I had a dream…
-Voilà… bien, maintenant écartez vos jambes, s’il vous plaît… très bien… maintenant mettez-vous à plat dos, jambes toujours écartées… super, surtout restez décontracté, cela viendra plus facilement.
-Dites, doc’, vous savez qu’en d’autres circonstances, tout ce que vous me dites pourrez prêter à confusion quand même, me dit M.R* avec un sourire narquois sur ses lèvres.
Je me redresse et le regarde droit dans les yeux.
-On en a déjà parlé, vous n’êtes pas mon genre. Il est donc inutile de faire une tentative d’approche toutes les semaines, ça ne changera pas, lui dis-je avec un faux sourire placardé au milieu du visage. Maintenant, si vous préférez, et afin que vous soyez moins perturbé, je peux vous confier à l’un de mes confrères du cabinet.
-Oh non, par pitié, me dit M.R* avec un regard suppliant. Vos manipulations me font tellement de bien, et vos mains sont si douces…
-Assez !! dis-je en grondant. Soit vous vous tenez, soit j’emploie la manière forte pour le reste de la séance et je vous remet entre les mains d’un de mes collègues à partir de la séance prochaine.
-D’accord, d’accord, je me tiens.
M.R* se tint donc tranquille jusqu’à la fin de la séance. Le pauvre, il avait été victime d’un accident en voiture qui lui avait broyer les jambes. Après six mois dans le plâtre, le médecin lui avait prescrit une quinzaine de séances dans notre cabinet de kinésithérapeutes.
-Bien, tenez, voilà vos béquilles. Évitez de faire l’andouille d’ici la semaine prochaine. Vous faites des progrès au niveau de la mobilité de vos jambes, ne gâchez pas tout avec une chute d’escalier.
-Je ferais de mon mieux pour rester sage… mais c’est pas dit, rajouta-t-il en me lançant un clin dil en partant.
Je le regarde sortir du cabinet sans dire un mot. Mais quel connard lubrique celui-là ! Certes, le pauvre est à plaindre à cause de son accident, mais d’un autre côté, il a cette fâcheuse tendance à toujours draguer tout ce qui bouge, sans parler du fait d’essayer de le fourrer. Mes deux collègues du cabinet l’avaient eu avant moi et avaient eu droit au même numéro, mais en plus pousser ce qui leur avait fait le mettre à la porte.
Je m’en sors mieux que les deux autres pour une simple raison. Je repensais alors au premier jour où il avait fini dans mon cabinet.
La séance avait commencé normalement. Nullement impressionné par mon mètre quatre-vingt cinq, il s’était installé tranquillement sur la table. À un moment donné, je lui tournais le dos et il en profita pour me mettre une main aux fesses. Action. Je me retournais pour lui coller une grosse claque dans sa gueule. Réaction. Je lui avais alors fait une clé de bras en lui expliquant que s’il recommençait, je lui pétais le poignet et lui faisais bouffer ses couilles. Traitement efficace puisqu’il n’a jamais plus voulu retenter l’expérience, mis à part ces petites piques verbales.
En générale, je suis plutôt du genre calme et posé, mais le harcèlement sous toutes ses formes à la manie de me faire bondir de mes gonds.
Heureusement, c’était le dernier client de la journée. Je ferme la porte d’entrée à clé, verrouille la caisse, éteins les lumières et sors par la porte arrière du cabinet en fermant à double tour derrière moi.
C’est une belle fin d’après-midi pour un mois d’avril. Le soleil illumine la ville par ses rayons dorés. L’air est doux et bon à respirer. Bonus ultime, on entend même quelques oiseaux chanter… Ouais bon, je vais pas rester sur place à m’extasier du temps qu’il fait.
Avant de rentrer chez moi, je prends le temps de faire un tour dans le parc situé juste en face du cabinet. Après quelques minutes de marche, je m’assoie sur un banc pour m’adonner à un jeu : regarder les gens qui passent devant moi et essayer de deviner à leur démarche, à leur posture, les traumas et accidents qui avaient bien pu leur arriver.
