CHAPITRE 5
Je ne voyais dorénavant plus Aurore comme ma cousine, mais comme une fille, une jeune femme dans la fleur de l’âge. Pour moi, il n’y avait plus d’inceste ou de tabou dans mes pensées : j’avais envie de coucher avec elle comme j’aurais couché avec une très très bonne amie, dans la confiance, la tendresse et le respect mutuel. Exactement pareil que lorsque nous nous embrassons.
Notre grand-mère nous demanda de ranger nos chambres pour la femme de ménage qui allait arriver.
Arnaud, tu peux venir m’aider pour la mienne s’il te plaît ? Vu qu’elle arrive dans cinq minutes.
Bien sûr, cousinette.
Je l’aidai à ranger ses habits un peu éparpillés ; Aurore a toujours été un peu bordélique, il fallait bien le dire. Mais c’était loin d’être un défaut à mes yeux. Voir, tenir ses culottes et ses soutiens-gorge était un vrai plaisir, et j’en profitai pour jeter un il à l’étiquette : 95C.
Soudain, Aurore me lança un oreiller. Je ne compris pas tout de suite, puis saisis rapidement qu’elle voulait faire une bataille de polochons. On s’affronta sans pitié dans des fous rires à pleins poumons ; heureusement les oreillers étaient en coton et pas en plumes, ça ne laissait pas de trace.
Nous arrêtâmes la bataille pour se regarder dans les yeux. Quelque chose se passait, indéniablement ; quelque chose nous reliait, nous attirait elle et moi. Aurore m’embrassa à pleine bouche, baiser qui ne dura pas longtemps car il fut interrompu par des pas dans l’escalier : sans doute la femme de ménage. Je regardai ma cousine avec un sourire en coin.
Plus tard.
Elle approuva et je l’aidai à finir de ranger en express le bazar qu’on venait de faire, puis nous nous rendîmes dehors. Quand je fus sûr que les grands-parents ne risquaient pas de nous entendre, je dis à Aurore le plus naturellement possible :
Je te trouve super sexy en mini short.
Merci, j’aime beaucoup aussi. Et qu’est-ce que tu penses de mon débardeur ?
Il te va à ravir, il montre la beauté de ton corps en respectant ta personnalité.
J’ai envie de faire un tour dans la piscine, dit-elle en changeant radicalement de sujet.
D’accord, je vais me changer.
Aurore commençait déjà à enlever son haut, elle avait mis son maillot en sous-vêtements. Je pris le mien et l’enfilai. En voyant mon pénis en érection, j’hésitai un instant à me masturber pour le calmer, mais je n’en fis rien et redescendis. Lorsque je vis ma cousine dans l’eau et ses formes généreuses, en enlevant mon short, la bosse dans mon maillot de bain ne lui échappa pas.
C’est moi qui te fais cet effet ? demanda-t-elle avec un rire.
Difficile de rester insensible à autant de charme, cousinette.
J’entrai dans l’eau en nageant vers elle, puis m’accoudai au bord où elle était.
Il fait vraiment très chaud aujourd’hui, constatais-je.
Oui, mais j’ai l’impression qu’une autre chaleur joue
Elle avait peu à peu perdu son sourire pour un regard plus vague, plus perdu. Puis elle plongea ses yeux dans les miens.
Arnaud, il faut que je te le dise : j’ai peur d’aller plus loin.
Tu veux dire, passer au sexe c’est ça ?
Oui.
Tu as peur de l’acte ?
Pas l’acte en lui-même. Ce dont j’ai peur, c’est si ça se sait. Si les grands-parents nous entendent, nous voient. Et que ça soit fait entre cousins.
Aurore, on est peut-être cousins, mais on est des êtres humains et on a des désirs. Sois franche, comme tu l’as toujours été. Est-ce que tu en as envie ?
Je Je crois, oui.
Aurore, je ne te cache plus que On peut en reparler ce soir ?
Ce soir ? fit-elle avec une pointe d’inquiétude.
Je ne te ferai rien. Promis. Juste en parler, pas le faire.
Je ne me sens pas prête pour le faire ce soir, c’est encore trop tôt. Si tu promets de ne rien me faire, je veux bien qu’on en parle.
Je te le promets.
Et après avoir jeté un petit coup d’il vers la maison pour vérifier que personne ne nous voyait, je donnai un baiser à ma cousine. Sa peau humide et froide était un réel plaisir, et elle appréciait que nos langues jouent ensemble.
Pour ne pas courir le risque d’être surpris, j’arrêtai le baiser même si j’aurais pu continuer des heures. Je sortis ensuite de la piscine, le sexe toujours à faire une belle bosse.
Viens, Aurore. On va sans doute pas tarder à manger.
Elle sortit à son tour et nous changeâmes dans nos chambres. Je décidai, afin de calmer mes ardeurs, de me soulager dans un nouveau mouchoir. Décidément, je n’avais jamais eu autant d’érections et d’aussi dures qu’avec ma cousine !
La journée continua, je faisais quelques caresses à Aurore en passant près d’elle, la prenais par la taille, lui faisais des bisous dans les cheveux ou le cou ; j’avais l’impression d’être avec une nouvelle petite amie.
Après le dîner, pendant qu’on mettait la vaisselle dans la machine aux alentours de 21h, je demandai :
Grand-mère, j’aimerais marcher un peu dans le village, ce soir.
D’accord, mais ne rentre pas trop tard et n’oublie pas de fermer le portail à ton retour.
