En m’asseyant dans le wagon je réalise que suis triste de quitter mes cadeaux et tellement frustré d’avoir été ignoré comme cela.
Le train démarre et je commence la lecture. Je ne peux pas décrocher de ce récit sauf le passage dans le métro entre la gare de l’est et la gare Montparnasse. De nouveau assis à ma place je reprends la lecture.
Quelle histoire fascinante, Sir Stephen, Orly, soumission, toutes ces informations entrent dans ma tête et me fracasse mes certitudes. Ce n’est pas la soumission physique faite de brimade et de fouet qui m’excite, mais la soumission mentale et le plaisir que l’héroïne y prend. Je ne vois pas le trajet et je finis le roman deux heures avant d’arriver à la gare St Jean de Bordeaux. Je m’endors avec plein de visions érotiques.
C’est l’annonce de l’arrivée qui me sort de ma torpeur. Je sors du train pour retrouver mes parents venus m’accueillir. Je tombe dans les bras de ma mère et de mon père.
— On est content de te voir mon grand
— Moi aussi je suis contant d’être là, ça faisait longtemps
— Oui 1 mois et demi
On rejoint la voiture et ma mère me bombarde question. Est-ce que tout va bien ? Est-ce que je mange assez ? Est-ce quils sont gentils avec moi ? Je leur explique mon travail, mes responsabilités et l’organisation de mes journées. Je passe, bien sûr, sous silence les soirées dans ma chambre. Arrivée à la maison je rejoins ma chambre et m’endort jusqu’au repas.
— A table
C’est mon père qui me réveille et je descends me mettre à table. Après avoir débarrassé, je décide de rejoindre un groupe de copain du volley en ville dans un bar. Les retrouvailles sont chaleureuses mais j’ai l’esprit ailleurs. Je me surprends à ne pas les regarder comme avant. Je me remémore nos douches et la taille et la forme du sexe de chacun d’entre eux. Je crois sincèrement que je plonge dans une véritable folie.
— Je rentre je suis fatigué
Et je les laisse pour rentrer chez moi. En arrivant la maison est vide, ma mère m’a laissé un mot :
"On est partis rejoindre ton frère il a un gros problème de fuite dans son appart. Ne nous attends pas, on rentrera demain matin".
Ok me voilà vraiment seul pour la soirée. Dans ma chambre je vide ma valise et me rafraichis. Hélas en sortant de la salle de bain je n’ai pas de culotte ou de string à mettre. Je me découvre très frustré. Je mets à caleçon et me mets sur mon lit. Je reprends le roman qui a accompagné mon voyage et relis les passages qui m’ont le plus excité.
Je bande mais il me manque quelque chose. Mon sexe n’est pas dans un tissu qu’il a appris à aimer. J’ai le sentiment d’être en manque, comme un drogué qui a besoin de sa dose. Je sors de ma chambre et rejoins celle de mes parents pour aller dans leur dressing. Jamais je n’aurais imaginé un jour fouiller dans les affaires de ma mère et pourtant c’est ce que je fais.
Je commence par les tiroirs où je ne trouve que de la lingerie confortable en coton et des collants qui me rappellent vite ma soirée au mess. Ça y est mon cerveau disjoncte. J’enlève mon caleçon et enfile la paire de collants noirs. Je prends une grande inspiration et je me sens bien. J’en profite pour continuer mes fouilles. Je fais tous les tiroirs et ne trouve rien qui me plaise. Il faut dire que ma mère approche de la soixantaine (je suis le petit dernier) et que la lingerie sexy ne doit plus être dans ses priorités vestimentaires.
Je lui empreinte une jupe qui m’arrive au genou et un pull. En sortant du dressing j’enfile une paire de mules avec un talon. Ma mère chausse plus petit que moi mais avec ce genre de chaussure cela n’est pas gênant. Je profite de ma tenue pour déambuler dans la maison, c’est beaucoup plus grand que ma chambre au régiment. Je m’entraîne à monter et descendre les escaliers comme cela.
Je retourne dans ma chambre et m’assois sur mon lit en relevant ma jupe comme dans le roman et en laissant mes jambes écartées. Je me caresse les cuisses pendant ma lecture. Je me mets sur le ventre et mon index atteints rapidement mon anus a traves le collant. Je recommence cette douce caresse qui m’a fait jouir. Et je jouis avec un cri dans le collant de ma mère. Je range vite toutes ses affaires et je lave le collant. Je me couche et m’endors rapidement.