Tout en allumant une clope, je pose mon regard sur un premier sujet : homme brun, dans les un mètre soixante quinze, probablement âgé de 20 ans. Sa démarche laisse voir une légère boiterie de la jambe droite. En le regardant plus attentivement, je parviens à déterminer qu’elle provient de la cheville. Une entorse mal soignée, causée par… une chute à vélo, un trébuchement sur une pierre… Ah ! Un skateboard ! Concentré sur sa démarche, je n’avais même pas remarqué qu’il en portait un dans son sac à dos. Il avait probablement dû faire une chute, se tordre la cheville, mais trop impatient, comme la plupart des gens, il n’avait pas attendu la fin de sa rééducation avant de reprendre le skate. Crétin.
Mon regard se pose ensuite sur une femme, cheveux tirant sur le gris, au moins la soixantaine. Démarche lente, douloureuse à en juger par les grimaces de son visage à chaque pas effectué. Début d’arthrose. C’est le début du rappel du créateur, ma vieille.
J’allais me lever et quitter mon observatoire, ayant fini ma cigarette, lorsque mon regard se posa sur une joggeuse. Dans les un mètre soixante cinq, cheveux de couleur noir ébène, ses foulées ne sont pas de même amplitude. Visiblement, sa jambe gauche pousse plus fort que sa jambe droite. Probablement l’influence d’un discipline sportive quelconque.
Cependant, il y a dans le mouvement de ses épaules une légère gêne qui traduit un trauma, et apparemment pas si ancien que ça car lorsqu’elle passe devant moi et que je peux voir son dos, je constate des égratignures sur son épaule droite. Chute de hauteur, vu les lésions apparentes.
Résumons : plus de force dans la jambe gauche, chute de hauteur… Ça y est, j’y suis ! Elle fait de l’équitation. Vas-y tranquille si tu veux récupérer ma jolie… D’ailleurs, c’est vrai qu’elle est foutrement jolie.
Une chevelure tressée en une longue natte, un dos musclé, des hanches qui s’élargissent sur une belle paire de fesses, rondes et musclées comme je les aime… ça fait rêver quand même, un cul pareil. Dommage, j’ai pas pris le temps de la regarder de face.
Je ferme les yeux un instant, la journée a vraiment été longue et fatigante. Juste deux minutes…
Lorsque je les ouvre de nouveau, je regarde l’heure, il est plus de 19h. Merde, je me suis endormi et ça fait plus d’une heure que je suis là, comme un con, assis sur mon banc.
Je me lève et fini de faire le tour du parc, espérant recroiser ce joli postérieur un peu plus loin, mais ce n’est pas le cas. Je décide donc de rentrer chez moi.
De retour sur le parking devant le cabinet, je m’approchai de ma 500 CB. Je sors le casque de la malle, lenfile sur ma tête, enfourche ma bécane et la démarre.
-Oui, oui je sais ma belle, t’as besoin d’un bon décrassage, dis-je en écoutant le bruit du moteur. Ce week-end, promis.
J’enclenche la première et me mets en route pour rentrer chez moi. Même si je n’habite qu’à vingt minutes du travail, ce court trajet, en particulier par un soir comme celui d’aujourd’hui, me permet toujours de pouvoir décompresser avant d’arriver à la maison.
En arrivant devant l’immeuble, je me gare sur ma place attribuée et coupe le moteur. Dans le hall, j’en profite pour voir si j’ai pas un peu de courrier, quand tout à coup, j’entends des voies s’élever dans les étages supérieurs. Tiens, on dirait que ça se prend la tête là-haut. Ça annonce un début de soirée pourrie en perspective.
Presque à contre cur, je monte les escaliers pour rejoindre le deuxième étage. Arrivé au palier, je m’arrête un instant pour essayer d’entendre quel était le sujet de dispute. De toute évidence, cela vient du troisième car j’arrive à entendre la conversation sans trop de peine.
-Me racontez pas de salades, madame, disait l’un.
-Mais puisque je vous dis que je n’ai pas l’argent sur moi, répond une femme désespérée.
-Ah bah tiens donc, et vous comptez payer quand ? L’année prochaine, peut être. Me prenez pas pour un con et faites péter la monnaie !!
-Je n’ai que mon chéquier, je ne me balade pas avec deux cent balles en liquides sur moi tous les jours, vous savez, répondit-elle en essayant de se justifier.
