Victor Hugo écrivait : « Dans la vie, il y a ceux l’on croise, que l’on connait à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent votre vie à tour jamais. Pour faire court, ce genre de rencontre me sont arrivées plusieurs fois dans ma vie et rien, je ne regrette rien de ces rencontres.
Je n’ai rien du talent de Victor Hugo, rien de Zola ou de tout autre écrivain, les grands. Je suis qui je suis et me changer serait une perte de temps. Oh, on peut tenter de me corriger certain de mes travers, mais tous, non, c’est juste impossible.
Chapitre 1 : Qui est O ?
Je venais de terminer pour la troisième fois ce livre vendu sous le manteau, il y a encore peu, Histoire d’O. Ce livre, dès les premières lignes, ça été comme si j’étais aspiré dans l’histoire. Mes nuits étaient devenue histoire d’O. Je me voyais la suivre dans ses vies de soumissions, moi, le jeunot qui venait de fêter dignement ses seize ans. Je sais, je n’ai pas l’âge de ce genre de lecture et je suis d’accord. Mais un livre qui traine, prend la poussière, quand vous vous ennuyez un peu et hop, vous voilà aspiré dans un roman de fiction ou d’une histoire vécue. Avec l’histoire d’O, perso, je ne serai le dire si c’est du vécu ou pas. Je ne sais qu’une chose, il m’a avalé, englouti.
Ce livre, je l’ai trouvé chez ma cousine Ninon, dans sa bibliothèque. Maintenant, si elle l’a emprunté à ma tante ou pas, là encore, je n’en sais rien. Toujours est-il que ce livre est dans ma chambre et que je suis en train de le ranger dans ma cachette secrète. Oh, Ninon est au courant, je lui ai laissé un mot à la place du livre.
Là, on est début juillet, début de nos grandes vacances. Deux mois à ne rien faire que profiter de tout et de rien. Dans la voiture, tout ce que je sais de notre destination, c’est Nice, enfin pas très loin, dans une maison louée par mon père. Je sais encore que nous ne serons pas les seuls dans cette maison. Question, qui sera encore là, silence total, c’est la surprise.
Mon père décide de passé par le tunnel du Saint-Bernard et l’Italie, chemin le plus court depuis la Suisse. En fin de journée, après quelques arrêts, nous arrivons devant une belle et grande maison. Une voiture est déjà stationnée et celle qui sort en courant, je la reconnais, Ninon, ma belle cousine. Me voyant, de sa poche, elle sort un bout de papier et le remet à sa place presque immédiatement, mon mot ! Alors que je sors, elle se précipite vers moi, m’embrasse avant de me chuchoter qu’elle veut retrouver son bouquin et le rendre à sa mère. Je réponds qu’il est dans mon sac. Elle semble aller nettement mieux maintenant qu’elle sait le livre plus très loin.
Je prends mes quartiers, une chambre sommaire, un lit confortable, une commode et une chaise. Ninon s’impatiente déjà pendant que je prends mon temps pour défaire soigneusement mon bagage. La patience ce n’est pas sa vertu principale à ma cousine, fille nerveuse s’il en est. Quand elle entre dans ma chambre, c’est une tornade que je me dois de calmer.
« À Genou et au coin ! » lui dis-je sans élever la voix. Le ton est suffisamment autoritaire pour qu’elle se plie immédiatement. De plus, je détiens son livre. Elle se calme, hésite, avant de se plier à mon injonction sans appel. Je la sermonne, moi, le petit voleur de son livre, je la sermonne sur le choix ses lectures. Sa tête se penche, ma cousine concède aimer ce genre d’ouvrage un brin pernicieux pour la morale. Mais comment lui en faire reproche, je l’ai déjà lu tellement de fois et cette O, pour le jeune homme que je suis, serait la compagne idéale. Cette simple petite pensée change radicalement la vision que j’ai de ma cousine. Là, à genou, je ne vois plus ce lien de parenté qui nous uni, je ne vois que la jeune femme.
« Réponds moi franchement, aimerais-tu vivre la vie d’O ? » lui demandais-je. Là, je la sens hésitante, à croire qu’elle ne s’était jamais posé la question. Je lis un passage, celui où O est emmenée dans une salle, cette scène où l’on parle d’elle comme si elle ne serait plus qu’un…oui, c’est assez vrai, un morceau de viande. J’appuie les mots cruels. Je me surprends à lire ce passage en y mettant le ton. Ma cousine hésite, sa tête se relève. Dehors, on nous cherche. Que m’importe, je tiens à avoir ma réponse. Alors, je me penche à l’oreille de ma chère Ninon : « Perso, si tu étais O, ma O, tu n’en serais que plus merveilleuse, belle et tu es déjà très belle, alors imagine arrivé avec ce masque dans cette soirée. Moi, ton guide, te tenant en laisse, imagine ces mains qui te caressent. »
Elle se retourne, me fixe, visiblement très ému. Lentement, sa main se lève, caresse doucement ma joue. Je m’agenouille devant elle, premier baiser tendre. Premier et dernier, on ne nous laissera plus une chance d’être seul après ça. La découverte du livre changera nos vies pourtant, mais quelques années plus tard.
