Il est 8h du matin lorsque je me réveille. Je suis couché, nu, contre le corps, nu aussi, et chaud dune charmante jeune fille. « Cest vraiment quelque chose dagréable de se réveiller le matin près de sa copine. » Cest en pensant ceci que je me souviens brutalement que je nai pas de copine ! Mais alors, qui est-elle ?
Me reviennent alors en mémoire quelques choses. Hier jai organisé une fête chez moi, où lalcool abondait, ce qui explique mes petits oublis, et sans doute, cette fille dans mon lit. Je me demande qui se cache sous ces cheveux blonds. Je regarde doucement, pour ne pas réveiller la belle encore dans les bras de Morphée, et les miens. Je me penche lentement vers son visage. Je la reconnais enfin, et quel nest pas mon effroi ! Nimporte qui sauf elle ! Cest pas possible ! Et dailleurs, quest-ce quelle faisait à ma fête ? Elle ne devait pas pouvoir être là !
Excusez-moi, cher lecteur, mais je ne sais pas comment vous annoncer que la fille contre laquelle je suis collé, tous deux en tenue dEve et dAdam, cette fille est nulle autre que… ma sur… Coralie.
Nous voilà dans de beaux draps, si je puis dire. Ce sont les draps du lit de ma sur. Je prends enfin conscience que cest dans sa chambre que nous nous trouvons. Je scrute la pièce, à défaut de pouvoir bouger, et comme si je nétais pas encore assez horrifié, je trouve au pied du lit un préservatif usagé… Pour me rassurer, je me dis quau moins, on était protégés… Menfin, ça ne change rien au fait que je préférerais être nimporte où sauf ici !
Mais comment dire, impossible de bouger sans risquer de la réveiller. Nous sommes tellement collés que le moindre mouvement me trahirait. Coralie est dos à moi, un peu recroquevillé, et moi, je suis contre elle, tout lavant de mon corps collé contre sa peau nue, et pour compliquer encore la situation, jai le bras droit sous elle, et le gauche sur son ventre.
Il est impératif que je quitte cette chambre, avant même dessayer de me remémorer comment nous avons pu en arriver là. Je fais glisser très lentement mon bras sous elle. Je dois être à un maximum de 1 centimètre par minute, tant jai peur de la réveiller. Et cest bien connu, la peur provoque des réactions incontrôlées, et dans pareille situation, lexcitation monte en moi. Une excitation qui se manifeste évidemment où il ne faut pas. Mon pénis, complètement écrasé sur les douces fesses de Coralie, durcit. Et évidemment, comme si le fait dêtre nue contre moi ne suffisait pas, Coralie bouge un peu, toujours endormie. Ses fessent se frottent un peu sur moi, ce qui ne fait quaccentuer mon érection.
Son petit mouvement a pourtant été profitable, car jai maintenant plus de facilité à retirer mon bras qui commençait à être pris dengourdissements. Jentreprends alors à me défaire de cette étreinte. Doucement, tout doucement, je me sépare delle.
Nos corps ne sont maintenant plus en contact, mais il me reste encore à descendre de son lit. Toujours avec délicatesse, je migre vers le bord, que jatteins après quelques minutes. Allez, cest la dernière étape périlleuse : descendre du lit. Jamène un pied vers le sol, puis le deuxième. Je me redresse. Enfin mes fesses quittent le confortable matelas.
Alors que jallais me retourner pour me diriger vers la porte, Coralie se retourne brusquement. Je suis tétanisé ! Si elle se réveille maintenant, elle va me voir, comme un con, à poil devant elle, en train de bander ! Heureusement, elle semble encore dormir profondément.
Dun pas le plus léger possible, je me dirige donc vers la porte. La main sur la poignée, jai peur que la porte grince. Tant quà pas avoir de chance, autant que ça soit jusquau bout ! Ouf, non, aucun bruit ! Je sors rapidement et referme.
Bon. Maintenant ? Je vais enfiler quelque chose. Je descends dans le salon voir létendue des dégâts de la fête. Mais je suis agréablement surpris de ne voir quune bouteille éclatée et une flaque de bière. Et bien sûr des cadavres de bouteille, les gobelets un peu partout.
Pendant que je mattelle au rangement, jessaie de me souvenir de ce qui sest passé, pour savoir comment jai pu finir par coucher avec ma sur…
Je me rappelle bien avoir accueilli tout le monde, en particulier mon meilleur pote Jean et sa copine Eva. En parlant dEva, je me souviens que dès que Jean avait le dos tourné, je chauffais Eva. Je suis vraiment un connard, mais je crois quon commençait déjà tous à être bien faits… Mais à aucun moment je ne me souviens de Coralie qui rentre à la maison ! Est-ce que jétais déjà complètement bourré ? Ah, tiens, une capote ici aussi ? Quelquun dautre aurait aussi pris son pied ? Du bout des doigts, je la jette à la poubelle… Et merde ! Dans la précipitation, jai pas jeté la capote que jai utilisée avec Coralie dans sa chambre ! Maintenant cest trop tard !
Jessaye toujours de me souvenir, mais impossible. Tout ce qui me revient, cest moi et Eva. Combien on sest roulé de pelles sans que Jean ne nous voie ? Et si je ne me trompe pas, je crois bien que je lai touchée aussi un peu… Mais je crois que cest un moment de la soirée que lalcool ma empêché de pouvoir ancrer dans ma mémoire. Et puis ça métonnerait, même bourré dêtre autant un salaud avec mon meilleur pote.
Je suis coupé dans mes pensées par la voix de Coralie. Elle sétait réveillée. Elle avait juste enfilé une culotte et un t-shirt. Quelle vienne nue maurait bien étonné.
« Ah cest toi, me dit-elle.
_ Oui, qui veux-tu que ce soit ?
_ Hmmpfff…
_ Tu es rentrée à quelle heure ?
_ Il était 2 heures passées je crois. Vous étiez tous salement bourrés ! Je me suis jointe à vous, mais vu létat dans lequel tu étais, tu dois pas ten souvenir…
_ Nan, men souviens pas…
_ Dis-moi, dailleurs je crois que jai du pas mal boire aussi, et je pense avoir fini par coucher avec un de tes potes, parce que je me suis réveillée nue dans ma chambre, et il y avait une capote parterre… Tu saurais qui ça pourrait être ? »
Je me suis mis à rougir comme une pivoine. Je lui dis que non, et je me remets hâtivement au rangement. Coralie remonte pour aller prendre sa douche.
Au moins, elle ne se doute pas que cest avec moi quelle a couché, cest déjà pas mal !
Une fois tout rangé, je vais dans ma chambre et me connecte sur Facebook. Des photos de la fête y sont déjà. Je regarde un peu toutes les photos, et je vois effectivement quau bout dun moment, Coralie apparaît. On est tous vraiment déchirés. Au bout dun moment, je maperçois, que Coralie, Jean, Eva et moi ne sommes plus sur les photos. Je dois déjà être monté avec ma sur et Jean doit être en train de se faire Eva. Enfin eux ne doivent pas être allés bien loin vu que jai retrouvé la capote dans la cuisine.
Tiens, dailleurs Jean est connecté et vient me parler :
« Alors, pas trop surpris de te réveiller avec ta sur ? »