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Descente au Paradis – Chapitre 1

Descente au Paradis - Chapitre 1



Suzanne sort de la douche, un brin d’air frais effleure son corps et refroidit les petites gouttes qui coulent encore sur sa peau. Avant d’attraper sa serviette, elle jette un il dans le miroir de sa salle de bain, légèrement obscurci par la buée : elle a quarante-cinq ans, en fait à peine quarante, et se trouve magnifique. Un visage somptueux cache de légères rides dans le coin de ses yeux bleus, une chevelure blonde descend un peu en dessous de ses épaules, son bonnet C ébloui tous les hommes malgré elle et pas un seul gramme de graisse ne parcourt son ventre : elle fait bien assez de sport comme ça, chaque jour, pour que ce ne soit pas le cas, même si avec le temps et l’accouchement de son fils, elle a dû redoubler d’effort. Elle se retourne, jetant un il à son fessier rebondit, qui lui vaut chaque fois qu’elle sort quelques remarques désobligeantes. Elle souffle : il aurait été tellement simple de n’avoir encore que 30 ans ! Non, 20 ! Tout semblait plus simple à l’époque.

Ce corps lui pèse ; son éducation aussi. Pour faire les présentations, Suzanne est une jeune bourgeoise un peu BCBG issue d’une famille « de la haute », dont l’éducation a été plutôt stricte, voire moralisatrice. Vers la vingtaine, elle a épousé un riche banquier qui lui a donné un enfant – un fils – Jérémy qui frôle maintenant la vingtaine. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme elle l’espérait : pour vous la faire courte, elle est plutôt prude au lit, ce qui n’est pas longtemps resté au goût de son ex-mari, qui s’en était allé butiner d’autres fleurs. Dommage pour lui : le divorce lui en a coûté, même si Suzanne disposait déjà d’une fortune assez importante, laissée par ses parents, mais c’était une question de fierté ! Professionnellement, elle travaille dans un bureau d’avocats, qu’elle a fondé avec deux amis de la fac il y a de cela quelques années : son absence, que ce soit pendant quelques semaines ou quelques mois, ne se feraient pas trop remarquer, de toute façon, elle est sa propre patronne !

Fatiguée du divorce, elle a décidé de prendre quelques jours dans la maison familiale, dans un petit village au pied des montagnes ; un grand chalet en bois, au beau milieu d’une vallée entourée de massifs rocheux et de forêts. Techniquement, sa maison est à quelques centaines de mètres du village, mais cela ne change rien : la petite bourgade, encore aujourd’hui, semble isolée du reste du monde, essentiellement peuplé de bons campagnards à l’esprit toujours sympathique et bienveillant, même s’ils sont parfois un peu rustres. Suzanne enfile une petite culotte blanche, un soutien-gorge et une robe avant de se rendre sur la terrasse pour y respirer l’air pur et frais de la montagne tout en admirant le paysage : cela faisait une éternité qu’elle n’était pas revenue dans cette maison, peut-être depuis la disparition de ses parents, il y a dix ans. Il y avait beaucoup de ménage à faire, des choses à jeter, d’autres à ranger, et surtout du bon temps à prendre pour se vider la tête, même si la maison restait en pagaille. En repensant au divorce, à ses parents, à sa crainte de finir vieille fille et seule, des larmes coulent sur ses joues. Mais elle se ressaisit : il faut être forte ! Elle doit être comme sa mère : une femme fière et élégante, intransigeante et modèle de force et de courage.

Au loin, Marcel passe avec un troupeau de brebis : pour quelqu’un qui approche de la septantaine, il galope toujours aussi vite dans ses champs, se permettant même un salut en sa direction. Marcel est le voisin le plus proche de Suzanne, dont la ferme se trouve à mi-chemin du village et de la maison de la belle. Son commerce a grandement progressé depuis que son père lui a légué la ferme : il fait chambre d’hôte, restaurant, et dispose même d’une piscine. Suzanne se demande s’il espionne toujours ses invitées, comme il pouvait le faire lorsqu’elle invitait des copines à elle a passé l’été et à bronzer dans sa piscine étant plus jeune : l’offre était gentille, mais piégeuse. Mais de l’eau a coulé sous les ponts : cela fait tellement longtemps ! Il s’est probablement assagi avec l’âge : elle lui rend son salut, avec un sourire éblouissant. De toute façon, elle n’avait pas la tête à se fâcher contre qui que ce soit. A l’occasion, il faudra d’ailleurs qu’elle passe lui dire bonjour.

Il tient vraiment une forme olympique pour son âge… Mais quelle bedaine ! Peut-être que je devrais le convaincre de s’essayer au sport ? Il faudrait que je passe lui dire bonjour.

La chaleur étant bien trop forte en cette heure de la journée, Suzanne décide de commencer à ranger la maison, commençant notamment par le grenier : voilà deux jours qu’elle se repose à ne rien faire, cela ne peut plus durer ! Bien décidée à mettre de l’ordre dans la maison, elle déballe les cartons, les vide et les trie, en fonction de ce qu’elle trouve intéressant ou non de garder. Après plusieurs heures à aller et venir, elle finit par tomber sur une boîte un peu particulière : ses motifs semblent orientaux, mais en même temps très différents de ce qu’elle a pu observer au cours de ces voyages ou dans ces lectures. Pourtant, ses parents n’avaient jamais quitté le pays, alors que faisait une telle boîte au fond du grenier familial ? En ouvrant la boîte, elle glisse une main à l’intérieur, mais une décharge électrique la surprend et elle retire la main plus vite encore qu’elle ne l’y avait glissé.

Aïe !

