"Un, deux, trois"
Après être resté allongées de longues minutes l’une à coté de l’autre, Tiffanny se retourna sur elle-même et, s’appuyant sur ses coudes, me demanda :
— Dis-moi, Sam, tu avais mangé dans l’avion?
— Non.
— Et bien, je sais pas si tu es comme moi, mais tout ça, ça m’a donné faim. Pas toi?
— Si, un peu
— Bon, alors, pas d’hésitation : on s’habille et je vais te faire manger la fougasse de ta vie ! Le boulanger du coin en fait des super bonnes, le seul truc, c’est qu’on a raté l’heure idéale où elles sortent du four. Je te dis pas, ses fougasses encore tièdes en guise de repas de midi, ça avoisine carrément le kif absolu, comme on dit !!! Tu es d’accord?
— OK, on y va.
— Euh Sam Je
— Oui?
Elle marqua un temps puis reprit avec un sourire au coin des lèvres :
— Tu te souviens de qui est rentrée la première tout à l’heure?
— Je crois que c’est toi mais je n’en suis pas sûre, j’ai pas fait vraiment attention, pourquoi?
— Tu te souviens des "règles de la maison"?
— Ah ! OK, OK, je vois Bon, d’accord ! Alors, je m’habille comment?
Le sourire illuminait à présent tout son visage. Elle se jeta sur moi et m’embrassa à perdre haleine.
— Je veux te voir avec la combine en cuir, des cuissardes et le maxi manteau en fourrure ! Je te veux femme à 150% !
— Et toi, tu mets quoi?
— Tu ne devines pas? Je veux mettre ce que tu avais sur toi en arrivant Et je dis bien tout, on fait un échange total ! Et c’est pas la peine de sourire comme ça, ma vieille ! Je te signale que c’est toi qui m’as appris à faire ce genre de truc il y a quelques mois !
Elle se leva et ramassa son slip et la combinaison en agneau stretch tandis que j’ôtai mes bottes. Pendant que je me glissais dans les vêtements qu’elle venait de me donner, elle ouvrit la penderie et en sortit des cuissardes blanches doublées de fourrure sur toute la tige et dont la partie haute était réversible.Elle se rassit sur le coin du lit pour me regarder les enfiler et nous redescendîmes au salon où elle s’habilla à son tour.
Connaissant la maison, je pris moi-même dans le placard le manteau en fourrure blanc ainsi qu’une paire de gants. Tiffanny ayant déjà enfilé les miens en même temps que mon long manteau de cuir.
— On y va comment? A pied ou en voiture?
— A pied. D’abord parce que c’est juste à deux pas, et puis, en plus, tes Adige, non seulement je les trouve super belles, mais en plus, je suis dedans comme dans des chaussons, alors !
Nous marchâmes jusqu’à la boulangerie au rythme du cliquetis de nos talons aiguilles. Le patron de la boutique n’avait pas plus d’une trentaine d’années. Sa carrure d’athlète était soulignée par le T-shirt sans manche blanc qu’il portait. Il reconnut Tiffanny et lui décocha son sourire le plus enjôleur pour lui demander ce qu’elle désirait.
— Bonjour Ludovic. Je veux faire goûter vos fougasses à mon amie Samantha.
— Alors là, Samantha, vous m’en direz des nouvelles. Vous les voulez à quoi?
— On en prend une aux olives et l’autre aux anchois, et on partagera, tu veux bien, Sam?
— No problemo
— Voilà Mesdames ! Je vous les emballe?
— Non, non, ce n’est pas la peine, on va tout de suite leur faire un sort ! Mettez-nous juste une serviette en papier, et ça ira très bien.
— Et voilà. Au revoir et bon appétit
Elle paya et nous sortîmes de la boulangerie bras dessus, bras dessous. Tout en marchant, nous mordions à belles dents la pâte tendre.
— Alors, Sam, qu’est-ce que tu en dis?
— Mmmmm ! C’est vrai qu’elle est bonne !
— Tiens, goûte celle aux anchois et dis-moi celle que tu préfères !
