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Histoire alternative – Chapitre 3

Histoire alternative - Chapitre 3



Samedi J’ai impatiemment attendu ce moment . Je suis même en avance à la brasserie des halles ! (Cette brasserie n’existe pas, ne cherchez pas). Pourvu que Julie ne m’ait pas posé un lapin Mais non ! Elle a tenu parole. La voilà ! On se fait un baiser rapide sur les lèvres. On déjeune ensemble ? OK. L’ avantage, c’est de la restauration rapide et je suis impatient de savoir ce qu’elle m’a préparé.

On va aller chez elle.  Le temps d’avaler un rapide steak-frittes, je la saoule de question. Comment est-elle devenue transgenre ? C’est comment son prénom pour l’état civil ? Julien ? Ah ben oui, elle n’a eu qu’à le féminiser Comment çà se passe avec son entourage, est-ce qu’elle se fait draguer, a t-elle eu beaucoup d’aventures, c’est dur d’être transgenre ? En fait son histoire je le verrai au fil du temps est assez classique : garçon assez mal dans sa peau, préférant la compagnie et les jeux de fille Pour son bonheur, elle a  compris très tôt qu’elle était une fille dans sa tète, née « dans le mauvais corps » comme on dit et n’a eu de cesse que de vivre sa féminité dés que cela a été possible. Cela fait plusieurs années maintenant qu’elle mène une existence de transgenre, et à part quelques imbéciles qu’elle a envoyé au diable, elle n’a pas de problème avec son entourage.

Et donc, quel est le programme spécial qu’elle m’a préparé ? Patience me dit-elle. Comme la première fois, nous nous retrouvons chez elle. Mais quand je m’approche d’elle pour solliciter un baiser, elle me repousse avec un sourire narquois.

— Désolée, je suis transgenre, mais lesbienne ! L’autre jour j’ai fait une exception, mais aujourd’hui tu n’as pas la tenue adéquate !

— Ah ? Euh, mais alors, dis-je décontenancé, qu’est ce qu’on fait ?

— Je ne baise qu’avec des femmes ou d’autres transgenre. Alors si tu as envie de baiser cet après-midi il va falloir que tu te travestisses !

— Tu veux que je m’habille en femme pour baiser avec toi ?

— C’est çà. Regarde ce que je t’ai préparé. Normalement çà devrait t’aller, qu’en penses-tu ?

— Mais je je ne me suis jamais habillé en fille, je

— C’est çà mon joli, ou tu rentres chez toi sur la béquille !

Je la regarde. Elle se fiche de moi ! En tout cas, elle me provoque. Elle n’est pas vraiment sérieuse, c’est visible, mais elle attend ma réaction. Elle me lance un défi. J’ai la tentation de dire non, mais en même temps, la situation m’excite ! Me déguiser en femme ? Au fond, à part un lointain essai avec un soutien-gorge de ma mère, je n’ai jamais essayé. Sur le lit se trouve déjà des sous-vêtements en dentelle, une jupe jean courte, un chemisier et une perruque longue brune. L’ensemble est classique, passe-partout, élégant sans excès Alors pourquoi pas ? OK !

Julie se mue alors en  gamine qui jouerait à habiller sa poupée. Elle me fait déshabiller intégralement mais fait une moue qui n’est pas feinte. Quelque chose cloche. Quoi ? D’accord, je suis en érection, mais à part çà

— Tu as de jolies jambes, me lance t-elle, mais trop de poils. Il faudrait que tu les rases Et le visage aussi, faut que tu sois nickel.

— Tu veux dire ici ? Et maintenant ? Mais j’ai rien pour

— Passes sous la douche, je te prête un rasoir, répond t-elle avec un grand sourire.

Je commence à trouver la chose moins drôle. Mais je me suis engagé, j’irai jusqu’au bout ! Sous les yeux intéressés de Julie, je m’applique à mettre ma peau lisse des chevilles jusqu’à l’aine. Je me rase aussi soigneusement le visage. Julie corrige mes oublis, jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite du résultat. Assez incrédule, je regarde le résultat et éprouve un sentiment bizarre quand je passe ma main sur ma peau lisse de tout poil. Étrange sensation, j’ai l’impression de toucher une peau de fille

La culotte qu’elle me tend n’est pas très grande. Il manque même pas mal de tissu. Je l’enfile en frissonnant, la sensation est tellement inhabituelle Et puis j’ai quasiment les fesses à l’air. Puis c’est le soutien-gorge Et là, il faut que Julie m’aide à le boucler parce que c’est complètement impossible pour moi ! Elle l’ajuste, çà me serre un peu Comment font les filles pour supporter ce truc en permanence ? Mais il y a beaucoup de vide ! Mais Julie a tout prévu et je regarde incrédule les  faux seins qu’elle glisse dans les bonnets et qui me donne une silhouette qui me laisse pantois.

