Chez Bérangère (4) : la préparation, suite
J’avais toujours pensé que mon Maître avait découvert ce type de relations Maître/esclave avec moi et que nous avions progressé ensemble, mais je me suis bien trompé. Je me rends compte qu’il évolue dans ce milieu depuis quelques temps déjà ! Je ne suis pas la première qu’il soumet, humilie ou torture. Mais par contre, malgré tout ce qu’il me fait subir, je suis sûre de ses sentiments envers moi…
Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être. Aurélie revient vers moi, et finit ma toilette. Elle ôte ce gode qui me torture depuis un certain temps et procède à un nouveau lavement. Elle me détache et m’aide à me mettre sur pied. Elle me tire avec la laisse vers une table et un siège un peu spécial où je dois m’agenouiller. Un plateau repas avec du fromage, du pain et des fruits m’attend. Je dévore l’ensemble du plateau car je n’ai rien avalé depuis pas mal de temps. Rapidement, elle fait entrer dans ma bouche un bâillon-boule en plastique dont les lanières reliées à une boule se ferment sur la nuque par une boucle. Elle la sert fort pour que la boule s’enfonce profondément dans ma bouche…
D’une commode, elle sort un serre-tailles en cuir noir dont elle m’entoure les hanches et le serre fort lui aussi. Des bracelets de chevilles complètent la parure…Les poignets sont reliés dans le dos et fixés à l’arrière du corset. Puis elle sort une cordelette, et entreprend de lier mes bras entre eux, dans mon dos ce qui met ma poitrine en évidence.
Puis Aurélie m’enfile aux pieds une paire d’escarpins à talons fins et hauts, identiques à ceux qu’elle porte. Elle passe la main entre mes cuisses et constate à quel point la douleur m’excite. Mes orifices sont prêts et disponibles…
Après une courte réflexion, elle sort du tiroir deux godes, reliés à des cordelettes de cuir. Les mots de Bérangère (il faut me l’amener bouchée, remplie…) me reviennent en mémoire… Je ne sais que trop à quoi va servir ce double gode. Aurélie m’emmène à l’endroit où Virginie vient d’être utilisée par mon Maître pour me positionner de la même façon. Elle écarte mes cuisses et je sens mon ventre et mes reins s’ouvrir, attendant d’être remplis. Aurélie commence par mon sexe. Les 2 lanières de cuir sont reliées au corset, passant de chaque côté de ma fente. Puis elle introduit le deuxième phallus en plastique dans mon anus. Il est relié au premier et à l’arrière du corset par une autre lanière, qui suit la raie de mes fesses La douleur m’aurait fait hurler mais le bâillon remplit sa fonction. Aurélie attache mes chevilles avec une chaîne assez courte. Elle saisit la laisse et tire dessus pour me faire tomber. Sans rien dire, et toujours en me souriant, elle tire sur la laisse pour me faire relever, ce qui est particulièrement difficile étant donné la restriction donnée à mes mouvements. Les 2 godes me font souffrir et m’excitent en même temps. Il faut que je m’habitue à ces talons très hauts et aux petits pas que la chaîne m’impose de faire. Une fois debout, Aurélie m’emmène dans un autre coin de la pièce où se trouve des cages, hautes d’un mètre, faites de barreaux séparés de 15 cm environ. Elle en ouvre une et m’appuie sur les épaules pour que je pénètre à l’intérieur à genoux. Une fois positionnée, elle s’agenouille à son tour et accroche mon collier à la partie supérieure de la cage à l’aide d’une chaîne, puis relie les chevilles à la cage de la même façon. Bracelets et collier sont munis de plusieurs anneaux afin d’y fixer des mousquetons. Elle positionne un miroir en face de moi. ? Pour bien prendre conscience de ta condition ? me dit elle.