Les jours qui suivent me paraissent tellement ternes. Visite à la famille, repas de famille, etc… J’ai en permanence l’esprit à ce que je vis à 1 000 km de là. Je rêve de ce qui peut arriver. J’imagine des situations comme celle de la salle de restaurant. Je suis physiquement à Bordeaux mais mentalement dans le régiment avec le capitaine, cet homme qui peuple mes nuits, qui est toujours là dans ma tête. Il est devenu mon obsession.
Mes parents me déposent à la gare où je ne peux pas cacher mon contentement de rentrer dans mes quartiers. Ma mère en est triste et me le fait savoir. Je m’engage à l’appeler tous les jours et je monte dans la voiture où ma place est réservée. J’ouvre l’enveloppe que m’a donnée mon père. Il y a 2 000 francs et un petit mot :
"Profite et amuse-toi bien"
Arrivé à destination je me précipite dans ma chambre pour me mettre nu et passer le tanga et le soutien-gorge. J’ajoute les collants noirs, les talons et la perruque.
Ouf ça y est, je me sens bien, je me sens moi-même. C’est dingue cette remarque, comment je peux me sentir moi-même en lingerie et en talon ? Et pourtant c’est le cas. Je mets un porno et je me scotch devant ces femmes qui se font prendre par des sexes imposants. Je ferme les yeux et j’entends leur gémissement. Je me vois au mess sous les caresses sur capitaine mais avec sa bite pour moi.
Mes caresses m’amènent trop vite au bord de l’orgasme. Il faut que je me retienne pour profiter encore. Je mets la main gauche sur ma bite et ma main droite caresse mes fesses. Hummmm, mon majeur s’insinue dans ma raie et approche de mon petit trou. A travers le collant il écarte le tanga et prend possession de mon sphincter. Il appuie dessus et rentre facilement. Je découvre avec surprise que je lubrifie mon orifice.
Le doigt rentre doucement et coulisse. Il est coincé par le collant. Vite je le baisse à mi-cuisse et le majeur rejoint mon intimité. Il reprend sa progression. Il entre plus loin, encore plus loin………….. non……. je jouis. J’aurais voulu que ça dure longtemps et je génère encore une frustration. J’enlève tout et me couche nu. Demain une nouvelle semaine commence. Je ne sais pas ce qu’elle me réserve.
Rapport de 7h30 à l’heure, je prends mes ordres de la journée et gagne mon bureau afin de planifier l’organisation de mon service. Je suis en treillis rangers mais je n’ai pas pu résister à l’envie et j’ai mis le string de bain. Je l’ai mis par envie et parce quinconsciemment j’ai envie de provoquer quelque chose avec mon supérieur. Je n’ai toujours pas vu le capitaine qui est absent ce matin.
En début d’après-midi, j’entends sa voix dans le couloir. Ce son et ce timbre me donnent un coup dans le ventre. J’ai chaud. J’ai les mains moites. Je ressens davantage le tissu du string sur mon anus. Je suis chamboulé par la voix d’un homme. J’ai envie de le voir, j’ai envie de lui parler, j’ai envie de…
La porte du couloir s’ouvre, il ne passe jamais par-là d’habitude mais par la porte communicante de nos bureaux. Je me mets au garde-à-vous
— Mes respects mon capitaine
— Bonjour Martin, tu as passé un bon week-end
— Oui mon capitaine
— Content d’être rentré
— Oh ouiiiiii…… mon capitaine
Je n’ai pas réussi à me retenir sur le oui. Je suis tellement soulagé d’être là et de porter ces cadeaux et plus encore de le voir à mes côtés. Il sourit à ma réponse et sort du bureau.
Je retombe sur mon fauteuil désemparé. Il n’est pas venu dans mon dos, il ne m’a pas senti, il ne m’a pas fait d’allusion graveleuse, il n’a pas parlé de moi au féminin. J’en veux plus, je suis rentré euphorique en voulant vivre d’autre chose et rien.
Putain, reprend toi, tu joues à quoi. On dirait une adolescente amoureuse de son prof. Je reprends mon boulot et essaye d’évacuer tout cela de mon esprit. Je finis ma journée et rejoins ma chambre sans rien de plus.