-Bon ben dans ce cas, vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que je garde les clés et que je vous les rende quand vous m’aurez payé ? lui répondit l’autre ironiquement.
-Mais je fais comment pour dormir ce soir ? Demanda-t-elle plaintivement.
-Bah, y a toujours votre caisse,.
-Dormir dans ma voiture ? Non mais, vous vous foutez de moi là ! Il doit bien y avoir un moyen de s’arranger.
-Ah, pour ça, moi j’ai bien une petite idée.
Ben voyons! Une nouvelle voisine, qui à peine arrivée, va s’envoyer en l’air avec son déménageur pour baptiser son nouvel appartement. Y en a qui perde pas de temps quand même.
Je fouille dans ma poche pour attraper mes clés et m’avance vers ma porte. J’allais ouvrir quand j’entends du remue ménage au-dessus de ma tête.
-Lâchez-moi, espèce de sac à merde !cria la femme.
Tiens, voilà qui est intéressant : continuer à utiliser le vouvoiement quand on insulte une personne, pensais-je en moi-même.
-Allez, je suis sûr que tu vas adorer ça ! Lui répondit l’autre. En plus je te rends un double service, fais pas l’ingrate !
Toi, mon salaud, si t’es bien en train de faire ce que je crois que t’es en train de faire, on va pas être pote.
Je sprinte vers les escaliers pour grimper au troisième et arrive dans le couloir. L’homme, un mec bedonnant, toisant dans les un mètre quatre-vingt, tentait avec force de coincer une petite femme aux cheveux noirs tressés en une longue natte… Mais c’est la joggeuse du parc !
Je m’approche en m’éclaircissant bruyamment la gorge. L’homme se retourne pour me dévisager.
-Quoi ? Dit-il brusquement. T’as un problème ? Tu t’es perdu ?
-Je crois que cette femme n’est pas intéressée par votre offre de… comment vous dites ? Double service, c’est ça ?
-Et moi je crois que tu t’es planté d’étage. Rentre chez toi, avant qu’il t’arrive une bricole.
Il se retourne vers la femme, qu’il n’avait toujours pas lâché et tente de lui arracher son débardeur trempée de sueur.
Je parcours l’espace qui nous séparait en quelques enjambées, l’attrape par l’épaule et lui envoie mon poing dans la gueule.
Le gaillard, quoiqu’un peu sonné, réplique en m’envoyant une de ses grosses paluches dans la tempe. Merde, c’est vrai qu’il est plutôt costaud le type, et véloce avec ça. Changement de tactique. Je l’attrape par le col et l’envoie dans le couloir en tendant la jambe.
L’homme s’étale de tout son long par terre, et avant qu’il ait eu le temps de se relever, je me jette sur lui pour l’immobiliser.
-Je crois qu’on s’est pas bien compris, tout les deux. Maintenant écoute moi bien : quand une demoiselle te dit qu’elle n’est pas intéressée par tes services, n’insiste pas et tire-toi. Tip top ma biche ?
L’homme acquiesce péniblement. Je me relève et le regarde détaller comme un lapin. Je me retourne alors vers la jeune femme.
Elle était appuyée contre le mur, le regard dans le vide.
-Vous êtes blessée mademoiselle ? Lui demandais-je.
Pas de réponse. Choc post-traumatique, me dis-je. Je m’approche d’elle et pose la main sur son épaule. Le contact lui fit l’effet d’une décharge électrique et elle s’écarta brusquement en me regardant, terrifiée.
-N’ayez pas peur, je ne vous veux aucun mal, et l’autre imbécile est parti, lui dis-je sur un ton rassurant.
-Je…Je… euh….
Et elle fondit en larmes. Allons-bon, voilà que ça pleure. Aller, fais ta B.A.du jour mon petit Jérôme.
-Là, calmez-vous, c’est fini, il est parti, vous n’avez plus rien à craindre.
Elle lève ses yeux pleins de larmes, me fixe de son regard noisette et se jette contre moi. Je la prends doucement dans mes bras et la berce doucement, jusqu’à ce qu’elle se calme.
Au bout d’un moment, elle réussit à se reprendre et s’écarte de moi.
-Excusez-moi, dit-elle en s’essuyant les yeux, je sais pas ce qu’il m’a pris.
