Mathilde exulte. A peine entrée chez elle, elle me le montre de façon nette: Elle se jette à mon cou, me couvre de baisers et nous bricolons de la langue. Elle me prend contre elle, elle me regarde avec gourmandise, me félicite pour mon courage
-Bravo, mon chéri. Cette fois Cathy comprendra qui tu choisis, qui tu aimes. Elle collera moins à l’avenir. Un instant, j’ai eu tellement peur. Mais tu m’as rendue très heureuse. Tu es formidable. Ce coup du bricolage était génial.
Mathilde s’apaise dans mes bras, se montre moins farouche. ma main sur sa poitrine ne la dérange plus. Je dénude une aréole, je la prends en bouche. Avec un sursaut Mathilde me laisse découvrir le deuxième tétin et lui appliquer un baiser maladroit. Elle ne se dérobe plus, se contente d’observer ma gourmandise. Ce serait le moment de pousser mon avantage. Ah ! Si j’insistais…? Je ne veux pas abuser de sa crainte de me perdre. Je l’aime, je veux la respecter, je veux reconnaître la valeur de son désir de réflexion et de sérénité pour aborder notre avenir. Sa reconnaissance m’est acquise. Et puis c’est ma véritable première conquête. Saurai-je me montrer à la hauteur au moment de lui faire l’amour? Je ne veux la décevoir, ni en la brusquant, ni en étalant mon manque de savoir faire. La situation évoluera naturellement et le moment venu, nous découvrirons ensemble comment nous aimer.
Elle me retient et me fait visiter toute la maison:
-Je n’occupe pas l’étage en dehors de la salle de bain. Que dirais-tu de venir t’y établir. Nous serions ensemble. Nous rafraîchirions les papiers peints. Tu pourrais exercer pleinement tes talents de bricoleur.
Ici elle rit de bon coeur et m’embrasse.
-Ca ne te plaît pas ? Ce sera gratuit. Non ? Tu préfères la compagnie de Cathy?
Cathy ! C’est devenu une obsession. C’est pour Mathilde la menace. Elle ne me fait pas chanter, ne veut pas m’imposer un choix, mais son offre tend à m’éloigner au plus vite de sa concurrente. Je ne peux ni refuser, ni accepter, je dois une explication :
— J’ai pris un engagement,, celui de partager avec ma colocataire le loyer jusqu’à la fin de l’année scolaire. J’apprécie ta confiance et ton envie de vivre sous le même toit que moi. Si je le pouvais, j’irais immédiatement chercher mes affaires. Je serais si bien près de toi. Il ne me semble pas honnête de rompre mon contrat sans raison de force majeure. Mais dès les vacances je te rejoindrai.
— Ah ! C’est magnifique. Viens, tu mérites ta récompense.
Mathilde ouvre les boutons de ma chemise, puis découvre entièrement ses deux seins splendides. Elle veut me récompenser sur le champ,se donner à moi sans tarder. Son enthousiasme est sans borne, elle veut m’appartenir, me le déclare entre deux étreintes. Et je dois lui rappeler ses conseils récents de sagesse et de prudence. Je le fais en souhaitant qu’elle n’y trouve pas une preuve de mon attachement à Cathy.
-C’est vrai, tu me rends dingue de bonheur. Tu ne peux pas accepter mon hospitalité tout de suite. Mais puisque je te reçois gratuitement, tu pourras payer ton loyer jusqu’au terme et habiter ici, c’est plus spacieux. Prenons le temps de réaliser quelques travaux, ensuite nous vivrons ensemble dans cette maison. Quand nous nous sentirons prêts nous pourrons nous aimer pleinement.
-Cette solution me convient, que Cathy aille au diable!
