Livrée.
Chéri, est ce que tu serais capable de me livrer à d’autres ?
Silence. Mon amant ne me répond pas, il semble être désarçonné. Puis d’un coup, la réponse tombe.
En privé ou en public ?
Pardon !
Tu veux en privé ou en public ?
Je ne sais pas.
Alors, ce sera en public.
Tu vas trop vite, mon chat
Hélène, Il faut que tu comprennes : ça me ne fait pas plaisir ; je ne suis pas un amant partageur.
Pourquoi alors.
Nous sommes un couple, pas tout à fait comme les autres, je suis ton maître et toi la soumise. Mais il faut aussi que tes fantasmes trouvent leur place dans nos rapports. Alors, il faut bien que j’en passe par là.
Mais pourquoi si vite.
Je te connais : avec toi, tout se fait en trois temps. Un : une suggestion subtile. Deux : une répétition insistante. Et si je ne réponds pas, trois, tu organises tout toi-même.
Mais
Alors je gagne du temps et je reprends l’initiative, en allant directement au troisième temps.
Mais c’était une plaisanterie. Fais-je, regrettant déjà mes paroles.
Tant pis.
Je ne me souviens pas quel est l’écrivain qui a dit : « Ce qui compte, c’est le voyage, pas le but ».
Pour moi, en sortie, c’est pareil, le plaisir commence pendant le trajet.
L’évoque roule vers Rambouillet, je suis tendue car mon Chéri a refusé de me donner quelque indication que ce soit sur notre soirée. Je le suspecte même de respecter scrupuleusement les limitations de vitesse pour augmenter mon appréhension.
Malgré le chauffage, je frissonne, et pas seulement de froid.
Tout à l’heure, je me suis apprêtée. J’ai enfilé une robe de dentelle noire descendant sous le genou.
Mais, j’en ai décousu la doublure opaque. Dessous, un serre taille noir qui galbe ma silhouette. Pour garder la coupe élégante de ce vêtement, j’ai choisi de porter un balconnet pour soutenir ma poitrine. J’ai complété le tout avec des bas Gerbe à couture et des talons de huit centimètres.
Ah j’oubliais, pas de culotte. Tout le monde pourra apprécier l’épanouissement de mon glorieux popotin.
J’ai rejoint mon seigneur dans le salon. Dans un même mouvement, je lui tends mon bijou intime et un cadenas, et je me courbe sur le dossier du fauteuil. Pas un mot entre nous.
Il se penche derrière moi, et me trousse.
Il écarte mes deux globes, une langue me lèche ma rosette, puis me fouille. Je soupire, j’adore la feuille de rose. Puis je sens la poussée du rosebud contre mon anus, qui cède avec complaisance. Encore un soupir.
Des doigts cherchent mes anneaux. Je sens le froid du métal contre mes grandes lèvres. Un clic, et mes nymphes s’étirent sous le poids qui les verrouille.
Je me redresse, je porte l’index et le majeur de mon complice à ma bouche et je goutte ma liqueur personnelle.
Je reconnais le portail qui s’ouvre automatiquement.
L’allée boisée, puis la grande maison et son rez de chaussée illuminé.
Mon maître gare la voiture devant le perron. Nous mettons nos masques. Une silhouette élancée nous attend en haut des marches. Instantanément, je reconnais Christine. Pierre ouvre ma porte, me prend la main et m’entraîne vers elle
Vous êtes superbe, fait-elle en me contemplant à contre-jour.
Au bras de mon sultan j’entre dans le hall, où plusieurs couples en tenue de soirée sirotent quelques coupes de champagne.
Ils se tournent vers nous. Le brouhaha se tait. Tous savent que dans quelques minutes, je leur offrirai le spectacle de ma souffrance.
Notre hôtesse saisit au vol deux flûtes et nous les tend.
Ne sachant que faire, par instinct, j’en avale une gorgée. Christine nous guide vers un grand salon occupé en son centre par une estrade ronde d’environ cinq ou six mètres de diamètre, avec au milieu, un anneau gros comme le poing. Au-dessus de cette scène, on a installé, contre le plafond, un rail circulaire supportant un chariot.