-C’est normal, vous avez été agressée. Une absence de réaction serait plus inquiétante, lui répondis-je avec un petit sourire.
-Merci… Vraiment, merci.
-Vous en faites pas. Maintenant, une bonne douche vous ferait beaucoup de bien… tant pour vous détendre que pour l’odeur, parce que, sans vouloir vous vexer, même si vous êtes plutôt sexy dans cette tenue, ça sent comme dans une salle de fitness ici, lui lançais-je moqueur.
Elle me regarde, sans vraiment comprendre là où je veux en venir, puis, réalisant qu’elle est toujours en tenue de sport, me fait un sourire timide.
Non mais elle me fait quoi là ? Avec un sourire pareil, on se jette sur vous ma jolie !
-Désolé, j’ai pas eu le temps de me changer. Merci beaucoup d’être intervenu… Vraiment. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé si vous n’étiez pas arrivé. Malheureusement, il va falloir que je patiente un peu pour la douche, je viens tout juste d’arriver et j’ai pas encore eu le temps de déballer le moindre carton.
-Ça va aller ? Vous voulez un coup de main peut être ?
-Non, merci, ça ira. Je vous ai fait perdre suffisamment de temps ce soir.
Elle se redresse et fait un pas en direction de sa porte, chancelle et manque de s’étaler. Je la rattrape au vol par les épaules, passe un bras autour de sa taille pour la maintenir sur ses pieds.
-Écoutez, lui dis-je, vous êtes pas franchement en état de déballer quoi que ce soit. Je vous emmène chez moi. Vous pourrez vous doucher, je vous prêterais des fringues pour vous changer. Et comme ça, vous pourrez vous reposer un peu avant d’attaquer les cartons.
-Je ne veux pas vous embêter, dit-elle, gênée.
-Si c’est moi qui vous le propose.
-Et bien, dans ce cas, je veux bien. Merci. Au fait, je m’appelle Laurie.
-Et moi Edouard.
On descend donc à l’étage de mon logement. J’ouvre et la fait entrer. Mouais, pas une si bonne idée que ça en fin de compte. L’appartement est en bordel : des fringues sur un siège, la bouteille de whisky qui est sur la table basse, un emballage de pizza à côté…
Je me retourne vers mon invité de fortune et lui dit avec un sourire gêné :
-Désolé, j’avais pas prévu de recevoir ce soir.
-Vous en faites pas. Je serais quand même une sacrée garce si j’osais critiquer l’appartement de mon sauveur, alors que moi-même ne suis pas une as du rangement.
Ouf !
-Bon, je vous apporte de quoi vous laver et de quoi vous changer.
-Merci.
Le temps que j’aille chercher tout ça, lorsque je reviens, je la trouve au même endroit où je l’ai laissée.
-Vous êtes tétraplégique ?
-Non, pourquoi ?
-Rien, laissez tomber, c’est une mauvaise blague. Tenez, voilà quelques affaires qui devraient vous suffire en attendant le déballage des cartons.
-Merci. Ça ne vous ennuie pas si je bois un verre d’abord ?
-Pas de soucis. Eau, jus de fruit, sirop ?
-En règle générale je ne bois pas trop, mais je vois votre bouteille de whisky, et j’avoue qu’avec les émotions fortes de ce soir, ça me ferait pas de mal.
-Alors je vous accompagne. Installez-vous, lui dis-je en débarrassant le canapé des affaires qui traîne.
Je vais dans la cuisine nous chercher deux verres. Lorsque je reviens, je la vois en train de feuilleter un magazine d’équipements médicaux. En m’entendant approcher, elle se retourne et me demande :
-Vous êtes médecin ?
-Masseur-kinésithérapeute.
-Formidable ! Où est votre cabinet ?
-En centre ville, pourquoi ?
-J’ai fait une mauvaise chute (Aha ! J’avais raison!!), et je pensais prendre un rendez-vous…
-Je vous arrête tout de suite, je ne prends pas les personnes qui font partie de mon entourage dans ma salle. Je tiens vraiment à
séparer le boulot de ma vie sociale.
-Mais on se connaît à peine !
-Qui vous dit que je ne vous ai pas amené ici pour faire mieux connaissance ? Lui dis-je en lui faisant un clin dil. Je vous sers?
