprend alors qu’une équipe de « nettoyeurs » est en route. Les habitants du village et les otages que nous avons délivrés ne garderont aucun souvenir précis de ce qui s’est passé. Pour eux, il s’agit d’un règlement de compte entre djihadistes qui a mal tourné. Les otages vont être soignés, leurs souvenirs transformés et ils seront confiés aux autorités marocaines qui seront persuadées que ce sont leurs forces armées qui ont permis cette action d’éclat.

— Son altesse notre seigneur Zeus demande également que vous, vous vous rendiez à l’Olympe dès que votre séjour ici sera terminé, conclut-il l’air un peu gêné.

— Dites-lui que je serai là-bas dans quelques jours, dis-je embarrassée.

Je surprends un clin d’il complice entre Christelle et Vassili. Et je vois le vampire rougir ! Tiens, tiens… Y aurait-il quelque chose qui se passe entre ces deux-là ?

— C’est comment le baiser du vampire ? Me demande-t-elle plus tard l’air curieux.

— Euh… ça ne manque pas de mordant. Mais je te conseille d’attendre d’être vraiment une immortelle avant de tester. Ça pique un peu…

Nous devons ramener Fadila et… sa chèvre chez elles. Fadila s’est blottie dans mes bras, encore secouée par ce qu’elle vient de vivre. L’animal ne me quitte pas d’une semelle ! Nous « fauchons » un gros quatre-quatre ayant appartenu aux djihadistes et après un long détour de la montagne retrouvons enfin la paix et la sérénité de la petite ferme, ses autres chèvres, ses lapins et ses poules, son petit âne, son verger…

Nous passons trois jours à nous détendre, trois jours à nous remettre de nos émotions, trois jours à se faire des câlins. Nous passons de longs moments dans l’eau du torrent, nous jardinons, je me vide la tête. Enfin, j’essaie… Puis vient le moment des adieux. Nous avons voulu laisser notre équipement à Fadila, mais sauf une partie de la batterie de cuisine elle a gentiment refusé.

— Je n’en ai pas besoin, tu comprends ? J’ai ici tout ce qu’il me faut, je n’ai besoin de rien d’autre.

— Et le quatre-quatre ? Il te serait utile ?

— Je vais le donner à un de mes voisins, répond-elle avec un sourire désarmant. Sa 504 est bien vieille ! Il en fera un bien meilleur usage que moi !

— Tu n’auras plus à te faire violer par les « méchants hommes, rajoute Christelle. Ça ne va pas te manquer j’imagine ?

— Oh non ! Et puis maintenant… je vais pouvoir m’occuper tranquillement des petits jeunes des alentours ! Dit-elle avec un sourire malicieux !

Nous roulons à bonne allure. Christelle conduit. Je l’admire. Elle a fait froidement ce que je n’aurai jamais osé faire. Comment fait-elle ?

— Simple pragmatisme, me dit-elle. Il n’y avait pas d’autre choix.

— Chris ; et Fadila, je me demande…

-… si son choix de vie n’est pas plus sage que les nôtres ? C’est bien possible…

Quelques jours plus tard, sur Mikro Kea… J’ai été accueillie avec tendresse par Antinea. Kostia est plus renfrogné. Nous sommes dans le grand salon. Je ne suis pas très tranquille et je me suis blottie dans les bras de mon amante.

— Christelle ne sera pas inquiétée, dit-il. Minos me l’a confirmé. N’étant pas encore une immortelle déclarée, elle n’est pas soumise aux lois de notre communauté. Du moins pas pour l’instant. De toute façon elle a fait ce qu’il fallait faire ? C’était un cas de légitime défense. Il n’y aurait pas eu de poursuites. Mais toi Christine…

— Je… je suis désolée Monsieur. Je vous ai désobéi volontairement. Je me suis lancée comme une imbécile dans cette aventure alors que je n’étais préparée en rien à ce qui m’attendait là-bas. J’ai… j’ai tué. Je revois sans arrêt ces trois corps en train de brûler. Je n’aurai jamais imaginé que…

— Oui, une fois de plus tu as été impulsive, imprudente et écervelée. Antinea s’il te plaît, arrête de rire ! Mais j’ai choisi de te laisser faire, parce que… j’avais confiance en toi et en ton jugement. Et finalement j’ai eu raison. Au fait, sais-tu qu’un grand couturier s’est suicidé hier ?

— Mon Dieu… C’est comme si je l’avais condamné à mort…

Je me sens mal. Je voudrais m’abandonner à l’affection d’Antinea, mais il me reste encore quelque chose à faire. Je sors une petite boîte de mon sac à main, en retire un bracelet, une torque et une bague.

— Ceci vous appartient, dis-je. Je n’arrive pas à le croire. Ce sont vos vraiment armes ?

— Oui… du moins une partie. Antinea avait raison de penser que tu en aurais besoin… et que tu saurais quoi en faire. Et j’ai eu raison de lui faire confiance sinon la fin de l’histoire aurait pu être différente.

— Prométhée a parlé… d’une salle au trésor ?

— C’est vrai. Viens, il est temps de te faire découvrir un des derniers secrets de l’Olympe.

Nous empruntons un couloir que je n’avais jamais vu, qui s’enfonce dans les profondeurs de l’Île et pénétrons dans une pièce moderne qui s’illumine vivement à notre arrivée. Des étagères en verre et métal, avec de multiples objets, très ordinaire, du bronze, du fer, de la pierre, essentiellement des bijoux et des parures. Kostia dépose ce qu’il m’avait confié sur une des étagères, au milieu des autres.

