Année 1784 – L’initiation d’une jeune aristocrate (5) – Emma de Fontanges –
Emma de Fontanges se tient nue face Au Marquis d’Evans… Droite, les yeux baissés, habitée par une sensation qu’elle n’a jamais éprouvée auparavant, une sensation quelle n’avait même jamais osé imaginée ! Elle se sent si mal à l’aise ! Mais comment pourrait-il en être autrement ? Dans une telle situation, si humiliante, dégradante… Elle n’ose pas lever les yeux, n’ose pas bouger, à peine respirer. Elle voudrait tant un mot, un geste, n’importe quoi qui lui permettrait de se raccrocher à quelque chose. Mais rien ne vient. Elle a juste entendu les pas Du Marquis s’éloigner vers le centre du salon, ses talons claquer sur le luxueux marbre qui pave l’immense pièce. Au dehors l’orage gronde encore plus fort, mais là, elle a chaud, si près des hautes flammes qui illuminent la vaste cheminée où craque une énorme bûche sèche et enflammée.
De longues minutes s’écoulent. Elle demeure immobile, les mains jointes dans le dos. Elle serre les cuisses pour tenter, bien illusoirement de se sentir moins nue et fragile. Pourtant elle sait déjà qu’elle vient de basculer, de plonger dans un abîme dont elle ignore tout. Elle devrait sans doute être désespérée, s’enfuir ! Mais comment s’enfuir ? Et de toute façon elle n’en a pas envie. Aussi humiliée qu’elle soit par cette position, elle veut savoir, comprendre. Elle a envie d’être là, de Le comprendre et d’être à Lui… Les pas à nouveau raisonnent… Il s’approche… Sa présence là, tout près… Elle peut Le sentir… Il se plante face à elle… Elle sent alors sur elle son regard, un regard quelle devine insistant, sévère, fixe, dominateur. Du bout des doigts, il saisit son menton et la force à relever la tête vers lui qui la domine de Sa haute stature :
— "Regarde moi !" ordonne-t-il froidement. Elle obéit… "Tu avais le choix. Tu es venue de ton plein gré. Tu as voulu rester. Si tu es nue maintenant devant moi, c’est que tu l’as choisi. Mais je sais ton inexpérience, alors dans ma grande magnanimité, je t’accorde une dernière alternative. Tu peux partir ce soir, tout de suite ! Mon carrosse peut te ramener jusque chez ma cousine qui n’en saura rien. Mais sache que si tu restes, alors cela signifiera que tu te soumets à Ma Loi en toutes choses. Que désormais tu M’appartiens et que je peux te plier à Ma Volonté en toutes choses. Alors, que veux tu ? Décides toi, tout de suite !"
Un silence… puis timidement, la voix d’Emma qui balbutie, une petite larme démotion coule doucement…
— "Je… je vou je voudrai rester… Faites de moi ce que Vous voudrez…"
Le Marquis ne prononce pas un mot de plus. Il caresse le visage de la jeune femme, passe son doigt sur la larme pour létancher, caresse son cou, ses épaules… il se saisit d’un sein, le palpe, le presse doucement… puis la main descend sur les hanches… s’immisce entre les cuisses qu’Il force à s’écarter. La main caresse la douce toison féminine, les doigts écartent tendrement les chairs humides, s’enfoncent lentement… puis se retirent… Emma tremblante ne bouge pas docile, elle gémit légèrement de plaisir. Oui elle a lair dapprécier les caresses du Noble, mais nose parler. Elle se laisse entraîner loin de la cheminée, vers le centre du salon, jusqu’à la table sur laquelle Le Marquis de Sade écrivait tout à l’heure. Il est là d’ailleurs. Elle le devine, un peu en retrait mais bien présent. Elle n’est qu’une poupée sans forces, sans volonté, qui se laisse amener là où bon Lui semble. Il la mène où Il le veut, elle ne résiste pas, n’hésite pas, ne réfléchit pas. Elle est venue pour Lui, sans savoir ce qui l’attendait… Elle acceptera tout, puisqu’elle s’y est engagée. Jusqu’au bout de tout ce qu’Il exigera, quoiqu’il en coûte.