Elle approcha la fougasse de ma bouche afin que j’en croque une bouchée. Je fis alors de même avec celle que je tenais dans la main. Nous avalâmes chacune notre bouchée en riant et bien que nous soyons en pleine rue, Tiffanny appuya ses lèvres contre les miennes. Surprise, mais ravie de cet élan, je lui rendis son baiser.
— Tu veux que je te dise? Et bien, le goût que je préfère, c’est celui de tes lèvres !
Elle me sourit et nous reprîmes le chemin de la maison.
A notre retour, nous découvrîmes sur le répondeur un message de Philippe. Il expliquait que contrairement à ses prévisions, il pensait pouvoir sortir "pas trop tard". Il arriva finalement vers 17 heures.
Il venait de rentrer dans le salon pour embrasser sa femme au moment où j’y pénétrais moi-même. Quand il se redressa en se retournant vers moi, il ne parut au départ pas plus étonné que ça de me voir habillée en femme. Cela s’expliquait finalement assez bien, étant donné tout ce que nous avions vécu tous les trois depuis notre rencontre. Ce n’est qu’en détaillant mon costume quand il s’approcha de moi pour me donner l’accolade qu’il finit par percuter.
— Nom de Dieu, Sam, alors là, il faut que tu m’expliques comment tu fais pour réussir à la planquer aussi bien ! En tous cas, c’est super réussi, tu es canon !
— "Il" ne la planque pas, chéri, "elle" n’en a plus
— Ben voyons donc !
— Je te promets, Phil, Sam est devenue Samantha pour de bon.
"Et ça, là, c’est pas du bidon, c’est vraiment à elle", ajouta t’elle en baissant un peu la fermeture éclair afin de dévoiler la naissance de ma poitrine. Philippe semblait soudain KO debout.
— Eh, oh ! C’est quoi ce délire? Vous vous foutez de moi tous les deux, c’est pour une caméra cachée ou quoi? Qu’est-ce que c’est que cette histoire???
— Ecoute, Phil, je sais, c’est vraiment dingue, mais c’est comme ça, je suis devenue une femme, et c’est justement à cause de ça que je suis venue taper l’incruste chez vous
— Bon, et bien alors, vas-y, raconte
Pendant l’heure qui suivit, je fis à nouveau le récit de mes aventures, répondant à toutes leurs questions, tout au moins dans la mesure où j’en avais les réponses.
— Si je comprends bien, la seule chance pour toi de récupérer une vie normale (à supposer que tu aies jamais eu une vie "normale"), c’est qu’on retrouve Eddy/Lydie?
— Exactement. Et comme tu m’as dit que tu la connais, tous mes espoirs reposent sur toi
— Et bien là, ma poule, c’est mal barré ! Je me suis renseigné à la D.R.H., Lydie est en vacances jusqu’à la fin de la semaine.
— Merde ! J’ai réussi à me faire mettre en congés comme ça, à l’arrache, mais si je suis pas à la boite Lundi prochain, je suis mal, moi !
— Ne t’inquiète pas. On va s’y mettre tous les trois et on la retrouvera avant, n’est-ce pas chéri? De toute façon, si elle reprend le boulot Lundi, elle rentre forcément ce week-end au plus tard, non?
— Mais oui, on va y arriver, va.
— J’espère que vous avez raison
— Bien sûr qu’on a raison ! Et puis arrête de te prendre le chou, tu ne peux rien faire de plus pour le moment ! Dis-moi plutôt ce que ça te fait d’être femme.
— Mon chéri, Sam te racontera ça pendant qu’on mange, mais en attendant, j’aimerais bien que tu ailles te changer
Un quart d’heure plus tard, nous nous mîmes à table. Phil avait enfilé une robe courte, sans manche et à fines bretelles ainsi qu’une paire de cuissardes en velours stretch couleur camel. Sans qu’aucun de nous trois n’ait ouvertement évoqué le sujet, je devinais que la nuit serait torride
Effectivement, à la fin du repas, c’est Tiffanny qui ouvrit le bal :
— Tu sais quoi, Phil? Samantha me fait autant d’effet que Sam m’en faisait !
— Tu sais quoi, Tiff’? Et bien, ça ne m’étonne qu’à moitié.
