Très bien, Maître. Je vais vous arranger un rendez-vous avec elle. M’autorisez-vous à prolonger ma pause afin que je puisse la préparer ?
Bien sûr, Mademoiselle Frei. Faites comme bon vous semble, mais n’échouez pas !
Oui, Maître.
Rosalie regagna son bureau et composa le numéro de son amie.
Allô, Emmanuelle ? J’aimerais te parler de ton affaire. Non, pas au téléphone. Si on se retrouvait à Intrigo ? Nous y serons mieux pour parler. Je suis en pause jusqu’à 17 heures. On fait comme ça ? Tout de suite, devant Intrigo ? OK, ça marche. À plus.
Après avoir raccroché, la jeune assistante frappa à la porte de son employeur et pénétra dans son bureau.
J’ai rendez-vous avec Emmanuelle à Intrigo. Comme elle est plutôt pressée et pas mal stressée, elle veut me voir immédiatement. Ça ne vous dérange pas, Maître ?
Du tout, Mademoiselle Frei. Faites comme bon vous semble, mais je veux que votre amie devienne notre cliente. Vous comme moi ne pouvons pas nous permettre de laisser passer une telle opportunité. Et n’oubliez pas : préparez-la comme il se doit
Comme vous voudrez, Maître.
Rosalie sortit du bureau, passa son manteau sur ses épaules et sortit du cabinet. La jeune femme marcha élégamment le long de la rue de Romont, faisant claquer ses talons sur le sol à chacun de ses pas. Elle descendit ensuite la rue de Lausanne jusqu’au point de rendez-vous.
À son arrivée, Rosalie remarqua la présence d’une grande jeune femme longiligne aussi mince que les mannequins actuels à la longue chevelure légèrement ondulée dun blond foncé, au visage émacié doté dune bouche charnue aux lèvres pulpeuses, illuminé par deux immenses yeux verts. La jeune femme se dirigea vers elle et lui fit la bise.
Salut, Rosalie. Ça va ?
Oui, très bien. Et toi ?
Ça va.
On va se prendre une glace ? J’ai toujours eu envie de goûter leur glace aux "Ferrero Rocher".
Les deux blondes entrèrent dans la boutique et commandèrent chacune une boule de glace, que le serveur leur mit dans un charmant petit gobelet en plastique aux couleurs de la maison. Rosalie le remercia et guida son amie à l’étage. Elles s’assirent à une table près de la fenêtre, se garantissant ainsi une certaine intimité.
Alors, Emmanuelle ? Qu’est-ce qu’il se passe dans ton hôpital ?
Je te l’ai déjà dit : des infirmiers m’ont photographiée pendant que je me changeais. Et maintenant, ils me forcent à leur faire du bien en menaçant de donner les photos au directeur.
Tu en es sûre ? Parce que des photos en sous-vêtements, en Droit, ce n’est guère compromettant. Tu étais juste en sous-vêtements ou tu en profitais pour te caresser ?
Tu sais que tu pourrais être procureur, toi ? Oui, je l’avoue : je me suis masturbée une fois avant de mettre ma blouse. Dailleurs, jai ces fameuses photos sur moi ; les voici.
Elle sortit son smartphone de son sac à main et, après avoir cherché dans les répertoires, elle afficha sur lécran la première dentre elles et tendit lappareil à Rosalie. Cette photo nétait pas compromettante du tout : on voyait Emmanuelle déambuler en justaucorps noir largement échancré au niveau des hanches, une blouse blanche à la main.
Ce nest que ça ?
Attends de voir les autres
En effet, la suivante était beaucoup plus suggestive : Emmanuelle était à présent assise par terre ; son sein droit était visible, et le téton qui pointait ne laissait aucun doute sur son état dexcitation. Mais ce qui attirait le regard, cétait la vulve aux lèvres gonflées que dévoilait lentrejambe du justaucorps qui avait été tiré sur le côté. Quant à la troisième photo, elle ne laissait aucun doute sur loccupation à laquelle Emmanuelle était en train de se livrer, les seins à nu et deux doigts dans la chatte.
En effet, cest très compromettant, tout ça Eh bien, cest d’accord. J’ai parlé de ton affaire à mon patron.
Et ? Il est d’accord de m’aider ?
Oui, mais il est avocat fiscaliste. Ton affaire n’a rien à voir avec son domaine de compétences. Il a accepté, mais uniquement si tu acceptes de lui confier tes capitaux et, surtout, que ta famille accepte de se faire défendre par lui si ladministration fiscale venait à sintéresser à ses placements offshore, si tu vois ce que je veux dire ajouta-t-elle avec un petit clin dil complice qui voulait en dire long.
Ah, cest vrai Je naurais peut-être pas dû te parler de ces comptes bancaires au Luxembourg et à lÎle de Man ; alors, si cest comme ça, tu as mon accord pour la gestion de mes propres capitaux. En ce qui concerne les placements de ma famille, je me charge dobtenir son assentiment en cas de problèmes avec le fisc.
