Chapitre 1 Mon fantasme se réalise
Depuis que Mylène, ma femme de vingt-neuf ans pratique le covoiturage avec son collègue Léo, à plusieurs reprises, à mon retour du travail, une demi-heure après eux théoriquement, je les ai retrouvés installés au salon en train de boire une boisson rafraîchissante et de discuter. Ne se voient-ils donc pas assez au bureau pour devoir ainsi prolonger leur conversation? Se contentent-ils dune bière et dun échange didées ou partagent-ils plus, un peu de salive en dose baiser, des gestes amoureux de mains baladeuses, et pourquoi pas, une branlette ou une fellation et un cunnilingus, ou un doigté vaginal. Ou consomment-ils à la hâte une relation sexuelle souhaitée, préparée au travail et expédiée à la va vite, arrivés dans lescalier elle sans culotte et lui pantalon sur les genoux pour gagner quelques précieuses secondes de bonheur, à quatre pattes sur les marches, debout contre un mur, couchés sur la moquette ou dans des positions acrobatiques sur une chaise, sur les bras du canapé. Je commence à en avoir assez de soupçonner sans preuve, sans trace de liquide séminal. Pour retrouver ma sérénité, jai décidé déloigner lun de lautre les deux personnages pendant deux semaines de vacances dans un camping dArgelès-sur-Mer où jai loué un bungalow.
A larrivée, je découvre notre bungalow en bas dune allée sur la gauche et de lautre côté de lallée, sur la terrasse du leur sont assis Léa et son mari Léo. Oui, Léo! Ils nous ont devancés de quelques heures et se font dorer au soleil. Nous feignons la surprise; ma mesure déloignement a échoué, il y a eu une fuite, Mylène joue linnocente. Je ne vais pas gâcher mes vacances en enquêtant.
Léa nous invite à lapéritif. Il sera interdit de parler boulot. Après linstallation et la sieste moite, à quatre nous jouons aux boules à lombre de lallée. Pour éviter les disputes dans les couples, Léo et Mylène sont opposés à Léa et à moi, Jean. Les deux collègues de bureau sont dexcellente humeur, heureux sans doute davoir déjoué mes plans, mais perdent la partie. Léa me saute au cou et son parfum musqué me trouble. Nous jouons hommes contre femmes, je gagne, nous jouons en couple, je gagne encore grâce aux pierres de lallée et aux obstacles du terrain et je dois encaisser de la part de Léo une plaisanterie, qui, dans le contexte général, me semble de mauvais goût.
-Tu as une veine de cocu.
Sur la piste près du bar il y a bal. Léo danse avec Léa ou Mylène, Jean danse avec Mylène ou Léa. Tout va bien. Léa caquette, Léa valse avec Mylène, Léa est très sensuelle, légèrement provocatrice, pousse des hanches, se serre contre moi. Bonne humeur, vacances détendues, bière. La fatigue du voyage marque moins les femmes que les hommes. Je reste assis, Léo sattarde au bar, nos belles senvolent aux bras de jeunes gens. Mylène tourne avec un jeune maître nageur. Je me repose, je me lasse dêtre seul, je me lève pour faire quelques pas dans lair du soir.
-Chéri, où vas-tu?
Mylène ma vu me lever.
-Je vais en bord de mer pour me détendre
-Jaimerais continuer à danser, il y a des jeunes très amusants et bons danseurs.
-Mais bien sûr, ma chérie, danse.
Tiens Léo a retrouvé Léa.
Je sors du camping, marche un peu, me ravise: je devrais prendre un pull léger. Mylène et le maître nageur quittent la piste sous mes yeux. Bizarre! Je les suis, ils sont pressés, aboutissent à notre bungalow, y entrent. Il doit y faire lourd, une lampe douce éclaire le séjour, les fenêtres restent ouvertes. Curieux de savoir à quel jeu ma femme se livre, japproche doucement, me place à lombre sur la terrasse et je vois.
