Résumer de lépisode 25
-Je nen sais rien. Cétait un risque à courir. Mais je nai pas insisté parce que cette froideur est née elle me semblait insurmontable et maintenant encore davantageCest fichuet je ne connais plus de chemins avec mes ardeurset tout le temps je pense à ce qui aurait pu être entre vous et moi mais jamais je nai pu vous donner un baiser ni vous aider à votre habillage Jai raison, je ne suis quune servante dans cette maison
Épisode 26
Évelyne quitta brusquement sa chaise, alla se pencher sur Louise, la prit aux épaules et lembrassa. Aussitôt Louise tourna son visage vers sa maîtresse. Leurs bouches se touchèrent. Avec surprise Évelyne constata que sa chair sémouvait, que sa lascivité renaissait, sans que cette fois elle eut une pensée vers son fils. Elle remarqua aussi quune de ses mains était posée sur un sein de Louise qui maintenant se lovait dans ses bras.
Elles se séparèrent, les joues pareillement rouges. Évelyne reprit sa place. Louise lui versa une autre tasse de chocolat. Quand elle se pencha elle frôla sa maîtresse de sa poitrine.
-Je ne comprends rien à cette amitié entre femmes, dit Évelyne. Oui, une amitié toute simple. Deux amies qui vont dans un salon de thé, qui bavardent de choses anodines mais je ne vois pas ce que cela peut avoir de passionné
-Vous voyez les choses dune manière tout à fait superficielle, dit Louise. Pourtant, ce baiser que nous venons déchanger il me semble quil vous a fait quelque effetChez moi, il ma fait tremblerCétait comme un feu brusque qui passait à travers mon corpsComme autrefoisles premiers jours, quand je vous regardais subrepticementvos bras, vos jambes, votre visage je supputais vos autres charmes jaurais voulu vous enlacer Certains soirs jétais à en devenir folleDans ma chambre, quand jétais couchée, je ne cessais de penser à vous Je vous voyaisnueet offerte à mes baisers
Oh Louise ! Cest malce que vous dites làet vous ne devriez pas avoir de telles penséescest très malje me senscomme une femme perdue parce que je sais maintenant quelle sorte de pensées vous agitent. Je noserai plus vous regarder dans les yeux ni vous dire la moindre choseparce que vous pourriez linterpréter à votre façonet ça me donnerait des pensées déshonnêtes
-Vous nen avez jamais ?
-Louisevousvous voulez me faire dire
Louise était toujours penchée sur sa maîtresse. Son sein se faisait plus pesant. Leurs bouches étaient très proches. Elles se regardaient fixement, sans un battement de paupières. Le cur dÉvelyne battait avec violence, par contre. Elle mesurait létrangeté de la situation, sen offusquait quelque peu mais en même temps y trouvait une certaine émotion, presque semblable aux émotions quelle éprouvait lors de ses relations intimes avec Alain. Elle qui ne connaissait rien à lérotisme se trouvait tout à coup aux prises avec lui. Elle flambait
-Jaimerais vous faire dire beaucoup de chose, fit Louise.
-Mais encorelesquelles ?
— Vous êtes une femme seuleMais une femme seule peut avoir des désirs comme nimporte quelle autre femmeCe nest pas parce quelle est sans homme quelle nait plus jamais de penséeschaudes, quelle se sent parfois excitéePersonnellement il marrive très souvent de lêtre. Je déplore alors dêtre seule, de ne pouvoir partager cette sensation avec quelquun dautreDites-moi, ça ne vous arrive jamais ?
-Oui
-Vous voyez ! sexclame Louise. Je men doutais. Une telle froideur nétait pas possible. Mais vous cachez bien votre jeu. Vous voulez me faire croire que vous ny touchez jamais
-Toucher à quoi ? dit Évelyne.
-Vous me rendez folle avec votre innocenceune femme de votre âge qui jamais ne seNon, ce nest pas possibleMais si cela était je veux tout vous apprendresi vous consentez
-Je men veux, Louise, après les reproches que vous venez de me faire. Cest vrai, jaurais pu me montrer plus amicale envers vous, être plus proche de vousIl ny a pas de raisonque nous soyons des étrangères lune envers lautre
-En fait Évelyne, en ce moment déjà, était décidée à succomber. Elle désirait maintenant connaître cette chosequi ne pouvait lui faire du tort. Au contraireDepuis ses relations avec Alain bien des pensées malhonnêtes lui étaient venues. Son imagination sétait éveillée. Mais elle ne pouvait se débrider avec violence vis-à-vis de Louise. Il fallait que celle-ci put croire en sa parfaite innocence
-Ah combien jaime vous entendre, dit Louise. Maintenant tout devient possible entre nous. Quel bonheur sera le nôtre si nous voulons
Elle embrassa Évelyne sur la bouche, lui mordit doucement la lèvre. Évelyne accepta le baiser, sy attarda, tandis quelle se laissait enlacer. Elle ne fit aucun mouvement lorsque Louise frôla ses seins avec insistance, mine de rien. Les yeux fermés, elle subit lintromission dune langue chaude et grasse au fond de sa bouche. Cette caresse lémut profondément. Elle en fut autant excitée que lorsque Alain lui faisait ça ou quand elle le faisait elle-même à Alain Une ardeur rouge naissait du fond de sa chair.
-Comme vous membrassez, Louise, dit-elle quand finalement elle se dégagea. Quelle ardeur ?
-Oui quelle ardeur maintenant que je puis cest merveilleux de pouvoirje vous aimeje vous ai aimée dès le premier jouret aussi désiréeJe me disais que je vous verrais nue, que je vous aiderais à prendre votre bain, que je pourrais vous habiller et aussi vous déshabiller
-La suite a dû être une désillusion pour vous, Louise, dit Évelyne à voix basse. Mais à présent vous me donnez une terrible envie de connaître certaines choses que vous connaissez mais jusquoù cela peut-il aller ? Jen ai peur et pourtantlattirance du malle péché
-Lune et lautre se sentaient très bien dans cette cuisine qui nétait cependant pas disposée pour lamour. Assises lune près de lautre, à cette simple table blanche, elles savouraient la sensation de leur brusque intimité. Elles étaient presque assises sur les genoux lune de lautre
-Quand on est seule on peut parfois faire certaines choses, dit Louise en regardant sa patronne dans les yeux.
-Je nai jamais fait certaines choses en étant seule. Je ne sais même pas ce que cela peut-être
-Et quand vous étiez couchée ? Vous ne sentiez jamais la présence de votre corps ?
-Non jamais