J’ai une nouvelle petite amie depuis cet été. Elle s’appelle Nathalie. C’est une fille plutôt mince, brune, gaie et coquette. Mignonne. Active, curieuse, intelligente. Ce qui est très sympa avec Nathalie est que l’on peut à peu près tout partager. Et le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas froid aux yeux. D’ailleurs, le jour où l’on s’est rencontré, c’est elle qui m’a sauté au cou en me déclarant : « Bon ! Tu as le droit de me faire des propositions honnêtes ! où même malhonnêtes ! ». Bref, c’est le genre de perle avec laquelle on ne s’ennuie pas.
On s’entend très bien. Nous aimons tous les deux sortir. Nous aimons tous les deux danser et même si nous n’irions pas spontanément voir les mêmes films, la passion du cinéma nous réunit. Elle lit un peu, moi, je préfère les magazines de sport. Mais en évitant de trop parler du contenu de nos lectures, aucun nuage ne vient troubler l’harmonie de notre relation.
Côté sexe, c’est vraiment le pied. Ma nana, c’est vraiment un super coup. D’abord, elle adore çà et moi aussi et puis, comment dire , nous sommes très compatibles. Il n’y a pas un jour où l’on se voit qui ne passe pas, à un moment où un autre, sur la case « baise ». On a tout fait : le jardin, la cuisine, la bagnole et même l’ascenseur. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est qu’elle n’a aucun problème avec son plaisir. Et quand elle monte au septième ciel, elle le fait savoir. Avec elle, s’est fromage et dessert. Les caresses comme la pénétration, elle aime tout. Il m’arrive parfois de la fatiguer, mais croyez-moi, c’est rare …
Il y a une semaine, nous nous sommes avoués pour la nième fois, le plaisir que nous avions d’être ensemble. Comme on venait juste de faire l’amour et qu’elle avait joui comme jamais, je lui ai demandé si cela avait été sa meilleure fois. Elle m’a répondu, en rigolant, que les garçons étaient tous les mêmes, qu’ils se sentaient mâles qu’à l’aune de la volupté qu’ils donnaient et que nous avions une relation un peu trop directe avec notre queue. Bon, là, je me suis un peu vexé un peu seulement et j’ai un peu râlé un peu seulement. Alors, elle est venue me cajoler en m’assurant que la baise qu’on venait de terminer avait été exceptionnelle, mais que des comme celle-ci, il y en avait eu d’autres avant, pour son plus grand bonheur. Bref, l’amant s’est fait féliciter. J’étais assez fier.
Voulant à tout prix m’assurer la première place sur le podium, je lui ai demandé si avant moi, elle avait connu quelqu’un qui lui avait fait autant d’effet. Elle a paru songeuse pendant quelques secondes avant de m’avouer que non, sauf sauf une fois, une unique fois, il y a deux ans de cela. Comme cela m’intriguait, elle me taquina un bon moment avant de m’expliquer que cela avait eu lieu au cours d’une « tournante » et qu’elle n’avait jamais revu le mec qui lui avait fait ça. J’étais consterné pour elle. Je ne savais pas que mon amie avait été victime d’un viol. « Non, non », me rassura-t-elle, elle n’avait pas été violée. Tout s’était passé, avec son consentement. Elle accepta très facilement de me raconter.
A l’époque elle avait une bonne amie, qu’elle revoit encore, mais plus rarement. Surtout depuis que nous sommes ensemble m’assura-t-elle. Cette amie s’appelle Corinne. C’est une fille de même taille qu’elle, à peine plus pulpeuse, blonde aux yeux bleus. Je n’ai jamais vu Corinne. Ce que j’en sais passe par les souvenirs de Nathalie. Donc, d’après elle, Corinne est une fille plutôt fantasque, assez classique dans sa manière de s’habiller, mais beaucoup moins sage dans sa tête. Corinne est très jolie, et elle raffole des garçons. Si elle n’a pas un amant en titre, c’est l’angoisse. Et histoire d’être bien sûre de ne pas en manquer, elle en a facilement deux, voire trois, au même moment. C’est même une des raisons pour laquelle Nathalie voit moins Corinne : elle ne sait jamais si la blondinette ne va pas essayer de lui ravir son mec.
