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Colocataire – Chapitre 4

Colocataire - Chapitre 4



La concurrence est rude. C’est à savoir laquelle de mes deux prétendantes sera la plus aimable, la plus généreuse pour être la plus persuasive. Elles finiront par me mettre dans l’embarras. Mon coeur penche vers Mathilde, bonne par nature, amie des premiers jours. Le forcing récent de Cathy n’est-il pas surfait  ? Elle déploie une énergie formidable pour refaire son retard et s’apprête à dégainer sans scrupules des armes capables de bouleverser ma raison et mes sens. Je garde en mémoire l’avertissement de Mathilde selon laquelle Cathy aurait l’impitoyable manie de lui chiper ses amis puis de les laisser tomber sans pitié, cassés. Mais le programme de cours de la voleuse d’amis est attrayant et a l’avantage de porter des fruits immédiats, Quand un projet me plaît, j’ai la mémoire fidèle :et je suis capable de répéter mot à mot l’énoncé, je m’empresse de répondre à Cathy, je la cite :

-Ce qu’un jeune homme doit savoir du corps féminin et de l’art de faire l’amour.

Elle manifeste sa satisfaction, persuadée de la prégnance de son projet et d’avoir marqué un point important dans la lutte contre sa rivale.

-C’est parfait. Commençons donc par la révision. Cela constituera une excellente introduction. Je suis ici pour tenir ma promesse. Veux-tu me suivre dans ma chambre?

Une introduction avant pénétration ? Je gamberge. Je la suis.

Entre la porte et son lit,, collés l’un à l’autre à la verticale, nous révisons avec application. Les baisers se font brûlants, la tension monte, les points d’avantages s’accumulent, Cathy met tout son coeur à me porter au summum du trouble, joue des lèvres et de la langue, mais aussi m’hypnotise en fixant mes yeux et sème la fièvre dans toutes les parties de mon corps auquel elle se frotte comme une chatte en chaleur. Je perds ma lucidité, ma méfiance s’évanouit, je me soumets. La rusée femelle a un sixième sens, enregistre la fin de ma possible résistance et use du pouvoir acquis, elle ordonne:

-Retire ma blouse

J’obéis. Elle continue :

Fais glisser ma jupe… embrasse-moi, c’est si bon…

Le baiser enivre et désinhibe, je le sens, elle le sait. Elle relance, veut que je la dénude, que je prenne la responsabilité de l’action de plus en plus osée, celui qui agit est le coupable :

-Dégrafe mon soutien-gorge…les agrafes sont dans mon dos…Hi, hi, hi,comme tu es maladroit mon chéri. Allez embrasse-moi encore, puise du courage dans ma bouche. … Quoi, c’est la première fois, tu n’as jamais déshabillé une nana ? Pas possible, que tu es mignon… ça vient ? Il était temps. Ca mérite un autre baiser……hum. Alors que dis-tu de ma poitrine ? Elle te plaît ? Forcément ce n’est pas le XXXL !

Elle veut encore marquer un avantage sur une Mathilde mieux pourvue, mais se garde de nommer celle qu’elle veut me faire oublier. Tout est calculé pour vaincre, je suis son jouet, je le sais par instants et j’admire son savoir faire diabolique et son audace. Le manque de pudeur chez elle, devient pour moi une vertu. Il faudrait être idiot ou très difficile pour ne pas être ému par l’apparition de ces deux petites poires, aux bouts érectiles sous mes doigts, accrochées haut sur son buste gracile. Car sur ordre je palpe, je soupèse puis je dois embrasser les deux merveilles. De gros soupirs récompensent mon zèle et les paroles m’incitent à tout découvrir :

-Tu peux toucher ma peau, N’est-elle pas douce, lisse, odorante, souple? C’est beau et c’est bon? N’est-ce pas ? Ca te plaît, profite de l’occasion, pour toi seul je consens le privilège de me dévoiler aussi complètement. Dis-moi que tu aimes.

Comment l nier mon plaisir ? D’ailleurs je n’ai pas à me fatiguer à chercher le mot juste, Cathy le fournit avec le mode d’emploi.

-Tu peux les flatter, les goûter encore, les presser dans la paume de tes mains. baise-les et suce-les. Oh ! Que c’est bon. Merci mon amour.

Elle s’égare ? Elle est la démonstratrice, la prof, le mannequin vivant. M’appeler "mon amour" c’est changer de registre, passer du domaine de la connaissance à celui des sentiments. Enfin cela contribue à nous rapprocher. Je le remarque, je ne le dis pas, je la laisse parler : je suis apprivoisé, j’entendrai tout, l’instant est unique. Je ne dois rien refuser venant de cette bienfaitrice, je ne dois pas me montrer ingrat. Sa prestation appelle mon respect et ma reconnaissance.

"Mon amour" dit-elle. Bon, voyons où nous atterrirons? Ah ! je peux sucer si ça me plaît, mais "doucement s’il te plaît".

Si ça me plaît Elle n’a pas besoin de répéter son invitation? Et comment ! Lorsque sa main me pousse vers la pointe jumelle, je laisse une traînée de salive entre les deux monticules de chair. C’est un spectacle formidable, mes caresses et ma langue transforment ces tétins en boutons tout durs, mon initiatrice tressaute. La pédagogue n’est pas de glace et ses frissons témoignent de son implication dans son rôle.