Alors, Il se saisit de son corps et la force à de pencher sur la table, le haut de son corps reposant sur le dessus, écrasant ses seins contre le bois froid. Alors qu’il écarte ses cuisses, elle sent les mains épaisses du Marquis de Sade qui s’emparent de ses poignets et qui les enserre dans des liens qu’il attache aux pieds de la table. Les mains d’Evans caressent sa croupe formant comme d’invisibles volutes sur ses fesses et le bas de ses reins. Elle s’abandonne et se laisse bercer par la voix chaude mais autoritaire…
— "Tu vas m’appartenir. Je vais prendre ce que tu as de plus précieux. Cette virginité que tu as préservée en 19 années dexistence, c’est moi qui vais t’en dépouiller. Je vais te posséder, totalement. Et lorsque nous te détacherons, tu ne seras plus la même. Plus jamais, car tu seras mienne, tu seras notre, tu seras une autre, tu seras celle que je ferai de toi… Et tu ne sais pas ce que cela signifie, mais tu l’apprendras et aussi dur que cela soit, tu le subiras pour moi. Tu iras où je voudrai, tu seras et feras tout ce que j’exigerai de toi…"
Tout en disant cela, Le Marquis d’Evans glisse un doigt humide dans le sexe déjà poisseux d’Emma. Puis un autre… puis, enfin, le Noble poisse lentement son volumineux sexe entre les cuisses de la jeune femme. Il entre en elle, s’enfonce, la pénètre de plus en plus profond… elle gémit. Elle se sent possédée et veux cette verge tout entière en elle alors elle écarte encore plus les jambes. Le sexe Du Marquis la possède. Longuement il la baise, savourant pleinement la fin de cette virginité si longtemps préservée et qui a cédé face à Son Pouvoir. C’est Sa Victoire totale et définitive qu’Il déguste ainsi, lentement, étonné de la facilité avec laquelle il est entré en elle et la possède virilement à la hussarde de plus en plus profond, comme si cette femelle soumise voulait l’engloutir tout entier. Et De Sade, de l’autre côté de la table, passe ses mains dans ses cheveux, Il enfonce un doigt entre ses lèvres et elle suce ce doigt, avec ferveur…
— "Ooohhh …. oooh douc… doucement" supplie-t-elle
Mais Le Marquis dEvans ne l’écoute pas, il s’enfonce en elle et la baise longuement, profondément… Emma ne comprend pas cet éclair si violent qui traverse son corps, tout son corps jusqu’à ses plus infimes extrémités. Elle ne sait pas ce qui est en train de se produire en elle. Elle ne savait pas qu’une telle sensation de plaisirs jouissifs pouvait exister. En elle, se mêlent la pulsion animale du plaisir et l’étonnante sensation de ne plus être dans son propre corps. Elle est parcourue de vibrations incontrôlables. Elle sait qu’elle gémit, qu’elle râle, qu’elle crie. Elle ne contrôle plus rien. Elle n’est plus elle même, ou plutôt elle devient vraiment elle même !
En déchirant son hymen si précieusement préservé, c’est son cocon que Le Marquis a brisé, permettant à sa vraie nature de s’exposer au grand jour, de s’exprimer totalement… Avec le peu de liberté qui lui reste, la jeune femme agite son corps, se cambre, non pour s’échapper, mais de façon incontrôlable… Parce qu’elle est saisie d’une série de vibrations qui la parcourent en tous sens, qui lui font perdre tout contrôle.
— "C’est donc ça que je suis !" se dit-elle "
Cette créature de chair qui jouit sans retenue ! Qui se livre sans pudeur, prête à tout pour Lui … Pour Celui qui la possède maintenant sous les yeux d’un autre. (Elle crie encore ! s’entend hurler pour supplier qu’Il la prenne encore). Elle comprend ce qu’elle est. Elle se souvient de ces pauvres créatures qu’elle méprisait lorsqu’elle les voyait arpentant les rues les plus sordides. Elle est la même, une catin. Moins qu’une catin, puisqu’elle n’a pas l’excuse de la misère, de la faim. La seule faim qui l’anime, c’est celle du puissant désir dêtre possédée, dêtre remplie. Elle Le veut ! Elle veut Lui appartenir, qu’Il la prenne encore et encore, qu’Il la possède totalement, elle rampera à Ses pieds pour qu’Il consente encore à la faire Sienne !
Elle jouit sans retenue et son corps est pris d’un tremblement incontrôlable tandis que Le Marquis se retire d’elle. Le plaisir de Celui qu’elle aime s’est mêlé au sien… Elle en dégouline, elle est heureuse de sentir leurs plaisirs qui coulent lentement à l’intérieur de ses cuisses. Elle est épuisée, haletante… Le Marquis d’Evans contemple ce corps agité de faibles soubresauts… Il s’adresse au Marquis de Sade :
— "Voyez, voyez mon Ami, quelle bonne chienne elle fait. Quel potentiel ! Je crois que Notre Plaisir n’a pas fini d’être comblé !"
— "Certes, approuve De Sade, je crois que cette femelle est d’une qualité rare. Une vraie salope en devenir ! J’ai hâte que nous en usions encore !"
— "Tout à fait mon Ami. Nous n’allons pas tarder, d’ailleurs. Mais avant, je tiens à corriger un ou deux détails. Cette pilosité intime ne me sied point ! Il faut y remédier et au plus vite !"
En un instant, Kilima, une des esclaves noires Du Marquis a été appelée avec tout le matériel nécessaire. Emma est déplacée, afin de se tenir couchée sur le dos, les cuisses largement ouvertes et Kilima se met au travail, faisant peu à peu disparaître toute pilosité du corps d’Emma qui réagit encore nerveusement au moindre contact avec son intimité, pour le plus grand plaisir des Deux Seigneurs qui assistent à l’opération. Un corps parfait, que l’on prépare pour qu’il soit idéalement à Leur goût… Et une femelle docile, qui se révèle plus prometteuse encore qu’ils ne l’avaient supposé…
(A suivre )