Qu’est-ce que c’est ? Suzanne croit halluciner : à l’intérieur de la boîte se tient un jouet en bois, allongé, légèrement plus épais au bout. En le sortant de sa boîte … elle éclate d’un petit rire nerveux et de gêne, et rougit : c’est un phallus, une sorte de très vieux godemiché étonnement dénué de poussière, d’une taille relativement impressionnante, bien plus importante que ce qu’elle avait pu connaître avec son ex-mari. L’objet semble en bois, étonnement bien travaillé et orné de petits motifs extrêmement précis, étonnement chaud dans la main. Etonnée de trouver un tel objet à cet endroit, sa surprise se transforme rapidement en stupéfaction : que fait-il dans la maison de ses parents ? Il n’aurait pas…

Maman ? C’était à toi ? Non, c’est impossible ! Une femme si prude, si à cheval sur des questions de moralité et de dignité ! La personne qui a presque fait tout ce que je suis aujourd’hui ? Ce n’est…

Parce qu’il faut bien que vous compreniez ! Les parents de Suzanne s’étaient mariés par amour, le vrai : sa mère était fille d’ouvrière, une femme qui a été rapidement introduite dans la haute bourgeoisie par l’amour de son mari ; mais rien n’était aussi simple, à l’époque : le poids du regard des autres, de la famille de son mari particulièrement, qui avait eu du mal à l’accepter, celui de ses amis, tout s’opposait à leur union. Et malgré tout, elle s’était battue pour mériter les richesses que le mariage lui avait offertes, même si elle ne s’était jamais mariée que par amour : elle avait appris à bien se comporter, à adopter un masque en société, à se montrer digne et forte. En somme, une femme particulièrement courageuse qui avait servi de modèle à sa fille, au travers de ses histoires et de son comportement. Dix ans après sa mort, Suzanne tenait peut-être là entre ses mains une facette cachée de sa personnalité.

Alors qu’au souvenir de sa mère, des larmes commencent de nouveau à couler sur ses joues, une sensation bizarre s’empare de Suzanne : son bas-ventre s’échauffe, et sent la pointe de ses seins tirer sur la dentelle de son corsage. Prise de panique, elle relâche l’objet et ferme la boîte ; la belle pique un fard de plus belle à l’idée qu’un tel objet puisse avoir de l’effet sur elle.

Ce doit être psychologique.

Suzanne se mord la lèvre : son cerveau est en pagaille, remettant presque en question tout l’héritage de sa mère, une personne qui répétait toujours qu’il fallait faire attention à ses aventures avec les garçons, que les hommes pouvaient être dangereux pour une jeune femme ; qu’une vie ascétique était gage de bonne forme morale et psychologique. Bien sûr, Suzanne n’avait jamais été une nonne : son mari avait eu droit à son coup de bistouquette une fois tous les samedis soir, mais sans plus. Elle pensait vivre avec son temps, et du peu qu’elle en avait parlé à ses amis, toutes faisaient comme ça, à quelques exceptions près. Mais avec cette… chose, une nouvelle facette de la personnalité de sa mère lui apparaît. Une facette qui ne colle en rien avec ce qu’elle connaissait d’elle, et ça la perturbe grandement.

La belle reprend ses esprits : elle ferme la boîte, et sort pour la jeter à la poubelle. Elle prend quelques minutes pour souffler et admirer le paysage : sa somptuosité calme quelque peu ses nerfs, et elle commence à se détendre malgré la tornade qui se déchaîne dans son esprit. Le jour commence à décliner :

Marcel devrait être rentré à cette heure. Je vais aller lui passer le bonjour et demander des nouvelles.

***

Après une centaine de mètres à pied, Suzanne arrive chez Marcel : le jour n’est pas encore complètement tombé, mais la lumière est déjà allumée à l’intérieur. Sa maison est vraiment plus cossue que dans ses souvenirs, preuve que son affaire se porte bien. Malgré ses manières et son côté un peu pervers qui la dégoûtait lorsqu’elle était jeune, Suzanne est contente de le revoir : il lui rappelle des souvenirs d’enfance pas tous agréables, certes et des moments où elle était heureuse, ce dont elle a clairement besoin en ce moment. Marcel ouvre la porte, et elle lui offre son plus beau sourire :

— Bonjour, Marcel.

— Oh, mais c’est la petite ! Entre, entre… Hé, il faut penser à passer plus souvent, au village on est tous contents quand t’es là ! Faut dire, t’es un peu la fierté du pays.

Il a encore vieilli. Marcel doit approcher les soixante-dix ans, maintenant ; il est bedonnant, petit, avec une calvitie très avancée et des poils longs qui sortent de sa chemise de bûcheron à moitié ouverte. Rien de très appétissant, même s’il ne serait jamais venu à l’esprit de Suzanne de l’observer sous cet angle ; d’ailleurs, l’énergumène sent fort, et n’a probablement pas pris de douche depuis son excursion de l’après-midi. Du moins est-il plus sympathique que ce qu’elle n’aurait imaginé ; il est vrai que de l’eau a coulé sous les ponts. L’intérieur est encore plus chaleureux. Quoique ! Sur la gauche, elle aperçoit ses appartements privés, le reste étant surtout destiné à l’accueil de ses clients, avec plus au fond le restaurant, et à droite les chambres d’hôte ; ses appartements semblent bien plus en pagaille, mais Suzanne n’ose pas espionner plus que cela. D’ailleurs, elle est surprise par son accueil, Marcel étant bien plus chaleureux que dans ses souvenirs. Elle se retrouve au milieu d’un salon muni d’une grande table :

— Je t’en prie, assieds-toi. Je te sers quelque chose ? Oh ! Et tu restes manger, hein ?