Parfait. Il ne te reste plus qu’à prendre rendez-vous ; et il se trouve que mon patron est libre cet après-midi.
OK. J’irai le voir… Au fait, il est comment ?
Sacrée coquine ! Eh bien, c’est un type dans la cinquantaine, charmant, bien bâti…
Bien bâti ? Tu couches avec lui ?!
Pas exactement. Je lui fais des fellations et des masturbations, mais il ne m’a jamais pénétrée. Il est marié.
Et sa femme ? Elle sait que tu couches avec lui ? Je ne pense pas, sinon elle t’aurait déjà virée.
Virée ? Tu parles ! C’est mon patron, Georges, qui décide de tout dans ce cabinet. Elle nous a surpris ensemble dès notre première fois et… Devine ce qu’elle a fait… Elle m’a léché la chatte sur ordre de son mari. Complètement soumise, si tu veux mon avis.
Hum… J’ai hâte de connaître ton boss.
Les deux jeunes femmes finirent de manger leur glace tout en se racontant leur parcours professionnel. Rosalie dit à Emmanuelle comment son patron l’avait surprise en train de se masturber sous son bureau, et comment leur relation était née. Emmanuelle, elle, raconta à Rosalie les innombrables écarts de son patron avec dautres infirmières qu’elle avait surpris durant ses heures de garde.
Avant de se séparer, elles se rendirent aux toilettes de la gare toute proche afin de réparer les dommages causés par leur gourmandise. Alors que Rosalie sappliquait une couche de rouge à lèvres, elle croisa dans le grand miroir le regard émeraude de son amie, qui semblait un peu gênée.
Dis, Rosalie, je navais jamais eu loccasion de ten parler, mais je suis bi. Et depuis que tu mas dit que tu tes laissé lécher le minou par cette vieille rombière, jaimerais bien te faire la même chose
Surprise, la jeune avocate se mit à réfléchir à cette proposition. « Cest vrai, lépouse de Georges nest vraiment pas attirante ; même si je me suis laissé faire uniquement par intérêt, pour mattirer les bonnes grâces de mon patron, elle a su me donner du plaisir. Là, je nai rien à y gagner, puisquEmmanuelle ma donné son accord ; mais elle est tellement belle, et ses photos mont bien excitée Rien quà imaginer sa bouche pulpeuse sur mes lèvres intimes, jen mouille déjà ! Bon. Cette fois-ci, ce sera uniquement pour le plaisir ! ».
Elle ne répondit pas, mais se dirigea vers lune des cabines, y entra, releva sa robe jusquà la taille et sassit sur la cuvette. Elle écarta ses jambes gainées de bas sombres retenus par un porte-jarretelles noir et, tirant sur son string pour laisser apparaître sa vulve ruisselante, elle prononça dune voix que lexcitation rendait rauque cette parole quEmmanuelle espérait :
Viens
Ses talons claquèrent sur le sol carrelé lorsquelle se précipita pour répondre à lappel de son amie et, dès quelle eût refermé la porte de la cabine, elle se mit aussitôt à genoux et sapprocha de cette fleur vénéneuse pour la humer. Puis, pointant la langue, elle effleura la fissure intime de bas en haut à plusieurs reprises avant den introduire lextrémité juste à lentrée du vagin de Rosalie, qui commençait à haleter sous les caresses subtiles. Puis elle se mit à aspirer les petites lèvres à lintérieur de sa bouche tout en les caressant de sa langue habile ; la jeune avocate ne pouvait plus retenir ses râles de plaisir, qui se transformèrent en un long gémissement lorsquEmmanuelle se mit à téter le clitoris de son amie. Rosalie sentait lorgasme monter en elle, tout proche
Non ! Arrête ! Tu nas pas le droit !
Elle venait de surprendre son amie en train de se caresser entre les cuisses.
Pas maintenant : tu attendras dêtre chez mon patron pour jouir. Pour linstant, occupe-toi seulement de moi.
Elle suivait à la lettre la recommandation de Georges : « Préparez-la comme il se doit. ».
Un peu frustrée, Emmanuelle se remit à téter le clitoris de son amie, et lorsquelle la sentit sur le point de jouir, elle lui introduisit deux doigts dans le vagin pour caresser son point G ; Rosalie explosa dans un long feulement.
Elle dut attendre quelques minutes pour que les battements désordonnés de son cur se calment, puis elle rajusta ses vêtements.
Lorsquelles sortirent ensemble de la cabine, elles eurent à subir le regard réprobateur dune vieille bourgeoise aigrie qui se repoudrait le nez devant le miroir.
Et maintenant, après le cabinet de toilette, le cabinet davocats ! Allons retrouver Maître Pittet.