Briefing hebdomadaire du lundi matin, avec toute l’équipe de force de vente et mon responsable, l’inénarrable Jean Louis, accompagné en "guest star" de l’immense Didier Et merde, j’ai vraiment pas la tête à ça !
L’heure se déroula sans surprise avec les résultats individuels de chaque agent-co pour la semaine passée, et les recommandations de nos 2 mentors.
A la pose/ clope, Jean-Louis me demande de rester
Aie, je sentais que ça aller barder pour mon matricule !
« Alors Fab, tu peux nous expliquer pourquoi tu ne fous plus rien de bon depuis le dernier séminaire de formation ?
Regarde tes résultats, une promesse de vente en 3 semaines compare avec les autres.
C’est nul ! Tu m’expliques ?
— Ben disons que je suis préoccupé
— Mais encore tu sais on a tous nos petits soucis, regarde, moi avec Barbara elle arrête de pas de me les casser, ce qui ne m’empêche pas de me les faire en or !
— C’est à cause de ma femme, elle ne va pas bien du tout et nos rapports se sont tendus de plus elle ne prend plus de rendez -vous pour moi .
Et vous savez tous les deux que c’est une des meilleures télé- pro de la boite !
( Didier en regardant Jean louis )
— Mais dis donc c’est vrai que Cécile est en arrêt de travail, attends que je regarde dans mes petits papiers (il sortit son Blackberry et pianota) .
Alors Cécile C congé sans solde jusqu’à plus ample informé Mais dis donc ça na va pas du tout çanon seulement toi tu as des rendez-vous en moins, mais les autres agents-co aussi.
Bon écoute, on travaille ensemble mais on est aussi entre potes, alors raconte- nous tout, qu’est ce qu’elle a exactement ta femme ? »
Et alors là, avec le recul je me suis aperçu que j’avais fait la connerie de ma vie : faire confiance à des responsables de force de vente, des supers agents- co qui auraient pu vendre une combinaison polaire à un bédouin dans le désert..
Qu’est ce que je peux être naïf des fois !
Alors tout y est passé, le zona de Cécile, le guérisseur, son difficile travail de guérison, ses tenues très légères pour aller consulter, l’avertissement clair du guérisseur sur les risques que je prenais en interrompant le traitementle terrible scénario imaginé par le guérisseur .
Très professionnels, avec même pas une quelconque lueur dans les yeux, les deux hommes se regardèrent, puis me fixèrent une expression désolée sur le visage
« Eh bien mon pauvre Fabrice t’es pas dans la caca ! Bon qu’est-ce que nous pourrions faire pour te donner un coup de main ?
— A mon humble avis JL, il lui faudrait se changer les idéesdis donc , j’en ai une d’idée , si on demandait au big boss qu’elle accompagne son petit mari au grand séminaire de la boitece coup ci on part à Tahiti, le sable chaud, le soleil , la mer, le fête, l’alcool a gogoalors Fabrice ça te brancherait ?
Là, à mon avis ta femme serait folle de joie de venir avec nous, et on dirait que c’est toi qui as intercédé auprès du patron ?
— Vous feriez ça super bonne idée !
— OK, Didier , mais je te rappelle que nos télé- pros n’y ont pas accès, tu crois que le big boss accepterait ?
— Si je le lui demande moi même, oui, n’oublie pas que je fais partie du trio historique de création de la boite, il ne me refuse jamais rien
Alors Cécile à Tahiti, quelque bonnes baignades, la teuf, quelques verres bien tassés et ta petite chérie te fait la "brouette tonkinoise" !
Putain j’espère que t’as la forme parce que ça va être chaud pour vous 2, madame aura à rattraper un mois d’abstinence, veinard ! »
Je remerciai chaleureusement les deux hommes et courrai prendre la voiture pour annoncer la bonne nouvelle à ma femme.