— C’est très gentil de votre part, mais je ne vais pas abuser de votre gentillesse, j’ai encore des restes à la maison, je…

— Oh, hé ! Pas avec moi, hein ! Tes manières, tu oublies ! On est à la campagne ici, tu es là pour te reposer, pas pour travailler.

C’est acté ! Suzanne reste manger. Après tout, Marcel est bien plus sympathique que dans ses souvenirs, et ça lui permettra de prendre un peu des nouvelles du village. Accessoirement, cela lui permettra de ne pas passer la soirée toute seule. Etonnamment, la soirée est agréable ! Marcel cuisine très bien, il est très agréable et à l’écoute ; elle lui raconte les péripéties de son divorce, son besoin de prendre des vacances, et lui les dernières nouvelles du village et de son commerce. Après plus de vingt ans de diversification, il roule sur l’or, et s’est même acheté une caravane pour ses voyages, hors saison.

Étonnamment, son verre est toujours plein, et elle ne se fait pas prier pour le descendre. Il faut dire qu’elle n’a pas beaucoup eu l’occasion de vider son sac, jusqu’à présent : Suzanne avait discuté un peu avec ses amies, mais personne qu’elle ne connaisse depuis aussi longtemps. Il faut dire que l’alcool n’a jamais été son point fort : un peu de vin le dimanche, sans plus ; et ressasser de vieux souvenirs lui fait du bien, même si au bout de quelques heures, la tête lui tourne énormément, à tel point que de temps à autre, des pans entiers de la conversation lui échappent. Mais les grandes tirades de Marcel, qui parle fort, lui permettent de rester alerte, du moins un minimum.

— Ah oui ! Votre père était un sacré énergumène ! Quel homme ! Avec sa moustache toujours bien taillée et ses habits toujours en ordre. Vous savez, même lorsqu’il partait en randonnée pour la journée, il gardait ses habits propres et ses souliers. Le pire, c’est que lorsqu’il revenait le soir, y avait pas un brin de poussière sur son costume. Ah oui, c’était un grand homme !

Suzanne rit, plus par l’alcool que par la tirade de Marcel, mais cela lui change les idées. Mais quelquefois, l’alcool faisant, elle se surprend à parler plus vite qu’elle n’aurait dû :

— Et votre mère n’était pas mal non plus, dans le genre !

— Oh ! Elle vous envoyait toujours balader ! A tort, entendons-nous, vous êtes très sympathique ; mais allez savoir pourquoi, elle ne vous a jamais apprécié.

— Ma foi… C’est vrai qu’elle était très distante, mais…

Suzanne perd de nouveau le fil, le regard dans le vague. Sa mère… Pire que distante, Marcel était bien la seule personne qu’elle s’autorisait à critiquer ouvertement dans son dos. Elle lui avait même interdit de le fréquenter, ce que Suzanne, dans sa période un peu rebelle, n’avait pas écouté : les séances de bronzage avec ses amies n’étaient faites que pour l’embêter. Et pourtant, Marcel est très sympathique, même très avenant. Si elle avait su pour le coffre, elle aurait peut-être accordé moins de crédit à cette femme ! Le coffre ! Elle repense à l’objet en bois, parfaitement taillé qu’elle a trouvé à l’intérieur, la sensation étrangement chaude qu’elle avait trouvée à son contact, et ce qu’elle aurait pu en faire… Elle sent une sensation bizarre monter de son bas-ventre jusquà sa culotte, quelque chose dont elle n’a pas l’habitude.

Suzanne pique un fard, et colle sa main sur sa bouche, de honte à l’égard de ses pensées. Marcel s’interrompt, et la dévisage en souriant.

— Excusez-moi, j’étais perdue dans mes pensées.

— Oh mais tu n’as pas à t’excuser ; ça a pas dû être facile depuis quelque temps. Prends ton temps.

Marcel se lève pour débarrasser ; Suzanne fait mine de se lever pour aider, mais il pose fermement ses paluches sur ses épaules, la surprenant au passage. Au contact de ses mains de gorilles sur son corps, elle se rend compte que les bretelles de son soutien-gorge et de sa robe sont tombées, à droite, laissant son épaule nue. Elle rougit encore. Marcel commence à lui masser les épaules, et l’alcool aidant, elle ferme les yeux pour s’y laisser aller. Le massage est même très agréable.

— Ecoute, petite. Il faut que tu prennes du bon temps. Tu dois te reposer, ne penser à rien. Profite de ton séjour parmi nous, va au marché, promène-toi dans les montagnes, elles sont magnifiques en cette saison, et tu es arrivée juste après les touristes. Prends du bon temps, ça ira mieux quand tu seras reposée.

Quelque chose d’étrange se produit : au contact de ses mains sur son corps, Suzanne a chaud. A l’intérieur de sa robe, elle sent ses tétines brunâtres tirer sur son corsage blanc. Mais avant qu’elle n’en prenne réellement conscience, Marcel se pose, replace ses bretelles sur ses épaules, et débarrasse la table. Seule, Suzanne écarquille les yeux : l’intention est particulièrement gentille, mais il a posé ses mains sur sons sous-vêtement ! Suzanne sent sa culotte s’humidifier, même si elle n’en prend pas véritablement conscience. Elle doit vraiment être dans un état lamentable, heureusement que Marcel est une personne bien, qui ne profite pas de la situation. La tête lui tourne, et elle a vraiment beaucoup de mal à focaliser son attention.

Marcel revient avec un verre d’eau, tout souriant.

