Corinne Levasseur prenait son pied… cela ne faisait aucun doute. Le déshabillé noir complètement ouvert, les seins aux pointes turgescentes, les cuisses toutes grandes ouvertes, laissant apparaître son pubis glabre, son sexe largement ouvert et déjà brillant de cyprine, elle ne cessait de gémir et soupirer d’aise !
Rodolphe eut un haut-le-cur de voir son épouse nue et si "décontractée", à l’arrière d’une voiture peuplée d’inconnus. La tête renversée en arrière, les yeux clos, les deux mains sur les sexes en érection de ses deux voisins, elle se faisait peloter avec allégresse.
Le mari pas encore tout à fait cocu, du moins avec ces deux hommes-là, ne pouvait quitter le tableau érotique qui s’offrait à son regard. Il était comme liquéfié, paralysé…
Tout se bousculait dans sa tête. Sa dette d’argent, son honneur bafoué, la confiance rompue par la conduite de son épouse. Et en même temps une excitation morbide, salace, qui le prenait du fond de son être. Il ne pouvait s’empêcher de regarder. Un type normal aurait sauté à la gueule des deux sbires qui s’occupaient de son épouse… mais pas lui.
Et ce qu’il n’aurait jamais cru possible était arrivé sous ses yeux : sa femme se faisait tripoter, nue, par deux types, au terme d’un chantage dont il était le fautif, elle se pliait avec luxure aux caresses des deux hommes, allant jusqu’à les masturber… et lui, il prenait du plaisir à cela. Il sentit une excitation le saisir de tous les atomes de son être. Son sexe était en érection comme jamais. S’il ne s’était pas retenu, il aurait sorti sa bite et se serait paluché comme un gamin. Les mots pornographiques lui venaient à l’esprit comme ça, sans retenue. Des mots qu’il n’employait jamais, mais qui, ici, semblaient coller avec "art", à la situation qu’il vivait !
Et Rodolphe regardait, regardait, la tête tournée vers la banquette arrière, sa femme jouir des assauts des deux hommes. Corinne se faisait embrasser par Salim, à sa droite, le jeune qui était venu la chercher chez eux. Il lui caressait, tripotait, triturait, pinçait ses deux seins. Abdel, le type sur sa gauche, était comme hypnotisé par la chatte de la jolie bourgeoise. Une main caressait l’intérieur de la cuisse, tandis que l’autre, les doigts rassemblés en une posture d’attaque, venaient ramoner et limer le sexe aux muqueuses entrouvertes et humides. A chaque geste de la main, Corinne exhalait une plainte de jouissance. Elle avait l’impression d’étouffer entre la langue de Salim, qui lui investissait la bouche avec gourmandise, et la jouissance que lui donnait Abdel avec sa main. A chaque fois, elle tentait de reprendre son souffle entre deux baisers baveux et généreux. Ses deux mains glissaient sur les deux phallus des hommes. Ces derniers lui avaient fait, peu avant, déboutonner leurs braguettes, et sortir leurs mandrins puissants et pleins de sève.
Et Corine adorait ça: être la proie sexuelle des deux hommes, leur objet de plaisir, pendant un trajet en voiture. Elle aimait se faire malmener les seins et la chatte, comme jamais son mari ne l’avait fait avant eux. Elle se découvrait une âme de putain. Lesprit en fusion, elle comprenait l’état d’esprit de son amie Gisèle, lors de ses orgies dont elle lui racontait le teneur.
En un mot Corinne se sentait femme à part entière, dans toute son animalité, et non plus la "gourde argentée", la maîtresse de maison bien comme il faut, toujours pendue aux bras de son mari lors de soirées d’un ennui mortel. Pour rien au monde elle n’aurait donné sa place à quiconque !
— Putain, regarde Salim, le mari cocu est en train de mater sa grognasse en train de se faire tripoter ! Alors connard, ça te plaît de voir ta femme se faire baiser devant toi ?
Sous le coup de la surprise, Corinne ouvrit les yeux et découvrit en effet son mari, une étrange expression sur le visage, en train de contempler la scène. Un moment, qui sembla durer une éternité pour les deux époux, leurs regards se croisèrent. Deux crotales en train de défier n’auraient pas eu une expression moins dénuée de toute humanité. Les deux étaient déconnectés de leurs émotions habituelles et confortables. Aucune pensée ne vint s’immiscer dans les deux cortex cérébraux. Seul le cerveau reptilien fonctionnait à plein régime : tous les deux étaient branchés "sexe"… et profond mépris pour Corinne !
Alors comme par défi, Rodolphe vit avec fascination et horreur, sa femme se jeter avec avidité sur la verge tendue à se rompre de Salim, et la suça avec conviction… ce dernier mit ses deux mains sur la tête de la femme, pour bien verrouiller la "bouche de succube" à son gourdin. Et il regarda avec triomphe et vice le mari cocu. Ce dernier obsédé par son candaulisme avéré, était bloqué sur la vision de la bouche de sa femme, en train de sucer le jeune homme. Bientôt une crispation douloureuse se peignit sur son visage, et il éjacula dans la bouche de Corinne Levasseur, l’ex-épouse bien sous tout rapport…
— Putain, elle suce trop bien ta femme ! Tu dois te régaler avec une telle ventouse !
