Par la fenêtre, je vis approcher ce branleur de Lucien qui venait de traverser le chemin menant à notre résidence… de toute évidence, il semblait vouloir venir chez nous.
Je regardai ma femme allongée dans le lit, et lui dis avec un peu dhumeur :
Et merde, voilà ce petit con de Lucien. Je me demande ce qu’il va bien encore pouvoir nous demander ?
Pourquoi ? Il est gentil ce garçon, un peu simplet peut-être, mais gentil.
Gentil ? Si tu savais le genre de saloperies qu’il peut échanger avec Ruiz à ton sujet …
Des saloperies ? De quel ordre ?
Il rêve de te voir à poil et fantasme sur toi… il me dégoûte, lui et son gros copain libidineux.
Et alors, ça veut dire qu’ils apprécient les jolies femmes !
Tu parles ! Ils veulent te sauter, c’est tout !
Tu sais Paul, il y a des fois où tu me fatigues ! Tu es aussi lourd que ce jeune homme ! Eh bien, rien que pour t’emmerder, je vais aller l’accueillir. Toi, tu restes ici à " faire le mort ", si cela te chante !
Et Cécile se leva, elle portait son déshabillé très fin et sexy, bordures noires en soie, face et arrière en imprimé léopard. Je le lui avais ramené des galeries Lafayette de Paris. Il y avait également un petit string assorti qu’elle portait dessous. J’avais essayé de le lui enlever, dix minutes plus tôt pour faire l’ amour avec elle, mais sans succès.
Ma femme allait sortir de la chambre à coucher dans cette tenue, quand je l’apostrophai durement :
Dis donc, tu ne vas pas accueillir ce type dans cette tenue ! On n’est pas au bordel ici !
Tiens donc, je pensais que tu aimais les salopes qui s’assument et les filles très peu vêtues ? Tu sais quoi, je vais y aller, mais sans culotte en plus ! "
Et Cécile retira le string, et le jeta négligemment sur le lit défait. Les mains sur les hanches, comme en matière de défi, elle me dit :
" Et essaie de m’en empêcher ! J’y vais complètement à poil !
Au regard mauvais qu’elle me décocha, je compris qu’elle en était capable. Je me retins de la défier plus avant, bien que l’idée de la voir accueillir le jeune homme- complètement à poil – n’était pas pour me révulser !
J’attendis alors 5 minutes, espérant la voir revenir au lit, et peut-être parvenir à mes fins… mais Cécile ne remontait pas l’escalier. Cette imbécile n’avait quand même pas proposé à ce libidineux de Lucien de prendre le café avec elle ?! Je décidai de descendre voir ce qui se passait en bas. Mais arrivé au milieu de l’escalier, mû par une idée sordide, je préférai me faire discret, et m’arrêter quelques marches avant le palier du bas. Grâce au miroir de l’entrée, je parvenais à voir ce qui se passait dans le salon, où les deux s’étaient installés pour effectivement prendre une tasse de café. Oh, bien m’en prit, car je ne fus pas déçu ! Je découvris alors une facette insoupçonnée de mon épouse, si peu encline aux choses de la séduction et du sexe !
Le miroir me permettait de voir ma femme, assise dans un fauteuil assez bas, en face du jeune homme. Cécile avait les genoux joints, mais je me disais qu’au moindre mouvement d’une de ses jambes, alors Lucien aurait une vue fascinante sur le sexe découvert de ma femme. Pourtant cette dernière ne semblait nullement gênée de se prélasser ainsi sur le fauteuil, en compagnie d’un parfait étranger, dont je lui avais dit qu’il avait des vues sur elle !
