39 – La préparation de l’ouverture de mon magasin.
Ce mercredi matin, dès le réveil, je me suis interrogée : aujourd’hui et jusqu’à l’arrivée de Marc, il fallait que je termine l’installation et le nettoyage de mon magasin, le ménage de mon appartement, la préparation – c’était surtout cela qui m’inquiétait, en fait – de l’arrivée de la mère de Marc, enfin de sa belle-mère comme il me le disait à chaque fois que je lui parlai d’elle.
Il est vrai que, puisqu’il m’avait emmené devant sa tombe, je savais pertinemment que sa véritable mère était décédée. Il n’empêche : cette femme que je ne connaissais pas, la sur de Rarrain, c’était tout de même elle qui l’avait élevé ! Dans mon esprit, c’était elle sa mère.
Pour moi qui n’avais que très peu de souvenirs de mes parents, décédés alors que j’avais à peine quatre ans, cette femme représentait à mes yeux, pour lui – ou du moins devait représenter pour lui – sa vraie mère. Moi je n’avais connu que ma grand-mère, qui m’adorait et que j’adorais aussi, mais je m’étais bien rendu compte, au fur et à mesure que je grandissais, bien avant son décès, qu’il y avait une génération d’écart entre nous deux, aussi gentille soit-elle.
Heureusement, Rarrain et sa femme avaient su compenser, pour moi, cette génération manquante et je serais éternellement reconnaissante aux parents de Nadine de m’avoir considérée un peu comme la sur de leur fille, puisqu’ils n’avaient jamais pu avoir d’autre enfant qu’elle.
Sur cette dernière pensée, je me suis levée. Avant même de me mettre en route, je me suis soigneusement douchée et lavée en suivant les recommandations de Marc, qui décidément était constamment présent dans mes pensées.
Après ma toilette, avant même de prendre on petit déjeuner, j’ai hésité : glisserais-je sa représentation dans mon sexe ou dans mon rectum ?
Finalement, j’ai opté pour mon petit trou. Je venais de le nettoyer et j’étais préalablement passée par mes toilettes, donc en principe rien n’empêchait, à quelque titre que ce soit, cette introduction en moi. Et puis, demain, il valait mieux que je me prépare par devant : j’aurais une démarche normale pour recevoir la mère de Marc, parce que j’avais l’impression, mais ce n’était peut-être qu’une impression, que ma démarche n’était pas très normale lorsque j’avais le « cadeau » de mon homme dans le derrière.
Et je savais que Marc, une fois que nous serions au lit, m’arracherait son remplaçant pour venir me combler avec son véritable instrument de chair ! Je l’attendrais avec impatience dans mon sexe tout ouvert pour lui.
En attendant, je me suis fait un petit déjeuner conséquent – j’avais faim. Une fois mon repas terminé, je suis descendue dans mon magasin pour vérifier que tout allait bien : ma vitrine était en place, j’étais assez heureuse de son apparence, l’intérieur du magasin était impeccable, mais j’ai quand même balayé soigneusement pour qu’il ne reste pas un seul grain de poussière.
J’ai vérifié une nouvelle fois la position de tout ce qui était là, j’ai contrôlé l’éclairage du magasin et des cabines d’essayage, j’ai bien vérifié que l’on ne voyait rien depuis les cabines ; il fallait que j’allume derrière pour la vitre sans tain devienne transparente
Une fois ce petit travail fait, je me suis assise derrière ma caisse et, tout naturellement, je me suis masturbée en imaginant mon magasin rempli de femmes saisie d’une véritable folie acheteuse.
Je n’étais pourtant pas bien installée : les grosses boules dures du potiche que j’avais entre les cuisses me rentraient dans les muscles, mais je ne me serais arrêtée pour rien au monde : je me voyais installée sur le pal de Marc, les cuisses grandes ouvertes, me caressant le clitoris alors qu’il était dans mon petit trou et me flattait doucement les seins, comme il savait si bien le faire, tout en me murmurant des mots d’amour à l’oreille, ce que j’adorais par-dessus tout. Il avait une voix si douce à ce moment-là que sa simple écoute commençait à me faire jouir !
Après un orgasme très doux, je suis remontée chez moi avec deux idées en tête : d’abord préparer mon repas de midi puis manger, ensuite nettoyer mon parquet de toutes les traces qui auraient pu indiquer, aux yeux que j’imaginais particulièrement observateurs de la mère de Marc, ce que son fils et moi avions fait. Pour finir, naturellement, je voulais aussi vérifier que rien ne clochait dans mon appartement.