Je rentre et enfile rapidement la lingerie rouge avec les dim up, les talons et la perruque. Je me mets devant le miroir. Les traits de mon visage sont fins et j’ai des pommettes hautes. J’ai des grands yeux verre et une bouche bien dessinée avec des lèvres un peu trop grosses à mon goût. Cela m’a valu des remarques de mes camardes de classes pendant mon adolescence.
Mais à présent ce visage encerclé de cette perruque au carré me plait. Je pense qu’il manque juste de maquillage. Je viens de penser à me maquiller. Il me faut un psychologue très vite, je plonge dans la folie. Et tout cela à cause d’un cadeau de lingerie, d’allusion douteuse et d’un moment d’égarement au mess. En parlant de cela j’ai faim. Je garde tout sur moi à part la perruque et les talons, j’enfile une tenue de sport et je vais au mess, exprès à la fin pour revivre la même chose que la semaine dernière.
Mais rien, il n’est pas là. Je me serais même contenté de l’adjudant. Je deviens très vite frustré. Je rentre enlève le jogging, remet mes cheveux et mes chaussures. J’enclenche un film porno et je m’excite en me voyant à la place de ces femmes avec le sexe du capitaine dans ma bouche ou mon fondement.
Un doigt rejoint mon sphincter que je sens humide. Puis un deuxième et ils rentrent ensemble en moi. Je laisse mon sexe. Les doigts s’activent pendant que je me caresse les tétons. C’est trop bon. Je vais venir.
Non pas trop vite. Je ralentis mes caresses pour prolonger le moment. Mais les images sur l’écran de cette belle rousse en porte-jarretelle devant deux hommes attendant qu’ils éjaculent dans sa bouche me fait à nouveau accélérer les doigts dans mon anus. Ils rentrent plus profond. Au moment où ils libèrent leurs semences je pars
— Ahhhhhhhh
Je jouis dans mon tanga en ouvrant la bouche comme pour recevoir du sperme. Et je m’écroule complètement vidé. Mais je retire vite ma culotte pour sentir l’odeur du sperme. Si cette fille en aval, je veux savoir ce que cela sent. Je porte le bout de tissus à mon nez pour sentir. L’odeur est âcre et très différente de tout ce que je connais. Dans un moment de délire et d’excitation, j’en prends sur mon index et en pose une goutte sur ma langue.
Bof, je n’aime pas. C’est en tous cas pas aussi exceptionnel que les actrices veulent nous faire croire dans les films.
Oh là, je viens de jouir avec deux doigts en moi et en plus je viens de gouter mon sperme. Il faut que je voie vite un médecin. Et sur ces pensées je m’endors.
Et toute la semaine j’ai vécu la même chose. L’ignorance du capitaine. Mes envies de sexe en tant que femme. Mes délires au mess tous les soirs avec des collants sans culottes, des dim up sans culotte, le string visible à l’arrière de mon jean. Et rien, rien, rien
Je deviens fou ou folle, je ne sais plus ce que je suis. Je commence à penser féminin.
Le vendredi soir le capitaine passe dans mon bureau
— Bon week-end Martin
— Je reste ici donc il ne va pas être bon, mon capitaine
— Cela ne dépend que de toi
Je n’en peux plus il faut que je lui parle
— Je peux vous demander quelque chose mon capitaine.
— Oui bien sûr
— Pourquoi vous m’ignorez depuis la soirée au mess ?
— Je ne t’ignore pas, je te laisse choisir ce que tu veux. Et donc tu as fait un choix ?
— Je…… je….. je ne sais pas ce que je veux, vous avez tout transformé dans ma tête et dans mon corps.
— Et alors ?
Dans un soupir, j’ose dire
— Je veux en découvrir plus avec vous
— C’est-à-dire ?
— Je veux devenir ce que vous m’avez dit que je deviendrais
Il éclate de rire. Il se dirige vers la porte, je pense qu’il va sortir
— Non restez mon capitaine
— Je ne fais que verrouiller la porte. Et je veux que tu me le dises dans une autre tenue que celle-là. Mets-toi en tenue et rejoins-moi dans mon bureau.
Il passe par la porte communicante et se retourne
— Il y a un sac dans ton placard tu y trouveras ce qu’il te faut.
Il sort