Le jeune athlète a posé son tee shirt et se tient debout, de dos pour moi, dorsaux saillants, biceps et autres muscles bandés et se baisse sur Mylène pour lui embrasser le cou. On entend la musique du bal et le couple tourne sur lui-même dans lespace restreint. La chevelure brune décrit de grands cercles sous le souffle des lèvres du jeunot. La situation est claire, en moins de deux heures ma femme a séduit un gaillard de vingt ans, Apollon des bords de piscine, dont la carrure et la musculature bodybuildée lont impressionnée et sans perdre de temps elle la attiré dans son repaire pour le consommer aussitôt en mettant à profit mon désir de marcher. Il faut les voir se bécoter, se serrer, se palper. Mon retour pourrait les interrompre, donc ils ne sembarrassent pas de fioritures, cest du droit au but. Les mains viriles courent des seins aux hanches, celles de Mylène pianotent dans le dos du garçon, de la nuque à la ceinture, tâtent et apprécient la musculature du nageur. Le soutien-gorge est passé au-dessus des seins. Le type suce les tétons et plonge une main dans lentrecuisses, par devant, par derrière, tout est bon pour atteindre la cible, un sexe de femme mariée, plus âgée que lui, mais parfaitement baisable. Lintention est évidente. Mylène laide, la jupe courte tombe sur ses pieds et s envole avec un escarpin à travers le séjour. Les bouches se reprennent, se dévorent, les corps se tordent sous la pression des mains fouilleuses qui inspectent toutes les parties dénudées, explorent sous le tissu, se promènent en surface ou saisissent des courbes pleines. Ils ont accompli sur place plusieurs tours sur eux-mêmes en se tourmentant ainsi et se retrouvent de profil
-Il faut faire vite, Gérard, mon mari va revenir
-Ne tinquiète pas, jai envoyé les copains à sa suite, ils vont le perdre et le retarder. Et son retour sera signalé. Viens là, ne perdons pas de temps. Nous ferons mieux demain. Jai envie de toi. Dès que je tai vue, jai su que tu étais faite pour moi. Ta silhouette élancée, ta démarche souple et larrondi splendide de ton popotin mont séduit sur le champ. Vois dans quel état tu mas mis.
Il joint le geste à la parole et exhibe un membre de belle apparence.
-Dis ma belle, crois-tu au coup de foudre?
Comment ny croirait-elle pas face à ce dard brandi en forme de paratonnerre sous ses yeux tel le foudre de Zeus, menace dorage amoureux, promesse de plaisirs impétueux et proches. Mylène ravie sextasie devant ce cierge prometteur. Ca va chauffer.
Ses copains? Me perdre? Je suis le mari, je suis là, bien là dans lombre, heureusement là, je les observe, comme lentomologiste penché sur ses insectes, avec curiosité et passion. Je nai jamais exprimé à ma femme un fantasme ancien dont javais un peu honte, or ce rêve est en train de se réaliser sans que jaie eu à le présenter. Cest en bonne voie en tout cas: je vais enfin voir le comportement de mon épouse avec un autre homme, je vais la voir faire lamour avec un autre que moi. Jen rêvais, elle laccomplit, avec naturel puisquelle ne se sait pas observée. Elle va le vivre réellement et non le jouer comme au théâtre Elle me fait un cadeau magnifique sans le savoir. Les plus pointilleux me traiteront de cocu. Certains préciseront que ma femme est une salope: je le découvre avec eux, car il faut du sang froid et de lexpérience pour lever en si peu de temps un beau garçon au physique avantageux et courtisé par des femelles en vacances. Oui, mais cette salope est ma femme, la mienne, je la connais, je lui fais habituellement lamour depuis des années, je sens quand monte son plaisir, je reconnais ses accents particuliers quand elle jouit avec moi, je sais déclencher son orgasme, jai des clés de sa volupté. Toutes les clés? Je vais peut-être en découvrir. Mais comment va-t-elle agir avec ce nouveau venu, saura-t-il lui procurer le plaisir, comment, combien de fois? Ce qui se déroule devant le mari voyeur est-il purement sexuel? Comment en serait-il autrement, ils font lamour mais ils ne saiment pas, ils ont à peine eu le temps de faire un peu connaissance en dansant, de façon épidermique. Mon couple na rien à perdre, ils vont baiser, tirer un coup ce soir, peut-être plusieurs fois pendant le court séjour et après, finies les vacances, retour au bercail, la vie reprendra normalement. Et Léo, ce concurrent redouté, pauvre Léo pris de vitesse, va voir senvoler ses chances de me cocufier, juste retour des choses. Ma « couguar occasionnelle» oubliera son beau maître nageur, loin des yeux loin du cur, elle en rêvera en se blottissant dans mes bras de mari rassurant.