— Tu devrais te calmer sur le vin ; c’est vrai que j’ai pas vraiment réfléchi, je t’ai servi comme je me sers, mais on a pas la même corpulence. Bois ça, ça va te faire du bien.

— Merci beaucoup Marcel, j’ai vraiment passé une bonne soirée ; je suis désolée que ça se finisse de cette manière.

— T’en fais pas, c’est pas moi qui vais te critiquer.

Suzanne rit, et boit le verre qu’on lui tend. Elle se fait raccompagner à la porte, puis c’est le noir.

Parce que Marcel n’est pas la personne qu’elle pense redécouvrir : il a intelligemment placé un somnifère dans son verre, et son procédé a marché encore plus vite qu’il ne l’avait prévu : voyant que Suzanne s’effondre, il la prend dans ses bras. Tout sourire, il la porte jusqu’à l’une de ses chambres d’hôte, et l’allonge dans le lit, évitant de dire quoi que ce soit avant d’être véritablement sûr que la belle ne soit dans le cirage. Allongée sur le lit, endormie, toute rouge de gêne et de vin, Suzanne est magnifique. Loin d’être la petite peste qu’il avait connue lorsqu’elle avait vingt ans : c’est maintenant une plantureuse femme, sensuelle et terriblement sexy. Il a encore des cassettes d’elle et de ses amies, se trémoussant dans sa piscine, qu’il regarde encore de temps à autre ; déjà à l’époque, il aurait vendu sa maison pour pouvoir jouer avec son corps, surtout devant le nez de sa mère : une femme méprisante et détestable, qui l’avait toujours envoyé bouler. Qu’est-ce qu’elle dirait, aujourd’hui, si elle le voyait jouer avec le corps de sa fille comme une poupée ? Connasse ! Il a un sourire mesquin, de prédateur :

— Suzanne ? Tu m’entends ? Suzanne ? T’es dans les vapes on dirait…

Marcel glisse ses doigts boudinés le long des joues de la belle ; elle est complètement amorphe, perdues entre les bras de Morphée. Il place son index sur le bord de ses lèvres, et le descend le long de sa gorge, massant le haut de sa poitrine en rigolant : elle est sous son contrôle. Marcel prend de l’assurance : il enlève les bretelles blanches et libère ses seins volcans, aux tétines brunâtres, déjà érigées par ses attouchements. Il les soupèse, les pelote et les malaxe, tirant sur leurs pointes et n’hésitant pas à les prendre en bouche ; d’ailleurs, la situation ne le laisse pas indifférent : il libère son sexe, d’une vingtaine de centimètres de long pour cinq de large, dur comme de la pierre pour son âge, qui vadrouille à l’air libre.

— Crois-moi, je vais m’amuser, ma belle.

Marcel part, puis revient avec un caméscope et un appareil photo : sans se faire prier, il bombarde la belle dans tous les sens, bouche ouverte comme fermée, cuisses ouvertes pour laisser entrevoir sa culotte blanche, seins à l’air ou en remettant en place la moitié de son corsage… Tout laissant présager de somptueuses soirées. Il ose même placer son sexe dans la bouche chaude et accueillante de la belle, sans oser aller trop loin pour éviter qu’elle ne se réveille, en agrippant ses cheveux. Mais le cur de ce qu’il cherche ne se trouve pas sur le haut de son corps…

Il défait les chaussures de Suzanne, puis en glissant les mains sous sa robe, il tire et lui enlève sa culotte en dentelle : bon Dieu ! Qu’est-ce qu’il la trouve sexy ! Il place le tissu sur son nez, rendu rouge par l’alcool, et prend une grande inspiration : une bonne odeur de femme. Il attrape les genoux de Suzanne et lui écarte les cuisses, dévoilant une foufoune parfaitement entretenue, avec un carré brésilien proprement rasé, avec de grandes lèvres parfaites. Le genre de cuisses pour lesquelles des guerres ont dû éclater. Il glisse ses doigts boudinés dans son tapis pubien, jouant avec ses poils, avant de venir caresser les lèvres, puis le clitoris de la belle. Téméraire, il glisse son majeur dans le con de la belle, non sans difficulté :

— Chaud et accueillant. Et serrée, non de Dieu ! Jamais vu ça… Tu dois pas te faire ravager souvent, hein ? Et pourtant, ils doivent être nombreux à vouloir te démonter.

Marcel s’enhardit : il place sa bouche entre les cuisses de Suzanne, et commence à la butiner, mordant ses lèvres et glissant sa langue aussi loin qu’il le peut : le goût est à la mesure du parfum. Il se lève, et porte son gland dur comme du fer à l’entrée de la grotte de la belle, le frottant contre son bouton et se préparant à pousser l’entrée, avant de s’arrêter. Et si elle se réveillait ? Cela fait un moment qu’il joue avec son corps. Pris d’un frisson, et non sans jurer, il enlève sa queue. Ne vous y trompez pas : ce n’est pas par moralité qu’il le fait, mais bien par manque de courage. Alors il compense sa frustration : il mitraille l’entrecuisse de la belle de milliers de photos, avec ou son sexe dans le champ, levant ses jambes pour des angles plus sexy, la retournant pour avoir le petit trou également. Après une bonne heure de clichés, il replace la culotte, réajuste les bretelles et remet la belle en place, ayant même la décence de la placer sous la couette : après tout, le lendemain matin, elle ne se rendrait compte de rien. Une fois bien au chaud, il ne peut s’empêcher de remettre son sexe dans la bouche de Suzanne, et se masturbant quelques secondes, jouit à l’intérieur de sa bouche, non sans forcer un peu pour venir le plus au fond possible.

