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emmanuelle – Chapitre 9

emmanuelle - Chapitre 9



Je ne connaissais pas ce lieu. Jignorais quil y avait des prostituées qui attendent le client en voiture. Moi, jétais seule. Légèrement et court vêtue. Et jattendais en regardant si Frédérique se décidait à arriver. En fait, elle ma observée un petit moment avant de se montrer visiblement très contente de sa plaisanterie. « Tu fais très pute avec tes chaussures » rajouta-t-elle avant de membrasser du coin des lèvres. Et le pire cest quelle a osé rire lorsque je lui ai dit que javais mal aux pieds !

Durant le dîner, elle ma demandé si javais été troublée par ma tenue. « Un peu mais pas tant que ça » : je lui ai rappelé que jétais habituée à jouer avec le feu. « Oui mais moi, ce qui mexcite cest de te mettre en danger en dehors du bureau » me glissa-t-elle à loreille. Je lai rassurée en lui disant que javais vraiment adoré être surprise ainsi par son choix de vêtement. Cest vrai. Je le pense. Et je suis heureuse quelle sache se montrer raisonnable. « Alors tu vas aimer ce qui va suivre » me dit-elle en me glissant un papier plié en quatre au creux de la main alors que nos cafés arrivaient.

Elle y avait inscrit la phrase suivante : « Je veux que tu ailles aux toilettes et que tu en reviennes avec la cuillère dans la chatte. Jinsiste pour que tu relèves ta robe en tasseyant pour que tu sois assise le cul sur la banquette ». Je me suis absentée, la main abritant la petite cuillère et suis revenue gênée, la démarche hésitante. Je serrais les cuisses de peur que lobjet ne méchappe.

Frédérique me félicita pour mon aplomb et ma capacité à obéir, remarquant que jétais bien assise. « Je tautorise à prendre un dessert » dit-elle quand le garçon vint prendre la suite de la commande. « Elle est très gourmande. Elle adore les glaces » commenta Fred avant de commander pour moi.

Le sorbet commençait à fondre : assénée dune seconde remarque encourageante de Fred, je me suis finalement décidée en mettant ma serviette sur les cuisses à aller chercher le plus discrètement quil métait possible ce qui métait indispensable à la dégustation de mon dessert. Il ne fut guère facile de ne rien laisser paraître lorsque la partie large sextirpa de moi pour revenir très vite à la surface. Là, bien entendu, je savais que Frédérique me demanderait de la lécher. Aussi ai-je anticipé son souhait.

Pour rentrer, nous avons marché avant de finalement prendre le métro. Mais, ce qui me paraît utile décrire ici, cest que Frédérique ma interrogée durant cette marche à lair libre sur les quelques fois où je me suis amusée à me faire peur en urinant en plein air. Elle ma avoué ne pas comprendre ce que je pouvais ressentir et ce quelle pourrait elle-même ressentir si elle me demandait de le faire. Jai été incapable de lui expliquer, ou bien de la rassurer. Etais-je trop gênée ? Peut-être. Je me suis néanmoins fendue dun « ce nest pas lessentiel » assez révélateur, je pense.

Assise sur la même banquette du métro, elle me demanda si je navais pas trop mal au cul. Jai souri et lui ai signalé quelle avait eu la main plutôt lourde la veille.

Dès notre arrivée chez elle, Fred dénoua ma robe de manière à ce que ma poitrine devienne visible et capable de recevoir ses mains pressantes. Debouts dans le couloir, nous nous sommes embrassées avec cette fougue qui caractérise généralement nos retrouvailles retardées par labsence dintimité.