Venez Hélène, je vais vous présentez vos camarades de jeu. Fait-elle en se dirigeant vers un inquiétant trio.
Ils sont trois hommes, presque nus, massifs, lourds, des physiques de lutteurs. Pas d’abdominaux en tablette de chocolat, mais un léger embonpoint, des bras gros comme la cuisse de Pierre, des mains comme des battoirs. Leurs sexes sont cachés par un slip noir, comme ceux de catcheurs.
Leurs corps sont imberbes, lisses. Ils ont dû être huilés, car ils brillent légèrement sous les spots.
Je ne verrai pas leur visage, ils portent des cagoules de bourreaux médiévaux. Tout ce que je connaîtrai de leurs traits, ce sont des mâchoires fortes, carrées, dotées de lèvres épaisses.
Je m’approche, frissonnante, de ces brutes auxquelles je vais être livrée. Et fait étrange, le premier s’incline, suivi des deux autres.
Christine interrompt cet échange de civilité.
Hélène, quel est votre safe-word ?
Je me tourne vers Pierre.
Il n’y a pas de safe-word ce soir. Répond-il à notre hôtesse.
Mais les limites d’Hélène ?
C’est moi qui décide des limites de mon aimée, ce soir. Nous appliquerons à la ligne et en entier ce qui a été décidé. Cela clôt le débat. Réplique mon maître.
Je me mets à trembler, je me retourne et me serre contre lui. Il me prend le menton et colle ses lèvres aux miennes. Avec sa langue, il ouvre ma bouche, et me fouille. Je m’abandonne avec bonheur.
Puis je pivote et m’adresse à notre belle brune.
Ma chérie, je veux tout, tout ce qui a été écrit, sans rien éluder.
Venez, on va vous préparer. Fait-elle en m’entraînant vers un grand cabinet de toilette, à l’ancienne, avec une grande salle de bain attenante.
Ces deux personnes vont s’occuper de toi, ajoute-t-elle en désignant deux assistantes déguisées en soubrettes victoriennes.
Parmi elles, à ses formes opulentes, je reconnais Marianne.
Ma Chérie, je te présente tes habilleuses, voici Kate, et tu as déjà rencontré Marianne.
Hélène, c’est vous ce soir, c’est pour vous le trolley. Fait cette dernière.
C’est quoi le trolley ?
Ne lui dites rien, Marianne, lui enjoint notre ordonnatrice.
Approchez-vous, Madame, nous allons vous préparer, reprend l’autre gouvernante.
Elle me dirige vers une table sur laquelle sont disposés divers accessoires, bien rangés pour que je puisse les reconnaître en un seul regard.
Il y a là un assortiment de vêtements et de dessous en latex ou en vinyle : une paire de bas sombres avec une fausse couture, une sorte de guêpière, une jupe, une paire de gants, des boots à talons, et un court corset avec des anneaux.
Mais il y a aussi plus effrayant : une cagoule avec des obturateurs amovibles pour les yeux, une sorte de harnais pour le visage, avec un mors anneau, des pinces avec une chaine, quatre bracelets, une minerve en cuir, et une pompe avec des petites cloches d’aspiration. Deux boules de geisha garnies de picots arrondis voisinent avec un plug d’environ quatre à cinq centimètres de diamètre
Je ne peux réprimer un tremblement d’appréhension mêlé d’excitation.
Madame, vous permettez, reprends Kate,
Et sans attendre de réponse, elle passe dans mon dos et fait glisser la fermeture éclair de ma robe. Elle la fait glisser jusqu’à mes mollets. Je sens son souffle sur mes fesses dénudées, elle ne peut s’empêcher de me prodiguer une caresse fugitive.
Penchez-vous sur la table !
Je m’incline, mon rosebud et mon cadenas sont visibles entre mes fesses et mes cuisses.
Vous avez la clé ?
C’est un faux, il suffit d’appuyer sur l’arceau, et il s’ouvre.