Je pris ma veste et me dirigeai vers la sortie lorsque ma cousine vint m’attraper par le bras.
Qu’est-ce que tu vas faire ? me demanda-t-elle tout bas. On devait parler, tous les deux.
Ne t’inquiète pas, je ne serai pas long. Attends-moi dans ta chambre.
Et je partis, dans une tenue sombre.
Dans ce petit village, tout se sait très vite, et j’avais l’intention de ne pas être vu du moindre habitant. Tel une ombre, j’arrivai dans le centre-ville et trouvai la pharmacie. Sur l’un des murs, à l’abri des regards, se trouvait ce que je cherchais : le distributeur de préservatifs. Si jamais on me voyait en acheter, ça allait faire du bruit, mais j’en avais besoin si je voulais faire l’amour avec Aurore, et comme je ne savais pas si elle prenait la pilule, je préférais être prudent.
Je fis glisser ma pièce dans la fente prévue, et son cliquetis me parut incroyablement bruyant dans le silence de la nuit. Une boîte de 4 préservatifs tomba et je la récupérai de suite. Comme ça ne me parut pas beaucoup, j’en achetai une autre et repartis à pas de loup vers la maison, en refermant le portail comme il m’avait été demandé.
Je remontai ensuite dans ma chambre, y déposai mes capotes et entrai dans celle de ma belle Aurore.
Ah, te voilà, fit-elle. Viens, assieds-toi.
Je m’assis donc sur son lit, à côté d’elle. Je ne pus me retenir de regarder quelques secondes ses seins avant de relever ma tête vers son visage. On parla assez doucement, même si nos grands-parents ne pouvaient pas nous entendre à voix normale.
Arnaud, je dois être sûre. C’est juste pour qu’on baise ?
Pas "juste pour baiser". Aurore tu me plais.
Et donc tu as envie de coucher avec moi.
C’est plus profond que ça. Cousinette, est-ce qu’on se dit la vérité, toute la vérité ? Est-ce que tu es prête à l’entendre ?
D’accord, on ne se cache rien du tout à présent. Dis-moi ce que tu as sur le cur.
Alors voilà : depuis longtemps j’ai eu envie d’une liaison avec toi. Je t’ai désirée, j’ai eu envie de faire l’amour avec toi, dans tout le respect et la sympathie que j’ai pour toi, Aurore. Et te revoir en ce moment a fait pousser cette envie. Comme on se l’est dit à la piscine, tu me fais de l’effet, mais je ne me sens pas sale. À mes yeux, tu es devenue plus qu’une cousine : une vraie amie, une très très bonne amie, voire une meilleure, avec qui j’ai eu et ai encore envie de partager des relations sexuelles. Et je dis bien "partager", car dans ces désirs, je pense aussi à toi, à ton plaisir, à ton bien-être. J’ai envie de faire l’amour AVEC toi Aurore, de coucher AVEC toi.
Elle écoutait attentivement ce que je lui avouai, un peu comme des sentiments. Même si je sentais qu’il y avait de la gêne, elle ne semblait pas aussi effrayée par ce que je venais de lui dire que je ne prévoyais.
Je Même si je m’y attendais, ça fait un choc je t’avoue Mais je comprends ce que tu veux dire, la subtilité de ton "avec" Je comprends que tu ne me voies pas comme une fille à baiser, et honnêtement ça me touche vraiment, pas beaucoup de garçons m’ont considérée comme telle.
À un moment, j’ai cru que tu me faisais des avances. Par exemple quand tu m’avais demandé si j’étais encore puceau, ou quand tu m’as avoué que tu n’avais plus ta virginité. Ou encore, lorsque tu disais qu’une aventure te tentait.
J’ai été complice, mais pour être franche je ne pensais pas à toi en disant ça. Ça ça fait combien de temps que tu que tu fantasmes sur moi ?
Trois ans.
Ah ouais C’est depuis ta "proposition" ?
Ou Oui, un peu avant même, fis-je tout gêné.
Il y eut un silence pesant où on n’osait plus se regarder. Aurore le brisa finalement.
Tout ce temps et j’imaginais même pas un instant
Je n’aurais jamais franchi la limite sans ton consentement. Je respecte trop ton sexe ; et pas le sexe dans le sens "l’organe génital", mais ton état de fille, de jeune femme. Je n’ai jamais cherché à te violer.
Non, bien sûr, je comprends et heureusement. À l’époque ça m’est tombé dessus. J’imaginais pas que enfin dans ma tête, toi et moi c’était pas Mais les choses ont changé.
C’est-à-dire ?
On est cousins, mais c’est vrai que j’ai senti quelque chose pour toi. Léger, mais c’était quelque chose. Et ces derniers jours ont été différents. Le problème c’est qu’on est cousins, du même sang Enfin je sais que le vrai problème c’est quand on fait des enfants, mais Écoute, j’ai besoin d’y réfléchir, sincèrement. Ce n’est pas un Oui ou un Non, je vais réellement y penser mais j’ai besoin de temps.
Je comprends tout à fait, cousinette. De toute façon on avait dit "Rien ce soir".
Je m’apprêtais à sortir en lui faisant la bise, mais elle m’arrêta alors que j’allais passer la porte.
Arnaud ! Toi aussi tu me plais.
Cette phrase me mit sur un petit nuage et je quittai ma cousine dans un sourire. Je passai une bonne nuit, et cette fois c’était quitte ou double. J’avais beaucoup d’espoir, et cela me rendait à la fois inquiet et heureux.