-Volontiers.
On se met à parler de tout et de rien en vidant peu à peu la bouteille de whisky. Elle me raconte qu’elle est monitrice d’équitation, qu’elle a trouvé un boulot dans le coin, d’où le déménagement. Au bout d’un moment, elle se lève, un peu hésitante à cause de l’alcool.
-Je vais aller prendre ma douche, avant de ne plus pouvoir me lever, me dit-elle en me sortant à nouveau son sourire timide.
-Vous savez que quand vous faites ça, vous vous mettez en danger ?
-Quand je fais quoi ?
-Votre sourire. Lorsque vous le faites, on a qu’une envie, c’est de venir goûter vos lèvres pour voir si elles ont aussi bon goût qu’elles sont belle à regarder.
Oula, on se calme Jéjé. Tiens, je pensais pas que c’était possible de rougir aussi vite.
-Euh… merci… enfin, je crois.
-Aller prendre votre douche avant de tomber à la renverse.
Sur ce je, me lève (c’est vrai qu’on a pas mal bu quand même) et lui indique la salle de bain.
Je retourne au salon, me vautre sur le canapé. J’ai la tête qui tourne un peu. Je ferme les yeux. La journée aura été décidément bien longue…
Des bruits bizarres provenant de la salle de bain me font rouvrir les yeux. On dirait des gémissements. Je me lève et me dirige vers la salle de bain. La porte est entrouverte. De là où je suis, je peux la voir dans la baignoire.
Elle est nue allongée et elle… Putain, j’y crois pas ! Elle est en train de se soulager à l’aide du jet du pommeau de douche. Bon ben tant qu’à être là, autant profiter du spectacle.
Elle a les yeux fermés, sa bouche entrouverte laisse échapper des petits gémissements, sa main gauche qui s’active sur ses seins… Attend un peu, ils étaient pas aussi gros tout à l’heure. La brassière. Ouaip. Ça maintient en place, c’est vrai, mais ça prive les autres d’une belle vue. Quelle égoïste celle-là alors.
Sa main droite tient le pommeau au niveau de son entrejambe. Elle le descend au niveau de l’entrée de son vagin. La sensation procurée par le jet lui fait cambrer le bassin en direction du pommeau.
Elle ouvre les yeux, regarde dans le miroir. Je me recule précipitamment. Merde, j’espère qu’elle m’a pas grillé. J’attends un peu, puis risque un regard par l’ouverture. Elle est toujours là. C’est bon, elle a rien remarqué. Elle cherche à faire varier la pression du jet en tournant le pommeau. Vu ses mouvements de bassin, on dirait bien qu’elle a trouvé.
Je commence à me sentir à l’étroit dans mon jean. J’ai une chaudasse, que je connais à peine, qui se roule la bille dans ma salle de bain, et moi je suis en train de la mater avec une trique d’un autre monde.
Elle se met alors à gémir de plus en plus fort. Attend, si tu crois que tu vas pouvoir te faire mousser dans ma baignoire ce soir, alors que moi, j’ai rien eu à me mettre sous la dent depuis des semaines, tu te mets le doigt dans la… dans lil ma petite.
Je retourne dans le salon et lui demande d’une voie forte :
-Tout va bien, Laurie ?
Bruits d’éclaboussures.
-Euh, oui oui, ça baigne (tu m’étonnes, salope) j’ai bientôt fini.
Ça non plus, ça m’étonne pas. Je m’installe à nouveau sur le canapé et me ressers un verre pour essayer de me détendre en attendant qu’elle arrive. Ça faisait un bail que j’avais pas eu l’occasion de mater en douce une nana en train de se faire du bien. Je souris en pensant à ce que je viens de faire. Interrompre une nana alors qu’elle est en plein élan pour se faire jouir, voilà qui me paraît être une bonne définition pour « salopard ».
Moins de quinze minutes plus tard, la voilà qui arrive dans le salon, l’air quelque peu renfrognée (héhé!!), habillée avec le t-shirt et le pantalon survet que je lui ai passé.
-Ça va mieux? Lui demandais-je avec un grand sourire.