Une main s’insinue entre mes cuisses, un léger clic, et mes lèvres ne sont plus tirées vers le bas.
Une traction sur mon bijou anal, et il se retrouve dans la main de Kate.
Madame, vous aimez la sodomie ?
Oui, j’aime être sodomiJe m’interromps, me rappelant les paroles de mon amour et je reprends
Oui, j’aime être enculée.
Oui, mais avez-vous été dilatée ?
Non, mon amant désire que je garde ma tonicité naturelle.
Une ou deux gouttes de lubrifiant glissent dans ma raie, un doigt les étale sur ma rosette, puis il glisse dans mon conduit, accompagné bientôt d’un deuxième. Ils me graissent en tournant dans mon oignon. Un petit soupir de bonheur accompagne cette opération. Je regrette toutefois que mes préparatrices n’aient pas choisi une lubrification linguale.
Détendez-vous Madame. Fait Kate en appuyant le bout du plug sur mon orifice le plus étroit.
Elle pousse, mon anneau s’ouvre puis arrête de se dilater. Elle force, je grimace. Je ne suis pas habitué à ce diamètre. Mon muscle cède, le leurre passe en entier jusqu’à la partie restreinte qui le bloque.
Je me sens encombrée. Avec un rosebud, mon sphincter peut se resserrer sur la tige fine du bijou. Le plaisir vient du poids de l’objet qui appuie de l’intérieur sur mon anus. Ce truc garde mon muscle en état de dilatation permanente.
L’introduction des boules à picots ne pose pas de tels problèmes.
Mes aides m’aident à revêtir la tenue en latex. D’abord la guêpière seins nus, celle-ci a été talquée, comme ça la matière glisse facilement sur ma peau. Je me sens contrainte, mais pas serrée sur tout mon corps. Marianne m’aide à enfiler les bas en vinyle, et les agrafe aux jarretelles. De même mes bras sont gainés de longs gants fabriqués dans ces matières souples.
Kate me présente la jupe qui complète l’ensemble. De face, rien à dire, c’est une coupe droite, qui s’arrête juste au-dessus du genou, mais de dos ! Elle est découpée de façon à encadrer mes fesses en liberté, du bas de la taille, jusqu’au haut des cuisses. Mon cul sera ainsi mis en valeur, exhibé, mais aussi sans défense. Rien que de penser à ce qui l’attend, je frémis d’appréhension et je mouille d’un plaisir anticipé. Marianne m’aide à passer ce vêtement, elle ajuste l’ouverture autour de mon pétard incendiaire, non sans se livrer à quelques tripotages fessiers. Après tout, elle s’y connaît en postérieur opulent. Une paire de bottines qui me maintiennent fermement les chevilles l’ensemble. Malgré les talons, je ne risque pas l’entorse
J’apprécie cette tenue qui à la fois me moule, et me cambre, magnifiant mon popotin et ma poitrine.
Kate s’approche, avec à la main deux petits cylindres. Instantanément, je comprends ce que je vais subir. Je ferme les yeux et respire un grand coup. Sur mon téton droit, je sens l’appui de la petite cloche, puis cette sensation d’aspiration. Je sens ma framboise gonfler. Mon sein gauche subit le même sort. Je rouvre les paupières et je me contemple dans le grand miroir qui orne un des murs du cabinet. Le résultat n’est pas très esthétique, je ne suis pas à mon avantage avec ces deux trucs en verre qui pendouillent. Je suis surprise du mauvais goût de Pierre, ça ne lui ressemble pas.
Chacune de mes ordonnatrices prend un sein dans la main. Marianne fait doucement rouler un petit élastique le long du tube, jusqu’à entourer et serrer la base de mon téton. Elle casse doucement le vide de la ventouse, et la retire. Le petit anneau étrangle ma fraise qui reste gonflée, comme en érection. L’autre gouvernante fait de même. La légère douleur que je ressens est presque agréable.
On sangle autour de ma taille le petit corset à anneaux.
Ma préparation touche à sa fin.