Qu’importe, les années passent, j’ai ce livre, là, bien au centre de ma petite bibliothèque. D’autres romans du genre l’ont rejoint. Et, devenue femme, libre d’agir et de vivre pleinement sa vie, tout comme moi, nous nous sommes rejoint dans mon appartement. Autour de nous, on ne sait rien, on soupçonne tout au plus. Que nous importe ce qui se dit dans notre dos, en notre absence. Gâcher nos vacances fut ce qui pouvait nous arriver de meilleur, trois ans plus tard. Je suis son guide, elle est ma O. oh, nulle trace de Roissy, de cette maison. Cela étant, nous avons divisé ce roman en jour, en semaine, en mois. Là, on est encore au tout début. Là, juste après l’entrée dans la maison, le bain. Il y a, comme ça, des scènes de ce livre qui mérite d’être vécue chaque jour.
Cependant, si nous trouvons énormément de plaisir dans nos jeux, il manque ce petit plus qui nous permettrait de vivre pleinement ce livre, une maison, des personnes vivant comme nous dans cette petite parcelle du monde caché du reste. Nous sommes encore jeune, 18 ans pour Ninon, 19 pour moi. On pourrait chercher, ma la peur est grande de tomber dans un quelconque piège sur des personnes sans scrupule, dénué de toutes limites. Notre jeunesse nous empêche de progresser.
Et puis, il y a cette rencontre, fruit du hasard. Une boutique avec une arrière-boutique soigneusement cachée. On y était venu compléter la garde-robe de ma Ninon pour ses 19 ans. Je la voulais désirable, encore plus désirable. Alors que nous devisions sur une guêpière satinée, cette femme est venue, propriétaire du lieu. En une fraction de seconde la messe était dite. Elle prit cependant la sage décision de nous demander nos âges. On lui donna les documents confirmant notre majorité civile. Elle nous entraina dans ce monde obscur, caché, derrière ce rideau, cette porte fermée à double tour. Paradis de la nos désirs, on y trouvait ce que personne n’osait mettre en vitrine.
On fit exploser notre budget, Ninon, pour la première fois dévoilait ses charmes devant une inconnue sur ma demande expresse. Se dévoilant petit à petit, je priais cette femme d’user, d’abuser des charmes de ma compagne, ma O. Soumise, délicieuse soumise obéissante et docile se plia aux demande de cette femme. O, ma O donna sa bouche à cette femme qui se mit à la guider, l’éduquer. Je suivais cela de ma chaise, mon membre dresser comme un mat. O se fit chatte au moment de plonger entre ces cuisses bien musclée. Elle eut se sourire merveilleux juste avant de se délecter des sueurs d’amour qui transpirait de ce sexe féminin. Cela dura, dura et dura, la femme eut son quota de plaisir, elle en fut repu qu’elle se retourna pour me vider, boire mon plaisir, le dévorer même.
Nos achats avaient gout merveilleux d’interdit. On rentra, devisa, on s’aima longuement avant de décider d’y retourner. Heureusement, trois pièces, dans un appartement, cela offre quelques possibilités sulfureuses. D’une chambre, sur les conseils avisé de cette femme, devenue une amie très proche, réellement très proche. Du haut de ses trente années, avec moi, on fit d’une chambre, le lieu de perdition de ma O, son lieu de supplice qu’elle consentait à recevoir pour ses fautes, ses manquements. On en fit sa prison quand fautive nous ne voulions la punir. Cette femme fut notre guide spirituel dans ce monde obscur, caché de la domination et la soumission. Ma O fut ravie de vivre sa vie d’O. Elle n’était plus ma cousine, plus ma Ninon, mais ma O. Libertine soumise à mes désirs, ses fantasmes, elle se laissait guider, repoussant peu à peu ses limites. On pouvait enfin avancer dans ce livre, sans ne jamais sauter une étape.