A chaque fois qu’elle se retourne, je vois ses 2 fesses martyrisées par le porte-jarretelles et les zébrures du martinet. Elle ferme la porte de la cage avec une clé qu’elle fixe au mur. Je suis dans un état second. Mais l’image que me renvoie le miroir me fait prendre conscience de ma situation d’esclave.
Puis Aurélie quitte la ? salle des Tourments ?. Me laissant en tête en tête avec moi-même. Je crois que ce qui me dégoûte le plus est mon image d’animal bâillonné et encagé! Un animal, avec une sorte muselière, enfermé en attendant qu’on s’en serve. La nudité est secondaire. J’éclate en sanglots et mes larmes se mêlent à la salive qui s’échappe de ma bouche obturée. Mais cette fois-ci, personne pour me prendre dans ses bras ou me rassurer, comme l’avait fait la belle Aurélie tout à l’heure.
2 femmes et un homme entrent, suivis d’une autre esclave(Céline). Taille moyenne, toute menue, de grands cheveux bruns et des yeux marrons. Elle a de petits seins rehaussés par le corset. Une des femmes est Bérangère ; je ne connais pas ses complices.
La deuxième femme (Sophie) est très belle, des cheveux châtains bouclés mi-longs et des yeux très noirs. Vêtue d’une robe noire qui lui descend jusqu’aux aux genoux et d’escarpins à talons moyens. Ses jambes sont gainées. L’homme (Pierre) est grand, beau (du moins du peu que j’ai pu l’apercevoir), élégant et porte un martinet à la ceinture.
Pendant que Céline entame le ménage de la pièce, les 3 Maîtres s’arrêtent devant ma cage et se mettent à discuter de moi comme d’une bête, jugeant mes seins petits et peu fermes, mes fesses un peu grosses, relevant ici ou là des vergetures. Puis Sophie demande à Céline quelle est la taille du gode qui me déchire l’entrée de mes reins.
— ? Un numéro 3, mademoiselle ? répond-elle, après avoir regardé dans le tiroir où Aurélie avait choisi ses instruments.
— ? Et bien, il y a du boulot avant qu’elle soit complètement élargie ? ajoute Sophie
— ? Et sa taille devra être réduite. Christine s’en chargera avant la présentation ? enchérit Bérangère
— ? Elle me donne plus envie de la fouetter que de l’utiliser ? dit Pierre. Enfin, il parait que sa bouche est acceptable…
A chaque fois qu’ils parlent de moi, ou plutôt de mon corps qui maintenant leur appartient (j’en ai pleinement conscience), ce ne sont que critiques, moqueries et humiliations. Je me remets à sangloter, autant de douleur morale que physique, tant les liens me font mal. Et mon corset n’est pas encore serré…
Ils finissent par partir tous les trois, laissant Céline poursuivre son ménage. Elle nettoie le siège sur lequel Aurélie m’a épilée. J’ai froid, honte de tout ce qu’on a pu dire sur moi et de ce que je suis devenue, un animal docile en cage.
Puis une autre jeune femme entre, certainement plus âgée que moi, tenant en laisse la fille qui était masquée et que j’avais entraperçue en arrivant dans cette maison. Son corps est parfait, totalement épilé comme moi, de beaux seins sur un corps bronzé sans aucune marque, légèrement musclé, et soutenu par de longues jambes. Je peux distinguer un tatouage sur sa fesse droite, représentant le chiffre 4.
Celle qui tient sa laisse est habillée comme les autres, à la différence du fouet et du trousseau de clés qu’elle porte à la ceinture de sa robe. Ce doit être Christine, la responsable des esclaves. Grande, brune, cheveux mi-longs avec des yeux marrons et un visage très dur. Je devine sa poitrine lourde, avec de larges aréoles très foncées.
— ? Avant que je ne m’occupe de toi, je range N?4 ? dit-elle d’une voix glaciale en s’adressant à moi.
