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DCT, l'agence qui met en scène vos fantasmes – Chapitre 7

DCT, l'agence qui met en scène vos fantasmes - Chapitre 7



Le type qui débarque dans mon bureau à DCT est un vieux monsieur de près de 80 ans, tout excité. Il est très volubile et enchanté de me rencontrer. Il n’a pas internet mais son neveu lui a parlé de notre société et lui a montré notre site. Le vieillard a noté nos coordonnées et s’est dépêché de me contacter. Il m’explique qu’il collectionne depuis toujours tous le objets possible en lien avec l’ancienne actrice Catherine Devenue.

C’est parce que son neveu connaît cet engouement pour la comédienne qu’il lui a montré ce que «Dreams Come True» pouvait faire.

Le vieux bonhomme a connu Catherine Droléac sur les bancs de l’école dans le 17éme arrondissement de Paris, bien avant qu’elle ne soit connue sous son nom de scène. Il est né en 1943 comme elle et ils ont fait toute leur scolarité à l’école primaire ensemble au début des années 50. Elle est ensuite partie à son grand désespoir.

Depuis, il n’a jamais arrêté de penser à elle. Il possède tous ses films et même un buste de Marianne de 1985, acheté à une mairie, qui la représente figurant le symbole républicain. Il est intarissable. Je profite d’une pause où, perdu un instant dans ses rêveries, il cherche à retrouver le fil de son idée et lui demande ce que je peux faire pour lui.

Il souhaiterait reprendre l’histoire où il l’a laissée, au collège. Je lui explique que, même si c’est fort regrettable, jamais Xstory ne publiera un texte mettant en scène des mineurs. Ma réponse le déçoit, j’ai coupé son élan. Je lui propose de transiger et de situer l’action à l’université où l’âge des personnages ne posera plus problème. Ça le chiffonne un peu mais, la censure étant ce qu’elle est, il se résigne à accepter ma proposition.

Il me faut donc trouver une Catherine Devenue dans les 20 ans. Je vais faire court, je n’y arriverai jamais. J’en ai mais de plus vieilles, notamment une employée de bureau de Sarcelles qui prend un malin plaisir à soigner sa ressemblance avec la comédienne. Elle participe notamment à des concours de sosies où elle obtient régulièrement des prix

Seule difficulté, elle a 45 ans, c’est à dire à peu près l’âge auquel la diva a accepté de prendre place dans toutes les salles de conseil municipal de France sous la forme d’un buste de plâtre. C’est un peu vieux pour en faire une étudiante, je propose donc à mon client d’en faire plutôt une prof de fac.

Ça l’embête car on s’éloigne quand même beaucoup de son projet initial. Je le laisse y réfléchir et lui dit de me recontacter. Comme du coup il n’a plus d’idée précise de scénario, je propose à un de mes anciens contacts, celui qui adorait écrire et en pinçait pour la grosse Marine, de m’en fournir.

Je me retrouve avec quelques scripts rapides que je transmets à mon acheteur potentiel. Comme l’appétit vient en mangeant, ces diverses lectures ont du porter leurs fruits car il me rappelle quelques jours plus tard. Il a bien aimé un des scénarios et souhaite que DCT le réalise, il est aussi d’accord sur le profil de Martine Pichon, la fille de Sarcelles, pour interpréter le rôle.

Je téléphone donc à la dite Martine. Elle a un accent de banlieue à couper le souffle, rien à voir avec la diction très Comédie Française de la star. Bon, il faudra faire avec et limiter les dialogues. Tandis que nous discutons d’un rendez-vous une idée me vient. Si l’affaire se fait on utilisera une voix off pour présenter les différentes scènes, comme il était de mode dans certains films branchés de la nouvelle vague dans les années 60.

La fille n’est pas très futée mais elle se repère pas mal par rapport à l’argent. Elle veut savoir ce que lui rapportera le plaisir de prendre virtuellement la place son sosie. J’y vais doucement, car je sens que la négociation sera longue et pénible, mais suffisamment pour l’appâter.

Nous convenons d’un rendez-vous dans mes locaux pour le surlendemain.

Ginette lui aurait mieux convenu que Martine tant la fille est vulgaire. Elle mâche un chewing gum tout en m’écoutant d’une oreille distraite présenter ma boîte et ses activités. La nature est plaisante qui lui a donné une physionomie agréable et un langage et des attitudes de charretier. Le dicton sur le ramage et le plumage se vérifie à toute allure quand on la rencontre.

La nature du film proposé ne la dérange pas beaucoup, au point que je me demande si elle n’a pas quelque activité malhonnête pour joindre les deux bouts. Par contre tout est affaire d’argent. Si je l’écoute, je dois même monnayer ses silences. Elle n’a pas vraiment d’idée sur les tarifs que DCT pratique mais elle flaire la bonne affaire. Finalement son inexpérience la perdra. Le contrat que je passe avec elle est largement inférieur à ce qu’elle aurait pu monnayer.

Il me faut maintenant trouver une salle de cours et quelques étudiants des deux sexes, tous majeurs mais sans plus. Cela ne sera pas difficile à dégoter.

Je téléphone à mon scénariste. Il y a un truc qui me chiffonne un peu au début de l’histoire qu’il me propose. Un étudiant va surprendre Catherine Devenue en train d’embrasser une de ses étudiantes. A l’aide son portable il va immortaliser la scène et profiter de ces clichés volés pour emmener l’enseignante à ses fins.