Et il y eu cette invitation, nous avons même obtenu moult garantie pour que ma O soit traitée comme ma O et non comme un bout de viande tout juste bon à vider quelques testicules de leur contenu. Cette soirée, nous l’avons longuement préparée. Le moindre détail avait son importance. Sur ce pubis, je ne laissais qu’un doux cur à peine velu. Sur ce cou, ce fin collier de cuir rouge avec ce petit anneau pour la laisse. Sur ce visage soigneusement paré de couleur mettant en lumière ses traits merveilleux, léger et subtile. Cette coiffure soigneusement orchestrée par une coiffeuse et mérite. Enfin, une robe délicieusement ouverte là où cela devait être, les chaussures grandissant sa soumission et la fierté de ma O. Parée, vêtue, je bandais ses yeux d’un foulard de soie précieuse.
Je la guidais jusqu’à la porte de cette automobile luxueuse. Notre amie nous attendait, extasiée devant ma O. O monta dans la limousine avec mon aide. Je la guidais vers notre Roissy, enfin, tout pouvait enfin commencer.
Le temps du trajet, je fis ce que l’amant de O fit, point par point. Notre amie, au volant, ne loupait rien de ce qui se passait sur la banquette arrière. Devant une belle et grande maison, je laissais O aller seule se présenter. Je la savais décidée, pourtant, la peur l’habitait. La porte s’ouvrait, O disparaissait déjà. Avec notre amie, on fit le tour de cette demeure.
On allait suivre la progression de ma O dans un silence religieux. O savait que je ne serais jamais très loin. Aussi, pour pas qu’elle ne découvre ma présence, je n’avais mis aucun parfum, aucune odeur. Elle fut dénudée par trois femmes, baignée, soignée et parée pour la suite. On lui banda les yeux. Notre amie me guidait dans ce petit salon où O allait être vue nue par d’autres hommes et femmes que moi. Elle arriva, majestueuse dans sa nudité. Elle resta debout quand les trois femmes se séparèrent d’elle.
O était maintenant seule face à ses fantasmes. Je ne la quittais pas des yeux, je la voyais fière et si craintive en même temps. On me posa bien des questions sur l’éducation d’O. Je répondis sans détour. O eut même un tout petit soupir de bonheur en entendant ma voix. Un couple se lava, inspecta son corps avec le respect qui lui était dû. J’ai craint, l’espace d’un instant, qu’il ne se montre vulgaire. Il n’en fut rien. Un autre homme se leva, s’approcha sans toucher à O. O fut agenouillée sans qu’on la presse à le faire. Le silence dominait. Tout ordre n’était donné que par des appuis sur ce corps docile. Je me tenais derrière O. j’admirais sa chute de rein, sa croupe. Elle se plia devant chacun. Si on me prêta une soumise pour assouvir mes désirs charnels, O fut prise de toute part sans jamais émettre la moindre protestation. Une amie se joint à moi, se fit chatte soumise devant ma jeunesse. La nuit s’annonçait belle, jouissive.
O répondait aux désirs de chacun. On la lava encore, enlevant cette masse poisseuse couvrant sa chaire. Ensuite, séchée, parfumée, elle fut conduite dans ce qu’ils appellent un donjon. Salle de supplice équipée pour punir, dresser tout soumis qui se présente dans cette maison. Elle sert aussi de salle d’éducation. Les jambes tendues, O doit se pencher en avant. Ses mains, son cou sont rapidement emprisonnés dans ce carcan devant elle. O sait qu’elle va souffrir. Elle ne sait pas que cette souffrance va l’emporter vers des plaisirs immoraux. Une main me tend un martinet. Me montre la croupe de mon aimée, ma O. Je dois, devant tous la fustiger, rougir sa douce peau. On dicte le nombre de fois où les lanières de mon instrument devront s’abattre sur ce corps offert.
On demande à ma O de compter chaque coup reçu. Dix, ce sera par dix fois que je marquerais ce corps. On me précise gestuellement la cible de mes coups, la croupe. J’arme, une femme, notre amie m’embrasse en retenant ma main punisseuse. Le premier coup tombe, sec, méchant sans trop l’être. Ma douce gémit et le nombre un sort de sa bouche. Les coups se succèdent, je caresse le lieu où les lanières sont venues meurtrir ces fesses. Cela semble plaire que je ne me montre pas tortionnaire, sadique pervers. Je tiens à ma O, je tiens à préserver ce corps sublime. Je ne tiens pas à lui faire des marques définitives comme un coup de fouet violent, méchant, sadique. Je fouette, certes, mais j’emmène ma douce vers un orgasme qui se développe dans son corps, grandit comme l’enfant qui grandit dans le ventre de sa mère.