— Sais-tu ce que sont ces objets ? Me dit-il. En soi ils n’ont aucune valeur. Mais à l’intérieur de chacun d’eux se trouve une pierre, une gemme, créée par Ouranos lui-même, ce que lui seul sait faire. Ces pierres sont des « amplificateurs ». Ou parfois des « atténuateurs ». Ils permettent de booster notre énergie dans certains domaines très ciblés.

— Comme la pierre qui orne la ceinture des Amazones ?

— Exactement. C’était le but ultime de Prométhée. Tu vois, si on ne l’avait pas arrêté, il aurait fini par s’emparer de ces objets, gagner une puissance considérable et il aurait répandu le chaos sur cette Terre. Certains augmentent notre force, notre énergie et d’une manière générale nous permettent d’atteindre des niveaux de puissance que nous ne pouvons obtenir au quotidien. Tiens regarde, voici un de mes préférés…

Il passe un anneau à un de ses doigts. Et soudain, il semble se dissoudre, se transformer en une brume lumineuse, constellée de milliers de points plus brillants que les autres. On dirait presque un immense essaim de petites fées laissant derrière elles de la poussière dorée. Ça ressemble aux ondes lumineuses que Prométhée avait fait courir sur mon corps.

— La pluie d’or, dis-je, mais oui c’est ça, c’est sous cette forme que vous savez séduit Danaé dans l’antiquité ?

— Ah Danaé, fait la voix de Kostia venue de nulle part, quelle femme superbe. Laisse-moi te montrer…

A présent la brume m’environne. Je baigne dans un essaim de lumière. Les ondes viennent à mon contact, m’effleurent, me caressent. Je les sens se glisser sous mon tee-shirt, pénétrer dans mon short. Mon corps est parcouru de frissons. Les vagues de lumières me caressent le cou, lissent mes cheveux, jouent avec eux, les font onduler comme une brise légère, enflamment mon corps. Je les sens glisser autour de mes seins, agacer les pointes. Des ondes de chaleur parcourent mon dos, descendent vers mes reins, s’insinuent entre mes fesses. D’autres viennent solliciter mon pubis, glissent dans ma fente. D’autres encore caressent fermement mes cuisses, et tout ça en même temps ! Je baigne dans un univers de caresses totales ! Malgré moi, j’ai passé mes mains sous mon tee-shirt, je masse mes seins. Je veux envoyer une main solliciter ma chatte, mais une force la repousse. Zeus veut être le seul maître de mon corps !

Alors je m’abandonne, retire rapidement mon tee-shirt, le laisse me débarrasser de mon short. Je me laisse faire, debout, jambes écartées, bras passés derrière ma tête, entièrement soumise aux caresses du maître des lieux, submergée par un déluge affolant de sensations. Je suis Danaé, je suis Callisto, je suis Maïa, je suis toutes ces femmes mortelles, nymphes ou déesses qui ont été aimées par Zeus ! Ce que m’a fait connaître Prométhée n’était que broutille par rapport à ce que me fait subir le maître des dieux. J’ai fermé les yeux, me laisse aller au vertige qui m’envahit. Ma respiration devient haletante, mon rythme cardiaque s’accélère, je sens des flots de liquide glisser hors de ma chatte, couler le long de mes cuisses, oh putaiiiiin !

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Jamais on ne m’a baisé de cette façon…

Quelques jours plus tard à Digne je ne peux m’empêcher de repenser à ce moment. Le pouvoir de ces objets est diabolique ! Ou merveilleux. Ou précieux. Kostia m’a promis que je pourrai l’utiliser chaque fois que je le désirerai. Mon rang me le permet désormais. Mais dois-je vous l’avouer ? J’ai peur de cette puissance…

J’aurai du mal à oublier ces quelques jours. Prométhée, le dieu fou, amoureux des hommes jusqu’à en devenir fou, quel destin tragique. Et puis ces hommes que j’ai tués. C’était un réflexe, je le sais mais… Pour me changer les idées, je me suis lancée à corps perdu dans la vie associative de la ville. Et puis j’ai repris l’écriture de mes livres d’histoire. Je suis en train d’évoquer les divinités créatrices dans les différentes cultures lorsquune idée me traverse l’esprit.

Ces objets… ces pierres, créées par Ouranos, mais bon sang ! J’en possède une aussi ! Elle est là dans ce coffret à bijoux, cette pierre rouge montée en pendentif, celle que Gaïa m’a remise de la part d’Ouranos à la fin de mon séjour sur Éden pour me permettre de retrouver sans coup férir mon tendre Alex à Bali ! C’est un amplificateur elle aussi ! Il amplifie quoi au juste ? Une faculté de « localisation » de personnes ?

La tête ailleurs je me rassois et reprends ma rédaction tout en jouant machinalement avec la pierre… Où en étais-je ? Ah oui… « On retrouve le mythe d’un dieu fondateur dans toutes les cultures du monde. En Amérique du Sud ce fut Viracocha. En Amérique centrale, Viracocha, ainsi que Viracocha en Égypte, Viracocha, Viracocha… » Merde ! Mais qu’est-ce que je suis en train d’écrire ???

Je sursaute. La pierre luit d’une faible lueur. Le nom de Viracocha vient sans arrêt à mon esprit. Et mon regard pointe instinctivement vers le sud-ouest…

— Oh putain…

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