Le diable m’a entendu, il a visité Cathy pendant mes heures de "bricolage" vertueux.. A mon arrivée, j’ai droit à un accueil exceptionnel. Cathy a abandonné son armure de jeans et de pull à col roulé, a revêtu une toilette semblable à la tenue de vamp qu’elle arborait samedi au bal, une jupe très courte et une blouse à échancrure très osée, dégageant le buste en largeur et en profondeur. Il y a peu de tissu et beaucoup de chair lisse, tendre, pommadée et luisante. On en mangerait sans fin en plein carême tant c’est appétissant, diablement troublant. J’ai du mal à déglutir. La coquine s’est déguisée en tentatrice et son déguisement est réussi. Sa voix douce m’envoûte :
— Bonsoir Jean ! Alors fini le bricolage ? Cette nana te réduira en esclavage. Bien, après l’effort, je t’offre le réconfort. Si tu veux te donner la peine d’entrer dans notre séjour nous partagerons le repas du soir, j’ai préparé un repas pour deux. Nous ferons mieux connaissance.
— Merci… Je dépose mon sac et j’arrive… J’aurais dû acheter des fleurs pour fêter l’événement.
— Ce que tu es galant ? Ou moqueur ? Il y a longtemps que j’aurais lancé cette invitation. Mais tu m’intimidais. Tu avais l’air si sérieux, presque sévère, je n’ai pas osé. Samedi j’ai découvert une facette de toi complètement différente. Je ne t’imaginais pas aussi vif, amical, joyeux ni aussi bon danseur. J’ai apprécié cet aspect de ta personne et je m’en suis voulu de t’avoir un peu négligé. Je veux essayer de me faire pardonner.
— Je me réjouis de l’apprendre et je ferai des efforts pour te paraître moins distant.
-Oh! Merci de me comprendre si gentiment
Une fourchette glisse entre ses doigts. Elle se baisse aussi vite pour la ramasser. J’ai une vue plongeante sur une paire de fesses presque nues, séparées par une "ficelle " étroite qui s’élargit à peine pour envelopper un arrondi fendu en son milieu. Elle fait durer, peste après cet ustensile qui glisse et lui échappe encore. Elle prolonge l’exposition de son intimité si peu protégée des regards, du mien en particulier. C’est un spectacle si rare mais c’est beau à voir, j’ai du mal à avaler ma salive. Cathy le sait, je la soupçonne d’avoir volontairement jeté cette fourchette et de se montrer volontairement maladroite pour la ramasser. .Elle a voulu me bouleverser, me tenter et n’a pas trouvé mieux que de m’exhiber la fourche de ses cuisses et,, dans son string, le dessin de son sexe fendu.
La canaille se redresse, tourne sa figure vers moi, veut lire sur mon visage l’effet de son piège. Elle sourit et constate que je lorgne maintenant ses deux seins prêts à sauter hors de son corsage allégé. D’ailleurs un tétin franchit allègrement la barrière. Cathy avec un naturel calculé le replace tranquillement dans son nid de dentelle. J’ai chaud.
-Excuse-moi, je me suis habillée à la hâte pour pouvoir être à l’heure. Pardon de te faire rougir comme un puceau. Hé ! Tu as déjà vu des seins, oui, non ? On peut se parler maintenant. Je disais donc que j’ai été surprise de te voir si différent du garçon trop discret que je côtoyais. Me suis-je trompée ?
-Je ne suis pas très démonstratif en effet. Quand je suis avec des amis, je me détends plus facilement. De ton côté j’ai découvert au bal une jeune fille différente de ma colocataire peu bavarde, distraite ou renfermée. Les apparences sont trompeuses.
-Donc tu m’as bien vue et tu as fait semblant de ne pas me reconnaître.
— Oui et j’ai surtout remarqué ton plaisir à nous bousculer, Mathilde et moi.
-Mais il a fallu que je vienne t’arracher à cette collègue accapareuse. J’ai employé les grands moyens. Tu aurais pu me rendre la politesse.
-Je n’ai pas eu le courage de te ravir à ton cercle d’admirateurs empressés. Tu avais tellement de succès.
-Avoue que Mathilde te tenait en laisse. ne me dis pas que tu sors avec la vieille ? Elle a au moins deux ans de plus que toi, est sérieuse comme un pape et doit être ennuyeuse à mourir. J’ai encore constaté deux fois aujourd’hui, à midi puis à 16 heures, l’emprise qu’elle exerce sur toi. Je t’ai prévenu, mémé monte la garde. Laisse-toi prendre à son jeu et tu apprendras ce qu’est la jalousie d’une femme frustrée..