Finalement, j’ai d’abord téléphoné à mon imprimeur pour vérifier qu’il avait bien fait ce que je lui avais demandé : l’impression des invitations dont nous avions parlé, la liste des personnes à qui les envoyer, les enveloppes, etc. Du coup, j’ai retéléphoné au journaliste que je connaissais pour contrôler qu’il tenait bien ses promesses ; il me l’a assuré une nouvelle fois en me disant que je pourrai lire l’article qu’il avait préparé dans le journal de demain, avec un rappel vendredi et un article avec photos de mon nouveau magasin samedi, jour de l’inauguration.
Rassurée de ce côté là, tout de même très important pour moi, j’ai mangé.
Mon repas a été vite expédié : il me restait, dans un coin de réfrigérateur, deux tomates farcies que la maman de Nadine avait fait « exprès pour toi, ma petite Sylvie, parce que je sais que tu adores ça ! » comme elle me l’avait dit en me les donnant. Je n’avais qu’à les mettre dans un plat et à les faire réchauffer dans mon four. Un morceau de camembert viendrait terminer mon repas et, gourmandise que j’appréciais avec le fromage, un petit verre d’un excellent Côtes de Blaye rouge.
Je me suis donc attablée en tête à tête avec moi-même, toujours nue, la grosseur de Marc toujours présente dans mon rectum, mais, en fait de petit verre, j’ai terminé la bouteille que Marc et moi avions tout juste entamée. Je n’était pas soûle, mais j’ai eu un petit coup de fatigue qui m’a contrainte à faire une courte sieste d’une quart d’heure environ, alors que je ne fais jamais de sieste !
Lorsque j’ai eu terminé, comme j’étais nue sur le lit, je me suis décidé à commencer mes opérations de nettoyage en me faisant d’abord un petit plaisir. Je me suis ainsi masturbée une nouvelle fois en pensant à Marc, en m’enfonçant pratiquement la main droite dans le sexe comme il m’avait expliqué. En même temps, je me regardais dans le miroir de l’armoire, remuant son imitation dans mon rectum, ce qui m’a conduit à un orgasme plus puissant que celui que j’avais eu ce matin dans mon magasin.
Il a fallu que je prenne encore un petit temps de repos puis, toujours nue, j’ai commencé à nettoyer mon plancher.
Ça a été plus facile que je l’imaginais mais, comme je ne voulais qu’il ne reste absolument aucune trace, j’ai ciré la totalité de mon parquet en utilisant une recette de cire que ma grand-mère m’avait donnée. Après cela, mon appartement brillait comme un sou neuf !
J’étais tout de même bien fatiguée lorsque je me suis redressée : j’avais mal aux genoux et aux reins, mais j’étais assez heureuse du résultat de mes efforts. La mère de Marc pouvait venir, elle ne trouverait rien à redire.
C’est ce que j’ai dit à Marc lorsqu’il m’a téléphoné. Je lui ai avoué que j’étais fatiguée, mais il a ri aux éclats lorsque je lui a appris que j’avais fait tout ça avec son postiche dans le derrière. Il m’a disputée en me disant que j’aurais dû l’enlever, mais je lui ai expliqué que pour rien au monde je ne l’aurais fait et que, demain matin, je l’aurai dans mon sexe jusqu’à ce qu’il vienne me l’ôter lui-même.
Il m’a dit qu’il aurait bien voulu être déjà là et nous avons ajouté un chapitre de plus à nos caresses téléphoniques habituelles.
Jeudi matin, après une nuit un peu agitée – j’avais un peu peur, en fait, de la visite de sa mère – j’ ai retiré son remplaçant de mon petit trou, je l’ai soigneusement lavé et, après ma toilette, j’ai mis mon « cadeau » dans mon sexe. Je l’ai fixé encore plus soigneusement que d’habitude avec la lanière de cuir et la ceinture, puis je me suis mise devant mon miroir pour m’assurer que rien ne se voyait. C’était bien le cas, je l’ai vérifié après m’être habillée avec les vêtements que j’avais décidé de mettre pour la visite de la mère de Marc ; en fait, je me suis vêtue comme le jour où j’ai rencontré son fils, ce qui ne remontait pas à si loin !
Après, je me suis un peu reposée : assise dans mon salon, j’ai écouté de la musique, toute la musique que Marc et moi aimions. Ensuite, j’ai préparé le repas très simple que je me proposais d’offrir à Marc et à sa mère, un splendide rôti avec des haricots verts, puisqu’il m’avait dit qu’elle avait un faible pour cette viande et cet accompagnement. J’ai terminé ma matinée en lisant tout en écoutant la musique de Mozart, puis je me suis préparé mon repas de midi.