Celle-ci, se reposant dans le canapé, ne daigna pas lever la tête quand je lui dis bonjour, mais lorsque j’annonçai la bonne nouvelle, elle me tomba dans les bras et nous nous embrassâmes avec fougue.
Le soir, un diner un peu arrosé, Cécile réussit même à boire tout le vin blanc doux que je lui versai dans son verre, alors que d’habitude elle ne touchait pas un verre d’alcool !
Je me préparai à vivre une soirée érotique de retrouvailles au lit après presque un mois d’abstinence forcéemalheureusement elle avait dépassé la dose et s’endormit immédiatement dans le lit.
Bon, je me disais que le lendemain ça allait être la fête avant de partir au boulot.
Mais là encore je fus déçuma chère et tendre se plaignait d’un mal de tête et d’une gueule de bois carabinée.
Je partis donc, la tête pleine de désillusions.
Le soir, j’eus droit à une scène : Cécile se plaignit que je l’avais fait boire pour la forcer « à faire des choses » et qu’elle avait été malade comme un chien toute la journée à cause de moi.
Les jours suivant jusqu’au départ pour le séminaire, la défiance était revenue, elle me parlait peu et refusait tout contact d’ordre sexuel.
Elle n’allait plus voir son guérisseur que 2 fois par semaines, je n’osai plus regarder ce qu’elle cachait sous son sempiternel pardessus
J’avais à la fois peur de ce que j’allais découvrir, de toute façon elle ne se laissait plus approcher, et le subterfuge du reflet du miroir du salon avait été découvert.
Dorénavant la porte de la salle de bain était toujours rigoureusement ferméeà clef !
Deux jours avant le départ, mon dernier briefing se passa mal, je n’avais pas progressé dans mes ventes et Jean-Louis me signifia que dans ses conditions il ne pouvait m’octroyer ma place de séminaire, pour un travail qui laissait a désirer, alors que Thomas, le petit nouveau bellâtre qui venait de rentrer dans la société, avait déjà fait une vente en 2 semaines à peine
Ce fut donc lui qui partit à ma place.
Le mercredi suivant ce fut le cur gros que j’amenai ma femme au siège, pour qu’elle embarque avec les agents-co et tout le staff du siège dans les navettes qui devaient les conduire à Roissy.
Pour le coup Cécile avait revêtu une petite jupe blanche assez courte et moulante, ainsi qu’un chemisier noir transparent avec soutien- gorge blanc en dessous ; l’effet était dantesque et les hommes présents ne purent résister à l’envie de jeter un regard appuyé, lourd de sous-entendus sur ma femme.
Celle-ci rayonnante et souriante alla rejoindre mes chefs, leur fit des bises chaleureuses en leur passant le bras autour du cou.
Jean-Louis et Didier vinrent quand même me dire bonjour et m’assurèrent qu’ils « s’occuperaient bien de ma femme » à ma place, que je n’avais rien à craindre
Tiens donc et qu’aurais-je dû craindre ?
Très énervé, mais me donnant bonne contenance devant tout le monde, je fis signe de loin à Cécile, qui trop occupée à papoter avec ses collègues, ne me remarqua même pas : « fais du bien à Bertrandil te c..devant ».
Ce jour-là, je battis le record de vitesse entre le siège et mon domicile, j’avais été flashé 3 foisil faut dire qu’à 190 km/H sur l’autorouteje n’attendais pas beaucoup de mansuétude des autoritésmais je m’en fichais royalement.
Le soir affalé sur mon fauteuil, un verre de « Jack » à la main et un cendrier plein, je repensais à la scène du siège.
Bon alorsj’avais ressenti un grand froid dans la colonne vertébrale quand mes deux chefs m’assurèrent prendre bien soin de ma femmeils n’allaient quand même pas profiter de la situation ??
Néanmoins quelque chose clochait quelque part, mon intuition me disait que j’avais été « baisé » dans les grandes largeurs. Oui mais comment ?