Sans ménagement, elle enfile dans la bouche de la jeune fille le même bâillon que celui qui m’équipe (quelle horreur, un numéro… et moi, j’allais avoir lequel ?) et le serre derrière sa nuque. A l’identique de ce qu’Aurélie avait fait, elle choisit un double gode mais bien plus gros que le mien et l’enfile dans ses orifices et fixe une ceinture autour de sa taille pour les retenir. Poignets et coudes sont joints. Elle pousse la jeune femme dans la cage et l’immobilise comme moi, nuque fixée aux barreaux supérieurs et chevilles liées aux barreaux de chaque côté. Voir cette femme réduite à l’état d’objet me dégoûte et me ramène à ma propre condition. Cagoule et serre-taille mis à part, je suis comme elle, si ce n’est que je dispose toujours de mon prénom.
— ? A nous maintenant ! ? Elle détache le crochet qui me maintient le cou puis ceux des chevilles. A bout de force, je m’étale sur le sol de ma cage. Elle saisit la laisse et tire dessus.
— ? Dépêche toi jeune esclave, je ne suis pas d’humeur…Et je n’ai pas le droit de t’utiliser ou de te fouetter avant ta présentation ! Alors ne m’oblige pas à être plus sévère !!! ? Sa voix me fait trembler. Au bout de pas mal d’effort, je sors complètement ankylosée de ma cage (ma cage… je m’y suis déjà faite !!)
Elle m’immobilise en attachant mes poignets à une chaîne passant dans une poulie fixée à un portique en me tendant les bras de manière verticale. Je me retrouve sur la pointe des pieds. Mes poignets, entamés par les bracelets, me font cruellement souffrir. La salive dégouline toujours de ma bouche, se mêlant aux larmes.
Elle mesure mon tour de taille, se réjouissant d’avoir à le réduire de plusieurs centimètres. Elle serre les lacets du corsets, me demandant de bien rentrer mon ventre. Je respire de plus en plus difficilement. Enfin, elle noue les lanières. Les glaces de la pièce me permettent de me voir réduite et quasi suspendue à cette chaîne.
— ? Tu seras en binôme avec Aurélie, dont tu as fait la connaissance tout à l’heure. Vous partagerez votre cellule, votre couche, sauf si je décide de profiter de vous pour la nuit. Il vous est interdit de toucher vos corps, qui ne vous appartiennent plus. Vous vous habillerez et déshabillerez mutuellement et il en sera de même pour la toilette. Il vous est interdit de prendre du plaisir l’une avec l’autre, sauf si cela vous est permis par les Maîtres ou par moi. Quand l’une sera punie, l’autre subira la même punition. ?
Elle s’approche de moi, et se met à me caresser la poitrine. Elle pince très fort la pointe d’un de mes seins, me faisant sursauter de douleur.
— ? J’attends avec impatience ta bouche contre mon ventre…Mais tu dois être présentée d’abord. Tu as beaucoup de chance tu pourrais être dressée comme la numéro 4, qui elle ne sert qu’à donner du plaisir ou à être torturée. Toi, tu auras quelques instants de répit car tu seras affectée au ménage. Tu penseras alors que tu sers à autre chose qu’elle, qui n’est qu’un instrument de plaisir. Mais la priorité reste de donner du plaisir à tes maîtres et maîtresses. Ainsi, lorsque tu te trouveras seule dans une pièce et qu’un de tes maîtres entre dans la pièce, tu dois immédiatement arrêter ce que tu fais, tourner le dos et écarter ta robe pour montrer que tu es disponible et prête à être utilisée. Tu as bien compris ? ?
J’opine. Le serrage du corset avait enfoncé un peu plus les deux cylindres. Je suis complètement remplie.. Je prends conscience que toute volonté de résistance m’a abandonnée, et que, malgré l’angoisse qui serre mon ventre comprimé, je suis disposée à accepter tout ce qu’on allait m’infliger, pour le plaisir d’hommes et de femmes pour la plupart inconnus.