Je ne dois pas être brutal, je dois être doux, lent caressant, aimant, conseille-t-elle. Pourquoi ces recommandations à un timide précautionneux. Un ou plusieurs autres auraient-ils maltraité cette poitrine que personne avant moi n’a pu découvrir ???? Je redouble de précaution, elle caresse ma chevelure et émet des petits cris de joie. Je lui dirai : Merci pour ce moment, quelle que puisse être la suite. Elle me remercie d’un baiser langoureux puis demande

-Laisse-moi faire.

Nos bouches restent unies. La suite se passe ailleurs. Ma chemise tombe. deux mains agiles desserrent ma ceinture; mon pantalon s’effondre sur mes chaussures. Nous restons en sous-vêtement. C’est string contre caleçon. Mon Eminence a piètre mine face à la dentelle du string qui me cache vaguement l’intimité de la mince Cathy, le dernier bastion prêt à se rendre en cas d’agression, string plus fait pour exciter l’homme que pour protéger la femme J’attends l’ordre, fiévreux mais curieux aussi. Mes doigts risquent de trembler quand je devrai obéir.

Elle me laisse tout loisir de contempler la perfection de ses formes, ses côtes saillantes, l’étranglement de la taille ou le rebondissement des hanches. Cette volonté de l’emporter étonne dans ce corps fragile, aux os peu enveloppés, un peu trop apparents à mon goût., un corps soumis peut-être à un régime alimentaire sévère mais dont les dorsaux et les abdominaux notamment annoncent une discipline sportive exigeante. Où, quand s’exerce-t-elle ? Cathy garde une part de mystère. C’est une belle fille, elle n’éprouve aucune gêne devant moi, fière de son visage comme de sa peau au grain parfait. Elle est sure de m’impressionner et m’engage à continuer:

-Courage, Jean, à toi de jouer. Fais glisser le dernier obstacle, mets au jour mes parties intimes. Petit veinard, rince-toi l’oeil, explore et visite : complète tes connaissances théoriques, entre dans les détails, je suis entièrement à ta disposition. Courage ! Embrasse-moi et vas-y, mon chéri.

A "Mon amour", ajoutez "Mon chéri". Le niveau de langage est maintenu, tend à me faire entendre que nous quittons le projet initial et que nous voguons sur la mer des sentiments. Vais-je confondre se rincer l’oeil et tomber amoureux ? Cathy a jeté un pont, ai-je envie de ne pas l’emprunter. Le contexte me condamne à suivre le chemin tracé. Le goût de la découverte étouffe la gêne au moment de tirer sur l’élastique. Comme tout un chacun je suis intéressé, attentif, curieux de voir les détails mais ne suis-je pas surtout un voyeur?

-Allons, ignorant, je ne te mordrai pas. Qu’attends-tu? Tire l’élastique vers le bas, apprends et aime, ça en vaut la peine. Que tu es mignon.

Elle m’observe avec anxiété, attend ma réaction, me pousse sur les rotules, en position idéale pour assister à la chute du mince filet de tissu. Bien, ma curiosité sera satisfaite, puisqu’elle le juge nécessaire je verrai une femme nue, toute nue pour moi tout seul. Le tissu suit le mouvement de mes mains. Apparaît une plage nue, un pubis glabre marqué de points noirs là où j’attendais une toison pubienne mousseuse ou de jolies boucles brunes. La dentelle reste collée en bas du ventre puis se décroche lentement,,se détache irrégulièrement, enfin le gousset libère la chair blanche de la vulve traversée par la ligne sombre de la fente étroite qui serpente au milieu de l’arrondi plus gras du sexe. La faille va se cacher entre les cuisses instinctivement serrées.

-Excuse-moi, je ne l’ai pas fait exprès. Là, j’écarte. Alors, q’en dis-tu ? Voilà mes parties les plus secrètes. Regarde, touche, caresse, ouvre, examine, je me donne à toi

Volontairement Cathy maintient la confusion entre les deux registres, mais enfin la justifie. J’avais gardé en mémoire l’intitulé, je n’avais pas réfléchis au deuxième aspect : "l’art de faire l’amour". Me revient une de mes interrogations lancinantes de jeune homme " Peut-on faire l’amour sans aimer, sans être épris de sa partenaire ?" Cathy fait le nécessaire pour me laisser croire qu’elle est amoureuse de moi et ainsi l’acte révélera le fond des coeurs. Je ne suis peut-être pas épris, qu’importe elle est prête à se donner, je ne suis plus en état de reculer, elle se donne, je dois la prendre, Je suis pris au piège faute d’être épris. Et le piège m’attire, paraît si agréable. Il suffit d’y glisser le doigt ou ce que vous savez.

Elle passe un doigt sur la faille, détend les chairs intimes, offre à ma vue des chairs roses, humides, un pli dont je ne vois pas le fond, un abîme à donner le vertige, véritable appel à l’aventure amoureuse.Je prends un coup à l’estomac, la salive monte à ma bouche, elle me donne faim

-Rejoins-moi sur le lit. Penche-toi, observe. N’aie pas honte, c’est la nature dans ce qu’elle a de plus surprenant et de plus noble, c’est le foyer matériel de l’amour. N’oublie pas, je t’aime, je t’appartiens. j’espère que tu seras heureux. Viens faire l’amour avec moi.

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