Marianne me tresse les cheveux en une natte. Puis elle me pose la cagoule, en glissant ma natte dans le trou au sommet de la cagoule, et me la rabat sur le visage. Il ne reste à poser que les caches pour les yeux
Non, je veux me voir jusqu’au bout.
Elle s’arrête et les laisse sur le front.
D’accord, je vous aveuglerai au dernier moment.
L’autre gouvernante me fixe deux bracelets de cuir avec mousqueton aux chevilles.
Tendez votre main fait-elle et elle me place deux autres liens.
Puis elle les verrouille sur les anneaux sur les deux côtés du corset. Je suis immobilisée.
Puis elle glisse une sangle entre mon dos et mes bras, elle la boucle et la serre.
Mes coudes sont tirés en arrière, ce qui me cambre et projette ma poitrine en avant.
Ma belle ronde saisit le harnais de tête.
Hélène, ouvrez la bouche, s’il vous plaît.
Elle me présente le mors, et le place contre mes dents.
Plus !
J’écarte mes mâchoires et l’anneau force ma bouche. Elle passe dans mon dos et boucle les courroies.
Votre tête en arrière, s’il vous plaît.
Elle glisse la minerve sous mon menton et la verrouille sur ma nuque. Mon cou est immobilisé, légèrement cabré. Je ne peux plus baisser mon regard.
D’un coup, une douleur terrible sur le mamelon droit suivie de la même sur le gauche, Kate vient de me poser les pinces.
La douleur et la surprise sont telles que je tremble du haut en bas. Je me crispe sur mon mors.
Une deuxième onde de souffrance, mes pointes sont tirées vers le haut.
Je me regarde dans le miroir.
Il ne reste de mon visage que mes yeux. Une courroie descend sur mon front et se sépare en deux justes au-dessus du nez yeux pour se connecter aux deux lanières qui maintiennent le O du mors. Une mentonnière complète le tout qui doit se rassembler dans une boucle sur ma nuque.
Au sommet du crâne, devant ma natte, le système porte un anneau.
Mes lèvres sont amincies en un mince liseré rouge entre le bâillon et l’ouverture de la cagoule.
Plus bas, mes seins sont présentés par le balconnet de la guêpière en latex, propulsés en avant par le lien qui me jette les épaules en arrière. Mes framboises congestionnées par les petits élastiques et étirés par une chaînette passant par une boucle de la minerve me font souffrir de façon lancinante.
Je pivote sur mes talons, et je vois mes deux fesses exposées, soulevées par l’ouverture de la jupe droite qui me moule de la taille au haut des mollets.
Marianne s’approche.
Je peux vous mettre le bandeau.
Un dernier regard au miroir pour photographier mon aspect et je cligne des yeux. Une douce caresse sur mes paupières et je suis aveuglée.
Je ne suis plus qu’une poupée en plastique, un cul, deux seins et un trou.
Je sens mes deux habilleuses se placer de chaque côté.
Madame, il faut y aller.
J’avance un pied, mais ma jupe me bride, et me presse le bas ventre.
Je soupire : les pointes adoucies des boules stimulent mon vagin, de plus le gros plug dans mon rectum s’agite avec le mouvement de mon cul. Son énorme gland presse l’étroite membrane qui sépare mes deux orifices et accentue le frottement des picots dans mon sexe.
Mes deux accompagnatrices me prennent par les coudes, Marianne est à ma gauche, je sens les roulements de ses hanches pleines contre les miennes.
Nous avançons, à chaque pas mon sexe et mon anus m’envoie une onde de plaisir.
Je reconnais bien là les attentions de mon seigneur, toujours mêler plaisir et douleur.
Je perçois un brouhaha qui s’amplifie au fur et à mesure que je marche vers la scène de mon supplice.
Encore quelques pas, le bruit s’amplifie puis s’arrête net.
Mes guides me stoppent, Je suis en sueur, j’ai failli jouir pendant cette courte marche. Je reprends mon souffle.
Silence.
Puis la voix de Kate.
