Ainsi, l’histoire allait arriver à son terme
Tous les personnages étaient à leur légitime place. . Mes deux fils, traîtres et incestueux, dans leur lit en train de dormir. Ma femme infidèle, perverse, démoniaque de lubricité, assise dans le canapé en face de moi, en robe de chambre noire en soie, les deux jambes repliées sous son corps de nymphe.
Et moi, le mari bafoué, humilié par tout son entourage, ceux pour qui je me battais chaque jour que Dieu fait
J’aurais pu être extrêmement en colère, fou de jalousie, avec des intentions meurtrières.
Étonnamment j’en avais tellement vu et appris sur la perfidie humaine, la trahison de son propre sang, de sa propre chair, que cela ne me faisait plus rien du tout !
La trahison de ma femme, des femmes en général ; enfin définir un archétype Féminin « F » serait plus juste.
Moi qui étais doux, rêveur, au tempérament d’artiste, un mec cool comme on pourrait dire j’avais apprisoh oui,appris dans la douleur !
Nous nous regardons en chiens de faïence, Céline a les yeux rougis par les pleurs, elle est grave et apeurée à la fois. Elle ne sait pas ce que je veux faire d’elle, elle n’ose prendre la parole, attendant que ce soit moi qui fasse son réquisitoireoui mais que le lui dire ? Que sa conduite est inqualifiable ? Cela elle le sait déjà. Et que faire d’elle ensuite ?
La garder, mais à quelles conditions ? Divorcer ? En ai-je vraiment envie ? Pourtant les choses ne peuvent rester en l’état, il faut trouver une solution pour sortir de cette pétaudière sentimentale, ce marécage lubriquele problème c’est que maintenant qu’elle a goûté au fruit défendu
Ma femme est une hyper sexuelle, cela je l’avais bien subodoré et en un sens cette transformation m’agrée. Oui mais, comment la contrôler ? Tout cela est nouveau et périlleux pour moi. Que faire mais en définitive qu’est-ce que je veux vraiment ??
En attendant que l’inspiration me vienne, je me lance dans une de ces rêveries dont j’ai le secret. J’ai envie de comprendre la Femme, l’archétype, je vais parler à « F »
« F » tu es mon « Hubris » et ma « Némésis »
Mon Hubris, mon orgueil démesurécelle dont je suis fier d’être l’Homme, que je suis fier d’arborer comme un trophée, lors d’un dîner en ville, à un feu rouge , dans ma décapotable, quand je vois les autres mecs qui bavent sur ma façon d’être, mais surtout sur la créature fantastique qui se tient à mes côtés belle sexy, désirable dans sa robe moulante de couleur vive, son maquillage léger et son air mutin , promesse de délices sexuels .
Qu’y a-t-il de plus jouissif que d’arriver à un endroit, de montrer par son regard froid et dur sa détermination, avec à son bras une femme mature mais désirable. Le mâle alpha dans toute sa gloire et toute sa connerie aussi
Parce que s’il est vrai que toutes les portes s’ouvrent, les gens se mettant à répondre au moindre de vos souhaits, hommes comme femmes néanmoins derrière les sourires, les visages qui espèrent un coup d’il de la belle, frustration et envie ne sont pas loin. Cette place que l’on a conquise, il faut la garder et cela coûte de l’énergie, des efforts constantsne pas déchoir, être toujours au top. Le revers de la médaille.
Au moindre faux pas, coup de fatigue, signe de faiblesse, le « dragon » que vous avez domestiqué peut se rebeller et répondre aux multiples sollicitations plus ou moins franches qu’elle reçoit tous les jours et alors là vous rencontrez l’envers, je devrais dire « l’enfer » du décor
Votre trophée, votre héroïne s’est transformée en Némésis, la belle au bois dormant est devenue la Gorgone Méduse
Son regard vous tue, vous paralyse, vous devenez une statue de pierre, tellement son regard est chargé de mépris, de haine sans la moindre condescendance, la moindre compassion.
Les Dieux ont décidé d’appliquer leur vengeance céleste à votre encontre, vous faire payer votre manque d’humilité dans votre réussite !
Vous aviez tout : argent, confort matériel, voiture, confiance en vous, femme sublime, sexualité débordante et vous avez commis un faux pas, une faute. Cela peut aller de l’adultère au simple délaissement de son corps (quelques kilos de trop, une dérive vestimentaire, moins d entrain pour les sorties).
Et puis est passé le « Lancelot de petite vertu », celui qui patiemment attendait son heure, comme le tigre sur son rocheril a vu la faille, la brèche, l’a élargie à coup de pics, des attentions à la belle, des compliments que vous ne lui faites plus depuis longtemps.
Lui, a gardé les tablettes de chocolat, son sourire est d’une blancheur scintillante, son bronzage parfait, il manie bien les mots qui font rire la belle ou l’émouvoir.
Alors du Roi sur la Montagne vous voilà relégué au statut de garçon d’écurie. Vous êtes mort !
Parce que, à la disparition plus ou moins soudaine de la belle, si vous n’avez pas un moral d’acier et que vous avez été pris par surprise, vont venir s’ajouter plein de petites choses agréables :
dépression, perte de confiance en soi, manque de sommeil, alcoolisme, tabagie, moins de productivité au boulotla descente aux enfers.