Le soir de la tournante, donc, elle était avec Corinne. Elles revenaient toutes les deux d’un concert de David Guetta. Il était minuit. Corinne avait garé sa voiture deux rues plus loin. Les deux filles marchaient rapidement dans la nuit humide vers le véhicule, lorsque Corinne remarqua un bar encore ouvert. Dans la rue, c’était le seul qui n’avait pas tout éteint. Corinne eût envie de prendre un verre. Nathalie n’en crût pas un mot. Corinne n’avait pas soif, elle avait faim. Faim d’un mec. Son copain du moment était allé en vacances à Biarritz. Et pendant qu’il passait ses journées à faire du surf, elle, elle passait ses nuits dans son lit, toute seule, ce qui la navrait. Elle avait clairement avoué à Nathalie qu’elle aimerait bien trouver un garçon au cours de la soirée, pour qu’il vienne remplacer temporairement ou définitivement cet imbécile de Pascal, parti dans le sud de la France. On ne laisse pas dans la capitale, une fille qui a le tempérament et les exigences de Corinne. Ceci dit, pendant le concert, Corinne n’a rien tenté et la musique fût son principal centre d’intérêt. C’est lorsque tout le monde sortit et se dispersa dans la nuit, que la perspective de la solitude rattrapa la sulfureuse petite blonde. En passant, donc, elle avait remarqué une tablée de garçons dans le bar. Nathalie avait envie de rentrer, mais Corinne insista. Si, si, elle avait soif. Il n’y en aurait que pour un instant. Nathalie céda. Elles entrèrent. Le bar était vide, à l’exception des cinq garçons qui discutaient autour d’autant de bières et d’un barman qui ne devait pas être plus âgé. Immédiatement, le barman annonça :
« Excusez-moi mesdemoiselles, le bar est fermé à cette heure-là »
« Mais nous n’en aurons que pour un instant ! » insista Corinne
Le jeune homme ne voulait rien entendre. Corinne trouva l’argument-choc:
« Et eux, ils sont toujours là » dit-elle en désignant la tablée qui s’esclaffa.
« Eux, ce sont des amis ! » précisa le barman.
« Okay, okay » admit Corinne. « A la seconde où ils partirons, nous nous lèverons » promit-elle.
« Non, non. Sinon, je ne pourrais jamais aller dormir » protesta le barman.
Corinne était tenace:
« Promis, promis. »
Et pour ne pas lui laisser le choix, elle s’assît sur une chaise et s’accouda sur la table qui lui faisait face. Le barman soupira d’impuissance. Il fut récompensé par le plus beau sourire que Corinne savait faire. Et avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, elle ajouta:
« Pour moi, ce sera un perrier-menthe. »
Nathalie vît que les rires et les discussions de la table des garçons s’étaient taris. Ils regardaient les deux nouvelles venues jouter avec le barman. Se sentant observé, Nathalie prit une chaise et s’assît près de son amie.
« Et pour vous ? » grogna le barman.
« Euh la même chose qu’elle. » balbutia Nathalie.
Dès que le barman s’éloigna, Corinne croisa les jambes. Comme elle portait une jupe vraiment courte et qu’elle faisait face de trois quart à l’équipe des garçons, ceux-ci durent avoir une vue très suggestive sur ses magnifiques cuisses. Nathalie était gênée et éprouvait une certaine appréhension. Dans leur situation s’était quand même bien imprudent. Elle le chuchota à Corinne:
« Coco, je pense que tu devrais faire attention. Là-bas, ils te regardent tous. »
« Tu sais Nath, ils ne m’usent pas beaucoup avec leurs yeux ! »
« Il n’y a personne à part le barman. Il ne faudrait pas que les choses tournent mal »
« Qu’est ce qui pourrait mal tourner Nath ? Tu as peur de quoi ? Qu’ils viennent nous importuner ? »
« Coco, tu devrais être plus prudente ! Tu ne sais pas jusqu’où cela peut aller ! »
« Nath, cool, je sais très bien que je ne risque rien. Car justement, il y a le barman. Et de toute façon, ils ne vont pas nous manger ! Tout au plus, nous baiser. »
Corinne était coutumière de ce type de bravade. N’avait-elle pas affirmé un jour que si un homme tentait de la forcer, elle ouvrirait le plus possible sa chatte pour lui faciliter le passage ? Ainsi, au moins, il ne la blesserait pas. Nathalie s’était toujours dit que ce type de résolution stupide n’aurait aucun sens si un jour elle subissait réellement un viol.