-Un peu, oui. Dis-moi, je pourrais squatter votre canapé pour ce soir ? C’est juste pour une nuit après, je rentre chez moi.
-Bon d’accord, je vais vous chercher un drap et une couverture.
Au moment où je me lève, elle me retient par le bras. Je me retourne pour la regarder. Elle a ce petit sourire timide et les joues légèrement roses. Ses yeux noisettes me fixent intensément.
-Vous savez que vous vous mettez en danger quand vous faites ça ? Me demande-t-elle, toujours en souriant.
-De quoi ?
-De mater une fille sous la douche…
Merde, elle m’a vu !
-Et, qui plus est, de l’interrompre au moment où elle atteint l’orgasme.
-Euh…
Là, je crois que c’est moi qui doit être rouge comme un pivoine.
-Vous me devez un orgasme, Edouard, et je le veux maintenant ! Exige-t-elle.
Sans déconner ? Elle veut que je la fasse jouir ? Là ? Maintenant ? Bon, ben…
-Ce que femme veut!
Je m’approche d’elle et tend les mains pour l’attraper et pouvoir l’embrasser. Elle me repousse en me disant :
-Non, non, j’ai pas dit que je voulais un câlin, j’ai dit un orgasme. Alors on oublie les entrées et on passe directement au plat principal.
-Eh ben…
-J’ai un volcan prêt à entrer en éruption entre les jambes, donc vous vous y mettez tout de suite !
Je m’agenouille devant elle et lui retire son (mon) survet. Je regarde un peu de quoi elle à l’air. Elle a de belles jambes, musclées et épilées.
Je pose alors mes mains sur ses genoux, lui écarte les cuisses et découvre sa petite caverne aux plaisirs. Lèvres épilées, petit ticket de métro bien taillé. Et effectivement, je constate qu’elle est encore bien excitée.Elle me regarde.
-Qu’est-ce qu’il y a ? Y a un problème ? me demande-t-elle.
-Absolument pas.
-Alors, au boulot.
Elle m’attrape la tête avec ses mains et me la plaque directement sur son mont de Vénus. Je suis un peu abasourdi, mais bon, comme elle l’a dit, au boulot.
Je commence par lui embrasser doucement sa toison, puis descend entre ses jambes. Je dépose quelques baisers sur ses cuisses, en alternant entre la droite et la gauche, tout en me rapprochant de la terre promise. Enfin, quand je dis terre, je devrais plutôt parler de marécage !
Lorsque mes lèvres rencontrent enfin les siennes, je la sens se raidir un peu et l’entend pousser un râle. Je sors ma langue et fais tout le tour pour finir par trouver son petit bouton. Je m’applique alors à le titiller du bout de la langue en alternant caresses appuyées, effleurages, en faire le tour avec des mouvements circulaires.
Je fais remonter une de mes mains jusqu’à l’entrée de sa grotte et commence à tâter l’entrée du bout d’un doigt. Tout en continuant ma danse buccale, jinsère mon index, qui rentre sans aucun problème. J’entame un va et vient, lent au début, puis de plus en plus vite. Elle ondule du bassin contre mon visage. Visiblement, je suis sur la bonne voie. Aller, c’est pas le moment d’être radin, pour un doigt inséré, le suivant est offert par la maison.
J’introduis mon majeur qui vient prêter doigt fort à l’autre. Je caresse la paroi supérieure avec la pulpe de mes doigts les repliant. Résultat, elle se met à gémir. Comme elle est mignonne.
Avec mon autre main, je lui caresse le haut de la cuisse, puis la fait remonter jusqu’à son ventre. Elle m’attrape alors par l’avant bras.
-Tut tut, pas touche au matos, me dit-elle avec un grand sourire.
-Mais…
-T’occupe pas d’eux, continue ce que tu faisais, tu t’en sors plutôt pas mal pour un mec.
-On se tutoie maintenant ?
-Tagueule et lèche ! J’y suis presque.
Je retourne à la tâche. Cette fois-ci, j’y met trois doigts et m’applique à la pénétrer consciencieusement. Ma langue, quant à elle, retourne s’occuper de son petit bourgeon.
J’augmente alors le rythme de mon va et vient. Elle se cambre soudain, attrape ma tête et me plaque fort contre elle au moment où elle jouit, puis s’affale sur le canapé.