— Alors, voilà ce qu’on va faire. D’abord, toi, tu vas aller me troquer ta jolie petite robe imprimée contre ton corset noir, histoire de, et on monte au donjon tous les trois, vous voulez bien?
— OK.
— OK.
— Très bien. Alors va te changer, nous, on monte devant. Fais vite
Quand il nous rejoignit, Tiffanny et moi étions enlacées, bouche contre bouche et pubis contre pubis. Je vis Philippe retrousser sa longue jupe en cuir, sortir sa verge droite comme un "I" de sous une culotte en dentelle noire et la caresser doucement de sa main gantée. Sa poitrine était emprisonnée dans un corset tellement serré qu’il avait par instants du mal à respirer à fond.
Tiffanny décolla ses lèvres des miennes et s’adressa à son mari.
— Mon amour, Sam est d’accord, alors je veux que tu la "prépares" pour moi, tu veux bien?
— Tu peux tout me demander ma chérie, tu le sais bien. Surtout ce genre de truc, d’ailleurs car tu vois, à moi, c’est pas "autant" d’effet, qu’elle me fait, c’est carrément "beaucoup plus" !
Il vint se coller contre les fesses de sa femme et lui ôta son pull, découvrant ses jolis petits seins fièrement dressés. Il les caressa un long moment, ses yeux plantés dans les miens. Son regard semblait me dire "Tu vois ce qui t’attend"
Puis il l’attira quelques pas plus loin et lui attacha un poignet au bracelet de cuir qui pendait du plafond.
— Je te laisse la main gauche libre, ma chérie. Tu voudras peut-être t’en servir
Il revint alors face à moi et s’agenouilla. Ses mains se plaquèrent dans un premier temps sur l’arrière de mes cuisses gainées par la combinaison, tandis que sa bouche entamait une lente remontée de mes cuissardes jusqu’à mon bassin où elle se posa un instant, puis il se redressa. Quand il commença à approcher son visage du mien, je compris immédiatement ce qu’il cherchait. Je détournai la tête et il se contenta de m’embrasser dans le cou tandis que sa main gauche s’insinuait dans la raie de mes fesses moulées par le cuir et que la droite baissait la fermeture éclair pour caresser mes seins.
— Tu es du genre "j’embrasse pas", c’est ça?
— C’est à dire que ça me gêne un peu Attends
— Mais les caresses, tu aimes ça, par contre, hein?
— Oui C’est vrai, ouiiii
Il se détacha un instant de moi, fit glisser au sol sa jupe et se plaqua dans mon dos. De la main, il écarta un peu mes cuisses afin d’y glisser son chibre.
— Est-ce que tu sais, Sam, le genre de caresse que Tiffanny aime que je lui prodigue quand elle porte cette combinaison?
— Non.
— Elle ne te l’a jamais dit? Tu ne lui as jamais dit, chérie?
— Non, je ne crois pas Phil, tu triches là. Tu devais la chauffer, pas prendre ton pied !
— Je joins l’utile à l’agréable, mon amour, et je suis prêt à parier que vous allez apprécier toutes les deux autant que moi ! Pas au même titre, peut-être, mais vous allez aimez, j’en suis sûr !
Il se mit alors à pousser lentement en avant, faisant glisser sa queue sur le cuir de mon entrejambe. Il recommença à me caresser la poitrine d’une main et le ventre de l’autre. Je fermai les yeux en gémissant tandis que Philippe continuait à se masturber entre mes jambes. Je les rouvris en entendant les soupirs de plaisir que Tiffanny poussait de son coté : sa main libre s’agitait frénétiquement entre ses cuisses.
Comme à chaque fois que nous faisions l’amour tous les trois, je sentis cette atmosphère particulière où l’excitation de chacun de nous se nourrissait de celle des deux autres. Prise à ce jeu infernal, je me cambrai un peu plus encore et fis onduler mon bassin un peu comme quand on fait la danse du ventre, histoire d’exacerber les sensations de Philippe. Il manifesta bruyamment son approbation et me saisit par les hanches.