Cette débauche dénergie nous a emmenées à la chambre où nous avons trouvé la jouissance sous nos caresses mutuelles. Tout en continuant de lembrasser, de la câliner, je terminais de dévêtir Fred quand elle me demanda de mettre ma robe en latex. Quand je viens de jouir, je suis toujours plus réservée. « Sil te plait » ajouta-t-elle. Je me suis habillée devant celle. Elle régla son réveil avant de se lever pour aller chercher quelque chose dans le sac. « Je tai dit que la nuit serait longue. Mais avant, jai besoin de me reposer. Et toi ? » Comme elle, jétais fatiguée. Vidée après notre amour. Mais je ne pouvais pas prétendre à la même tranquillité. Dabord, je me demandais ce quelle me réservait pour plus tard. Ensuite, elle prit soin de menotter mes poignets « Pour voir » avant de sallonger à côté de moi. Vicieuse jusquau bout, elle remonta sa couette sur nos corps et vint se blottir contre moi. « Tu sais, je commence à vraiment aimer le contact du latex sur ma peau » déclara-t-elle avant dajouter en souriant « Jespère que tu nauras pas trop froid ». Quelle ironie. Elle avait lu toutes mes pensées les plus intimes. Elle savait ce que jaimais et redoutais à la fois. Et sen servait maintenant.

Jeus tout le temps dy réfléchir dans le noir. Avec pour seule compagnie le bruissement du latex au moindre de mes mouvements et la morsure des menottes bien serrées. Elle ne mit pas longtemps à sendormir. Moi, un peu plus Mais une fois que je me fus habituée à létrangeté de la situation, sous leffet couplé de la chaleur douillette et de la fatigue, je me suis assoupie.

Quand le réveil fit son office en pleine nuit, je nai eu aucune difficulté à me réveiller. Jétais déjà en alerte si jose dire, mes sens et mon esprit avait continué à simprégner de la perversité de la situation tandis que Frédérique éprouvait, elle, une réelle difficulté pour émerger. Pour ly aider, jai dégagé la couette et me suis difficilement glissée jusquà son sexe pour venir le lécher. Après quelques soupirs, les cuisses souvrirent pleinement et une main vint flatter ma chevelure. « Assez de flatterie petite salope » murmura-t-elle doucement en me repoussant et en refermant laccès à son trésor.

« Jai envie dune tasse de thé » dit-elle en me faisant gestuellement bien comprendre que je devais me débrouiller pour quitter le lit, me rendre à la cuisine, mettre de leau dans une casserole, attendre debout quelle chauffe et ensuite la transvaser difficilement dans une tasse que jeus encore plus de mal à prendre en main. Prenant toutes les précautions pour lamener sans faire de bêtise, je marchais tout doucement et mécoutais avancer accompagnée par le bruissement du latex. Je sentais depuis un moment ma peau ruisseler de sueur, mais depuis que je métais relevée, je sentais les perles couler le long de mes jambes et de mon buste. Je peux affirmer haut et fort que cela me plaisait et mexcitait terriblement.

Elle me renvoya chercher du sucre et une cuillère puis me fit mettre à genoux, ce qui nest guère facile les mains menottées. Ainsi disposée à côté du lit, jai du présenter mes mains la paume vers le plafond, les joindre à la hauteur de ma poitrine, et accueillir sur ma peau la tasse plutôt chaude. Elle déposa le sucre au fond, usa de sa cuillère sans prêter attention à mon regard soumis, puis enleva la tasse de mes mains pour la porter à ses lèvres. Elle laissa la cuillère dans la paume de mes mains. Je ne devais rester parfaitement immobile au risque de renverser la tasse que Frédérique déposait entre chaque gorgée, très espacées au début, parce que « tu as mal travaillé, le thé est trop chaud ».

La tasse vide, elle mordonna de la ramener à la cuisine, maidant à me relever après avoir constaté que jétais incapable de le faire avec cette robe et les mains emprisonnées et occupées.

Elle mappela de la salle deau où elle me commanda dôter ma robe. « Cest parfait, tu es trempée » commenta-t-elle en constatant visuellement ce que je ressentais autrement. « Ta peau sent le latex » dit-elle après avoir embrassé mon sein gauche puis mon cou. Elle me fit rincer la robe dans le bac à douche sans mautoriser à y entrer pour me laver avec elle. Je dus le faire à genoux sur le carrelage froid et dur. Ensuite, elle supervisa le séchage de la robe intérieur et extérieur à laide dune serviette. Cela ma prit un temps fou. Jen avais marre Javoue. Mais quand elle ma demandé de laider à la passer, jai tout de suite trouvé ça très excitant. La robe lui allait bien. Un peu juste pour elle qui na pas la même silhouette que moi. Mais elle lui allait très bien malgré tout. « Comme ça, je saurais vraiment ce que tu ressens » mexpliqua-t-elle en rejoignant la chambre où jenfilai à ses pieds des bottes déquitation quelle navait pas mise depuis des années. Une fois les jambes gainées, elle était encore plus belle et intimidante quauparavant.