Dieu qu’elle est belle quand sa tête se relève brusquement après chaque coup reçu. Ses cheveux dessinent des arabesques arrondies qu’un pan en serait jaloux. Je veux qu’elle jouisse au dixième coup. Je profane son corps de mes doigts et la fouette une dernière fois. Je l’achève de ma main. Soupir court et puissant se succèdent au sortir de ses lèvres. Une caresse lui suffit pour exploser de bonheur. Je me presse devant son visage, une main féminine me prive des lèvres de ma O. on me fait comprendre que je suis encore trop…sensible devant la souffrance de ma O. Notre amie me prend à part, m’explique mon manque de distance devant le plaisir et la douleur que ressent O. Je dois me montrer plus ferme, plus distant. Son regard me fusille, sa bouche me promet des sévices plus dur si je venais à manquer à mes devoirs de dominant.
Puis, ce fut dans une vaste salle à manger que je fus convié à prendre place près de celui qu’on nomme le grand Maître. Il me fit part de ses griefs, certes peu nombreux, mais dut à ma jeunesse, mon manque d’expérience. Ils s’étaient les mêmes que ceux dictés par notre amie. Il me fit part aussi de mes qualités, mêmes si certaines allaient à l’encontre de mes défauts. Là encore, ma jeunesse, mon manque d’expérience jouait en ma faveur. Six soumis entrèrent, trois femmes, trois hommes. Ils portaient tous une sorte de robe dévoilant et mettant en valeur leurs abribus de leur sexe. Ce fut une femme d’une quarantaine d’année qui servait le grand Maître et mon humble personne. O avait été désignée pour servir un couple masculin. Oui, un couple gay et alors, où est le problème que je vous vois décrire, pour certains d’entre vous comme…non, rien, je m’emporte contre ces gens qui montre du doigt ce qu’ils se refusent à admettre comme la réalité. Il n’est nulle personne sur ce site pour crier au scandale envers ce genre d’union.
Pendant le repas, on peut agrémenter notre assiettes d’un désir de jouir en obligeant, commandant une faveur du soumis qui vous est attribué. Nous ne sommes que six autour de cette table, et six soumis nous servent avec précision, grâce et volupté. Je me permets de demander à cette femme de me déchausser et de laver mes pieds de sa seule bouche. Demande extravagante aux yeux de certain, mais si jouissive. Si je surprends le reste des convives de ce banquet, la surprise passée, je me vois félicité par ce facétieux désir. Sur mes pieds, une bouche s’active divinement. Je ne cesse de fixer ma O, je veux lui faire comprendre qu’elle aura à le faire à l’avenir. Elle reste sérieuse, fière. Me jetant parfois un petit regard malicieux.
À la suite de ce long repas, on prend le soumis qui nous est attribué pour se poser dans un vaste salon. Cognac de grand cru, cigare cubain fait main, café fraichement torréfié et de grande cuvée nous sont servi. Sur mes pieds nu, cette femme a pris gout à me les lécher, me les sucer. Ses mains croisées dans son dos, le corps replié sur ses genoux, elle se donne, offrant une vue extraordinaire sur sa croupe aux autres convives. On parle soumission, soumis. J’écoute, j’apprends, je n’ose encore donner mon avis. Et notre amie, justement, me demande de décrire ma O.
Alors, la passion amoureuse parle, dévoile, décrit ce que ma O représente pour moi. Je ne cache rien, ne mens pas. Durant ce temps où tout mon être parle de ma O, elle me regarde, me fixe. À genou, non loin de moi, je la vois, la sens émue au plus profond de son être si gracieux. Une main se pose sur mon épaule, un mouchoir en tombe sur ma main. Je relève mon regard, suivant ce bras, cet épaule, ce visage, celui du grand Maître. J’essuie ce que cette méchante poussière à fait à mes yeux et le lui rend. Alors, il a un geste qui me surprend, qui nous surprend tous. Il fait venir ma O, lui tend son mouchoir imbibé de mes larmes en lui disant de le garder comme le plus précieux de ses biens. Ma douce le serre contre son cur en se penchant pour embrasser les chaussures de ce grand Maître. Sans le vouloir, en me dévoilant, en me mettant au nu mes pensées, mon cur, je venais d’entrer de plein pied dans leur monde. J’entrainais O avec moi, six dominants pour six soumis, telle est la règle.
L’aube est proche, on a encore usé et abusé des soumis. Je me suis même risqué à une sodomie sur ce soumis gay. Je n’ai pas détesté. Je me suis même surpris à l’embrasser tendrement, c’est dire. Suis-je bi pour autant, là encore, je n’en savais rien encore.
Notre amie nous reconduit chez nous, on bavarde librement dans la limousine. O est devant, près de notre amie, notre boutiquière. On prend un dernier verre dans notre salon sans dominant, sans soumise. On discute de cette maison, de ce qui s’y est déroulé. O se dit même impatiente d’y retourner, de passer l’épreuve suivante, le fouet. Là, je le jure, ce n’est pas moi qui serait du côté du manche, sauf si le sort me désigne.
Fin du chapitre premier.