Nous nous réveillons, embrumés par le plaisir et endoloris par la dureté du parquet en pin du refuge. Je retourne dans mon lit. Eric vient dormir contre moi et je suis touché par le naturel avec lequel il le fait. Le lendemain matin, à nouveau réveillés de bonne heure, nous ne sommes pas les premiers à partir, mais nous sommes seuls au moment du petit-déjeuner. David nous apporte nos pique-niques et s’assied à notre table.
Ca va ? Vous avez passé une bonne nuit ?
Eric, qui ne se doute de rien, répond innocemment par l’affirmative. David a les yeux plongés dans les miens. Je soutiens son regard.
Excellente… c’est vraiment bien comme refuge.
Il sourit avec une lueur de lubricité dans le regard, totalement assumé.
Oui… on y passe de bonnes nuits…
Sous la table, il pose son pied nu entre mes cuisses pour appuyer sur ma queue serrée dans mon short. Il m’amuse. Ce matin, j’ai vérifié et il a bien laissé une trace de son sperme épais sur la porte de notre chambre.
Et la journée, c’est pas trop dure pour toi ? Je décide de la tutoyer, vu notre nouvelle proximité. Repréparer les chambres, les repas…
Non… j’aime bien… C’est sûr que le boulot, c’est un peu toujours pareil, mais le cadre est magnifique et on voit des gens différents tous les soirs…
Oui…ça, c’est sympa…
Il frotte son pied de plus en plus ouvertement contre ma queue qu’il sent dure sous l’effet de sa caresse. Mon gland sort de mon caleçon et pointe presque sur ma cuisse à la limite de mon short. S’il me caresse directement, il va me faire mouiller… Mais rien ne l’arrête et ses doigts de pied agiles effleurent l’extrémité de mon pénis en feu. C’est un peu douloureux, mais surtout agréable, et je laisse couler sur les poils de ma cuisse un long jet de precum. Il le sent, je lui en ai mis sur le pied et il l’étale étonnamment adroitement dans mes poils.
Eric, lui, est prêt à partir.
Ce soir, nous allons au refuge des chamois. C’est bien ?
David le regarde étrangement, se souvenant de lui avoir mâté le cul et les couilles, jusqu’à éjaculer sur notre porte.
Oui… c’est comme ici. Fabien, qui tient le refuge est un copain, il est de Font-Romeu. Il fait super bien la cuisine. Vous serez bien. En revanche, il doit y avoir du monde. Il m’a dit qu’il accueillait un groupe de quatre policiers du GIPN en stage d’entraînement commando intensif. Il continue à me caresser le gland qui résiste, bien lubrifié maintenant. Et je lis le message silencieux dans son regard : » il y a du beau mâle, là-haut… »
Cette dernière information me donne du cur à l’ouvrage et nous finissons de boucler nos sacs. J’ai une intuition… un doute… une crainte peut-être…
David ?
Oui.
Les téléphones passent pas ici ?
Pas tout le long du chemin… dans les refuges normalement c’est bon… nous, on a des antennes satellites pour nous parler. On suit les marcheurs et s’ils dévient de leur programme, on alerte les secours…
OK…
C’est bien ce que je pensais… tout le monde parle avec tout le monde…
David poursuit :
J’ai oublié les fruits, tu viens à l’office, je vais te les donner.
Je le suis dans l’arrière-cuisine. Là il me donne les fruits préparés pour nous.
cette nuit….. je veux dire….. merci !
Ca t’a plu ?
Oui… grave… ici, c’est pas toujours facile…
je comprends…
Ca t’a pas gêné ?
Non… je trouve sympa que tu oses le faire…
Cool… vous êtes sympas tous les deux… j’aimerais bien avoir un ami, moi aussi.
Il me touche. Super beau mec sexy qui n’a qu’à claquer des doigts et avoue pourtant une forme de solitude…
Tu trouveras un mec bien. Je te le souhaite… sincèrement.
Merci.
Allez ! Faut qu’on y aille.
Bonne rando !
Nous nous embrassons comme des copains de longue date…et il me caresse la queue, sous le tissu de mon short, toujours gluante du lubrifiant qu’il m’a fait cracher.
La journée se passe bien. Eric et moi avons maintenant une forme de connivence. Parce que nous sommes bien ensemble à la montagne, parce que nous aimons la nature, parce que nos corps se mêlent divinement, parce que chacun commence à compter pour l’autre. A la pause pique-nique, nous reprenons nos conversations intimes :
Paul…
Oui ?
Hier… merci… j’ai adoré te…te sucer.
C’est vrai ? Tu sais, il y a des mecs qui n’aiment pas plus que ça…
Moi, si… j’ai vraiment aimé…
Cool… moi aussi ça m’a plu… et franchement… t’es doué… j’ai ressenti des trucs intenses…
Oui… j’ai vu… J’ai envie…
De ?
Jouir… avec toi…
Comment ?