« J’ai pas envie qu’ils essaient » grinça Nathalie
Corinne continuait à faire la fière:
« Ils ont une bite, qui doit ressembler à celle de tous les mecs qui nous ont enfilés. Et personnellement, j’ai rarement eu à m’en plaindre ! Je me suis bien regardée, je suis très compatible avec les bites des mecs. »
« Tu fais ce que tu veux, mais tu ne me fais pas prendre de risques ! » supplia Nathalie.
C’est juste à ce moment-là qu’un des garçons salua en levant son verre. Corinne répondit en brandissant le sien. Une houle de chuchotement parcourut la petite équipe masculine. D’autres verres se levèrent. Corinne répondit pareillement. Nathalie voyait avec angoisse son amie commencer de fraterniser avec ces inconnus.
Un garçon se leva. C’était celui qui avait levé son verre en premier. Nathalie le vît avec terreur s’approcher d’elles. Lorsqu’il fût près de Corinne, il demanda:
« Mes amis et moi aimerions faire votre connaissance. Vous permettez que nous venions à votre table ? »
« Non ! » protesta Nathalie.
« Avec plaisir ! » affirma Corinne.
« Non ? » questionna le garçon à l’adresse de Nathalie.
« Ecoute, Nath, fais pas ta mauvaise tête ! Tu vois: ils sont gentils ! » Puis se retournant vers le garçon, elle continua: « Faut la comprendre, avec le nuit, tous les garçons lui font peur. Dis à tes potes qu’ils peuvent venir s’ils savent se tenir. »
Le garçon retourna à sa table. Corinne glissa à l’oreille de Nathalie des remarques destinée à la rassurer:
« Tu vois, Nath ? Ils sont polis. Ce ne sont pas des bêtes. Cela nous permettra peut-être de nous amuser un peu »
« Moi, je leur trouve un très mauvais genre ! » répliqua Nathalie.
Le garçon discutait avec ses copains. Puis, d’un seul mouvement, toute la bande se leva, prit les bières et se dirigea vers les deux filles. Bientôt ils les cernèrent. Le garçon qui était venu les voir vint s’assoir entre elles. Comme il y avait peu de place, il les collait. Nathalie, gênée se poussa d’un bon mètre. Elle se retrouva en face de la table d’à côté.
Les garçons se présentèrent. Le premier d’entre eux, celui qui était venu seul, s’appelait Mario. Il était assez grand et plutôt svelte. Il avait une tignasse noire bien fournie, des yeux malins, un grand nez légèrement bombé et une bouche très fine qui lui donnait l’air d’un rapace.
De l’autre côté de Corinne, le garçon qui s’installa s’appelait Fred. Il était plus petit que Mario, et presque aussi fin. Sa chevelure courte et claire, était soignée et fraîchement coupée. Il avait un regard noisette, très doux, des joues bien roses piquetés de tâches de rousseurs.
A côté de lui s’assit Kamel. Il était franchement typé avec ses cheveux courts très frisés, sa peau mate, des yeux très noirs sur un visage anguleux. Il y avait comme une forme de tourment dans son expression. Son nez très droit et le creux de ses joues accentuait ce caractère.
En face de Corinne se tenait André. Un gros poupon de vingt ans. Grand, très costaud, mais point obèse. Une coiffure en brosse qui disparaissait presque, tellement elle était claire. Ses yeux bleus paraissaient translucides. Même ses lèvres avaient du mal à rosir.
Le dernier de la troupe, celui qui s’assit à côté de Nathalie s’appelait Nicolas. Il était d’origine antillaise avec une peau très foncée, des yeux donyx et des cheveux crépus. Assez grand, très musclé, il paraissait austère car aucune expression ne filtrait sur son visage d’athlète.
