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Fratrie "de Wintzt" – Chapitre 6

Fratrie "de Wintzt" - Chapitre 6



De retour à Berlin, après ce périple à Görlitz et l’accueil chaleureux qu’il nous avait offert, j’ai demandé à Paul de me laisser aller en Lorraine, seul, pour voir notre père.

Il a été assez surpris de ma démarche, les liens entre notre père et nous étaient fort distendus, et j’y suis allé en train, avec un arrêt à Zürich où je voulais me rendre dans une clinique très spécialisée, confidentielle, mais dont je connaissais l’excellent savoir-faire, et ce, dans un domaine très particulier.

Avec tous les renseignements précis dont j’avais besoin, j’ai rejoint la Lorraine pour rencontrer et surtout, affronter mon père, déterminé à imposer Ma solution…

Une fois arrivé, mon père n’était pas encore rentré et je me suis installé dans ma chambre pour prendre un peu de repos, après avoir rangé mes affaires. Le manoir familial me paraissait si fade, si clinquant après notre si beau domaine. Le gong a retenti, vieille tradition, et je suis descendu pour le dîner, face à mon père.

Longue table, dressée, mon père à un bout et moi à l’autre, et après une accolade somme toute assez chaleureuse, le repas a été servi, mais notre conversation, quoique courtoise, restait froide.

Une fois installés au salon, avec le café pour lui et le thé pour moi, je me suis un peu penché en avant, prêt à ouvrir le dialogue

Je veux te parler Papa, et de choses très sérieuses…

Ah bon, lesquelles ?

Tu te souviens que tu m’as défoncé à plusieurs reprises quand tu as appris, par Matthieu que j’étais l’amant de Paul ?

Ce n’était pas du viol, tu en réclamais et en plus, tu étais majeur.

Non je réclamais pas, Papa, je suis à Paul, entièrement à Paul, je le suis encore et je le serai toute ma vie.

Bravo l’inceste… !!

Tu oses me dire ça, alors que tu as possédé ton fils ?

Pas pareil… C’était pour te donner une bonne leçon…

OK… Je te rappelle juste une chose… le viol sur enfant par une personne détenant l’autorité ne fait pas référence à l’âge et n’est pas prescrit.

Pourquoi, tu veux porter plainte contre moi ? Après ces années ?

Ça dépend, si j’y suis forcé, oui.

Tu veux quoi ?

Je n’avais pas oublié ce moment où mon père m’avait convoqué dans son bureau, deux jours après que Matthieu avait eu abusé de moi, sous le contrôle de Paul, et des menaces qui s’en étaient suivies envers notre frère aîné.

Mon père m’avait attiré violemment vers lui, me traitant de tous les noms, de putain, de dépravé, de dévoyer mes frères. En un tournemain, je me suis retrouvé fesses nues sur ses genoux et il frappait, il frappait. Sous ses coups, je sentais son membre de taureau qui s’allongeait de plus en plus long, de plus en plus dur.

Ça l’excitait, ce pervers et en quelques secondes, son énorme sexe m’a perforé… Il a souillé de son énorme pieu mon lieu magique qui n’appartenait qu’à Paul. Il m’a possédé à plusieurs reprises, ne me laissant que quelques minutes pour souffler, avant que son manche ne reparte à l’assaut. La substance paternelle envahissait tout mon corps et ses quelque 28 centimètres me martelaient avec une force qui me semblait ne jamais pouvoir cesser.

C’est au bout de quelques heures qu’il m’a enfin lâché, m’intimant l’ordre de me rendre dans ma chambre, que j’ai rejointe péniblement, vermoulu, exténué. J’avais compris d’où venait la puissance de mon Paul bien-aimé… Et j’avais trop aimé que mon père "abuse" de moi… J’avais tout fait pour le provoquer. Mais il fallait que je lui fasse croire à un "viol", même s’il était plus que consenti, pour pouvoir avoir emprise sur lui.

Heureusement que j’ai effectué des tests ADN, tu es vraiment mon fils, mais je ne sais pas comment j’ai pu engendrer ça.