Peu à peu, ses mouvements s’accélérèrent et je vis soudain fuser trois longs jets de sperme d’entre mes jambes. Il y eut une courte pause, puis deux jets moins violents finirent eux aussi sur le plancher. Apparemment, Tiff’ avait joui en même temps que son mari, et un calme étrange envahit le donjon.
— Alors, les filles, c’est pas un bon début, ça?
Il dégagea son phallus, revint se placer face à moi et se tourna vers son épouse.
— Regarde, ma chérie. On va faire comme si c’était toi Tu vois ce que je veux dire?
— Oh oui, vas-y
Il alla ouvrir l’armoire et y prit deux foulards de soie noire.
— Ne bouges pas, Sam Je te promets que ça va multiplier et ton désir, et ton plaisir aussi. Tu me fais confiance, n’est-ce pas?
Je répondis "oui" dans un souffle. Alors avec le premier foulard, il me bâillonna, et avec le deuxième, il me banda les yeux. Ensuite, il s’agenouilla, me fit à nouveau écarter les jambes et lécha lascivement les quelques traces de son propre sperme qui s’étaient fixées sur le vêtement de cuir que je portais. Tiffanny nous encourageait tous les deux de la voix.
— Oh oui, Phil, lèche-la bien, elle aime ça, je le sais ! Hein, Sam, que tu aimes ça?
— Huuuuuum
— Qu’est-ce que je disais ! Je te parie qu’elle est trempée
— Huuuuuum
— Tu veux que je vérifie?
— Oui Oui Oui, je veux ! Dis-moi !
— Non, désolé, je ne peux pas !
— Comment ça, tu peux pas?
— Ben oui, il faudrait lui enlever ses bottes pour ça. Et ça, c’est pas possible ! En plus, c’est tes cuissardes à fourrure ! T’as vu comme elle est bandante comme ça?
— Tu les lui remettras après, c’est tout ! Allez ! Enlève-lui sa combine et vérifie
Plongée dans l’obscurité forcée, je n’opposai aucune résistance quand il me fit asseoir pour me déchausser.
Je me souvins de la conversation que nous avions eu le jour où ils m’avaient initié au "Soft SM" dans cette même pièce : ils avaient finalement raison de dire que cela décuplait les sensations !
Le zip de la combinaison crissa doucement lorsqu’il l’abaissa avant que je ne sente les mains gantées de Philippe dénuder mes épaules, puis caresser les globes de mes seins. Je ne voyais rien, mais j’étais certaine qu’il me fixait du regard, nue à l’exception de ma petite culotte, debout immobile devant lui.
— Tu crois que tu pourrais te rechausser toute seule?
— Oui, ça devrait aller.
— Alors, vas-y Tiens.
Il m’aida à me rasseoir et me mit en mains la paire de cuissardes blanches.
Au froissement que j’entendis, je devinai qu’il ramassait la combinaison en agneau. Le bruit de ses talons me laissa penser qu’il se dirigeait vers Tiffanny. J’en eus la confirmation quand elle le remercia.
Je réalisai alors à quel point on pouvait deviner ce qui se passait si on écoutait vraiment avec attention. Je me relevai et tendis l’oreille.
— Malgré tous les effortsque tu fais en ce moment, il y a des choses que tu ne pourras pas voir, ma belle ! Par exemple, là, si je ne te le dis pas, tu n’as aucun moyen de savoir que Tiff’ lèche l’entrejambe de la combine.
On pouvait deviner beaucoup, mais pas tout : j’avais bien compris qu’il revenait vers moi, mais je fus complètement prise au dépourvu lorsque ses doigts tendus entamèrent un va et vient tellement appuyé au niveau de ma vulve que le slip me rentrait dans les grandes lèvres !
— Tu avais raison, Tiff’, elle est trempée !
— Je le savais
Au cliquetis qui suivit, je me dis qu’il venait peut-être de la détacher. Un deuxième bruit de pas confirma mon hypothèse, et ils se mirent à deux pour me faire mettre à quatre pattes après avoir fait glisser au sol le dernier rempart à ma nudité. L’un des deux, mais je ne saurais dire lequel, dénoua mon bâillon.