Pour linstant cest linstinct qui les guide. Elle a toujours son soutien-gorge en position haute. La main glissée entre ses cuisses a repoussé dans le pli de laine la mince bande du string et sagite calmement sur les lèvres de la vulve, va lentement, vient possessive, sinsinue encore, revient, caresse, appuie, chauffe, tourne sur place. La main remonte au nez du gars, il hume
-Tu sens bon! Suce mes doigts.
Mylène les prend en bouche, les trempe de salive et la main repart à la conquête de sa fente. Il sest courbé, penché pour suivre le mouvement des doigts qui travaillent maintenant les chairs intimes. Malgré la musique lointaine du bal, jentends lexclamation de ma femme lors de lintroduction des doigts mouillés dans sa cramouille, puis ses gémissements longs et étouffés pendant la masturbation rapide et appuyée de sa chatte en chaleur. Debout elle se tord en liane contre le masturbateur acharné à la faire grelotter de désir enfiévré, elle grimace et cache sa face contre ses pectoraux, elle souffle bruyamment lénervement de ses sens bouleversés par les frottements sur son berlingot. Et voilà que sur les épaules une main la pousse vers le bas. Elle descend le long de ce jeune corps de sportif bien entretenu, sa face rencontre une verge tendue, ses mains cueillent la tige de beau calibre, normale disons, limmobilisent et la présentent à la bouche dessinée au rouge à lèvres presque effacé par les baisers.
Une salope! Je la savais ardente, avide damour avec moi. Je ne la savais pas infidèle. Quelle preuve supplémentaire faudrait-il pour me persuader? Ce quelle vient de réussir en deux heures, combien de fois la-t-elle réalisé en autant dannées de mariage. Elle est excellente dissimulatrice et veut mener son affaire à bien avant mon retour. Et loiseau embouché nest pas tombé du nid aujourdhui: il a des complices chargés de mégarer ou de signaler mon retour. Cest une paire qui sest bien trouvée et sans le petit vent frais du soir et mon désir de prendre un pull, je naurais jamais su ni vu! Le hasard ma révélé mon cocuage. Le hasard sert mon souhait de voir Mylène en train de faire lamour. Il y a au moins un point positif.
La langue féminine décoche une première flèche, dautres suivent, taquinent lextrémité de cette queue qui sursaute à ces contacts. Le sceptre disparaît partiellement dans la bouche, entre et sort en courtes étapes. Quand elle pompe, ses joues se creusent, quand le rouleau se cale contre sa luette les joues se gonflent et la salive déborde sur son menton. Que de détails délicieux échappent au mari ou à lamant actif; mais passif spectateur, je men remplis les yeux. Des doigts des deux mains la femme fait un anneau mouvant qui coulisse sur la base de la hampe tandis que les lèvres humides glissent inlassablement en couronne autour du gland, lenveloppent dans une gaine brûlante et impatiente. Cest beau, si beau à voir. Cest bien le style ardent des fellations habituelles de mon épouse. Elle adore ma queue et la câline toujours avec grâce et application. Mon remplaçant bénéficie du même zèle dans un flot de salive intarissable.
Est-ce la crainte dune interruption ou la hâte de saccoupler, le mouvement saccélère. « Gérard », je viens dentendre son prénom prononcé avec tendresse par ma femme, Gérard donc relève sa proie, la pousse dos contre la table, la culbute sur le plateau, sagenouille entre les deux jambes pendantes, pointe sa langue droit vers la chatte poilue, maintient du pouce le mince bandeau du string dans le pli entre ventre et cuisse et lèche la fente, enveloppe grassement la vulve enflée de désir, va sucer le bonbon du clitoris, sabreuve goulûment de sécrétions féminines, sessuie la bouche dun revers de main. Il aplatit son visage sur la plaie grande ouverte, rose et brillante du sexe offert à sa convoitise. Mylène sexclame, appuie ses talons sur le bord de la table, et sous la tension de ces baisers sexuels ses fesses entament un mouvement vertical connu. Croit-elle échapper au plaisir trop fort grâce aux secousses désordonnées de son ventre en folie? La pression fait monter par degrés le ventre vers un sommet puis la décompression rabat le fessier et avec des tremblements irréguliers; le mouvement se répète, une fois, dix fois, cent fois peut-être, une hanche plus haute que lautre, avec un râle permanent. Il ny a pas de doute, lamant nen est pas à son coup dessai; il maîtrise le jeu de ses doigts, de sa langue et de ses lèvres. Gérard samuse, sur sa langue fourrée il fait danser tout ce bassin et sent les frémissements incontrôlés de tous les muscles de la femelle irrémédiablement livrée à son appétit de jeune loup. Le souffle haché de la femme annonce la reddition complète. Lhomme se redresse, saisit sa verge durcie, lapproche de la plage et des bords rougis de la crevasse écartés par ses deux pouces. Il se met en place, projette ses fesses vers la chatte impatiente, force à peine et plonge dans le vagin de ma femme. Oui, cette fière cavale, je ne loublie pas, cette ardente cochonne, cest ma femme.