Elle fit quelques pas et alors que jétais encore à genoux, elle me commanda de prendre le plug en latex qui était dans le sac et de le glisser entre mes fesses. Jai voulu le lécher, elle me linterdit. « Tu es assez humide comme ça » dit-elle pour me voir grimacer quand le plug vint se river en moi après quelques approches aussi lentes que délicieuses. Je dois reconnaître quelle avait raison. Mes chairs étaient tendres après cette petite séance de sauna et je neus aucun mal à accueillir lobjet en moi. Perchées sur mes plus hauts talons, elle me regarda enfiler avec difficulté la mini-jupe de lensemble latex que la veste allait bientôt compléter. La poitrine protégée et moulée grâce à ce haut fermé par le zip, Frédérique mapprit que nous sortions. Je ne lai pas crue jusquà ce quelle prenne son sac à main et quelle me tende un imperméable qui devait maller selon elle. Elle revêtit une cape sur ses épaules quelle me demanda de nouer sous sa gorge et profitant dun baiser étouffant, nous mena au couloir puis bien vite au dehors de lappartement.

Trois heures du matin. Paris, ville morte. Je préférais ça dailleurs. En sortant ensemble dans la rue, jétais plutôt flippée. Frédérique, elle, ne semblait pas du tout impressionnée. Nous marchions sans un mot. Je nosais pas lui demander ce quelle mijotait. Le boulevard de Port Royal dépassé, elle me prit la main. Nous étions dans une toute petite rue. Nous ne risquions rien. A langle se trouve un petit jardin public où nous allions parfois étudiantes. Elle y pénétra en me tirant doucement le bras. Là, elle déboutonna limperméable et me lenleva. Il faisait plutôt frais. Je me retrouvais en latex ici, en plein lieu public, heureusement plutôt sombre. « Pourquoi mas tu emmenée ici cette nuit ? » ai-je demandé. « Tu laurais fait en journée ? » répondit-elle en souriant. Bien sûr que non. Elle aussi. « Je ne sais pas. Comme ça. Pour le fun. Pour le risque. Parce que javais envie que cette nuit soit érotique, torride, sadique et unique » mavoua-t-elle en me rappelant quelle avait promis une très longue nuit. De son sac à main, elle sortit les menottes. Je me souviens lavoir regardé. Jexprimais à la fois une crainte intense et une envie folle quelle continue.

Les poignets menottés au creux des reins, elle membrassa. Et tout en membrassant, ouvrit le haut en latex pour que ma poitrine vienne sébattre à lair libre. Jai encore ressenti quelque chose de très intense : nous étions impudiques, perverses au dehors. Il ny a pas de risque. Ou presque pas. Et ça me plaisait et me rassurait terriblement. Même si labsence du risque 0% me semblait primordiale. En sentant sa main prendre lextrémité de mon sein entre ses doigts, jimaginais quun noctambule avait la possibilité de nous deviner depuis un immeuble voisin. Je lai bien vue sortir les pinces crocodiles du sac à main. « Tu veux bien ? » demanda-t-elle avec précaution. « Vas-y » lui dis-je vite avant que ma raison ne me donne envie de changer davis. Elle pinça immédiatement le mamelon droit puis le gauche. La chaînette reliait mes seins caressés par la fraîcheur nocturne. Comme pour me consoler du gémissement que javais ravalé en raison du lieu, elle membrassa jusquà ce que je me détende.