…… Je voudrais te faire l’amour…
Waouh, moi aussi j’ai envie de toi…Il faut qu’on quitte le chemin alors…
Je regarde la carte pour ne pas trop nous éloigner du chemin prévu. Il y a une barre rocheuse, et visiblement, derrière une zone de gros rochers…
Viens…
Nous prenons nos affaires en ayant vérifié que nous laissions la place propre… Nous grimpons pour escalader la barre rocheuse et nous découvrons une zone pleine d’énormes rochers qui ont dû se détacher des sommets depuis des millénaires. C’est un peu labyrinthique, mais je trouve une petite clairière. J’ai envie d’être nu. Je vire rapidement mes chaussures et toutes mes fringues. Je veux faire l’amour avec Eric, en communion avec la nature.
Déshabille-toi…
Je l’incite à faire comme moi. Il ne se fait pas prier; et bientôt, nous nous enlaçons, bouche contre bouche…queue contre queue. Il mouille et je mouille, nos glands coulissent l’un contre l’autre.
Je prends un préservatif dans mon short et le lui tends. Il comprend et l’installe sur son gros pénis tendu. Je ne veux plus attendre, je veux qu’il me baise, là, tout de suite. Je me mets en appui sur un rocher, le cul tendu en arrière vers Eric. Le latex est bien lubrifié… j’appuie ma rondelle contre le gland d’Eric et m’enfonce son pieu dans la chatte. Ce qui m’excite… c’est la simplicité de la situation, son désir, ses mots, le mien, mon anus qui s’ouvre à l’idée de le recevoir, et sa chair dure qui entre en moi comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.
Fais-moi l’amour Eric… baise-moi.
Oui…
Ce oui dit tout de sa passion du moment et je comprends au son de sa voix qu’à cet instant précis il a trouvé le bonheur. Il me baise vigoureusement, je n’ai pas mal, je m’ouvre, il entre, je sens son pénis qui me laboure avec tendresse…C’est totalement humain et totalement animal…il va donc éjaculer pour symboliquement me féconder…Je me laisse faire…A lui de trouver le rythme…l’angle de sa queue dans mon intimité…la pression sur son gland qui fera qu’il ne pourra plus se retenir… Il me baise…divinement…par instinct…nourri au porno gay, mais bien plus que cela.
Je vais jouir…
Oui… jouis au fond de moi… vas-y… donne-toi.
OH P…….. c’est trop bon….. ton….. c’est génial… AHHHHHHH, il se répand dans le préservatif… au moins six jets si j’en crois les contractions de tout son corps contre moi et les ondes électriques qui me traversent l’anus.
OHHHHHHH.
Je reste immobile, appuyé au rocher. Je repense à Bastien qui m’a baisé l’autre nuit. C’était différent, mais les deux mecs ont trouvé le moyen d’épouser l’intimité de mon corps. Je voudrais rester là…il se colle à mon dos…trempé de sueur…toujours dur dans mon trou poilu…il m’embrasse dans le cou…frotte les poils de son torse contre mon dos…Il me parle à l’oreille…
Paul ?
Oui ?
Qu’est-ce qui nous arrive ?
Je sais pas.
On devient fous ?
Non… libres, plutôt… et peut-être plus…
Il ne répond pas. Il a compris que je pense à quoi il pense, et que ni lui ni moi ne voulons encore mettre de mots sur ce que nous vivons.
Nous nous rhabillons. J’écoute le silence de la montagne…quelques bruits d’insectes et d’animaux…un autre que je n’identifie pas…
L’après-midi, nous marchons plus lentement. Il fait très chaud et nos efforts derrière les rochers nous ont peut-être un peu fatigués.
A l’arrivée, je suis saisi d’étonnement. Je reconnais à l’accueil du refuge Alex, le petit kiné roux.
Alex ? Qu’est-ce que tu fais là ?
Ah non !!!! Le garçon sublime que j’ai en face de moi éclate de rire. Alex, c’est mon jumeau ! Vous l’avez vu en bas ?
Oui… on était à l’hôtel Royal de Font-Romeu…
Ah oui ! Il bossait pour l’équipe de France et après il reste deux semaines dans un cabinet en ville.
Oui… je l’ai vu à l’hôtel et dans son cabinet.
Moi, c’est Thomas !
Bonjour Thomas… c’est saisissant comme ressemblance…
Oui, ça amuse tout le monde…nous aussi, d’ailleurs.
Et je me demande jusqu’où va leur ressemblance. Corps identiques… mais partagent-ils le même goût pour les mecs ?
Paul et Eric, vous avez la chambre Rouge.
Comme j’ai l’air un peu étonné qu’il nous appelle par nos prénoms, Thomas comprend et me dit :
Pardon… je vous appelle par vos prénoms… Alex m’a parlé de vous… alors je vous connais déjà un peu.
Oh ! Pas de souci… au contraire.
Mais que connaît-il de nous ? Que lui a dit le craquant kiné roux qui m’a rendu totalement fou ?