Vient le tour de la jupe Je l’enfile sans problème. Là encore Julie ajuste une ceinture et je découvre que les grands écarts de jambes me sont interdits, elle est serrée ! Il va falloir que je fasse des pas plus petits que ce que j’ai l’habitude de faire Enfin le chemisier. Julie à le coup d’il. Tout me va presque à la perfection. On a un peu la même taille, çà aide. Mais plus je me regarde et plus je me trouve godiche !

La touche finale. Elle pose me pose la perruque sur la tète, l’ajuste et met quelques coups de brosse légère. Je suis troublé. Je n’ai jamais porté de cheveux longs et je regarde à droite et à gauche les mèches de cheveux qui ondulent sur mes épaules. Mais Julie semble troublée également. Il doit se passer quelque chose qu’elle n’avait pas prévu . Tout indique que le scénario qu’elle avait prévu dans sa tète est en train de changer à cause du petit jeu qu’elle fait.

— C’est étonnant, me dit-elle. Tu es vraiment très belle, tu es vraiment faite pour être en fille. Attend ! Il me vient une idée. On va voir jusqu’où on peut aller. Assied toi sur ce tabouret.

Moi belle ? Il m’a parlé au féminin ! Faudrait pas déconner quand même ! Étonné s’il en est par la tournure prise par les événements, je la vois ouvrir une vanity ou se mélangent pèle-mèle différents accessoires de maquillage !

— Tu vas me maquiller ?

— Juste ce qu’il faut ma belle, t’inquiète pas et laisse moi faire.

Au point ou j’en suis. Je me laisse faire En un peu plus d’un quart d’heure, elle m’applique du fond de teint, du rouge à lèvre et d’autres trucs qui me sont complètement étrangers : mascara, anti-cerne, poudre de perlimpinpin et j’en passe Elle me fait çà très consciencieusement, m’explique a chaque fois pourquoi elle utilise tel truc pour tel effet Je ne retiens rien,  mais j’éprouve des frissons à chacun de ses attouchements. Quand enfin elle me dit qu’elle a fini, elle me regarde avec une sorte d’étonnement

— Eh bien, je suis contente de moi. Je t’ai bien réussi. Regarde-toi dans la glace, qu’en penses-tu ?

Le choc ! Je suis médusé Le miroir me renvoie l’image d’une femme. Je ne me reconnais pas ! Pire, je ne vois pas trace d’un mec dans ce que je vois. Ne serait-ce les hanches un peu étroites je me trouverai séduisante. Julie vient se coller derrière moi, pose sa tète sur mon épaule, nous regarde en souriant dans le miroir. Je suis complètement stupéfaite.

— Tu es vraiment très belle, me fait-elle. Même moi, je n’imaginais pas un tel résultat. Daniel c’est pas du tout ce que j’avais prévu, mais j’ai envie de te proposer quelque chose.

— Quoi donc ?

— J’avais prévu d’aller faire quelques boutiques J’aimerai vraiment que tu viennes avec moi ?

— Attends, tu veux dire, maintenant ? Habillée comme çà ? Mais on va voir que je suis pas une femme ? J’oserai jamais !

Quelque chose se passe chez Julie. Un éclair de tristesse passe dans son regard. Elle se fait presque suppliante.

— S’il te plaît Daniel Je suis presque sure que personne ne verra que tu es un homme. Et puis tu sais Être transgenre des fois c’est frustrant. On est peu nombreuses, dispersées, cachées. La plupart du temps, je suis toute seule, il n’y a personne d’autre comme moi… Ça me pèse, vraiment. Et toi tu es là, tu me prends telle que je suis sans la moindre remarque Tu fais tellement femme J’aimerai tellement sortir avec toi, comme des copines ! Tu ne veux pas essayer ? Promis, on fait demi-tour à la première alerte.