Avant même qu’il ne parle, je compris que le doigt qui me fouillait l’anus était celui de Philippe quand je reconnus les lèvres fines de Tiffanny se poser sur ma bouche.
— De là aussi, elle mouille !!!
— Ça veut dire qu’elle est prête, tu as rempli ta mission, mon amour, merci !
— De rien ! Eh, Tiff’
— Quoi?
— Pour ça aussi, tu peux me dire merci ! Si je ne l’avais pas pris dans la chambre quand je me suis changé, ça t’aurait manqué, non?
— Exact ! Tiens, pour te remercier, je ne te bande pas les yeux
Je dois avouer qu’il me fallut un peu de temps avant de comprendre de quoi ils parlaient. Elle acheva de se dévêtir, ne gardant que mes bottes noires et bleues aux pieds. Je le compris après qu’elle m’eut demandé de m’allonger et qu’elle se coucha sur moi.
— N’est-ce pas que ça aurait été dommage?
— Tais-toi, Tiff’, viens
Sa langue pénétra ma bouche en même temps que le gode s’enfonçait dans mon vagin. A nouveau, nous fîmes l’amour toutes les deux, passionnément.
Je savais que Philippe nous regardait et que ce spectacle l’excitait fortement.
Lors d’un de leurs séjours chez moi, il m’avait dit avoir fantasmé longtemps sur le fait de voir Tiffanny, "sa" Tiffanny faire l’amour avec une autre femme. Et, le lendemain, c’est Tiff’ qui m’avait raconté cette soirée saphique passée avec son amie Chantal qui ignorait que Phil était ligoté et bâillonné à deux pas d’elles, enfermé dans la penderie de leur chambre afin qu’il puisse vivre son fantasme !
Au milieu de nos gémissements de plaisir, je l’entendais de temps en temps pousser des soupirs rauques quelques pas derrière nous. Lorsqu’elle s’écroula sur ma poitrine, aussi haletante que moi, il nous exhorta à "remettre le couvert". Tiffanny en vint à le menacer de sortir la cravache s’il ne se taisait pas
Elle embrassa la pointe de mon sein durci et se dirigea vers son mari. A partir des bribes de phrases qu’ils échangeaient et des souvenirs que j’avais de nos jeux érotiques, je compris qu’elle lui avait attaché les deux mains derrière le dos et qu’elle le branlait de la pointe de ses bottes, enfin de mes bottes
Comme très souvent dans ces cas là, elle l’amena au bord de la jouissance, mais s’arrêta avant de le laisser franchir le point de non retour. Elle revint ensuite s’allonger contre moi et me prit dans ses bras.
— Oh oui ! C’est bon Caresse-moi Mets-moi ton doigt, prends-moi ! Oh Tiff’
— Oui, Sam Oui !
Nous roulâmes l’une sur l’autre et je me retrouvai couchée au dessus d’elle. Ses mains errèrent lentement sur mon dos, puis la pointe de son ongle commença à tracer des cercles concentriques sur mes fesses pour finir par se frayer le chemin que j’attendais qu’elle emprunte.
Lorsqu’elle retira son doigt, je pris appui sur mes coudes repliés pour déplacer mon corps sur le sien. Mes seins s’appuyaient sur les siens, ma toison pubienne se mêlait à la sienne et mes cuisses reposaient sur les siennes. De ce fait, chaque mouvement que l’une de nous deux ébauchait se transformait en une caresse sensuelle qui nous faisait vibrer au sens propre du terme.
Nous commencions à très bien connaître le corps de l’autre et ses réactions, c’est pourquoi chaque fois que l’une d’entre nous devinait la jouissance imminente de l’autre, elle cassait volontairement le rythme. A ce petit jeu, nous finîmes malgré tout par perdre tout contrôle et nous arrivâmes à l’orgasme en même temps.
Elle redressa un peu la tête et la tourna sur le coté. Je devinai qu’elle sourit en découvrant l’état paroxystique dans lequel se trouvait son mari !
