Durant les dix jours où Damien a été avec moi, j’ai quotidiennement mis un porte-jarretelles ou une guêpière, pratiquement du matin au soir. J’y ai vraiment pris goût et j’en porterai au moins deux fois par semaine jusqu’aux premiers jours de juin. J’arriverai même à convaincre Lisbeth de temps en temps.
Les jours qui suivent le départ de Damien sont malgré tout durs moralement et je me masturbe énormément, notamment lorsque nous sommes au téléphone ensemble. Je m’offre un double gode : pour prendre un plaisir intense à être doublement prise tout en suçant l’engin déjà en ma possession.
Les examens approchants, je résiste à l’envie de rentrer ou de proposer à Damien de me rejoigne. C’est trop risqué. Je me connais et je sais que je dois m’enfermer dans ma bulle si je veux réussir mon année. Je fais néanmoins une exception à la règle pour son anniversaire et rentre le dimanche 23 mai 1999.
Dans le premier train, je me change juste avant d’arriver à la gare. De pullover et jeans, je passe à débardeur léger rose pâle sans soutien-gorge, jupe crayon courte noire, pas de string, porte-jarretelles et bas résille, talons hauts. Les voyageurs me dévisagent. Un mois sans le voir. De mon arrivée à mon départ, nous sommes au lit, que nous quittons uniquement pour un rapide restaurant à midi. C’est tout. Je repars le lendemain matin aux aurores, courbatue par cette frénésie de sexe mais comblée. Aux toilettes de la gare, il jouit dans ma bouche mais les dernières gouttes sont pour mon débardeur. Je ne me changerai qu’à mi-parcours.
Je reprends mes révisions, les examens ont lieu sur trois semaines, du 31 mai au 18 juin. Je limite les téléphones car ils me prennent de l’énergie. J’ai mes règles fin mai. Je suis très déçue, mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer.
Vendredi 28 mai, nous organisons une soirée d’avant exas à notre appartement. Theo, un mec assez mignon, me drague à plusieurs reprises durant la soirée. Je suis flattée mais je ne montre rien. En cours de soirée, sortant de la salle de bains, je tombe nez à nez avec lui. Il entre, m’embrasse. Je réponds à son baiser et c’est une sensation étrange. Je ne sais pas si j’ai envie, mais j’ai du plaisir, je me laisse aller. Il caresse ma poitrine, goûte à mes seins. Je suis excitée. Je pense à Damien mais également à notre accord. Theo me doigte. Je suis trempée. Je pose la main sur la bosse dessinée sur son jeans. Il se déboutonne. Je le masturbe et le suce. Je n’éprouve ni plaisir ni dégoût. Je le gobe entièrement. C’est la première fois qu’on lui fait ça, dit-il. Il sort ensuite un préservatif et le met. Relevant ma jupe, il découvre avec un plaisir non dissimulé mon porte-jarretelles. Il me prend debout contre la porte avant que je ne me mette à quatre pattes. Theo est endurant. Ses va-et-vient rythmés et profonds me procurent beaucoup de plaisir. Il jouit. Il sait qu’il n’y aura rien entre nous. Je n’ai aucun remords. C’est la première fois que je couche ainsi avec un inconnu durant une soirée et je ne suis pas convaincue par l’expérience, même si Theo m’a satisfaite.
Les examens commencent : les premiers se passent bien. J’ai un bon feeling. J’accepte l’invitation de Damien pour mon anniversaire le samedi 12 juin, dans une ville située à mi-chemin entre nos lieux de résidence. J’ai la robe bleue marine de ma maman que je porte avec une guêpière. Et je suis en pleine période d’ovulation. Comme lors de mon retour pour son anniversaire, nous faisons l’amour encore et encore et ne pratiquons pas la sodomie. Nous ne cessons qu’à l’heure des repas. A 11h le dimanche matin, je reprends le train.
Les derniers examens sont assez éprouvants et le vendredi 18 sonne comme une vraie libération. Les fêtes peuvent enfin commencer. Damien arrive le lendemain en fin d’après-midi et je veux le surprendre. Arrivés à l’appartement, nous sommes accueillis par Lisbeth qui ouvre le champagne. Je fais tomber ma jupe et pose avec lui pour des photos, en bustier, porte-jarretelles et bas résilles. Damien est aussi excité que moi : devant Lisbeth, Damien me caresse, je le suce puis il me fait un cunnilingus. Sur le canapé, j’ai envie qu’il me prenne devant ma colocataire. Il me pénètre enfin. Lisbeth vient nous faire la bise et s’en va en riant.
Plus tard, dans la nuit, mon plaisir réveillera Lisbeth.
Dimanche 20 juin 1999, j’ai 21 ans. Je propose à Lisbeth de venir avec nous et nous passons une journée formidable à nous balader au milieu d’autres étudiants fêtant la fin des examens. Lisbeth et Damien sont toujours aussi complices. La soirée se passe de bars en fêtes, toujours dehors. Nous parions sur les shots de boissons, paris qui deviennent plus coquins au fur et à mesure que le taux d’alcool monte en nous et le dernier pari perdu par Lisbeth la contraint à faire bander Damien et à le masturber en rentrant, ce que nous faisons à 4h du matin, ivres. Et c’est certainement encore aujourd’hui la plus belle journée d’anniversaire que je n’ai jamais vécue.
Avachie sur le canapé, j’ai la tête qui tourne. Je suis certaine que Lisbeth va se dégonfler, elle tenait à peine debout en rentrant. Mais non. Elle se lance dans un striptease bancal mais intégral et met Damien au garde à vous. Lisbeth dit alors cette phrase incroyable en voyant le sexe de Damien :
— Je regrette presque d’être homo !
Sans hésiter, elle prend le sexe de Damien et masturbe doucement. Je viens me mêler au jeu et m’installe à califourchon sur lui. Lisbeth dirige le sexe dans le mien. La présence de mon amie m’excite et j’ai rapidement un orgasme. Je me retire. Damien est presque au bout. Lisbeth le masturbe à nouveau et l’emmène à l’orgasme. Éclats de rire en voyant l’expression dégoutée de Lisbeth dont la main est maculée de sperme. Elle va se coucher alors qu’il est l’heure pour moi d’accompagner Damien à la gare.
Quelques jours plus tard, Damien et Joël viennent en voiture pour mon déménagement. La voiture est pleine, Damien et moi rentrons en train le samedi 26 juin. Je suis tellement heureuse d’être de retour et d’être officiellement avec lui.