— Non pas du tout, ça ne se fait pas dans son monde à lui.
Corinne regardait avec dédain son mari, le visage barbouillé de sperme et un filet de semence, lui dégoulinant de la bouche pour s’infiltrer entre ses seins…
— Bon, on a fait un petit tour de route, que décides-tu "Hétaïre" atypique ? Tu sais que "l’Homme" t’a laissé le choix ce soir…(c’était le chauffeur, Mustafa, qui posait la question). On te ramène chez toi, ou tu vas à la tournante ?
— Une simple question à mon mari… Rodolphe tu bandes ?
— Heu… oui… oui ! Répondit piteusement ce dernier.
Pour s’en assurer, Cortine se souleva de la banquette, les deux hommes en profitant pour lui caresser le sillon fessier et la chatte grande ouverte, et se baissant par-dessus le siège passager, vint empoigner l’entrejambe de son mari, pour effectivement y constater une érection hors norme, pour cet individu peu enclin au sexe.
— Bon très bien. Si je comprends bien, tout cela au lieu de te dégoûter, t’excite à mort… tu en veux plus ?
— Heu… oui… (Rodolphe baissait la tête comme un enfant pris en faute).
— Mustapha, emmène-moi à ta tournante !
— En voiture Simone. Ouah, j’en connais qui vont être contents.
Après 20 minutes de conduite, la voiture arriva enfin dans les quartiers dits "sensibles" de la ville voisine. Rodolphe sentait sa gorge se serrer, il avait la trouille ; cet environnement urbain ne lui était pas du tout familier. Il repensait avec angoisse à toutes les histoires, les faits divers plus ou moins terribles, qui se déroulaient dans ces endroits "mal famés". En tout cas, dans son esprit de bourgeois déconnecté des classes populaires, c’est comme ça qu’il voyait les choses.
La voiture se faufila sur un parking devant une grande barre d’immeuble, des dizaines de voitures avec des jeunes qui discutaient par petits groupes, semblaient attendre quelque chose. Quand Mustapha donna un coup de klaxon, et qu’en réponse, une clameur lui répondit, Rodolphe comprit avec horreur que tous ces jeunes, des dizaines, attendaient la voiture… ou plutôt sa femme. Terrifié, il comprit que Mustapha n’avait pas menti : la nouvelle d’une bourgeoise qui venait dans la cité, pour y être baisée, de son plein gré, avait bien été diffusée dans les quartiers.
Tous ces jeunes gens étaient là pour profiter des charmes de sa femme. Avec beaucoup d’appréhension, il interpella son épouse :
— Corinne, tu ne vas pas y aller ? Regarde, il y a au moins une centaine d’hommes qui t’attendent pour te baiser. C’est pas possible ! Tu ne peux pas faire ça !
— Et alors, il faut bien payer ta dette, mon amour ? Je te rappelle que nous sommes ici à cause de tes conneries ! De plus, je t’ai demandé si tu voulais en voir plus, si tu voulais que je m’enfonce un peu plus dans la dépravation… et tu m’as répondu oui ! Il faudrait être un peu cohérent à la fin !
— Mais… mais c’est pas possible… tu imagines ce que tu vas subir ?
— Un gang bang et alors ? Ce sera une nouvelle expérience pour tous les deux ! De plus je peux arrêter quand je veux, tu me le certifies Mustafa ?
— Oui Madame, sur mon honneur et par Allah ! Je suis un des caïds de la banlieue, et tout le monde me respecte et m’obéit ; il ne tient qu’à toi… et à ton mari. J’ai ici un portable, on peut appeler "l’Homme", pour lui dire que tu es prêt à payer ta dette… alors ? "
Rodolphe, comme à son habitude baissa la tête et ne pipa mots. Sa lâcheté proverbiale se faisait encore sentir comme à son habitude ! Sa femme le regarda avec mépris, et sortit de la voiture. A peine sur le parking, elle se débarrassa de son déshabillé qui était encore ouvert… et c’est totalement nue qu’elle se dirigea vers la barre d’immeubles, sous les hourras et les cris de joie des hommes de l’assistance.
Furieuse et triomphante à la fois, telle une déesse des temps barbares, elle jeta un regard en arrière et appela son mari:
— Rodolphe, tu viens ou c’est définitivement terminé entre nous deux. Tu auras à la fois à gérer ta dette fiscale et un divorce pour faute, en bonne et due forme !
La saillie fit éclater toute l’assistance de rire ; et Rodolphe, les pieds traînants et la tête basse, suivit son épouse entre les deux files de jeunes hommes qui, excités comme des fauves en rut, les couvraient de lazzis pour Rodolphe, de cris de joie et de commentaires grivois, à l’égard de Corinne !
Rodolphe, lui, humilié, vaincu, désabusé, subissait les quolibets, suivant son épouse nue, qui elle, semblait transfigurée comme une reine, ou une déesse de l’amour, reçue en grande pompe par ses disciples… devant eux, Mustafa guidait le couple, imposant son autorité sur les jeunes.
Bientôt ce dernier fit entrer le couple dans un couloir de l’immeuble, et ils descendirent un escalier les menant aux caves… les fameuses caves de banlieue, lieu de tant d’imaginaire érotique et de légendes urbaines.