D’abord je n’aurais pas dû expliquer tout le parcours de Cécile, mais en un sens je me disais qu’ils n’auraient pas la clé psychologique pour arriver à leurs fins.
Seul le guérisseur avait compris, d’après ce qu’il m’avait dit le fonctionnement interne de Cécile et comme il lui faisait suivre sa « rééducation » depuis 3 semaines, je me disais qu’elle était assez forte pour refuser toute sollicitation sexuelle et qu’elle me resterait fidèle.
Ce n’était pas son premier séminaire, il y en avait aussi d’organisés pour les télé-pros, mais ils étaient moins prestigieux en terme de destination.
Tahiti !! C’est vrai que c’était la classe !
Et puis, me souvenant de quelques petits détails, dans l’attitude de mes chefs au moment de leur fameuse proposition, j’en vins à me demander si tout cela n’avait pas été ourdi de toutes pièces.
En y réfléchissant j’en vins à la conclusion que dés ce moment, mon sort était scellé, Cécile partirait, mais moi pas !
Enfin j’espérais que les 12 jours de séminaire ne seraient pas trop longs pour moij’étais en effet en vacances forcées chez moi.
Je me trompais lourdement, l’attente fut un enfer, agrémenté de quelques souvenirs du séminaire en direct live et quels souvenirs !
Un soir, vers 1h00 du matin je reçus un coup de téléphone, bizarre
Personne ne parlait mais il y avait une fête en fond sonore, on y entendait de la musique, des voix
« Putain elle est trop bonne !!
— Ouais fous-toi à poil !
— A poil, à poil !! »
Puis plus rien, « on « avait coupé !
Je pensais, ça, c’est un connard de ma boite qui me fait rager en me faisant croire que ma femme faisait un striptease sur une table
Cela ne prenait pas, je n’étais pas dupe !
Et puis les jours suivants presque une fois tous les deux jours je recevais des vidéos très courtes sur mon Smartphone ou des photos de scènes de sexe ou d’orgies..
Le souci, c’est que parmi les intervenants, il aurait bien été difficile de donner une identité.
Ici des photos d’une femme qui était presque nue sur une table au milieu d’une foule en délire, là une autre faisant l’amour, enfin plutôt se faisant baiser par un mec en levrette…
Encore une autre vidéo: une femme attachée sur une croix de saint André se faisait fouettée nue, par une dominatrice en corset de cuir.
Et enfin pour le final le grand patron "himself" sodomisait une fille, attachée en travers d’une table devant une assemblée choisie de ce qui semblait être les cadres de la boite.
Le film finissait sous les gémissements et les hurlements de jouissance de la fille et les applaudissements des cadres
Elle est quand même spéciale cette boite mais bon ça paye bien aussi.
En tout cas, avec la distorsion de l’image, le floutage et les filtres pour le son, il était impossible de savoir si la vedette pornographique du séminaire était ma femme ou pasj’en avais la boule au ventre.
Je voulais me persuader que ce n’était pas elle, qu’on voulait me pousser à bout, me faire craquer psychologiquement mais une intuition profonde me disait que c’était bien elle, même si je voulais me convaincre du contraire !
Et puis un soir alors que j’avais encore 5 jours de supplice à attendre qu’elle rentre, une illumination !
Le guérisseur ! Je sentais une connexion entre lui et toute cette affaire
Et ! Mais oui, bon sang ! j’avais placé des mouchards chez lui dans son bureau..
Une impulsion soudaine me fit me précipiter vers mon bureau, et lire les fichiers retransmis par les 2 Gopros
Je lançai la lecture
La dernière prise de vue remontait à 4 jours soit 3 jours après le départ de Cécile.
J’avais utilisé un logiciel aléatoire de prise de vue, entre 9 heures et 18 heures le soir, pour que les mini caméras enregistrent des séquences de 10 minutes d’affilée.
Par chance la vue le montrait en train de visionner quelque chose sur son écran d’ordi et c’était