Je me redresse et la regarde en souriant.
-Ça va mieux ?
-Oui, beaucoup mieux maintenant, dit-elle avec un regard langoureux. Et toi ?
-Ma foi, ça va.
-Pas trop à l’étroit dans ton jean ?
-Un peu quand même, répondis-je, le regard plein d’espoir.
-Aller, viens, on va faire un peu de place.
Je me lève et, ni une ni deux, elle me défait la ceinture. Sans perdre de temps, elle attrape mon jean sur les côtés et me le descend aux chevilles, entraînant mon caleçon au passage. Elle marque un temps d’arrêt devant mon membre en érection. Elle lève les yeux et croise mon regard.
La vache ! Je crois que j’ai déjà vu le même regard dans les yeux d’un chien affamé qui a un steak sous le nez.
Sans me lâcher du regard, elle s’avance, sors la langue et effleure mon gland. Décharge électrique. Elle attrape alors ma queue entre son pouce et son index et le redresse presque à la verticale. Sa langue revient trouver le sommet de ma verge et descend le long de ma hampe jusqu’à mes bourses.
Je tressaille lorsqu’elle gobe une de mes boules. Elle m’empoigne alors, et entame un va et vient assez rapide. Toujours sans me quitter des yeux, elle joint l’action de sa bouche à celle de sa main en englobant le sommet de ses lèvres. Je sens sa langue qui fait des cercles.
Je ferme les yeux pour savourer les sensations. Quand je les ouvre, elle me fixe toujours de son regard affamé. Elle me lâche de sa main et s’applique alors à me pomper goulûment. Qu’est-ce que c’est bon ! Je sens la sève qui monte.
-Fais gaffe, je vais pas tarder…
Elle continue néanmoins son action. Je ferme les yeux. Je sens que ça monte, ça monte, ça monte… Puis plus rien. J’ouvre les yeux. Elle est toujours là, à me regarder, avec un grand sourire narquois, fière de m’avoir coupé dans mon élan.
-C’est frustrant, non ? Dit-elle innocemment. Voilà ce que tu m’as fait tout à l’heure.
-Alors toi, ma salope, tu perds rien pour attendre !
Je me jette sur elle mais elle m’avait vu venir et m’esquive en roulant sur le côté.
-J’attends juste un peu que la pression redescende et ensuite… Let’s play, shall we ?
Je la poursuis autour du canapé, le pantalon toujours sur les chevilles. Enfin, elle finit par s’arrêter et se met à quatre pattes sur le tapis.
-Viens ici, et pas de pitié !
J’éructe de bonheur. Je me débarrasse de mes fringues en les envoyant valser dans la pièce. Je m’agenouille derrière elle et contemple son cul. M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E !! Sans perdre de temps, je l’empale d’un coup sur mon membre.
Je m’applique alors à aller et venir en elle, variant entre rapidité et profondeur. Elle tourne alors la tête vers moi.
-C’est tout ? Tu sais, je connais des nanas qui seraient capable de faire mi…
CLAC !!!
Je viens de lui administrer une fessée tellement forte qu’on pourrait relever mes empreintes digitales sur son cul. Je m’emploie alors à la défoncer méticuleusement.
-Beau-coup—mi-euu-euuuux !
Je me retire d’elle, me relève, la mets sur ses pieds et l’entraîne vers la porte d’entrée. Là, je la soulève par le cul et la plaque contre la porte. Elle m’entoure la taille de ses jambes au moment où je m’enfonce de nouveau en elle et entreprends de la labourer comme elle le mérite.
-Je-sa-vaiiiis b-b-b-bien que-que tu ca-a-a-chais un fo-o-ond de dou-u-u-u-u-u-c-eur en toi-i-i-i…
Je la perfore de plus en plus vite, de plus en plus fort, si bien qu’un de mes pieds glisse sur le carrelage et nous fais chuter. Et merde !!
J’ouvre les yeux. Je suis au bas de mon canapé, toujours habillé. Est-ce que je viens de rêver ? Et merde, je me suis endormi et c’est en tombant que je me suis réveillé.
C’est alors que j’entends des bruits bizarres provenant de la salle de bain. On dirait des gémissements. Je souris.