— Avec ça, t’auras un petit arrière-goût demain matin. Après tout, une sale bourgeoise comme toi à pas dû le faire souvent, hein ? Je te promets que je vais te démonter, un jour, ma belle. Tu vas plus pouvoir te passer de ma queue. Tes lèvres sont pulpeuses, je suis sûr que t’es née pour sucer. On va bien s’amuser, toi et moi. Ah…

Dans un râle, il vient, s’essuie sur la langue de Suzanne et lui ferme la bouche ; elle avalerait bien au moins une fois avant de se réveiller. Il lui monte la couette jusqu’à la gorge, et lui apporte même une bouteille d’eau et quelques cachets pour son mal de crâne à venir. Tout doit être de son côté : avec un sourire narquois, il referme la porte de sa chambre. Au cours de toutes ses années auprès de ses nouveaux clients et touristes, il avait appris à devenir amical, agréable, et même très chaleureux : mais au fond, il restait le même.

***

Le lendemain matin, Suzanne se réveille douloureusement avec un goût bizarre dans la bouche : quelques heures tout au plus ont passé depuis qu’elle s’est endormie, mais elle ne se souvient pas être rentrée. D’ailleurs, elle regarde étonnamment autour d’elle sans reconnaître la chambre, avant de comprendre qu’elle n’est en réalité pas rentrée chez elle. Elle met plusieurs minutes à émerger : en se redressant, elle aperçoit la bouteille d’eau et les cachets ; elle sourit.

Marcel est vraiment prévenant, rien à voir avec l’idée que je me faisais de lui ; où alors, il a beaucoup changé en quelques années.

Après tout, comment aurait-elle pu se douter ? Après avoir avalé la bouteille, elle se lève et change les draps et réajuste sa robe. En sortant, elle essaie de faire le moins de bruit possible, évitant de le réveiller, mais en passant devant ses appartements, elle l’aperçoit sur son ordinateur et écarquille les yeux : des photos, explicitement pornographiques se succèdent, apparemment une jeune femme aux cuisses écartées et aux seins nues. Gênée, elle recule, frappant du pied sur le parquet pour signifier sa présence. Marcel ferme les fenêtres et sort de ses appartements, en robe de chambre et tout souriant :

— Ah la petite ! Comment ça va ? Pas trop mal à la tête ? Oula ! T’es encore toute rouge.

— C’est le mal de tête. Je suis affreusement gênée pour hier soir ! Cela ne me ressemble pas du tout, je…

Marcel pose une main chaleureuse sur son bras ; elle ne put s’empêcher de voir, du coin de l’il, une gigantesque protubérance au niveau de l’entrejambe, que le vieil homme ne cherche même pas à cacher :

— Ecoute petite, peut-être que tu ne te rappelles pas de la fin de la soirée, donc je vais me répéter : repose-toi. Prends du bon temps. Psychologiquement, t’as l’air en sale état, vraiment, je suis honnête : il faut que tu prennes du temps pour toi. Que dirais-tu d’une petite balade en forêt cet après-midi, hein ? Ca te changerait les idées, je t’accompagne, moi.

— C’est très gentil de votre part, mais je ne veux pas vous déranger…

— Suzanne ! Oh ! Arrête tes manières, ça me fait plaisir. D’ailleurs, si tu veux venir profiter de la piscine ou passer manger à la maison, surtout ne te gêne pas, fais comme chez toi. J’exagérerais un peu si je te disais que je te considère comme ma fille, mais ça me fait extrêmement plaisir de te revoir : même si tu n’as pas souvent habité là, tu es un peu l’enfant du pays.

— J’y penserai. Merci beaucoup Marcel.

Elle répond avec un grand sourire, lui fait la bise, et s’en retourne jusquà sa maison. Non pas qu’elle ne soit pas gênée par ce qu’elle vient de voir, ou par la protubérance gigantesque cachée derrière sa robe de chambre, mais elle n’a pas la tête à cela : il y a encore quelques années, elle aurait probablement méprisé ce vieil homme, qu’elle aurait qualifié de vieillard pervers. Mais à son contact, elle se surprend à avoir de la peine pour lui : la solitude doit lui peser énormément. Elle ne l’avait jamais vu avec une femme, et s’il trouve dans ces images un peu de réconfort, et bien, grand bien lui fasse. Ces pensées l’étonnent tout de même : peut-être ne faut-il pas être si prude, après tout ? Elle tient ceci de sa mère, mais qui avait-elle bien pu être pour se permettre ce genre d’attitude morale ? De ce qu’elle avait vu hier soir, et de nouveau ce matin, Marcel est une personne tout bonnement très gentille, et même si elle le trouve un peu cochon, elle a de la peine pour lui ; et de toute façon, il n’a rien tenté à son égard. Peut-être s’était-elle trompée à son sujet, toutes ces années.

***

Arrivée chez elle, elle se pose quelques minutes sur son canapé et fait le vide pour chasser son mal de tête. Malgré elle, l’image lui revient de la robe de chambre, et du monstre qui devait se cacher derrière. En voilà un qui est gâté par la nature ! Elle pique un fard : pourquoi pense-t-elle à cela ? Non ! Elle doit penser à autre chose, il ne faut pas penser à ces choses-là… Mais, quand même, la seule expérience qu’elle avait tenait au petit engin de son ex-mari, d’une dizaine de centimètres pour un ou deux de large, pas quelque chose d’extraordinaire. Voilà que Suzanne compare le sexe de son ex-mari avec celui de Marcel !

Quelque chose ne doit vraiment pas tourner rond chez moi !

