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Il est vingt heures. Mon père et ma femme sont partis depuis un bon moment. Seul avec Momone, nous décidons de zapper le repas du soir. Installés tous les deux sur le même canapé, la bouteille de bourbon sur la table basse, un énorme paquet de chips éventré à portée de main, nous nous faisons face. Ma mère sest assise sur ses talons, sa jupe remontée jusquà mi-cuisse, moi assis en tailleur en face delle, ne quittant pas des yeux son visage souriant, attendant quelle commence à parler.
— Je voudrais relativiser ce que tu prends pour un grand malheur, commence-t-elle. Je suis follement amoureuse de ton père, depuis très longtemps, jai toujours accepté ses aventures, il ne me les a jamais cachées. Et si tu me considères comme complice de ses écarts de conduite, tu nas pas tort. Je lassume pleinement.
— Tu as conscience que par rapport à moi, cest une trahison. Triple trahison devrais-je dire.
— Allons, mon petit Dany, sois sincère avec toi-même, tu avais compris ce quil se passait, mais tu ne voulais pas le voir.
— Jamais de la vie ! Pourquoi aurais-je fait ça ?
— Tu aimes ta femme et tu ne veux pas la perdre. Tu crains ton père et tu ne veux pas topposer à lui. Enfin, tu apprécies quon soit tous réunis et tu ne voudrais en aucun cas briser cette entente familiale. Voilà pourquoi, inconsciemment peut-être, tu as refusé de voir la réalité.
— Tu vois, je suis cocu, certes, mais cest le lot de bien des hommes. Par mon père, ça cest sans doute un peu moins courant, et avec la bénédiction de ma mère, ça je crois que cest rare.
— Dany, mon chéri, essaie de te voir tel que tu es. Tu es un gentil garçon, naturellement soumis, et tu as épousé une femme dominatrice et libertine. De plus, en épousant lancienne maîtresse de ton père, tu marquais à la fois ton désir de lui ressembler et ton choix de lui obéir. Tu as mon caractère, accepte-le de bon gré et tu nen souffriras pas.
— On dirait que cela te plaît à toi.
— Quoi ? Daccepter les maîtresses de ton père ou de voir que tu me ressembles ?
— Alors, selon toi, il faut que jaccepte que ma femme se fasse sauter par mon père !
— Cela serait effectivement mieux pour tout le monde. Et je pense que ta femme nen sera que plus agréable avec toi. Ton père ne me baise jamais aussi bien que lorsquil revient à la maison après avoir bourriqué une pétasse comme il dit lui-même.
— Ah bon ? Il na donc pas que Nicole ?
— Evidemment ! Pour un homme lalternative est soit dêtre fidèle à une seule femme, soit de les vouloir toutes. Très rares sont ceux qui se contentent dun accroc au contrat de mariage. Et je préfère quil en soit ainsi. Avec une seule rivale, je me sentirais toujours menacée dêtre larguée, alors que là, je suis le repère, le point fixe pour ton père, je dirais même le port dattache sauf quil nest pas du tout attaché et quil prend la mer quand il veut.
— En fait, il prend surtout la fille et même en loccurrence la belle-fille.
— Allons ! Je vois que tu commences à le prendre du bon côté. On va clore le sujet par un petit câlin, comme quand tu étais petit.
Je me lève tout joyeux et regarde ma mère changer de position dans le canapé. Elle sassied normalement et pose ses pieds sur la table basse. Dans le mouvement, sa jupe est remontée jusquen haut des cuisses, me permettant dentrevoir que si elle a pris la peine de shabiller un peu plus propre que tout à lheure dans le grenier, elle na pas jugé utile de mettre une culotte. De voir son petit triangle blond qui ne cache pratiquement rien de sa chatte, me fait immédiatement bander. Heureusement elle ne sen aperçoit pas et je peux minstaller dans ma position favorite, à savoir allongé dans le canapé, la tête sur ses cuisses, le nez plaqué contre son ventre, à la limite de létouffement. Ma Momone Dune main, elle caresse mon dos, de lautre, fourrage dans mes cheveux et ça me fait un bien fou. Mais contrairement à ce quil se passait quand jétais gosse, je ne mendors pas, au contraire. Est-ce de sentir sa chaleur, son odeur, de lentendre murmurer des gentillesses, toujours est-il que la trique me revient, énorme. Je magite, très gêné, conscient que mon léger pantalon dété ne peut plus cacher le barreau quil abrite. Au point que Momone finit par comprendre les raisons de mon agitation.
— Je je crois que Finalement ce nétait pas une bonne idée ce câlin, bégaie-t-elle.
— Je ten prie, Momone, je suis bien.
— Un peu trop bien même, mon chéri. Soyons clairs, tu nes plus un gamin mais je suis toujours ta mère. Te faire bander nest pas convenable, tu as une femme à toi pour ça !
— Convenable ? Parlons-en ! Ma femme suce mon père, avec ton approbation et vous voudriez me faire la morale ? Désolé, madame, je suis un homme et jaime les femmes.
— Sauf que moi, mon petit, je suis ta mère.
— Et alors ? Tu es magnifique Momone, je taime pas seulement comme un fils mais aussi comme une femme superbe et désirable. Jusquà présent je minterdisais toute idée de sexe envers toi, bien que tu mais souvent fait bander. Mais puisque le tabou de linceste nexiste pas pour vous, je ne vois pas pourquoi il existerait pour moi. Et si mon père a un minimum de logique, je ne comprendrais pas quil soppose à nos relations.
— Hélas, jai bien peur que tu ais raison sur ce point. Je pense que rien ne ferait plus plaisir à ton père que de savoir que tu me baises.
— On serait deux, alors. Tu ne peux pas refuser de faire plaisir aux deux hommes que tu aimes le plus, les deux seuls vrais hommes de ta vie, devant tous les autres.
— Imparable, la logique de ton discours. Mais que veux-tu, une femme nest pas un animal logique. Je me sens totalement paralysée à lidée de faire lamour avec toi.
— Eh bien allons-y progressivement. Puisque mon père et ma femme sont absents pour la nuit, on va se mettre au lit tous les deux et je mengage à me limiter aux caresses pour ce soir. Est-ce cela te paraît réalisable, ou est-ce encore trop te demander ?
— Mon chéri, jaimerais te faire plaisir, mais je ne suis pas sûre dy arriver. Promets-moi dêtre patient et de ne pas insister si je bloque.
— Promis, Momone. Le temps de prendre une douche et je suis au lit. Je tattends.
Et pour confirmer mes intentions à son égard, je pose mes lèvres sur sa bouche pour un baiser sans équivoque possible. Après un geste instinctif de recul, ma mère accepte le contact, sa bouche souvre et sa langue fait connaissance avec la mienne. Je suis peut-être cocu, mais dans la minute présente je men contrefous, je suis le plus heureux des hommes !