Je feuillette la liste des nouvelles pour choisir celle de ce soir. Je recherche celle qui conviendra à Lima. La voici ! Mathilde ! Elle m’est revenue !
Je commence ma lecture assise sur une chaise devant le lit de mes parents où Renée et Lima se sont étendues. Lima, en appui sur un de ses coudes, a ostensiblement ouvert ses cuisses pour livrer à nos regards son intimité. Renée retient quant à elle ses jambes repliées et serrées l’une contre l’autre.
La première partie de la nouvelle a pour décor Paris. Elle présente le personnage principal et ses désirs, notamment celui de partir au loin, au Pérou ! Pendant toute la lecture de se passage, je relève la tête pour respirer un peu. Il s’agit en fait d’une bonne excuse pour observer la main libre de Lima qui parcourt la poitrine de Renée. Cette dernière semble rester de marbre, toutefois, je remarque que son regard a désormais changé. Il devient lointain, rêveur…
Ma lecture des déconvenues de Mathilde pendant le début de son séjour en Amérique du Sud s’accompagne de caresses plus pressantes de la main de Lima sur le corps de Renée. La main commence à s’aventurer vers la toison pubienne. Consciemment ou non, Renée a légèrement ouvert ses cuisses.
Lorsque j’en arrive au passage où Mathilde se caresse tout en regardant dans un miroir le miel perler de sa chatte, les doigts de Lima s’activent sur la vulve de Renée. Celle-ci s’est maintenant complètement allongée sur le lit, rejetant sa tête en arrière ou écartant maintenant largement ses jambes repliées. Je distingue ses fines lèvres et devine leur moiteur.
La dernière partie, dramatique, de l’histoire de Mathilde se termine au moment où Renée laisse éclater son orgasme. Je ferme le livre et attend que Renée reprenne ses esprits.
— Pfou ! Quelle soirée, dit-elle en se redressant. Si on m’avait dit que la journée se terminerait ainsi ! C’est vrai qu’elle avait bien commencé.
Je souris à l’évocation de l’épisode de ce matin.
— Je te remercie, Lima, du plaisir que tu m’as donné. Je suis un peu honteuse car pour ma part, je ne t’ai rien donné.
— Ne t’inquiète pas, Renée, ce sera pour la prochaine fois.
— Merci également à toi, Muriel, pour ta lecture. C’était vraiment très excitant. Un peu effrayant à la fin mais tout est bien qui finit bien !
— La prochaine fois, ce sera toi qui nous conteras une histoire, je lui réponds.
— D’accord ! Mais c’est quand la prochaine fois ? Demain ?
J’interroge Lima du regard qui acquiesce de la tête.
— D’accord pour demain, finis-je par conclure.
— Mais c’est moi qui vous invite demain, je viendrais vous chercher pour vous conduire dans mon cagibi.
— Le code vestimentaire ? Demande Lima.
— Par mimétisme, je pense que je reprendrai celui en vigueur ici, dit Renée en riant. Toutefois prévoyez quelque chose pour le passage sur la voie publique.
— Nous y penserons.
Renée se rhabille rapidement.
— J’ai passé une merveilleuse soirée. J’espère que je serai à la hauteur demain soir.
Nous nous enlaçons toutes trois pour un dernier échange de baisers puis elle quitte l’appartement après un dernier « au revoir ».
— Tu dois travailler, Muriel ? Me demande Lima.
— Un peu, je dois préparer ma journée de demain et vérifier que je n’ai rien oublié. J’ai hâte d’en avoir fini avec mon bac !
— Je peux t’emprunter ton livre ? Je vais lire un peu en t’attendant.
— Bien sûr, Lima ! Fais comme chez toi !
Alors que Lima gagne la chambre, je m’installe sur la table.
Quel est le programme demain matin ? Une heure de Dactylographie ! Quelle horreur ! Bon, il n’y a rien à préparer au moins ! Ensuite, une heure d’anglais ! Il faudrait que je revois un peu les verbes irréguliers. Puis une heure d’allemand ! Je ne me rappelle plus s’il y avait quelque chose à faire, mais comme je me débrouille assez bien, je pense que je serai capable d’improviser. Ah si ! L’utilisation du subjonctif à revoir. Puis géographie ! Qu’est-ce que nous avions vu la dernière fois. Ah oui ! L’inde.
Et l’après-midi ? Mathématique ! Deux heures ! Pauvre de moi ! Mais je crois que c’est tout pour demain ! Cela me permettra au moins de rentrer tôt !
Je m’attelle au petit programme de travail que je me suis concocté. Quelle heure est-il ? Déjà onze heures passées. Allez courage ! Dans une heure j’en ai terminé !
Become, became, become. Begin, began, begun. La litanie des verbes irréguliers que je prononce se mêle bientôt à la succession des soupirs poussés par Lima dans la chambre. Je me lève pour fermer la porte. Il faut me concentrer un peu mieux !
Can, could, could. Choose, chose, chosen. Mais ma main rythme désormais mes scansions avec de légers tapotements sur mon clitoris. C’est terrible, je ne me suis même pas aperçue de mon comportement !
La porte de la chambre s’ouvre.
— Tu as bientôt fini, Muriel ?
— Non pas vraiment, je n’arrive pas à me concentrer. Entre tes soupirs de plaisir et ma main qui s’aventure dans ma toison, j’ai toutes les peines à travailler.
— Je suis désolée. Mais ton livre est vraiment très excitant.
— Je sais, mais là, il me faut penser à autre chose qu’au sexe !
— Je peux te proposer quelque chose ? Me demande Lima.
— Propose toujours !
— Je vais te lécher la chatte pendant que tu travailles !
— Tu es folle ? Je ne vais carrément plus rien faire !
Nous restons silencieuses quelques secondes avant que Lima ne revienne à la charge.
— Je suis sûre que ton corps a envie de plaisir. Tant que tu ne l’auras pas eu, ton esprit refusera toute autre activité.
Je soupire.
— Tu ne me crois pas ?
Quelle tentatrice ! Je me lève de ma chaise.
— OK, lui dis-je, essayons !
— Non, reste assise devant tes bouquins, je vais me glisser sous la table pour passer entre tes cuisses. Avance juste ton bassin suffisamment pour me donner accès à tes trésors.
Je me rassieds, troublée. Je positionne mon bassin comme demandé alors que Lima , à quatre pattes, s’aventure sous la table.