Ou, au contraire, si tout tourne plutôt rond, pour une fois ? Ces amies avaient souvent amené le sujet sur le tapis ; Suzanne est la plus prude d’entre elles. Peut-être qu’elle doit donner du leste, après tout. D’ailleurs, la question l’intrigue : a bien y réfléchir, le sexe de Marcel doit être des mêmes dimensions que celui qu’elle a trouvé dans la boîte de sa mère ; alors, Suzanne, dans un élan d’excitation qui frappe son bas-ventre, se lève pour aller chercher la boîte dans la poubelle. Vérifiant que les rideaux soient bien fermés, elle l’ouvre dans sa chambre, et en sort l’objet en bois : le phallus est vraiment de très bonne facture, et presque réaliste. Suzanne a un mouvement de recul : il est aussi doté de testicules étonnamment gros, qu’elle n’avait pas vus la première fois. La belle quadragénaire rougit : elle se sent très gênée par la situation, d’autant qu’elle peine à en faire le tour avec ses doigts. L’urètre est particulièrement réaliste, et l’on dirait même un véritable trou ; non, c’est un véritable trou. Tout en bois, l’objet est remarquablement réalisé.

Qui peut bien fabriquer ce genre d’objet ? C’est vraiment dégoûtant !

Si elle se le répète, elle ne le pense pas vraiment. En tout cas, elle ne le pense plus ; Suzanne s’étonne de nouveau de ne pas voir de poussière sur l’objet, comme s’il avait servi très récemment alors que le reste de la boîte en est rempli. Étonnamment, on dirait presque qu’il dégage un peu de chaleur. En l’observant, entre ses deux mains, Suzanne sent sa culotte s’humidifier, et une sensation d’excitation s’empare de son bas-ventre : elle lâche l’objet, referme la boîte et la repousse, presque honteuse. Ce doit être psychologique, mais quelle surprise ? Le sang lui monte à la tête, lui ordonnant presque de rouvrir la boîte : elle chasse cette idée de son esprit, et retourne la jeter dans la poubelle.

Les poubelles devraient passer demain matin, je serai enfin débarrassée de cette horreur.

Mais l’on ne se débarrasse pas de moi comme ça…

***

Quelques heures plus tard, Suzanne est sur les sentiers : Marcel est venu la chercher avec une petite sacoche à la main, s’est changée, et se trouve prête pour vadrouiller quelques heures dans la forêt. Il est vrai qu’elle ne se souvient que de quelques routes particulières, un guide n’est pas de refus. Mais de son côté, Marcel a tout prévu, que ce soit pour le parcours ou… autre chose. Evidemment, la belle quadragénaire ne sait pas qu’elle est à deux pas de tomber dans un piège.

La randonnée est vraiment sympathique : en cette saison, la région est magnifique. L’air n’est pas encore chaud comme en plein été, et une petite brise rafraîchit régulièrement l’air, mais le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans les arbres dégage une atmosphère reposante et agréable. Suzanne prend vraiment du bon temps, d’autant que Marcel est très sympathique et aux petits soins pour elle ; cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi importante. Il fait attention à elle, prend de ses nouvelles, s’attarde sur ce qu’elle ressent. Mais le piège se referme, inexorablement, l’air de rien.

Au bout de deux ou trois heures de marches, les deux compagnons passent non loin d’une rivière, de quelques mètres de large. Le chemin passe à l’endroit où elle semble la moins large : de l’autre côté, on aperçoit clairement une petite clairière où ils pourront faire une petite pause pour boire un coup et manger deux biscuits.

— Effectivement… Et vous, vous n’avez jamais pensé à rencontrer quelqu’un ?

— Oh, tu sais petite, moi, je mourrai seul. Quand j’étais plus jeune, j’ai eu quelques aventures avec les filles du village ; puis elles sont parties ou ont trouvé un garçon, pendant que je m’occupai du champ et des bêtes avec mon père. Aujourd’hui, je crois que j’aurais peur de me lancer dans ce genre d’aventure. Oh ! Attention, on arrive sur la rivière, va falloir la traverser. Attends-moi là.

Marcel sautille sur les pierres : pour son âge, il a une sacrée forme ! Arrivé de l’autre côté, il se retourne vers Suzanne et lui pointe du doigt un chemin :

— Fais attention petite, j’ai manqué de me casser la gueule sur celle-là ! Tu devrais passer par là, c’est probablement plus sûr.

— D’accord.

Ce que Suzanne ne sait pas, c’est que l’une des pierres située sur le chemin que Marcel a indiqué est clairement instable : cela ne se voit pas, mais elle est située légèrement en pente, et n’attend qu’une petite impulsion pour s’écrouler. Marcel, de son côté, le voit bien, mais Suzanne est mal placée, et elle n’a pas l’habitude de crapahuter en montagne : évidemment, Marcel ne l’a pas emmené faire de la vraie randonnée, ils se baladent simplement sur quelques chemins de montagnes, mais avec ses tongs, Suzanne se retrouve bien en difficulté ne serait-ce qu’à passer les premières pierres. Et la chose ne manque pas : arrivée sur le rocher instable, il glisse, et la belle s’étale de tout son long dans l’eau glacée en criant ; Marcel la rattrape juste à temps pour éviter qu’elle ne se blesse, mais Suzanne est déjà trempée : son short, son haut, tout est glacé.

— Merde alors ! Sacré nom de Dieu ! Ah, ces putains de caillou ! Je suis vraiment désolé petite, je pensais vraiment que le chemin de droite serait plus sûr…

— Non, non ! Ce n’est pas votre faute. J’ai glissé à cause de mes chaussures, j’aurais dû mettre une paire de baskets ; ne vous en faites, pas, il y a eu plus de peur que de mal. En revanche, je suis trempée.