Vous y êtes, Madame, je vous envie, vous aller beaucoup souffrir.
En écho, Marianne me murmure.
Hélène, j’aimerais être à votre place.
Plus rien
Récit de Christine
En attendant le retour de la belle en cuisse, je tends une flûte de champagne à Pierre
Non merci, j’aimerais garder l’esprit clair, vous n’avez pas du jus de fruit, ou une eau gazeuse.
Je fais un geste à un serveur qui exauce sa demande.
Venez vous asseoir, à côté de moi, Hélène ne saurait plus tarder.
Vos collaborateurs ont bien le physique de l’emploi.
Mon ami, je sais choisir mes assistants. Voyez le plus proche de nous, il s’appelle Pierre lui aussi, il est directeur littéraire adjoint dans une petite maison d’édition, son voisin, qui a fait du rugby au niveau national est Sales Manager pour une ligne de vêtements. Quant à Medhi, il est sorti de sa banlieue par la boxe, et possède deux salles de sport, tout en s’occupant de l’insertion de gamins issus du même milieu.
Merci Christine de m’avoir éclairé.
Vous savez, ils vous ressemblent beaucoup. Comme vous, ils sont très attentifs à leurs compagnes et très respectueux de leurs soumises, tout en étant impitoyables dans leurs jeux.
Hum m.
D’ailleurs, mon ami, ne voudriez-vous pas compter au nombre de mes collaborateurs ?
Je préfère rester fidèle à ma sultane. Ce genre d’écart la blesserait plus que le fouet qui l’attend. Je ne veux.
La phrase de Pierre se bloque, pendant que son regard se fige, au-delà de mon épaule.
L’assemblée se fait silencieuse. Je me retourne. Hélène vient d’entrer.
Récit de Pierre.
Dans le grand salon, le fond sonore est tombé subitement.
Je me retourne.
Hélène vient d’entrer, encadrée des deux gouvernantes. Elle est exactement comme je l’avais demandé. Il ne reste accessible d’elle que ce qui va servir à la première partie de la soirée, sa poitrine et son cul.
Son visage n’est plus qu’une bouche, offert sans défense à toutes les pénétrations.
Son escorte se recule, elle est seule au-devant la porte du couloir. Elle tremble légèrement.
Je vais la laisser attendre.
Ma chérie est une cérébrale, son plaisir est aussi dans la préparation. Je veux qu’elle désire son supplice.
Ses bourreaux s’avancent, je les bloque d’un geste. Je lui laisse encore le bonheur de l’attente.
Puis j’abaisse ma main. Rien ne les arrêtera tant que le programme que j’ai prévu pour elle n’aura pas été complètement réalisé.
Récit d’Hélène
Puis je sens un discret parfum d’homme près de moi.
Madame, laissez-vous guider. Fait une voie d’homme
Et deux mains énormes enserrent mes bras. J’avance à petits pas, la pointe de mon pied butte sur une marche. Je ne peux pas lever mon genou, bridée par ma jupe. Je suis soulevée par les coudes. Je vole au-dessus du petit escalier, on me pose sur l’estrade. On me guide sur quelques mètres, puis on m’arrête.
Une attente de quelques secondes, on me maintient le crane, j’entends un petit clic. Une petite tape sur mon postérieur, j’avance de quelques pas. Ma tête est retenue en arrière, puis un bruit de roulement à billes. La tension cesse. Une autre petite claque. Je fais une ou deux enjambées. Je suis tirée en arrière et sur la droite. Et comme tout à l’heure, le clic-clic mécanique.
Je comprends d’un coup. Je suis asservie par mon harnais facial au chariot, qui coulisse sur le rail circulaire au-dessus de la scène. Je ne pourrais que tourner en rond, selon le bon vouloir de mes bourreaux.
Récit de Pierre.
Nous y voilà. Ma sultane a été transformée en poupée de plastique. Je la trouve superbe, ses splendides formes sont magnifiées par la contrainte du vinyle. Sa poitrine se soulève doucement.