-Qu’as-tu à la dénigrer ?
-Oh ! Tu es susceptible ! Quoi, elle t’a mis dans son lit ? Elle avait le feu. Elle s’est précipitée sur toi après avoir effrayé tous ses autres amants. Pourquoi se sont-ils tous sauvés ? Pose-toi la question. Elle t’a eu, ma parole.
Absolument pas. Que vas-tu imaginer ?
Je ne mens pas, mais j’ai l’impression de commettre un reniement. Par bonheur, il est trop tôt pour entendre le chant d’un coq. Je corrige :
— Mathilde est une amie depuis mon arrivée. Nous collaborons au foyer des jeunes. Je l’apprécie. Au bal nous nous sommes très bien accordés et j’ai eu plaisir à danser avec elle. De plus j’étais son invité, elle m’avait chargé dans sa voiture pour le déplacement, cela nous a rapprochés. Contrairement à toi, je n’ai pas beaucoup d’amis dans la région. Il me semble normal de m’attacher à ceux qui me tendent la main. Enfin cette amie est aussi bonne danseuse.
-Et moi, je danse mal ? Pourtant certains signes ne trompent pas. Tu as aimé danser avec moi. Ose affirmer le contraire. Avec moi, tu peux prendre autant de plaisir mais sans obligation de m’épouser. Je suis plus jeune, plus drôle, plus libérée que ta duègne trop classique, trop sérieuse et coincée. Encore une fois, prends garde ou tu vas bien vite te retrouver avec la bague au doigt. Profite de ta jeunesse et amuse-toi au lieu de t’embarrasser d’une vieille fille sans intérêt.
Cathy est lancée dans une croisade, continue son travail de sape. Comment peut-elle attribuer de nombreux amants à Mathilde ? Mathilde serait bien imprudente de se déclarer vierge si elle ne l’était plus.
— Cathy, je me répète, c’est une amie. De grâce évite de la critiquer devant moi ou je me retire. Parlons d’autre chose. Je préfère parler de tes qualités et te féliciter pour ta bonne cuisine.
— Je ne faisais que rapporter des rumeurs. Excuse mon zèle à vouloir te protéger. Bon tu as apprécié ma cuisine. J’en suis heureuse. Vois-tu, je suis bonne cuisinière et j’ai plein d’autres qualités. Tu manques d’amis, je t’en ferai connaître. Tu seras admis parmi mes joyeux lurons sur ma recommandation. Je te présenterai des jeunes filles intéressantes, pas bégueules, sachant rire et s’amuser de mille manières. Tu devras faire un effort, vaincre ta timidité, ton excès de réserve. Je t’apprendrai.
Elle se lance dans l’évocation de ce que devrait devenir ma vie grâce à elle. Elle est disposée à me préparer à des rencontres et elle prendra le temps de m’enseigner les rudiments nécessaires pour conquérir une jeune fille.
-Tu es vraiment aimable, je n’ai pas l’habitude de la vie en groupe.
-Ca viendra. pour commencer, je projette de t’apprendre à embrasser une fille et à la séduire. C’est le b.a.ba des bonnes relations.
Je ne prétends pas savoir embrasser. Mathilde m’a donné des leçons. Je fais l’innocent, l’ignorant. Cathy n’a pas à savoir ce que Mathilde et moi faisons. Elle propose de passer au premier cours pratique. Deux professeurs au lieu d’un, c’est l’assurance d’obtenir une formation complète. Je ne suis pas amoureux de Cathy, elle est trop légère à mon goût, évaporée, trop facile, pas assez fiable, trop gaie, trop frivole, enfin trop trop. Une vie avec elle serait un tourbillon, me donnerait le vertige, me déstabiliserait. Frivole, oui, c’est le mot. Mais il ne peut pas être désagréable d’embrasser ce petit démon. C’est un exercice, sans amour, ce n’est pas une trahison. Qui d’ailleurs renseignerait Mathilde ? Où est le nouveau piège ? Cathy s’absente pour des soins. J’examine le séjour, il n’y a pas de caméra cachée.