J’ai conservé son regard dédaigneux longtemps, encore aujourd’hui, et ce regard m’a ancré dans ma conviction… Je serai à Paul, rien qu’à Paul et toute ma vie, quel qu’en soit le prix à payer. Plus jamais un autre homme ne me souillerait…

Avec cette "horrible" scène présente dans mon esprit, je lui ai longuement expliqué ce que j’exigeais de lui. Tout d’abord, même si cela n’était que symbolique, que lui et Matthieu renoncent au titre Ducal, en bonne et due forme, au profit de Paul, par acte notarié pour que je puisse montrer aux autorités de Görlitz que mon Paul était leur Duc, fictif bien sûr, l’Allemagne étant une République, sans aucun privilège de noblesse.

Il a acquiescé sans problème, aussi bien lui que Matthieu se foutaient éperdument d’un titre et d’un Duché lointain, qui ne leur rapportaient rien, l’argent étant le moteur de la guerre pour eux.

J’avais gagné… Pour rien au monde je ne lui aurais avoué que j’avais pris un pied d’enfer, sinon, il n’aurait jamais accepté mon marché.

Ensuite, je suis passé à la partie la plus difficile de ma demande. La vie avec Paul était merveilleuse, mais même si le mariage gay était légal en France et en Allemagne, nous étions frères et je ne pouvais pas l’épouser, pas avec mon état civil actuel, et j’étais déterminé à l’épouser.

Alors, c’était simple, avec son pouvoir et sa fortune, je voulais qu’il me fasse disparaître en tant que Marc et me fasse réapparaître après un passage à la Clinique de Zürich, en tant que Marika, femme prête à épouser l’homme de ma vie, en toute légalité. Je ne serais plus Marc de Wintzt, mais Madame Marika de Wintzt.

Mon père était interloqué par ma demande, ébahi complètement et ne sachant quoi répondre.

C’est ce que je veux Papa, et c’est le prix de mon silence…

Paul est au courant ? C’est lui qui te l’a demandé ?

Non, il ne sait rien de ma démarche envers toi, mais je pense, au fond de moi que c’est la seule solution.

Et tu veux quoi ?

Tu payes tout Papa, tu prends tout en charge, ma disparition et les frais de la clinique, 300.000 Euros pour la transformation complète, y compris le suivi psychologique.

Tu as l’argent de ta mère pour ça, non ?

Je sais, mais je ne l’ai jamais touché, sauf les intérêts pour vivre, et c’est TOI qui dois payer pour ça… Une juste compensation de ton viol… Je pense aussi aux closes, en cas de disparition d’un des frères, l’un ou l’autre, après décision commune pourra le partager entre eux ou l’attribuer à leur épouse, sous réserve de retour.

Tu as pensé à tout Marc…

Oui… Par amour pour mon frère… Je veux être sa femme, pleinement…

Tu es bien déterminé, il me semble…

Complètement, totalement… Et ou tu me suis, ou je te balance… C’est clair… ???

Nous sommes montés nous coucher après cette discussion et j’ai eu beaucoup de mal à m’endormir, mais j’étais déterminé. Mon père allait céder, j’en étais sûr, mais qu’allait penser Paul de ma décision… ???

Le lendemain, nous nous sommes retrouvés pour le petit-déjeuner, sinistre, bien loin de ceux de Görlitz, mais je ne quittais pas mon père des yeux, guettant le moindre geste ou la moindre parole de sa part.

Devant son silence et après avoir avalé juste un thé et un simple toast, je me suis levé avec une simple inclinaison de tête envers mon géniteur…

Au revoir… Je rentre à Berlin retrouver Paul, mais je dois passer à Nancy avant.

A Nancy ? Pourquoi ?

Ben… C’est pas là où ton cher ami, le Commandant de Gendarmerie de Lorraine a ses bureaux ?

Arrête Marc… Tu vas pas faire ça… !!!