Je signifie à l’écrivain maladroit que le portable a trouvé son rythme de croisière bien au delà des années 80 et qu’il y a là un fâcheux anachronisme, même si mon client ne l’a pas relevé plus préoccupé par le fond que par la forme. Le gars me dit qu’il s’en est rendu compte mais n’a rien trouvé de mieux. Il se justifie en me déclarant qu’il ne pouvait quand même pas faire débarquer un groupe de touristes japonais avec leurs Minolta d’époque dans la scène en question.

Comme ce n’est effectivement pas central car nous n’avons pas pour objet de réaliser une rétrospective sur l’évolution des techniques de communication, je laisse tomber avec un léger regret car j’aime soigner mon travail dans ses moindres détails.

C’est donc à l’aide du dernier Samsung Galaxy 15 ou de l’Iphone 28 que Ken, l’étudiant en question prend les phots compromettantes. Il s’empresse bien sûr les montrer à sa prof, tout heureux de la qualité irréprochable des pixels. Quand Catherine découvre le pot aux roses, ses joues se parent de la même couleur.

Josiane joue la scène d’une manière peu convaincante, malgré une dizaine de prises, je me dis qu’elle sera naturellement plus à l’aise sur la partie physique de son rôle. L’assistant commence à s’énerver, car ses conseils ne sont suivi d’aucun effet à l’écran. Les plans se succèdent et Martine a toujours autant de mal à jouer la surprise ou l’inquiétude.

Je regarde mon assistant d’un il morne. Il nous faudra faire preuve de beaucoup de patience dans le tournage et accepter quelques imperfections. Dans un soupir il signifie à l’actrice en herbe que nous allons nous en tenir là et passer à la scène suivante.

Mon idée de la voix off nous sauve du naufrage. Au montage une voix féminine assez neutre expliquera au spectateur tous les rebondissements de l’intrigue.

Ken va progressivement profiter de son chantage pour soumettre l’enseignante à ses quatre voluptés.

Dans un premier temps, il l’oblige à porter des tenues sexy tandis qu’elle professe, puis a adopter des poses obscènes devant ses étudiants. Là je dois avouer que Josiane n’a pas besoin de nous. C’est un registre dans lequel elle se débrouille parfaitement toute seule. D’ailleurs, j’avais raison dans mon intuition, plus nous irons dans le salace plus la fille saura se passer de notre aide.

Comme c’est toujours le cas dans ce genre de scénarios périscolaires, la libido de Ken ne va pas se satisfaire de quelques froufrous et vues en biais. Il va accroître son emprise sur la malheureuse en l’emmenant à commettre des actes dégradants. Mon scénariste ne s’est pas foulé, il a carrément respecté les canons du genre qui sont dans l’ordre: Un, fellation avec risque de se faire surprendre. Deux, coït vigoureux les jambes en l’air sur le bureau. Trois, sodomie, toujours sur le bureau mais en ayant retourné le steak.

Martine ne découvre visiblement rien de nouveau. A un moment donné je pense même qu’elle va proposer à Ken de lui faire découvrir des positions plus insolites. Mon assistant est ravi. Les scènes défilent sans qu’il est besoin de faire la moindre observation. Il demande toutefois à Martine de cracher systématiquement son chewing gum avant de commencer à tourner. Martine dit qu’elle en a besoin car cela lui permet de moins fumer mais mon technicien reste inflexible sur ce point.

Ken a fini de prendre sa prof dans toutes les positions. Il va, toujours selon les conventions du genre, élargir le cercle intime de Catherine à celui plus large de ses amis. Deux puis trois zigues ont donc l’opportunité de se soulager à volonté sur la délicieuse quadragénaire. La ressemblance parfaite avec l’artiste en stimulent sans doute certains qui en redemandent. Martine absorbe tout ce qui passe comme du petit lait.

Je trouve qu’elle en fait beaucoup trop et lui demande de mettre un peu de retenue dans son jeu. Elle a visiblement du mal à comprendre le sens de cette proposition car elle repart immédiatement au charbon dans des déhanchements provocateurs. Je vous passe le langage qui accompagne ses ébats. Même le réalisateur le plus trash aurait du mal à conserver ses expressions plus qu’imagées.

Ensuite Ken qui assume toute la panoplie de l’étudiant-secrètement-amoureux-de-sa-prof-et-qui-l’entraîne-sournoisement-vers-la-dépravation revient à la charge. Il fait aussi chanter Linda, l’étudiante du début qui avait révélé son côté gouine à la prof. Il l’a séduit, je vous passe les détails puis l’envoie se faire brouter le minou par Martine.

Cette dernière préfère visiblement les hommes car elle met nettement moins d’entrain dans cet exercice que dans les précédents. Tout s’arrange quand Ken vient rajouter sa fraise dans le duo et finit son ouvrage dans les fesses de Martine pendant que Linda lui lèche vigoureusement l’entrecuisse.

Nous remercions tous les participants pour leur généreuse contribution et je passe les heures à suivante avec mon assistant à visionner les rushs . Ce travail accompli, je me dis que, même si mon assistant fait un travail fabuleux au montage, je vais quand même avoir droit à quelques récriminations de la part de mon client.

Nous avons essayé de masquer ce que nous avons pu mais, comme un cheval de labour n’a jamais gagné un grand prix, la Martine à l’écran conserve largement par ses mimiques et sa gestuelle la vulgarité de la Martine de tous les jours. Je suis sans doute trop perfectionniste car le film ne fera l’objet d’aucune contestation ou remarques de la part de mon acheteur, qui se dira même très satisfait du résultat.

Finalement la manière dont l’autre reçoit votre travail est toujours inattendue. Pour preuve, mes histoires favorites restent le plus souvent dans l’anonymat alors que celles que je juge plus communes ou moins travaillées connaissent plus de succès.

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