Dents lavées, je reçois ma première leçon. Le cours est gratuit. Le professeur doué et intéressé applaudit mes progrès rapides et se prend au jeu, me provoque. La bonne copine se transforme en femme passionnée, engagée. Le baiser nous enflamme. Cathy me caresse, se livre à des attouchements hardis et hors sujet., n’hésite pas à mesurer ouvertement de la main le volume de ma virilité en pleine révolution.Elle impose à mes mains un parcours du combattant, par monts et par vaux, sur les creux et les courbes de son corps de tentatrice disponible.
Mais qu’ai-je fait au bon dieu ? En deux jours j’ai changé de statut, De solitaire je suis devenu l’objet du désir de deux femmes. Les deux me draguent, je perds la boule. La première a séduit mon coeur. La seconde frappe sous la ceinture, séduit mes sens. L’une est tendresse, amour sentimental, l’autre est audace, portée sur le sexe sans complexe. Celle qui m’enlace et m’embrasse en ce moment ne laisse pas de doute sur ses intentions. Sa leçon est un prétexte inventé pour me prendre dans ses filets. Elle me transmet sa fièvre. Je tente de ne pas succomber, j’interroge :
-Crois-tu que je pourrai embrasser une fille avec une pareille fougue dès la première fois?
Je ne veux pas trahir Mathilde, je n’ai plus la force de repousser Cathy. Je perds pied. Alors je cherche mon salut dans la fuite, histoire de retrouver ma raison. J’invoque la fatigue :
-Excuse-moi Cathy. Je dois aller dormir pour être en forme devant ma classe demain matin.
Avec l’aplomb qui la caractérise Cathy fait bonne figure. Elle a marqué des points, est satisfaite de ce début prometteur et annonce gaiement :
-Bien cher Jean. demain soir nous passerons au chapitre deux : Ce qu’un jeune homme doit savoir du corps féminin et de l’art de faire l’amour. Va dormir, tu seras en forme pour les T.P. Je veux t’initier de façon désintéressée. En sortant de mes bras demain soir, tu connaîtras l’essentiel de ce qu’un galant homme doit savoir pour plaire à une fille et pour la satisfaire au lit. Essaie de rentrer plus tôt.. Embrasse-moi et fais de beaux rêves, adorable colocataire. Bonne nuit, mon Jean. Reconnais qu’une bonne copine c’est très utile. Bisou
Je me couche, le sexe gonflé de désir insatisfait. l La bonne copine m’a torturé, fait bander et abandonné à ma détresse. Ma conscience est soulagée, je n’ai pas trompé ma bien aimée. Mais mon sexe tumescent me tourmente.
Notre arrivée en couple à l’école le mardi matin, ne passe inaperçue ni des enfants ni de Mathilde. Rosse, pour envenimer la situation, Cathy salue Mathilde d’un :
-Ce cher Jean est adorable.
Ce que j’ai le bon réflexe de confirmer et j’embrasse Mathilde pour la première fois en public, au grand dam de la provocatrice. Je confie à l’oreille de l’aimée un "Je t’aime" qui lui rend le sourire. En retour Mathilde m’annonce haut et fort le menu du repas de midi pour deux personnes. Les hostilités sont déclarées. Pourvu que Cathy n’annonce pas le menu de sa prochaine leçon ! Elle est trop prudente pour me fâcher.
Le soir, comme il se doit, Cathy a cuisiné pour deux. Je suis traité comme coq en pâte dans deux demeures. Esprit pratique, ma colocataire dessine notre avenir commun, nous pourrions partager les frais de bouche comme les loyers. Elle passe à l’offensive, veut mettre fin à ma solitude du week-end :
— Désormais, je rentrerai moins souvent en famille pour pouvoir partager tes journées, je te consacrerai un week-end sur deux, nous sortirons ensemble, irons danser ou en promenade. Nous serons bien ensemble.
Est-elle sincère ou ne cherche-t-elle qu’ à m’éloigner de Mathilde ? Les choses se compliquent. Je panique, et Cathy exploite l’effet de surprise pour me proposer de passer à la deuxième leçon de son cours de formation à mon usage:
-Mon ami, commençons par une révision du chapitre premier, Ce sera une excellente introduction au sujet d’aujourd’hui dont tu vas me rappeler l’intitulé.
Ciel !