Je ne suis pas un mari fatigué ou négligent. Et pourtant ma femme recourt aux services dautres hommes. Maintenant je le sais, et je ne me priverai pas du plaisir de suivre le crescendo de son plaisir.
Dans la nuit, un long feulement accompagne la pénétration profonde. Les parois préparées ne freinent pas lélan, les pubis saccolent, se pressent, simmobilisent, tentent en vain de sécraser. Les fesses musclées reculent, les jambes de femme retombent légèrement puis remontent sous lattaque suivante. Mylène murmure des mots damour, prodigue des encouragements, veut plus, plus fort, plus vite, plus loin. Son dos se creuse entre croupe et nuque. Et létalon recruté pour son plaisir sexécute, la bombarde de coups, la cloue sur la table, enfonce ses doigts dans la chair des poignées damour pour lempêcher déchapper à sa prise. Il est jeune, ardent, sportif, il force lallure, secoue le corps, arrache des cris de jouissance et soudain se raidit, ventre balancé à lavant, cloué au plus profond du déversoir où il expédie sans compter de longues giclées de sperme chaud dans le ventre qui tressaille. Il lui a mis une queue, il lui envoie la purée.
Je viens dassister à lacte premier. Gérard se retire, flatte au passage la vulve béante dont le rouge est strié de coulées blanches qui vont se perdre entre les fesses magnifiques de ma Mylène. Comme moi il scrute ce con abreuvé, puis le visage de celle qui est « heureuse », forcément. Je vois la face écarlate mais rayonnante de mon épouse, trempée de sueur. Elle soulève ses seins collés à sa poitrine, les aère et les soulage puis elle sassied en bord de table, souriante, heureuse oui, contentée, comblée ou presque. Pour elle, je suis ému aux larmes. Cest une amante merveilleuse, elle mérite les hommages et les assauts amoureux dautres hommes. Je veux quelle profite au maximum des ressources de son corps. Son bonheur fait le mien. Jai vibré avec elle, je nai pas perdu une miette du spectacle, jai surveillé lentrée du petit dans le cirque de chairs nues. Le pistonnage de son écrin surtout dans la partie finale, rapide et forte, a fait bander mes muscles. Mon sexe, à son tour, a durci dans ma main comme si jétais lacteur de sa jouissance. Elle félicite et remercie le cher ami, caresse ses côtes, les embrasse en long et en large, chatte langoureuse et inassouvie, tend ses lèvres gonflées pour un long baiser à pleine bouche. En quelques mots rendez-vous est pris pour demain après-midi pendant que moi, le brave mari, jirai au ravitaillement: labsence de ma voiture annoncera mon absence et sonnera le début dune pariade plus longue et plus aboutie. Ils auront tout leur temps pour saimer plus fort et plus longuement, pour sapprendre et se satisfaire pleinement. La pause sert à fixer un rendez-vous: elle a pris goût à la chose et compte forniquer les jours suivants. Renseigné par leur bavardage, je me promets dêtre aux premières loges pour ne rien perdre de cette rencontre exceptionnelle. Je suis décidé à subir les inconvénients en silence pour profiter au maximum de la chance de les observer et de me réjouir du bonheur de Mylène. Le gars se dit prêt à remettre un coup de queue sur le champ.