J’ai mangé rapidement, débarrassé ma table, tout nettoyé, vérifié une nouvelle fois que dans mon magasin comme dans mon appartement tout était parfait.
J’ai décidé que je pouvais souffler un peu en attendant Marc et sa mère : je me suis assise dans mon salon, j’ai repris un livre – fort heureusement, comme je lis beaucoup, ma bibliothèque est conséquente et me fournit un choix éclectique – et, inévitablement, j’ai écouté de nouveau Mozart.
Plus le temps passait, moins j’étais concentrée. Dominant mon intérêt pour ma lecture, des questions se bousculaient dans mon cerveau :
— pourquoi veut-elle faire ma connaissance exactement ?
— est-ce que je vais lui faire une bonne impression ?
— est-ce que j’ai bien préparé la table ?
— et mon magasin, est-il vraiment prêt ?
Au bout d’un moment, je n’en pouvais plus d’entendre ces questions qui, littéralement, m’envahissaient la tête. J’ai arrêté ma lecture, ai mis un peu plus de son et suis redescendue dans mon magasin.J ’ai failli ouvrir le rideau de fer mais je me suis retenue au dernier moment : j’avais décidé qu’il ne serait ouvert que samedi matin, le jour de l’inauguration.
Comme tout m’a paru parfait, je suis remontée chez moi et j’ai baissé le son.
Finalement, je me suis un peu calmée en écoutant de la musique, jusqu’au moment où la sonnette de ma porte a retenti.
L’instant fatidique était arrivé ! Vite, j’ai fait un petit passage devant mon grand miroir pour vérifier que ma tenue était impeccable, mes cheveux aussi et j’ai dévalé l’escalier à une vitesse incroyable.
J’ai ouvert la porte… et je me suis retrouvée dans les bras de mon Marc. Il m’a serrée très fort contre lui et m’a longuement embrassée sur la bouche. Les yeux fermés, je lui ai rendu son baiser.
Ce n’est que lorsque j’ai rouvert les yeux que j’ai vu une femme que sa taille et sa carrure m’avait cachée jusqu’ici : sa mère ou plutôt sa belle-mère, comme il disait.
J’ai été très favorablement impressionnée : elle devait mesurer une bonne dizaine de centimètres de moins que moi, elle avait probablement entre quarante-cinq et cinquante ans, à peu près l’âge de Rarrain, elle se tenait très droite, elle était belle, elle était vêtue d’un tailleur qui la mettait bien en valeur, elle me fixait avec des yeux gris qui m’ont fait penser à ceux de Rarrain et de Nadine, elle me souriait.
Je savais que les Anglais étaient peu enclin à manifester leurs sentiments, aussi ai-je été très surprise lorsque Marc lui a laissé la place après avoir dit :
Maman, voici Sylvie ! Sylvie, je te présente ma mère !
que, sans attendre une réponse quelconque, elle me dise en souriant, dans un excellent français teinté d’un léger accent, en me tutoyant aussitôt :
Alors c’est toi, Sylvie ! Tu es très belle ! Je comprends pourquoi…
et elle laissa sa phrase en suspens.
Je lui ai répondu :
Vous comprenez pourquoi un séducteur comme Marc ne cherche même plus à séduire, alors que je ne suis même pas là ?
Elle se mit à rire et m’a dit :
Je vois que Marc t’a tout raconté. Viens, il faut que je t’embrasse ! Tu me plais beaucoup.
Et elle m’a prise dans ses bras sous le regard étonné de Marc. Il lui dit :
Maman, c’est bien la première fois que je te vois aussi familière avec une personne que tu ne connais que depuis quelques secondes.
Elle lui répondit :
Oui, mon chéri ! Mais c’est aussi la première fois que tu me présentes une jeune femme aussi charmante.
Elle mit ses deux mains sur mes épaules, se recula un peu, me regarda et dit :
Grande, brune, très belle avec de magnifiques yeux violets, mon fils ne m’a pas menti !
Nous nous sommes fixées intensément quelques instants toutes les deux et le résultat a dû être jugé satisfaisant aussi bien pour elle que pour moi. Je lui ai dit :
Si vous voulez venir avec moi pendant que Marc va garer sa voiture…
Elle accepta avec un sourire :
Volontiers ! Mais n’oublie pas de m’apporter mes valises., continua-t-elle à l’attention de Marc.
J’ai pris mes clés et je les ai tendues à Marc, qui regardait la scène avec un sourire.
J’ai guidé sa mère jusqu’à mon appartement en songeant que c’était la première fois qu’il allait être visité par une étrangère, même si c’était la mère de mon homme.
(à suivre)