Il semble qu’elle ait compris ce qui l’attend. Les trois assistants se placent en triangle sur le parcours circulaire. Elle n’aura pas de répit.
Hélène fait-elle un peu de sport ? Demande Christine.
Seulement en chambre, je ne voudrais pas qu’elle maigrisse trop. Fais-je en plaisantant. Puis plus sérieusement.
Si elle trébuche, elle va être pendue.
Non, elle est reliée au trolley par un fil à casser qui cède à quinze kilos de tension. Si elle tombe, sa tête sera libérée dans l’instant. Me rassure notre hôtesse.
Quinze kilos, ma beauté a de la marge. Plaisanté-je.
Récit d’Hélène
Un léger coup sur mes fesses, presque un effleurement, j’avance. Mes cuisses sont serrées l’une contre l’autre, les deux boules s’activent dans mon bas ventre.
Un autre coup aussi léger que le premier, je fais un autre pas. Une petite fouettée , je comprends et je me mets à marcher. Comme tout à l’heure, les deux intrus s’activent en moi, me stimulant
D’autres cinglées, aussi retenues que les premières , je me mets à trottiner , mais je suis bridée par ma jupe étroite.
Ma poitrine s’agite au rythme de mon petit trot , le balancement de mes seins tire sur les pinces, je ne suis pas habituée à cette sensation douloureuse
Je ralentis, mais aussitôt le fouet me relance,
Je trottine en rond, mélangeant le plaisir de mon bas ventre et un léger vertige qui me désoriente,
Mais mes dresseurs ne me laissent aucun répit
Je tourne et je tourne, sans fin, toujours guidée par le chariot infernal croché à ma tête.
Puis, plus de cinglées.
Je m’arrête, je suis en sueur sous le vinyle. Mon sexe coule, mes sens sont exacerbés, j’ai mal à mes mamelons.
Deux mains se posent sur mes hanches. Un bruit de zip, on m’ôte ma jupe, mon cul est libéré, j’ai l’impression qu’il s’épanouit. Je peux à nouveau marcher sans entraves.
Shlac.
La cinglée unique d’un fouet ou d’une cravache a percuté mes fesses, Je redémarre, en trottant.
Quelques enjambées et les lanières d’un martinet frappent mes seins, me coupant le souffle.
Je me bloque,
Shlac
Ce coup-ci, c’est mon cul qui prend, je repars en avant
Ma poitrine est de nouveau fouettée. Je m’arrête,
Mes bourreaux alternent leurs coups entre mon cul et ma poitrine. Je vacille.
Puis, je ne suis plus cravachée que sur le derrière. Je comprends le message et je me remets à trotter.
Je trotte en rond, respirant par la bouche, j’ai perdu tout repère.
J’ai peur d’une nouvelle cinglée si je m’arrête, et j’appréhende le coup sur ma poitrine qui me stoppera.
Je ralentis pour reprendre mon souffle.
Shlac.
Les lanières percutent mon sexe trempé. Je me bloque, mon bâillon transforme mon hurlement en borborygme. Je n’en peux plus. Il y a longtemps que les envahisseurs de mon vagin et de mon anus ne sont plus qu’une gêne, et ne cause plus aucun plaisir. Je pleure sous ma cagoule.
Je reconnais le sifflement caractéristique, suivie de la sensation de coupure, si caractéristique de la cravache, sur mon cul. Je repars.
Récit de Pierre
Medhi me propose le long fouet qui a servi faire démarrer la belle suppliciée.
Elle arrive. Je lance mon bras à l’horizontale. La longue lanière s’enroule autour des hanches rondes de mon amour, la mèche frappe sa fesse gauche, elle geint. Je tire doucement, mais Hélène titube en pivotant
Hélène
Je sens un serpent de cuir se lover autour de moi, il me mord à la fesse. Je suis immobilisée.
Puis la traction me fait tourner sur moi-même.
Désorientée, déséquilibrée, je trébuche. Mes jambes me lâchent. Je tombe. Un bref instant je sens une traction sur l’anneau de mon crane.
Je panique, je vais être pendue.