Chapitre 4 : Le massage
Tout émoustillée par ce qui venait de se passer, je m’appliquai à lui faire la même chose ; je ne devais pas être trop gourde car je sentais maman onduler légèrement sous mes mains. Ensuite, je pris un malin plaisir à lui lustrer le cuir dorsal et le fessier. Cette activité me fit oublier le temps et la chaleur ; c’est dégoulinant de sueur que nous sortîmes à l’appel de la fameuse Cécile. Enroulées dans nos serviettes, Cécile nous dirigea vers une autre pièce et entama un courtois monologue :
Bonjour ; je suis Cécile et je vais m’occuper de vous, Mademoiselle Jennifer ; pour vous, Madame Arnault, ce sera Camille. Nous avons réservé la salle pour couple, c’est plus sympa. Ah, j’oubliais ! Bon anniversaire, Jennifer ! Un massage en cadeau d’anniversaire est une belle idée, vous avez de la chance.
Décidément, elles s’étaient passé le mot, dans cette maison. C’est vrai que c’était une belle idée de cadeau.
En tout cas, la charmante Cécile est jeune ; une vingtaine d’années sans doute. Avec ses cheveux bruns et courts, elle a l’air bien sympa, et ses lunettes rondes lui donnent un air rigolo. Son leggins noir a tendance à lui rentrer dans les fesses ; hum, ça lui fait un cul à croquer ! Son débardeur noir également, masque facilement sa poitrine ; j’ai la même : petite mais ferme. J’étais fascinée par son image, je n’arrivais pas à détacher mon regard de son cul ; je ne pensais pas qu’une tenue comme celle-là pouvait me faire autant d’effet. Alors, sur un mec, je ne vous raconte pas
En entrant dans la pièce, je découvris une salle de massage. Au milieu, deux tables séparées par un passage. Une lumière tamisée, une musique douce à la mélodie orientale et une odeur de jasmin étaient là pour inciter à la relaxation.
La voix sensuelle de Cécile nous invita à prendre une douche et nous proposa un string de rechange ; maman refusa pour nous deux. Dans la grande cabine de douche, alors que je me battais avec ce mélange de sueur et de savon noir, je m’interrogeais. J’appréhendais d’être nue, aux mains de cette femme gracile et gracieuse ; n’étant pas complètement idiote, je connaissais la suite des opérations : j’allais me faire tripoter partout. J’en fis par à maman. Elle me rassura : je n’avais rien à craindre et devais me relaxer pour apprécier la suite. Comme j’ai toujours eu une confiance sans limite envers ma mère, mon angoisse disparut et je me motivai pour bien profiter de ce moment qui j’imaginais extraordinaire.
Cécile nous passa deux draps de bain pour nous sécher, ce que nous fîmes, puis elle nous installa chacune sur une table de massage au plateau chauffé. Cécile nous recouvrit d’un drap et sortit de la pièce.
Au début, je regardais maman ; elle me sourit. Bercée par la musique, enivrée par cette odeur de jasmin, je me laissai aller. Je fermai les yeux, mes muscles se détendirent un à un, mes doigts s’allongèrent ; j’étais bien. Je commençais à partir dans un voyage imaginaire. Un filet d’air frais me balaya le visage quand la porte s’ouvrit. J’entendis à peine le « Ça va, Jennifer ? » que me chuchota Cécile ; je sentais son parfum et son souffle sur ma joue. Je lui répondis un tout petit « Oui ». Elle enleva le drap et me demanda de me retourner sur le ventre, ce que je fis ; je pus constater que Camille était dans la pièce.
Camille s’occupait de maman. Cécile étira mes cheveux par-dessus ma tête et déposa une masse souple et froide dans le creux de mes reins. Bras le long du corps, je me détendais à nouveau. Elle m’étalait ce que je supposai être de l’argile, puisque c’était le thème du massage. J’en avais partout, des épaules jusqu’aux pieds, puis je dus me retourner à nouveau ; mon dos et mes fesses collaient au plastique de protection de la table. Elle tira mes cheveux en arrière et me chuchota « Laisse-toi aller ; tu vas aimer, ma belle » puis elle déposa de l’argile sur mon ventre, l’étala sur tout mon corps et mit une lourde couverture chauffante. Je repartis dans mon voyage imaginaire.
Au bout de je ne sais combien de temps, la couverture se souleva et Cécile dit de sa voix toujours aussi sensuelle « À la douche ! » Je sortis de ma torpeur et me dirigeai vers la cabine de douche, marchant comme un scaphandrier à cause de la cuirasse de terre qui avait commencé à sécher sur ma peau. Ce fut avec peine que maman et moi enlevâmes notre deuxième peau de glaise ; nous étions désembourbées. Les deux masseuses avaient préparé les tables en les recouvrant d’une immense serviette ; elles nous invitèrent à nous allonger.
Moi j’étais sur le ventre, et maman sur le dos. Cécile versa généreusement de l’huile dans le creux de mes reins et l’étala de ma nuque jusqu’à mes orteils. Je sentais deux mains sur mes épaules, puis elles descendirent le long de ma colonne comme me l’avait fait maman ; un frisson parcourut mon épine dorsale. Ses mains tournaient, montaient, descendaient ; sous ma peau, mes muscles semblaient rouler, je me détendais complètement. Je fermai les yeux. Mes fesses venaient de s’écarter, malaxées avec force, puis les mouvements devinrent plus doux et descendirent le long de mes cuisses, jusqu’aux pieds.
Elle massait mon dos en faisant des cercles ; tout y passa : le dos, les fesses, les cuisses, les pieds. C’était agréablement bon et doux. Un doigt poussa sur chaque cheville ; mes jambes s’écartèrent toutes seules. Je priai les dieux pour qu’elle ne voie pas ma minette. Je ne sais pas si elle l’a vue, mais moi j’ai senti un doigt effleurer mon bouton, déclenchant une onde de choc qui me traversa en un éclair. Partie de mon bouton, elle me fit frissonner en remontant le long de mon échine pour terminer sa course sur ma tête, donnant naissance à une terrible envie de m’occuper de ma minette. Le doigt coquin me titilla cette petite chose, et à nouveau un choc, un autre, puis plus rien.
La voix sensuelle de Cécile me sortit de mon rêve :
Retourne-toi.
Je m’exécutai et me mis sur le dos. Au-dessus de mon nez, le regard doux et coquin de la pétillante Cécile me faisait littéralement fondre ; j’étais envoûtée.
Tu aimes ? me demanda-t-elle dans un souffle.
Comme réponse, je ne pus que lui rendre un hochement de la tête positif.
Tu en veux encore ?
Oh oui lui soufflai-je.
Sans un mot, elle me couvrit les yeux d’un loup borgne et me posa un casque sur les oreilles qui diffusait une musique que j’avais déjà entendue : « Oxygène », un des morceaux préférés de mes parents ; cette musique douce m’emportait loin, très loin. J’étais prête à me laisser aller dans ce massage.
[À suivre]