Je suis particulièrement troublée en y repensant parce que je navais pas écrit cette envie que jai eue il y a quelques semaines à peine. Celle dêtre promenée en laisse dans un jardin public, fausse laisse puisquil sagissait de la chainette qui voguait au gré de ma poitrine. Je suis troublée parce que Fred la fait, marchant devant moi, en tirant doucement mais réellement sur la chaîne afin que je la suive jusquaux jeux pour enfants, une petite place recouverte de sable où mes talons senfonçaient ce qui me déséquilibrait et accentuait la douleur du pincement quand je me penchais pour me remettre en équilibre. Une petite place absolument pas abritée par les arbres. Frédérique remonta ma jupe sur les hanches et maida à masseoir sur la balançoire. Javais les fesses et la chatte contre le métal du siège et la poitrine toujours arrogante qui se remarquait plus encore grâce au scintillement de la chainette. Elle libéra mon mamelon droit pour lemprisonner juste après avoir passé la chainette à lintérieur de la poignée dont on se sert pour ne pas tomber lorsque lon utilise le balancier. Jétais immobilisée sur le siège, penchée vers la poignée, le cul et les seins à lair, les cuisses écartées, le plug enfoncé en moi. Elle me tenait et se tenait à côté de moi. Elle se penchait parfois pour me murmurer à loreille que jétais sa chienne, que je ressemblais à une salope comme ça ou bien que je nétais sa chose et quelle ferait de moi ce que bon lui semblerait. Je ne pouvais plus échapper à ses ordres.

Plus le temps passait, plus je maffolais. En fait, je commençais à réaliser linconfort de ma position grâce à la pause quelle imposait à notre jeu. Elle sassit magistralement sur le siège en face pour me monter dans les airs. Lentement, je me suis retrouvée à un bon mètre du sol, incapable de le toucher des pieds, apeurée de perdre léquilibre. Puis elle me descendit aussi doucement avant de venir me libérer les seins. Elle les emprisonna dans le latex et appuya ensuite dessus pour que je gémisse alors quelle membrassait. Sa main essayait de glisser entre mes lèvres et le siège. Ce nétait guère aisé, ni confortable. Elle décida de rentrer après mavoir enlevé les menottes à lentrée du jardin. Mobligeant à remettre ma jupe alors que nous étions presque sur le trottoir et gardant confisqué limperméable jusquà la maison. « Je veux te voir marcher dans la rue habillée comme une putain » disait-elle.

Javoue quelle avait raison et quen marchant ainsi fagotée en pleine rue, je me faisais limpression dêtre une putain. Mais ça ne me choquait pas. Quand nous avons croisé un type qui promenait son chien près de sa rue, jai fait comme si de rien nétait. Plusieurs fois sur le chemin du retour, Fred me vola un baiser ou caressa mes reins. Nous étions toutes les deux heureuses. Excitées. Mais ce nétait pas fini comme me le rappela Frédérique alors que je tentai de lentrainer dans la chambre dès la porte de son appartement franchie. « Et quattends-tu de moi » lui dis-je en me collant à elle en riant alors quelle déplaçait la main que je venais de poser sur sa poitrine.

« Je vais te torturer jusquà laube » dit-elle en souriant. Jai regardé lheure. « Mais il nest pas encore cinq heures » précisai-je. « Je sais » conclut-elle avec cette fascinante assurance. Elle alla chercher le sac et revint avec. « Enlève tes chaussures » me dicta-t-elle. Lordre exécuté, elle glissa autour de mes chevilles le cuir de la barre décartement. Les chevilles prises par les bracelets serrés, distantes lune de lautre, la jupe en latex tendue par lécartement de mes cuisses, ce fut au tour de mes poignets dêtre immobilisés de nouveau dans le dos. Là, elle dégagea le sol des poufs où lon sassoit parfois pour maider à mallonger. En fait, pas vraiment mallonger. Je vais essayer de redéfinir ma position :

jétais les bras contre le sol, le tronc allongé, mais le cul légèrement relevé puisque Frédérique avait ordonné que mes jambes soient en L. Pieds au sol, genoux pliés, les cuisses écartées et en pente vers mon cul proche du sol, partiellement posé sur mes mains. Elle me demanda comment je me sentais. « Ce nest pas très confortable » lui répondis-je en souriant. « Ca le sera encore moins après » me suis-je entendu dire après que je leus rassurée.

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