Sarah, une jeune femme aux hormones en ébullition, fait une rencontre qui va changer sa vie à jamais.
Peut-être suis-je une allumeuse.
Ou une exhibitionniste.
Quelle était vraiment l’étiquette pour désigner mon comportement ?
L’abstinence accompagnant mon récent célibat jouait de vilains tours à mon esprit et annihilait toutes possibilités de concentration. J’avais désespérément envie de baiser.
Au début, seules les soirées étaient longues.
Après deux ans de vie commune, la routine chaperonne tous rapports. Vous mangez. Parlez. Dormez. Certaines fois, une partie de jambes en l’air brise la monotonie mais tôt ou tard, le cycle reprend son cours.
L’absence de chaleur humaine pesait lourd. Le seul son rebondissant jamais sur ces murs était celui de ma voix, la seule chose me procurant le moindre plaisir dernièrement était le pot de crème glacée dans mon freezer et les vingt centimètres dans mon armoire.
Ma main faisait de légers cercles autour de mon clitoris et mes hanches ondulaient d’elle-même.
15 rue de Bourgeois, 3e étage, le petit box près de l’ascenseur. Près de l’ascenseur. Le dernier endroit pour se masturber et pourtant. L’idée que quelqu’un en sorte, tourne la tête et pose son regard sur mes cuisses indécemment écartées ou remarque l’étrange remontée de ma jupe ne m’empêchait pas de continuer, bien au contraire. Mes halètements se faisaient de plus en plus audibles et mes mouvements de plus en plus saccadés.
Peut-être quelqu’un me surprendrait-il après tout.
Peut-être viendrait-il me rejoindre pour me pencher brutalement sur ce bureau et enfoncer sa grosse bite dans ma chatte. Il me baiserait, fort, sans aucune pitié, ne courant qu’après sa seule satisfaction. Je pouvais presque entendre le son obscène de ses couilles tambourinant sur mon cul et de sa bite rentrant et sortant de ma chatte, trempé par mon jus.
Ou peut-être jouerait-il la carte du chantage. Son silence et la conservation de mon travail en échange de services très intimes. Divers scénarios plus pervers les uns que les autres défilaient rapidement dans mon esprit, stimulant mon excitation. Je me laissai glisser sur ma chaise et alors que mes doigts passaient enfin la frêle barrière de mon string…
Sarah ?
Je sursautais en entendant mon prénom et ma main sortie précipitamment d’en dessous de la table. J’ai relevé la tête à temps pour voir, Marc, mon patron, slalomé adroitement entre les box pour arriver jusqu’à moi. Sur ses talons, un homme que je n’avais jamais vu dans nos bureaux auparavant. Un nouveau client sans doute. Pitié, pas un stagiaire.
Sarah ? Répéta-t-il en fronçant les sourcils, tout va bien ? Je vous appelle depuis tout à l’heure.
Je me levai précipitamment sur mes jambes flageolantes en lissant nerveusement ma jupe. Un coup d’il dans la vitre à droite de mon bureau m’indiqua que mes joues rouges étaient la seule indication de mes activités extraprofessionnelles.
Pardon ! Bien sûr ! Je suis juste un peu… il fait si chaud !
Je bafouillais affreusement mais aucun d’eux ne semblait vraiment le remarquer. Suivant la direction de leur regard, je me retrouvai aussi à fixer mes tétons qui menaçaient agressivement de percer ma chemise. L’envie irrépressible de croiser les bras sur ma poitrine me torturait mais je n’en fie rien, nul besoin de rendre la situation plus embarrassante encore.
Oui se secoua finalement Marc, je vous présente Monsieur Dubois.
Monsieur Dubois me serra la main avec un léger sourire.
Sébastien est un vieil ami à moi Sarah et je veux qu’il soit pleinement et complètement satisfait. Occupez-vous de lui comme si votre job en dépendait, s.
Il me résuma brièvement le dossier avant de s’en aller vaquer à ses occupations. Durant tout ce temps où Marc s’adressa à moi, le regard de son ami, insistant et dérangeant, sur moi ne faisait qu’accroître mon embarras. Il ne me rendait que trop consciente de mes tétons tendus et douloureux, des résidus de mon excitation qui collait entre mes doigts et dont l’odeur suave et lourde saturait mes sens.
Étais-je la seule à la sentir ?
Mon Dieu, je l’espérais bien mais l’impression d’être à nu face à cet inconnu ne me quittait pas…