Ben voyons, je vais me gêner… Il va être obligé d’enregistrer ma plainte et quelle qu’en soit l’issue… Tu seras foutu… Mon Cher Papa…

Un silence de mort s’est établi entre nous… Moi, si faible devant lui, j’affrontais mon père, droit dans les yeux, avec toute la force, toute la puissance de mon amour pour Paul décuplait mon énergie… Pour la première fois, mon père a baissé les yeux… Et l’impensable est arrivé… Il m’a pris dans ses bras, m’a serré très fort, et avec un « Pardon »

Je t’aime Marc, vous êtes mes fils, je vous veux heureux.

Depuis longtemps, mon père connaissait notre vie à Paul et moi et il me l’a appris ce matin-là. Lui que je croyais si distant, n’avait cessé de nous regarder de loin, et après les révélations de Matthieu sur notre amour incestueux qui l’avaient profondément choqué, son approche de la situation avait évolué. De l’inceste, il était parvenu à ne retenir que cet Amour, cette passion fusionnelle qui nous réunissaient, Lui et moi…

Je te suivrais Marc, et j’en ai le pouvoir pour ça… J’y mets juste une condition préalable.

Laquelle Papa ?

Je veux l’accord plein et entier de Paul… Jamais je n’accepterais que tu portes autant atteinte à ton corps pour lui, sans que lui ne l’accepte, totalement et le désire autant que toi.

Pardon Papa de t’avoir dit des choses aussi méchantes.

Je l’ai mérité… Pardonne-moi de ne pas avoir su t’aimer autant que tes frères.

Ce qui compte, c’est que tout soit dit maintenant.

Peut-être que je n’ai pas su t’aimer comme fils, mais je crois que je vais t’adorer comme belle-fille… Si le Duc de Wintzt est d’accord… Et je suis si fier de l’amour que tu lui portes.

Merci Papa.

Au fait, tu ne le sais peut-être pas, mais Matthieu s’est marié, et un nouveau garçon va arriver dans la famille… La succession est là… Vivez heureux… Appelle Paul.

C’est en larmes que je suis remonté dans ma chambre, et après quelques instants pour me remettre de tous ces événements, j’ai saisi fébrilement mon téléphone…

Paul, mon Amour… Viens me rejoindre en Lorraine, dès que tu peux…

J’étais en larmes.

Ça se passe mal ? Chéri, tu m’inquiètes… Je connais Papa…

Viens mon Amour, le plus vite que tu peux.

J’ai peur mon Cur… Il t’a fait du mal ?

Non, c’est pas ça, loin de là, mais j’ai besoin de toi.

Pourquoi, c’est si grave que ça ?

Oui et non, mais on a besoin de toi pour prendre une décision… Importante.

Tu ne veux pas m’en dire davantage ?

Non… Viens mon Être, mon Dieu… On t’attend… Tous… Matthieu va arriver aussi, Papa lui a demandé.

Je prends le premier avion et j’arrive…

Dis-moi où tu atterris et je viens te chercher… Je ne t’aime pas… Je t’adore… !!!

Il a raccroché et 20mn après, j’avais un SMS de lui… Arrivée dans 3 heures à Strasbourg…

J’ai pris la voiture de mon père et direction Enzheim où il me tardait de me jeter dans les bras de mon frère sans trop savoir comment j’allais lui expliquer l’évolution de la situation, malgré toutes les pensées qui avaient bouleversé mon esprit pendant le trajet.

J’ai fondu sur lui dès son arrivée, me repaissant de son corps d’homme, de son odeur de mâle, le couvrant de baisers, mes joues brûlées par sa barbe piquante. Son membre avait pris toute son ampleur et appuyait sur mon ventre dans une position indécente que beaucoup de voyageurs n’avaient pu ignorer…

Je m’en foutais pas mal… Paul, mon Paul était là et me donnait toute sa sérénité, sa force… Je la sentais à travers tous les pores de sa peau… Mon Mâle… !!!

Difficilement, nous nous sommes éloignés l’un de l’autre et avons rejoint la voiture au Parking… Bien sûr, c’était l’homme, alors il a pris les clefs de mes mains et s’est mis au volant…

Alors ?

Alors, tu verras bien.

Et il a pris la route vers la demeure familiale, avec une certaine angoisse, mais quand même rassuré par les câlins que je lui prodiguais pendant le trajet…

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