— Si tu voyais ça, Sam ! Ce pauvre Phil en est à essayer de se frotter par terre pour se soulager ! Mais il ne peut pas, attaché comme il l’est
— Je te trouve cruelle sur ce coup là. Lui, il t’avait laissé une main de libre, au moins
— Ça fait partie du jeu. Il n’en jouira que plus fort tout à l’heure. Et puis, tu sais, lui aussi, il aime ça Et moi, ce que je voudrais maintenant, c’est te prendre en levrette. Tu veux bien?
— Oui.
Je devinai qu’elle se harnachait à nouveau avec le gode ceinture tout en me demandant de me mettre à quatre pattes. Je sentis ses mains descendre de sous mes aisselles jusqu’à mes hanches avant qu’elle ne me pénètre en douceur. Elle s’enfonça en moi sans rencontrer la moindre résistance et se mit à me besogner.
Au bout de quelques minutes, elle me souffla "Ne bouge pas" et se retira. Je m’attendais à ce qu’elle me sodomise et retint ma respiration, mais je crus deviner qu’elle s’éloignait un instant. Je me dis qu’elle allait peut-être soulager Philippe et me détendis. Malgré tous mes efforts, je n’entendis soudain plus aucun bruit. Et puis, sans que je n’aie rien senti venir, un phallus s’introduisit à nouveau dans mon vagin. Quand je reconnus l’origine du soupir poussé dans mon dos, je ne pouvais plus rien faire : le sexe de Philippe venait de passer la barrière de mes petites lèvres
J’étais partagée entre l’envie de crier "Non" et celle de sentir cette queue aller et venir au plus profond de moi. En fait, la chose qui me gênait le plus, c’était que cette queue appartienne à Philippe ! Je tentai mollement de me débattre en gémissant "Non, non", mais c’est Tiffanny elle-même qui me répondit d’un ton à la fois doux et sans appel.
— Si, si Ne cherche pas à aller contre ton plaisir.
— Mais, c’est Philippe !
— Et alors? "Ne te fais pas de nuds au cerveau", comme tu dis ! Tu es une femme, maintenant, ça change tout. Allez, va, profites-en Tiens, attends, on va faire mieux encore
Suivant là les désirs de son épouse, Phil se retira, s’allongea sur le dos et me prit la main. J’avais à peine fini de m’installer sur lui que, s’aidant de la main, il enfonça son phallus entre mes jambes. Il commença à me faire l’amour ainsi, en levrette. Tiffanny ne tarda pas à venir s’agenouiller à ma droite. Se mêlant à notre étreinte, elle embrassa (et embrasa) tout mon corps.
Sa bouche se posa délicatement sur ma toison pubienne. Sous mon bandeau, je fermai les yeux tout en me cambrant. Je sentais sa langue tournoyer autour de mon clitoris, remonter jusqu’à la commissure des lèvres de mon sexe et j’y prenais un plaisir immense. Ces sensations associées à celles générées par les va et vient du phallus de Philippe firent que je ne pus garder longtemps le contrôle de moi-même.
Au moment où Philippe explosa en moi, je m’entendis pousser un long cri de plaisir. La langue de Tiffanny s’incrusta d’autant plus profondément que mon corps tout entier était tendu comme un arc. Elle releva un instant la tête.
— Oh Sam, donne-moi encore un peu de ta liqueur d’amour. C’est tellement bon
— Oh oui Vas-y ! Lèche-moi ! Oh tu fais ça bien
— Et moi, tu veux que je continue aussi?
— Oh oui, Phil, toi aussi, tu fais ça bien. Oh que c’est bon !
Mes tétons me faisaient mal tellement ils étaient durs sous les doigts de Philippe, et mon entrejambe était trempée. Je croyais être arrivée au faîte de mon plaisir, mais il n’en était rien. On parle souvent dans ces cas là d’une vague qui vous submerge. C’est exactement la sensation que je ressentis : j’étais emportée par une sensation plus forte que tout, et chaque parcelle de mon corps n’était plus que plaisir.
Heureux de ce dont ils étaient les initiateurs, Philippe et Tiffanny détachèrent le bandeau qui me rendait aveugle afin que nous profitions tous les trois ensemble de cet instant de bonheur.