Ce dernier, bien évidemment, était aux anges, et ne semblait pas le moins du monde pressé de prendre congé ! Je pouvais nettement entendre leur conversation. Cécile louait les efforts de Ruiz, le copain de Lucien, au sujet de la réfection du mur de notre propriété. Lucien, reprenant la balle au bond, lui dit alors que Ruiz lui avait fait remarquer que ma femme faisait beaucoup de sport… et souvent dans des tenues un peu aguichantes. Il s’étonnait que je ne trouvasse rien à redire à la liberté vestimentaire de ma femme. Celle-ci lui répondit, un peu énervée :
Et alors, que veux-tu qu’il me dise ! Je suis une femme libre, je me dévoile à qui j’ai envie ! Et si l’envie m’en prenait, j’irais même courir à poil dans la campagne, rien que pour emmerder ce gros macho ! C’est peut-être ce que je ferai un de ces jours ! Que crois-tu donc ! Je ne suis pas une de ces campagnardes vissées par leur crétin de mari. Je fais ce qui me plaît, avec qui me plaît !
Bon, bon, ne t’énerve pas, j’étais juste étonné que Paul ne te dise rien ! Mais cela ne le gêne pas, par exemple, que tu prennes le café avec moi en nuisette aussi légère ? Il s’est absenté, j’imagine ?
Non, non, il est simplement dans le lit en haut, attendant que je remonte après t’avoir foutu à la porte, pour me baiser. "
Là, le jeune homme manqua un battement de cur, il n’arrivait pas à croire que la femme du menuisier-ébéniste de la petite communauté rurale puisse lui parler de cul aussi facilement.
Eh bien, je te choque ou quoi ? Je pensais que tu étais beaucoup plus libre dans tes propos avec les femmes… concernant ce que tu racontes sur moi avec tes potes, par exemple ?
Quoi… quoi ? Qui est-ce qui t’a raconté quoi ? C’est Ruiz qui a sorti des conneries sur moi ? (Lucien était paniqué.)
Non, pas du tout. Mon mari. Il m’a dit quà trois, vous fantasmiez beaucoup sur moi, et que vous aviez envie de me sauter… tous les trois ensemble. Paul aurait-il menti ?
Heuu… ben… c’est que… enfin, tu sais bien quoi… entre mecs, quand on est sans gonzesse, on imagine des trucs, on se bourre le mou… on s’excite entre mecs quoi ! Ne le prends pas mal. Et puis c’est vrai que t’apercevoir parfois courir le ventre nu, en brassière avec un petit short moulant, couverte de sueur, une jolie femme comme toi, ça…ça donne des idées, quoi !
Ah bon et quel genre d’idées ? En tout cas, l’opinion que vous avez de moi est plutôt flatteuse !
Ben, je sais pas moi. Peut-être que …
Ben dis-le ! Tu penses que j’ai le feu au cul et que je fais ça pour exciter les mecs du village… voire que je suis une grosse salope, disponible pour une bonne partie de baise ?
Ben… peut-être, oui ? Que tu puisses exciter les mecs… mais je dirais jamais que tu es une salope !
Un petit cognac pour finir le café ?
Cécile avait botté en touche, mais avait proposé l’alcool avec un grand sourire… Lucien se disait que la femme qu’il avait devant lui n’était peut-être pas du tout coincée après tout. La perspective qu’il y avait peut-être un coup à jouer se faisait jour dans son esprit. Il commençait à bander sévère… il était plus que troublé par ce dialogue surréaliste.
Abasourdi, la gorge sèche et les battements de son cur à cent à l’heure, le jeune homme croassa un "oui" bien timide. Cécile se leva alors, et se dirigeant vers le meuble, contenant les alcools, ouvrit la porte et se saisit de la bouteille de cognac. Se faisant, au lieu de s’accroupir, elle se baissa à 90 degrés devant un Lucien éberlué, qui vit à 3 mètres de lui ma femme lui présenter son petit cul de salope, dénudé, la nuisette lui ayant remonté sur les hanches et le dos. Pour faire bonne mesure, Cécile avait disjoint ses cuisses, ce qui fit que Lucien eut droit aussi au spectacle émouvant de son petit abricot bien épilé, avec des lèvres vaginales très proéminentes. Sans façon, faisant celle qui n’a rien remarqué du trouble de son vis-à-vis, Cécile se baissa pour verser le cognac dans le petit verre sur la table basse, toujours à angle droit. Lucien eut alors la vision pleine et entière de ses petits seins, dont les tétons pointaient sous la nuisette.