Et ce n’est pas peu dire ! Suzanne a de l’eau jusqu’en haut de la poitrine, sans compter que la légère brise vient lui glacer le sang. Elle croise les bras sur sa poitrine et claque des dents : même en plein printemps, la brise est fraîche.

— La cheville, ça va ?

— Oui, merci. Elle est un peu douloureuse, mais je peux marcher sans problème.

— Tant mieux. Mais tu peux pas rester comme ça, petite, tu vas attraper la mort.

Suzanne est bien d’accord, d’autant que le jour commence légèrement à décliner, et que la température baisse. S’il fait encore chaud, ses habits mettront tout de même quelques heures à sécher, et elle ne compte pas rentrer dans cet état. Marcel, lui, déboutonne sa chemise. Suzanne reste interloquée et pique un fard :

— Qu’est-ce que vous faites ?

— Bah je te donne ma chemise, pardi, tu vas pas rester comme ça, non ?

— Mais… et vous ? Vous allez prendre froid !

Marcel éclate de rire :

— Ecoute petite, je ne suis pas plus habillé en hiver par moins dix degrés. Et sinon, à quoi servirait une telle bedaine ? Allez, je t’attends dans la clairière, change-toi et laisse sécher tes habits ici, personne ne risque de venir te les prendre. Tu reviendras les chercher demain. Ou alors, mets-les dans ma sacoche, je la ferai sécher cette nuit près du feu.

Sur ces mots, Marcel lui tend sa chemise et laisse tomber sa sacoche, avant de se diriger torse nu vers la clairière. Suzanne est rouge de honte ; elle va faire ça ? Se déshabiller, enfiler cette chemise et repartir comme ça ? Une légère brise vient la rappeler à la raison : la température n’est pas assez élevée pour sécher tranquillement au soleil. Marcel s’est éloigné, assis une cinquantaine de mètres plus loin, de dos : ça la rassure, au moins, il ne profitera pas de l’occasion pour mater. Mais Suzanne reste perplexe, n’y a-t-il pas une autre solution ?

La gorge nouée par la gêne, elle regarde à droite, puis à gauche, avant de se réfugier derrière un buisson : personne aux alentours. Marcel est bien retourné, il a l’air de manger les biscuits qui étaient dans sa sacoche, et ne semble pas vouloir se retourner. Suzanne est seule, et il fait froid. Elle commence par enlever son haut, puis son short, se retrouvant en sous-vêtements en pleine nature. Elle tente d’enfiler la chemise, mais s’arrête quelques instants : ses sous-vêtements aussi, sont trempés. La gorge nouée, presque la larme à l’il, elle défait son soutien-gorge et enlève sa culotte, se retrouvant la foufoune à l’air en pleine nature. Bien sûr, ça lui était déjà arrivé : une petite envie de pipi ne se retient pas, mais entièrement nue ! Heureusement, la chemise de bûcherons de Marcel est bien trop grande pour elle, ce qui cache un peu son corps ; mais elle dégage une odeur vraiment malodorante. Mais Suzanne déchante rapidement : tous les boutons ne sont pas en place, et trop peu lui permettent de tout cacher. En marchant un peu, elle se rend compte que la chemise a tendance à bâiller légèrement à l’arrière et à s’ouvrir sur son buisson, sans compter qu’elle se lève à chaque coup de vent, rafraîchissant sa croupe en passant entre ses cuisses. La belle quadragénaire est donc obligée de tenir la chemise, qui bâille du coup largement sur le devant ; pas moyen de s’en sortir dignement, en somme.

Un peu honteuse et terriblement gênée par la situation, elle se dirige vers Marcel en rangeant ses affaires dans la sacoche. La sensation de l’air entre ses cuisses et terriblement nouvelle, et Suzanne a la boule au ventre : habillée de cette chemise, elle se sent sale, souillée, elle a l’impression que le vêtement la gratte de partout. Le vieil homme se retourne, mais la voyant à moitié dénudée avec un décolleté qui ferait rougir n’importe quel homme, il retourne la tête.

— Au temps pour moi. Je suis désolé petite, c’est une vieille chemise.

— Ça fera l’affaire, je vous remercie. Je voudrais simplement rentrer, maintenant ; je suis désolée d’avoir gâché l’après-midi.

Marcel s’esclaffe :

— Tu rigoles ? Ca donnera des histoires à raconter à tes petits-enfants. Faut pas te laisser abattre, ça arrive, d’ailleurs il a quel âge le petit ? Non parce que j’ai un ami qui…

Marcel passe une main dans le dos de Suzanne, et la pousse chaleureusement à avancer. La belle quadragénaire fait attention : elle a les cuisses le plus serré possible, une main sur la poitrine et une autre tenant la chemise pour qu’elle ne se soulève pas. A un moment, elle trébuche, mais Marcel la rattrape délicatement par les épaules : il est très attentionné, et surtout, ne profite pas de l’occasion pour regarder dans sa direction, même si une bosse déforme son short. S’il sent fort la transpiration, au moins, il est particulièrement prévenant, confortant Suzanne dans sa vision : il apparaît, encore une fois, comme un homme chaleureux et profondément bienveillant. Après tout, ce n’est pas sa faute si elle a trébuché, non ?