Tout mon instinct me hurle de refuser. Mais Julie m’a touché. Quelque chose dans sa voix m’a remué jusqu’aux entrailles. Je suis en panne de cerveau, je ne contrôle plus mes actes.

— Bon OK, je veux bien essayer

— Super ! Tu peux pas savoir à quel point çà me fait plaisir. Mais attend, il te manque encore deux détails.

Elle plonge dans un placard et en ressort avec une paire de chaussures, des ballerines et un sac à main ???

— Si j’ai l’il, on devrait faire à peu prés la même pointure Essaie çà. Pour une première fois, il vaut mieux éviter des talons haut.

— Tu as l’il effectivement, dis-je en enfilant la première chaussure. Oh là là, j’ai l’impression d’être pieds nus ! Et le sac à main, c’est pour quoi faire ?

— Pour mettre tes papiers et clefs à minima. Et puis surtout pour parfaire ton personnage. Regarde autour de toi : une femme sans sac à main, c’est une gamine ou un homme ! Conclut-elle en riant.

Voilà J’ai glissé mes papiers dans le sac à main, passé à l’épaule sur les conseils de Julie. Je suis prête du moins physiquement, car moralement j’ai une trouille invraisemblable ! Julie s’en rend compte. Aussi elle ne m’entraîne pas tout de suite. Elle me fait marcher de long en large dans l’appartement, corrige ma démarche, me fait balancer les pieds dans l’axe de mon corps ce qui provoque un déhanchement naturel. C’est assez bizarre, mais au bout de quelques minutes, çà devient presque instinctif. En tout cas, Julie est satisfaite.

— OK, on y va !

Je me retrouve dans la rue à ses cotés Les premières minutes sont horribles ! Je suis persuadé que je pue le mec à des kilomètres à la ronde ! J’observe à la dérobée, le cur battant les réactions des gens autour de nous. En plus on est samedi, c’est la fin du printemps et il y a un monde fou dans les rues ! J’essaie de calquer mon attitude sur celle de Julie qui se ballade tranquillement en ignorant le monde entier. Mais au bout de quelques minutes, rien ne se passe. Les gens que l’on croise ne font pas attention à nous, ou nous lancent juste un regard distrait. Julie me dira plus tard que quelques rares passants ont eu deux ou trois secondes de perplexité sans suite. Et il m’échappe aussi complètement que quelques hommes nous ont lancé des regards intéressés en rapport avec notre sexe apparent !

Julie semble s’amuser beaucoup ! Elle est heureuse, me répète à l’envie à quel point elle est contente de se promener avec une copine du troisième sexe. C’est à peine si elle me reprend une ou deux fois sur mon attitude ou ma démarche. Et bizarrement, je me détends au point de presque oublier que je suis en femme. Et heureusement, car Julie n’a pas menti en disant qu’elle voulait faire quelques boutiques ! Premier arrêt à la boutique « Z.. » juste à coté de chez elle. Je découvre alors qu’elle est une habituée et qu’elle connaît bien le personnel du magasin. Et manifestement le personnel connaît tout d’elle. D’entrée, elle claque la bise à une des filles du magasin.

— Bonjour Julie, tu viens te ruiner un peu chez nous ?

— Bonjour Sophie. Comme tu dis. Je te présente, euh Danielle. Elle est comme moi

— Ah oui, je vois, dit la dénommée Sophie après quelques secondes à me dévisager. Félicitations, vous êtes très crédible. Si Julie ne me l’avait pas dit, j’aurai pu ne pas voir qu’il y a un mec la-dessous !

— M merci, dis-je avec hésitation. Je je ne veux pas déranger.

— Mais vous ne dérangez pas du tout ? Pourquoi vous dites çà ?

— Eh bien parce que je suis euh, un travesti.

— Mais bien sur que non ! Si vous vous sentez bien comme çà, c’est tout ce qui compte. Ça fait longtemps que vous vivez en femme ?

— Je C’est très récent.

Julie se marre. Elle ne dit pas que c’est la toute première fois que je suis travesti ! Mais ces présentations faites, elle fait ce qu’elle avait décidé. Elle m’entraîne dans le magasin, passe en revue différentes tenues, en essaye certaines, tout en m’expliquant qu’elle va mettre celle-ci à telle occasion, que celle là ira bien avec cette paire de chaussure. Étrangement, je me sens bien, de plus en plus à l’aise au fil des minutes. Je finis par rire avec elle. Je n’achète rien, mais je lui donne un coup de main pour porter ses paquets. L’arrêt suivant c’est pour les galeries L. ou Julie achète une paire de sandales à talon que je trouve très jolies. Elle ne me propose pas d’en essayer me dit-elle parce que çà demande un minimum de pratique et sur le moment, j’aurai de sérieux problèmes d’équilibre !