Lucien descendit son cognac cul sec, et ayant prononcé un rapide merci, se leva rouge comme une pivoine, et prit la poudre d’escampette. Il n’avait certes pas envie de se trouver dans un état second de trouble sexuel intense, en face d’un mari certainement jaloux ! Lucien avait le bon sens des gens de la campagne, qui savent quand il faut s’enfuir pour éviter les emmerdes… il avait déjà trop de trucs à raconter à ses potes de boisson !
Cécile le suivit dans le pas de porte et lui lança :
Dis à tes potes que je fais un petit footing ce soir vers 18h30, près du bois de pins… vous aurez peut-être une bonne surprise ! Moi, mon truc c’est la course, contrairement à d’autres pour qui c’est plutôt la bronzette au clair de lune !
Après ce dialogue surréaliste, et tout ce que j’avais vu de mes yeux écarquillés, je remontai discrètement l’escalier et me remis au lit, faisant semblant de m’être rendormi.
10 minutes plus tard, ma femme me rejoignit, un drap de bain autour de son corps de rêve et les cheveux mouillés.
Ouvrant un il, je lui demandai ce que le gêneur voulait. Elle me répondit qu’il s’était proposé pour tailler les gros buissons derrière la piscine, il voulait se faire un peu d’argent de poche et disait que ces fourrés étaient trop négligés, qu’ils cachaient la vue. Sur ce, elle me dit qu’elle lui avait poliment refusé son offre, et l’avait mis à la porte, pour profiter d’un bon bain très délassant.
Je n’avais rien répliqué à ses mensonges éhontés, préférant me relancer dans le travail à l’atelier. Assis sur le banc à l’extérieur, je me remémorais toute cette séquence incroyable.
Bien à l’abri des tas de sciure sur le sol de l’atelier, je me roulai une cigarette et l’allumai… avec la clope, il vaut mieux éviter la sciure…
La salope ! La salope.
En tout cas, bonjour la manipulatrice perverse. Elle avait embobiné ce petit bouseux affamé de chatte féminine, l’avait porté à ébullition.
Qu’est-ce qu’elle avait voulu dire à la fin ? " Elle allait courir… une bonne surprise " ? Et son allusion à " celles qui bronzent à la clarté lunaire " ? Elle savait donc pour Simone ? La référence aux buissons négligés derrière la piscine, ceux dans lesquels Ruiz et ses copains s’étaient cachés pour la mater, n’était pas de très bon augure non plus. Ma femme en savait-elle plus que je ne le pensais ?
Après, elle pouvait savoir que Simone s’exhibait, mais cela ne voulait pas dire qu’elle savait pour mes exploits nocturnes… et la référence aux buissons était peut-être une simple coïncidence.
Enfin, d’après ce que je comprenais, il y aurait de l’exhib sur le petit chemin du bois de pins… restait à savoir jusqu’où elle irait avec les trois margoulins. De son comportement dépendrait la compréhension qu’elle avait de mon adultère ou pas…
J’avais suivi Lucien de loin, pour savoir ce qu’il allait faire. Il sortit son portable et contacta Ruiz pour lui dire qu’ils devaient tous les trois avec Alban se tenir cachés dans le petit bois de pins. Il allait raconter tout ce qu’il avait vécu avec ma femme, quand Ruiz lui dit qu’il était en affaire, et que ça attendrait plus tard. Mais il donna son accord pour le "guet-apens " du bois de pins…
Il était 18h00 pile, j’avais juste le temps d’aller me poster discrètement au-dessus du bois de pins, pour avoir vue sur ma tendre épouse et les trois bouseux… la soirée allait être mouvementée !