Qui plus est, la conversation détourne l’attention de la belle, qui se surprend même à rire à ses plaisanteries. Ah, si ces parents la voyaient ! Vadrouillant à moitié nue avec le « sale pervers du village », comme le qualifiait sa mère. Décidément, ces derniers jours sont rudes pour sa mémoire, et Suzanne s’étonne de ressentir de l’appréhension à son sujet :

Elle s’était complètement méprise pour Marcel ; cela fait des mois que personne ne s’est autant occupé de mon bien-être. Il est un peu maladroit, mais vraiment adorable. Bon, il sent tout de même très fort, et son ventre gras et poilu est vraiment dégoûtant…

Presque collée au corps de Marcel, Suzanne a régulièrement des haut-le-cur, que ce soit à cause de ce qu’elle voit ou sent. Mais sa main sur son épaule n’a pas bougé : il n’y a rien de sexuel dans les pensées de Suzanne, détrompez-vous, elle n’y consent que parce que cette main lui permet de garder son équilibre, mais en y faisant plus particulièrement attention, sa chaleur lui rappelle quelque chose, sans qu’elle ne parvienne à mettre le doigt dessus. Quelque chose qu’elle a ressenti assez récemment. Le phallus en bois ! C’est lui, c’est le même type de sensation ! Comme s’il était véritablement vivant.

Penser de nouveau à cet objet lui fait piquer un fard. Heureusement qu’elle a jeté cette horreur dans la poubelle, il pourrait disparaître de son esprit ; étonnamment, ces pensées lui réchauffent le ventre : elle le revoit entre ses mains, énorme et étonnamment chaud. La pointe de ses seins se met à durcir, phénomène accentué par le frottement contre la chemise, d’autant que ses seins ballottent légèrement lorsqu’elle est en descente. Suzanne sent quelque chose couler le long de sa cuisse, et ses yeux s’écarquillent : son bas-ventre est en feu, et elle mouille. La situation est honteuse pour elle, une avocate si fière, qui a presque construit la moitié de sa fortune uniquement par son travail, et qui se retrouve nue au milieu de la forêt, alors que le jour est pratiquement tombé, trimballé par un vieillard malodorant et franchement dégoûtant malgré sa gentillesse. Suzanne se sent rabaissée, terriblement honteuse, mais la situation l’excite : pour la première fois depuis sa naissance, elle ne se sent plus maîtresse de ce qui l’entoure, et ça la terrifie, parce qu’elle se sent perdre le contrôle. Mais pas seulement : bien malgré elle, elle ressent une forme d’excitation.

Si Marcel avait été un prédateur, il aurait pu faire d’elle son objet : là, simplement, où dans la clairière plus tôt ; il pourrait la violer, la souiller avec ses mains puissantes et la prendre comme une vulgaire prostituée. Il pourrait en faire sa chose, une chose qu’il n’utiliserait que pour son bon plaisir, qu’il souillerait à loisir ; pire encore : il pourrait même l’engrosser. A cette pensée, Suzanne transpire, elle mouille abondamment, et la légère brise vient sécher son buisson à mesure qu’il s’humidifie. Ces pensées la terrorisent. Elle en vient même à s’interroger sur leurs origines, elle qui a pourtant toujours été si prude et réservée. Elle a du mal à marcher correctement : ses jambes semblent poursuivre le chemin d’elle-même, et la belle quadragénaire manque quelques fois de tomber en glissant sur des pierres ou en perdant l’équilibre. Mais Marcel est toujours là, resserrant encore son étreinte, resserrant le contact du vêtement sale sur la peau qu’elle se donne pourtant tant de mal à bien entretenir.

De son côté, Marcel est aux anges : Suzanne est clairement perdue dans ses pensées, et a le regard plongé dans le vide. Ses seins ballottent à vue d’il, et de temps à autre il parvient même à apercevoir un téton ou un bout de fesse. Bien sûr, il a déjà pu admirer toute la marchandise à loisir, et il s’en donnera même encore à cur joie ce soir, mais là, il sent le contact : il a ses grosses paluches sur sa chair, et sait très bien qu’il pourrait la prendre ici qu’elle ne se débattrait peut-être même pas ; Suzanne est dans un état second. Dans sa tête, il sait qu’il finira par la saillir, en tout cas, il ne souhaite que ça : son sexe, comprimé dans son short, lui fait souffrir le martyre, et de temps à autre, au détour d’une descente ou d’un changement de direction, il lui arrive même d’en frotter inopinément une partie sur la cuisse de la belle. Bien sûr, Suzanne le voit, mais elle n’attribue pas ça à sa volonté : Marcel n’est-il pas aux petits oignons pour elle, depuis qu’elle est arrivée ? Il ne peut pas être un prédateur sexuel, si ? La foufoune en feu, elle s’imagine à quatre pattes, offerte à ses désirs, saillie par cette masse qu’elle n’a jamais vue distinctement mais dont elle imagine les proportions. Elle tremble d’excitation, la bouche à moitié ouverte.

Mais enfin, les deux compagnons arrivent à destination : Suzanne se retrouve juste devant chez elle, la tête encore dans les vapes. Marcel lui parle, en face, mais elle ne comprend pas ce qu’il lui raconte.

— Suzanne ! Hé petite, tu me reçois !

— Oh ! Pardon, j’étais perdue dans mes pensées. J’ai eu si froid, je… je suis désolée…

Marcel éclate de rire.

— C’est pas grave petite. Tu devrais aller te reposer, tu l’as bien mérité. Je suis un peu emmerdé, je voulais te changer les idées, mais je crois pas que taies passé un très bon moment. Ecoute, j’essaierai de me faire pardonner une prochaine fois.

— Je vous assure, ce n’est pas votre faute.

Marcel fait la moue : du point de vue de Suzanne, il n’a pas

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