Malgré mes règles le lendemain de notre retour, je suis incroyablement heureuse à cette période. Je suis à nouveau chez moi, en couple avec Damien. Nous allons nous installer ensemble à la rentrée, je serai certainement enceinte. Je suis sur mon nuage et j’entraine Damien dans mon sillage. Je pense que je n’ai jamais eu autant confiance en l’avenir et en l’amour qu’à cette période. La présence de Damien à mes côtés me donne des ailes. Rien ne peut m’arrêter. J’ai une confiance débordante en moi, je me sens belle, désirable, et ça n’est pas arrivé fréquemment. Je le présente à ma famille, à tous mes amis. Dans sa famille, j’ai l’impression d’en faire partie depuis toujours. Nous passons de soirées en soirées, chez les uns et les autres. Je passe déjà souvent la nuit chez lui. Nous montons également plusieurs jours à la montagne. Chez moi, il y a souvent des amis à la piscine de la maison et je pratique le topless sans gêne. Je porte même parfois un bikini string, un bleu ou un jaune, tous deux offerts par Damien.
Sexuellement, c’est parfait. Un vrai nirvana. La meilleure période de ma vie. Je suis totalement épanouie. L’intensité et la fréquence des rapports sont toujours aussi fortes. J’ai tout le temps envie de coucher avec lui. J’ai parfois une dizaine d’orgasmes lors d’un rapport. La sodomie est devenue une pratique courante et appréciée. La double-pénétration reste mon péché mignon. Entre notre retour le 26 juin et mon départ en vacances avec mes copines le lundi 19 juillet, nous ferons plus de quatre-vingts fois l’amour. De vrais lapins !
En fait, le seul bémol, c’est la réticence de mes parents envers Damien avec qui le feeling ne passe pas. Je me demande s’il ne lui font pas payer ma rupture avec Jérémy.
Durant ces jours fabuleux, une journée reste gravée avec précision dans ma mémoire, celle du samedi 3 juillet. Mes parents étaient montés à la montagne la veille et Damien et moi avions la maison pour nous durant le week-end. Je souhaitais inviter plusieurs amis pour passer l’après-midi et la soirée à la piscine, mais un évènement dans notre ville avaient la faveur d’une majorité d’entre eux. Damien et moi ne souhaitions pas y aller et finalement, seule Bénédicte est venue à la maison.
Béné avait amené une bouteille de rhum que nous avons bue au soleil, sur les transats. Plus tard, alors que nous nous baignons bien éméchés, Damien demande à Béné de faire du topless. Elle refuse mollement. Je vais chercher mon bikini string jaune (je porte le bleu) et Bénédicte cède. Elle se change dans l’eau et ne remet pas de haut. Damien est aux anges. Reprenant place sur les transats, Damien s’amuse au jeu des différences : bikini bleu contre jaune, brune contre blonde, mes petits seins face à la volumineuse poitrine de Béné. Je lui dis qu’au jeu des points communs, en dehors de nos pointures, il y a le fait qu’il nous a baisées toutes les deux. Autre point commun, nos "tickets de métro". Je sens que Damien est excité. Il rentre dans la maison et m’appelle. Aux toilettes, je le suce puis il me baise. La porte reste ouverte et Béné entend tout et nous l’entendons rire.
Plus tard, Damien s’occupe des grillades et nous continuons à boire de l’alcool. Après le souper, Damien propose un strip poker. Je ne sais pas y jouer mais accepte. En début de partie, la chance est avec Béné et moi, puis je suis nue la première et propose une mise "en nature". Je suce Damien. Sur la terrasse, sous les yeux de Béné. Puis je m’en souviens comme si c’était hier : un face à face entre Béné et Damien, les enchères qui montent. Damien qui "mise" un cunnilingus, Béné qui relance avec une fellation "d’au moins cinq minutes". Malgré deux paires (sans jeux de mots), elle est vaincue et je regarde ma meilleure amie sucer mon homme. L’alcool ? Je ne sais pas, mais cela m’excite beaucoup et je me caresse en les regardant.
Titubants, nous montons à l’étage. Je suce Damien en haut des escaliers tandis qu’il embrasse Béné à pleine bouche. Deux mètres plus loin, Damien lèche le minou de Béné. Dans le lit, je ne peux pas dire avec précision ce qu’il se passe entre fellations, cunnilingus et pénétrations. Nous faisons l’amour à trois. Ou plutôt, Bénédicte et moi faisons alternativement l’amour avec Damien. Au milieu de la nuit, je suis réveillée par les gémissement de Béné. Après être allée aux toilettes, elle s’est empalée sur le le sexe de Damien, qui dormait au garde à vous. Au matin, un triple mal de crâne empêche toute velléité sexuelle.
Le lundi 19 juillet, je pars en vacances en Grèce avec des copines. Les jours précédents le départ, je me sens bizarre et je suis quasi certaine d’être enceinte. Je pars ainsi super heureuse, ma vie prend un tour enchanteur. J’ai réussi mes examens, je suis enceinte de l’homme que j’aime. Rien ne peut m’arriver, rien ne peut me toucher.
Sauf mes règles.
Elles apparaissent le dimanche 25 juillet, abondantes et douloureuses. Inexplicablement, je plonge. C’est un gouffre sans fin dans lequel je m’enfonce, je suis tellement frustrée. Je déprime très violemment. Une vraie crise de nerfs. Je pleure quasiment sans arrêt et ne sort pas de ma chambre d’hôtel durant trois jours. La voix de Damien au téléphone ne m’est d’aucun secours. Mes copines s’inquiètent, me réconfortent, je leur demande de me laisser, je ne veux pas gâcher leurs vacances. J’ai des idées noires et je remets tout en cause. Je perds toute lucidité : si j’ai mes règles, c’est que Damien n’est pas fait pour moi. Mon constat est dément, terrible. Absurde. Et pourtant. Le cinquième jour, je sors tel un zombie. Bénédicte écoute mes propos, refuse de les remettre en cause. Je lui dis que je quitterai Damien dès mon retour. Ce n’est pas lui le bon. Elle n’en croit pas un mot et pense que tout rentrera dans l’ordre à notre retour. Entre temps, elles ont fait connaissance autres vacanciers.
Parmi eux, Tony. Mon futur mari.