Puis nous nous dirigeons vers le centre commercial Bosquet, droit vers la boutique N spécialisée dans les produits de maquillage et les parfums. Là elle m’explique la fonction de chacun de nombreux articles proposés par le magasin. Une fille vient nous conseiller, sans qu’elle remarque ma vraie nature, à moins qu’elle fasse mine de ne pas l’avoir remarqué ? Parmi les boutiques, elle fait un grand coucou au coiffeur de l’échoppe F.P. ou m’explique t-elle, elle se fait coiffer. Et nous finissons devant un café à la terrasse d’un bar en bordure de la place d’Espagne.

J’ai la tète qui tourne. Je n’arrive pas à croire ce que Julie m’a fait faire. Je me sens étonnamment bien dans ces vêtements féminins. Julie semble au comble du bonheur. Elle a sa copine ! Mais moi je me demande comment vais-je gérer çà maintenant ? Et personne ou presque ne s’est rendu compte que j’étais un travesti ! Julie me corrige.

— Si quand même, il y en a eu bien deux ou trois, mais tu as vu, ici çà se passe bien. Les gens ont une certaine retenue. Mais il y a quand même des coins qu’il vaut mieux éviter. Certains peuvent vraiment être de vrais cons.

Elle regarde sa montre. Son regard se voile fugitivement, quelque chose l’ennuie.

— Tu as un rendez-vous ?

— En fait oui. Je n’ai pas pensé à t’en parler. Ce qui nous est arrivé cet après-midi est tellement inattendu ! Je passe la soirée et demain chez mes parents à Lescar. Et là je vais devoir y aller Je suis désolée.

— Oh, je vois.

— Non, ne soit pas déçu, on se revoit demain soir si tu veux, à l’ABC, vers vingt heures, çà te convient ?

Déçu ? Oui un peu quand même. Et en même temps ce qu’elle ne sait pas c’est que je suis attendu de même chez les miens ! Cet après-midi a été surréaliste. Je m’attendais et Julie aussi à ce qu’on s’envoie en l’air, et on s’est retrouvé à faire les boutiques comme deux vieilles copines. Et j’ai adoré çà !

— Pas de problème Julie. Je te montre juste ou j’habite, tu veux ?

— C’est loin ?

— Rue Émile Guichenné, c’est à cent mètres !

On s’est arrêtés devant ma porte.

— Je ne me doutais pas qu’on était presque voisines ?

— C’est sans doute pour çà qu’on s’est croisés si facilement à l’ABC. Tu veux rentrer ?

— Non merci Danielle. Je suis vraiment à la bourre.

— Oui je comprend. Oh mince ! Et mes fringues chez toi ?

— Je te les ramène demain à l’ABC si tu veux, à moins que tu en aies vraiment besoin ?

— Non, j’ai du rechange quand même ! Mais tes fringues, celles que je porte ?

— Ça me ferait plaisir que tu les gardes. Tu as vu ma garde-robe, ce n’est pas les tenues qui manquent. Et puis si tu avait envie de t’habiller en femme, tu aurais de quoi pour un début.

— Merci Julie. Alors, à demain ?

— Oui, à demain.

On se regarde Et puis mus par un même élan, on se prend dans les bars et on s’embrasse, tendrement, longuement, langoureusement, presque amoureusement, en se fichant pas mal du regard oblique des passants !

Julie est partie. Je retrouve mon petit appartement. J’ai le cur qui bat encore la chamade. Il me faut un long moment avant de me décider à me dévêtir et retrouver mon aspect masculin. Je défais le chemisier, fait glisser ma jupe je dégrafe le soutien-gorge, enlève le minuscule slip. Chacun de ces mouvement me procure d’étranges frissons Puis je retire avec un soupir la perruque, et passe sous la douche pour enlever toute trace de maquillage. Daniel vient de refaire surface et je me sens bizarre.

Pourquoi est-ce que je me sens frustré, presque dépité à ce point ?

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