Avec toujours le sourire goguenard et l’air apitoyé ou méprisant de la belle, devenue l’ex qui semblera vous dire à chaque fois : " mais comment ai-je pu tomber amoureuse d’une larve pareille ? "
Alors n’ayant plus d’autres solutions, vous allez sur des sites de rencontre virtuelle où vont s’enchaîner les pseudo rencontres, les pertes de temps inutiles en dialogues verbeux Là le garçon d’écurie va se rendre compte qu’ils sont des millions comme lui à courtiser la même chipie en vaut- elle la peine d’ailleurssur le coup vous n’avez pas toute votre intelligence connectée.
Vous avez été blacklisté, ghosté, « fistfucké », « destroyé », et puis il y a la phrase de trop que vous imaginez avoir été prononcée par une bouche ingénue, avec un air mutin,les cils qui battent
Ce soir-là, mon pote du Tennessee, Jack Daniel s, va vous donner un gros coup de pied dans la tronche !
— L’alcool est sans doute le médicament de l’âme, mais pas du foie !
Démonstration, tôt au lever vers 3 h 00 de l’après-midi. Les parois des WC s’en souviennent encore ! Bon la journée étant foutue, autant faire un footing ?
Ça vide l’estomac et la tête couché un peu plus tôt pour une fois
Le lendemain « Allez Marines ! Tu vas rater la bataille ! » Sir,yes, sir !
Les baskets des Asics quand même ! Et puis de fil en aiguille, le combat (la perte de poids) du jean noir est gagné, le blouson de cuir lui, tient toujours ses promesses, de nouveau un corps musclé. La décapotable attend, elle est toujours là, « ELLE » ! Coup d’il dans le miroir, nouvelle coupe de cheveux, un bon son, un peu fort pour se faire remarquerYES !
Au final « F » tu me fais chier, tu m’énerves, tu m’humiliesmais aujourd’hui je m’en fous, ça m’amuserait plutôtparce que j’ai compris plein de trucs en allant me promener dans les bas-fonds du Royaume d’Hadès On s’en fout de tout de TOUT !
Ce qui compte c’est que je vais te BAISER ! Au propre comme au figuré ! Plus jamais je ne serai ton esclavepar contre TU seras la mienne ! Et tu y prendras goût en plus.
Frédéric à la grande moustache avait raison : « Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort »
« F » j’ai besoin de toi, mais tu es dangereuse, mais comme on dit « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ! »aujourd’hui avec tout ce que tu m’as fait, je t’ai enfin comprise ! Enfin on n’est jamais sûr a 100%, mais je pense avoir bien avancé, à 35 ans ce serait triste !
Qu’est-ce que je veux ? Récupérer Céline ou m’en taper d’autres, plein, consommer ???
Il y a matière à réflexion et pourquoi pas les deux ? Soyons fous ! Après tout je le vaux bien, nest-ce pas ?
Oui mais Céline, c’est le « dragon » qui s’est révélé, comment le chevaucher et en prendre le contrôle sans me retrouver encore crucifié sur l’autel des passions exacerbées.
Crucifié !! Voilà la solution ?
Les deux mains sur le fauteuil je me lève d’un bond ! Céline a un sursaut :
— Toi tu ne bouges pas, je reviens !
Après être retourné dans le donjon de mon cher fils aîné, je reviens dans le salon. En ferme la porte à clé et tire les rideaux, je m’adresse à mon ex Némésis :
— Céline tu te lèves, tu viens au milieu de la pièce et tu te déshabilles.
Ma femme obéit et défaisant le lien, laisse glisser la robe de chambre en soie. La voilà nue au milieu du salon, à ses pieds, le collier de « chienne » et la laisse .
J’exhibe le chat a 9 queues que je portais derrière mon dos et en cingle violemment le canapé à 10 centimètres du corps dénudé de ma femme. Celle-ci a un mouvement de recul, une terreur soudaine se lit dans son regard :
— A genoux traînée !
Elle obéit et je lui passe le collier autour du cou, y fixe la laisse et je laisse les longues lanières de cuir du chat à 9 queues lui caresser les épaules.
— Comment dois-tu m’appeler à présent ?
— Maître ?
— As-tu peur ?
— Oui Maitre
— Peur de quoi ?
— Que vous me retiriez votre amour.
— Acceptes- tu ta punition, penses- tu la mériter ?
— Oui Maitre largement, je suis votre soumise, vous pouvez abuser de moi comme il vous plaira du moment que je reste dans votre cur !
Elle me lèche la main qui tient la laisse et love sa tête contre mon avant-bras en me regardant. Un regard d’une infinie douceur, qu’elle n’a jamais eu auparavant ;
Je sais à cet instant qu’elle me voit comme son homme, son mâle dominant, l’amour de sa vie.
Cela vient confirmer ce que j’avais subodoré
« F »je sais comment tu fonctionnes à présent ; même sil n’est pas toujours besoin d’un martinet En tout cas ma vengeance symbolique, je la tiens !