La discussion fût entamée de façon très badine : « bonjour, qui êtes-vous ? » « Que faisiez-vous ? » « Ah ?, le concert de Guetta ? » « Et vous ? » « Ben nous, on a regardé ensemble le match de football et après on a décidé de terminer la soirée dans un bar, car Paul, le barman est un copain ». Il devint assez évident à Nathalie que leurs interlocuteurs n’étaient pas des flèches, mais ils se tenaient bien. Elle constata cependant avec inquiétude que « Paul » le barman abaissait ses rideaux de fer puis fermait la porte du bar. Il s’approcha de Mario et dit:
« Bon, Mario, je me tire. »
Mario avait l’air dépité. D’un geste il désigna les deux filles. Le commentaire était entièrement compris dans le regard qui lui adressa.
« Ok, Mario, prend les clés. Tu me les ramène demain avant midi, okay ? »
« Okay ! » remercia Mario.
Paul s’engouffra dans une porte, à l’arrière du bar, sans même se retourner. Il éteignit les lumières. Seuls les luminaires de nuit, jetaient à l’intérieur du bar, une clarté orangée.
« C’est mieux comme çà. Cela fait plus intime ! » observa Mario
Il frotta sa manche sur le chemisier de Corinne.
« Oui, tu as raison », approuva la jeune femme, tout en reculant un peu le buste.
Mario avait bien observé le geste de Corinne. Il se reprocha:
« Qu’est-ce que tu as ? Tu as peur ? »
Corinne, c’est un axiome, n’a jamais peur.
« Non, non, pas du tout, pourquoi ? » répondit-elle tout en reprenant sa posture initiale qui la rapprochait du gaillard.
Mario s’enhardissait:
« On vous a déjà dit, à toi et à ta copine, que vous êtes très jolies ? »
Corinne remercia pour le compliment. Elle n’avait pas l’air de s’inquiéter de la dérive dans les propos de Mario. Tous les autres autour de la table écoutaient le couple dominant. Personne ne s’adressait à Nathalie. Mario raconta l’effet que l’entrée des deux filles leur avait fait. Il félicita Corinne pour sa tenue. Il lui posa la main sur l’épaule. Elle se laissait faire. Nathalie devinait derrière le sourire de son amie, un certain malaise.
Tout à coup Corinne sursauta. Elle regarda Mario avec un air de surprise faussement effarouchée:
« Mais que fais-tu ? » s’exclama-t-elle ?
Le gaillard eût un large sourire sardonique.
« Ce que je fais ? »
Il laissa filer deux ou trois secondes
« Qu’est-ce que je fais ? »
Corinne répliqua aussitôt:
« Tu as posé ta main sur ma cuisse ! »
Nathalie, interloquée, regardait la scène. Elle se demandait comment cela allait finir. Elles étaient deux. Ils étaient cinq. Le bar était maintenant fermé. Elle prit peur. Corinne, elle, ne semblait pas inquiète. Mario laissa la réponse de Corinne s’échouer dans le silence. Puis, il questionna:
« Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? »
Corinne docile:
« Maintenant tu me caresses la cuisse. »
Quelques secondes passent encore. Mario:
« Et maintenant ? »
« Maintenant, tu passes ta main sous ma jupe. »
Encore quelques secondes. Mario:
« Et maintenant ? »
« Tu glisses ta main entre mes jambes. »
Mario :
« Sur ou sous la culotte ? »
« Sur la culotte. » précisa Corinne.
Nathalie était sidérée de voir son amie se laisser ainsi tripoter. Elle n’osait intervenir car Corinne ne se défendait pas.
Mario:
« Et maintenant ? »
« Tu passes tes doigts sous la culotte. »
« Où sont-ils ? »
« Ils sont sur ma toison »
Kamel ricanait. André regardait son pote avec l’avidité de l’oisillon qui attend que sa mère lui tende une proie.
Tout à coup, Corinne se raidit. Elle ferma les yeux et se mit à respirer et à expirer avec la bouche. Elle se mordillait les lèvres. Mario repris :
« Et maintenant, où sont-ils, mes doigts ? »
Corinne ne répondit pas. Elle continuait à soupirer, les yeux plissés.
« Où sont-ils ? » insista Mario.
Corinne haletait :
« Ils Ils sont dans ma fente. »
« Et que font-ils ? » interrogeait à nouveau Mario.
« Ils Ils me caressent à lintérieur »