Mylène glisse de la table entre les bras du jeune costaud, lattrape par la queue et lentraîne vers le canapé. La volupté lui fait oublier lheure et le danger de mon possible retour. Abasourdi par son premier exploit, fier davoir fait si bien chanter et jouir une femme accomplie, notre maître nageur se laisse coucher sur le dos, pince les nichons penchés sur son visage quand Mylène lenjambe et prend position au-dessus de sa queue dacier. Je la vois diriger le pieu entre ses jambes, dans la chaleur dune zone dombre où elle va aller lengouffrer à nouveau. Mylène a pris les choses en main, au sens propre et au sens figuré. Elle décide, elle se plante sur le manche et se laisse couler, elle descend, elle se pose sur le compagnon, elle le bloque sous elle, prisonnier de sa grotte refermée. Enfin avec application et maîtrise elle impulse laller retour vertical. Elle se couche sur le torse, le frôle de la pointe des tétons, puis elle va embrasser lamant encore tendre. Et sa croupe aux rondeurs douces et envoûtantes se met à monter et descendre autour du moyeu dressé. En montée apparaît la large ouverture du sexe féminin où se prélasse le cylindre noueux de lenvahisseur. Couché sous elle je sentirais les efforts de ses muscles dans les mouvements qui rabattent la croupe et le sexe autour de larbre moteur de lhomme. De ma place je suis ébloui par les ondulations nerveuses de son dos, par lenveloppement du mâle caché sous les courbes harmonieuses. Je lis sur son visage le formidable combat, la lutte enragée pour déclencher lirradiation des terminaisons nerveuses, sa recherche obstinée de léclosion des sensations qui mèneront à lorgasme. Elle ferme les yeux, secoue sa tête, se mord les lèvres, halète, aspire de grands bols dair, crache ses poumons, exhorte son complice, réclame des contrecoups par-dessous.
Lexplosion est proche; jai failli ne pas entendre larrêt de la musique du bal. Des voix approchent, les amants sont absorbés dans leur délire, nentendent pas les arrivants. Je suis malheureusement obligé de battre en retraite sur le côté ombragé de lhabitacle, avant la conclusion.
Léo et Léa attirés par la lumière dans mon bungalow montent discrètement sur la terrasse, jettent un il à lintérieur. Je suis cocu, je le sais. Mais tout le monde va le savoir, cest moins drôle.
-Nom de Dieu, il y a un type qui viole Mylène!
Léo se précipite, décolle les deux ventres, dégage les deux sexes et reçoit sur son pantalon une volée de liquide blanchâtre. Encore un peu le sportif se vidait pour la deuxième fois dans le déversoir à foutre de ma femme. Il ne fait pas les choses à moitié. Mylène non plus: je ne suppose plus quelle en est à son premier adultère, elle a agi en habituée de la chose. Ma joie première de la voir saillie par un tiers est ternie par un reproche muet: combien de fois ai-je raté le spectacle de ma femme troussée, trombinée et foutue par un amant. Je me sens volé puisque je nai rien vu de ce qui aurait dû me réjouir.
-Quest-ce que cest? Demande Mylène en protestant. Hébétée elle fixe Léo et Léa incrédules.
Elle réalise que sa position, allongée sur le dos, le ventre couvert de semence, la cramouille baveuse encore béante entre ses cuisses relevées et ouvertes, a de quoi étonner son collègue de travail. Lautre artiste stoppé en pleine éjaculation, surpris par cette arrivée inopinée dun adulte qui pourrait passer pour le mari attrape ses fringues et senfuit à poil en sexcusant:
-Oh! Mon Dieu, pardon.
Leo nen revient pas:
-Quoi, tu, toi et ce godelureau vous pour de bon. Pas croyable Cest du propre!
Léa prend Mylène dans ses bras, remet en place le bandeau du string, désigne la porte à son mari penaud. Cest une femme, elle prend la défense de la malheureuse qui a succombé à la tentation, car elle sait que la chair est faible. Je ne devrais pas être le seul à mettre en doute la fidélité de lépouse.
-Au lieu de te précipiter, tu aurais pu réfléchir. Vois comme tu las traumatisée.
Cette mise en accusation devrait alerter Léo. Que cache la solidarité féminine?
-Traumatisée? Et si Jean était arrivé avant nous. Tu imagines le traumatisme?
Mylène récupère vite, approuve.
-Je me suis laissée aller. Mais, jurez-moi de ne rien dire à mon mari. Ca lui ferait tellement de peine.
Cette délicate déclaration me met du baume au cur.