CH 2
Après avoir eu mon Bac, en trichant lors des épreuves, .. Oui je sais, ce nest pas bien. Mais honnêtement, soyez sincère, si vous en aviez eu la possibilité : tricher sans risquer de se faire pincer, vous auriez sorti un discours du genre : « Non ce nest pas bien, je veux être honnête » ? Non ? Bah voila. On est tous pareils. Toujours à choisir la solution de facilité. Quoi ? Qui a dit Oui ? Faites moi sortir cet hypocrite tout de suite.
Je disais donc, Après avoir passé mon Bac STT, la logique était de continuer sur un BTS dans la même branche. Etant passionné dinformatique jai opté pour une branche affiliée : Le BTS informatique de Gestion, option programmation. Comme cétait un sujet qui me passionnait, je nai pas eu à tricher durant ces deux ans. Franchement Cétait le top. Bon jétais absent de chez mes parents toute la semaine, je logeais à linternat, mais mes retrouvailles avec ma copine de lépoque, le week-end étaient plus que chaudes.. Hormis pour notre rupture, quand jai découvert que jétais cocu.
Un jour, en rentrant, je lui ai demandé comment cétait passé sa semaine et elle ma répondu : « ça va, on sest fait une sortie avec des copains ». Au moment où elle ma répondu, jai de suite senti quelle éludait de son esprit ce quil sétait passé après cette fameuse soirée. Je sentais comme un malaise. En linterrogeant avec des questions discrètes et à peine déguisées, je sentais quelle me cachait quelque chose. Je ne lui avais rien dit de mes aptitudes, elle ne savait pas. Pourtant, sans le savoir, elle arrivait à me bloquer. Ça arrivait parfois dans des moments de tension, Pourquoi ? Je ne sais pas. Vous savez, la chimie du cerveau cest un vaste sujet.
On sest retrouvé chez elle, ses parents sétant absenté, pour une soirée en amoureux. Et là, ça a été la douche froide. Par un simple contact physique cutané, je pouvais aller plus loin dans lesprit des gens, parfois involontairement. Et alors que nous étions en plein ébats, tous les deux enlacés, moi à la prendre en missionnaire et elle savourant ce moment, alors que je ressentais mon plaisir mais aussi le sien, je suis tombé sur un souvenir. Ce souvenir était celui dune soirée, cette fameuse soirée. Je la voyais se faire raccompagner par un mec. Elle le faisait entrer chez elle, et cest là que je les ai vus sembrasser, se déshabiller et coucher ensemble. Je la voyais le sucer, puis en 69 et pire que tout elle se faisait enculer avec le sourire. Chose quelle rechignait à faire avec moi. Autant vous dire que mon érection est retombée dun coup.
Prétextant une panne, On sest arrêté là. Jétais sous le choc mais il fallait que je ne laisse rien paraître. Je ne voulais pas que cette garce sache que javais deviné ce quelle avait fait et surtout comment je lavais su. Elle ne méritait plus que je lui dise la vérité. En voulant savoir ce quelle avait prévu pour la semaine, prétextant prévoir une sortie pour un weekend prochain, jai perçu, au moment où elle me racontait des bobards, quelle pensait à son prochain rendez-vous avec son amant. Je connaissais le lieu et lheure. Ils avaient prévu de se voir chez elle, le mercredi suivant alors quils seraient seuls. Cétait parfait pour un flag. Logeant dans une des chambres de pion à linternat, je disposais tout de même de ma voiture et ainsi dune certaine liberté. Ça allait me permettre de rentrer discrètement pour les surprendre en pleine action.
Le fameux mercredi arriva. Ce jour fatidique où elle allait se faire surprendre en flagrant délit. Avec ma voiture, je suis parti pour la maison de ses parents. Je me suis garé un peu avant pour quelle nentende pas le bruit du moteur. Connaissant la combinaison pour ouvrir la porte automatique du garage au sous sol, jai pu entrer sans que personne ne me voie. Puis, en faisant le moins de bruit possible, je me suis posté juste devant sa chambre. Nul besoin de télépathie pour comprendre ce quil se passait dedans, les gémissements de plaisir sentendant très bien à travers la porte. Jai alors retiré la montre quelle mavait offert pour mon anniversaire et sur laquelle elle avait fait graver « Pour toi, mon amour » et jai posé ma main sur la poignée.
Au moment où jai ouvert la porte, Cétait la surprise totale pour elle. Elle était à quatre pâtes au sol avec son amant la prenant en levrette. Son visage a changé de couleur et son sourire de jouissance avait fait place à une expression mélangeant peur, curiosité et appréhension. Je me suis contenté de lui jeter la montre sur le lit en lui disant : « tiens. Je te la rends. Je pense que ton nouvel ami en aura plus besoin que moi désormais. Inutile dessayer de texcuser. Nessaie même pas de me revoir ». Et je suis reparti par où jétais rentré. En arrivant à ma voiture, je lentendais mappeler derrière moi. Elle voulait surement sexpliquer mais je ne voulais plus rien avoir à faire avec elle. Sans me retourner, je suis monté dans ma voiture et jai démarré. En passant devant elle à allure réduite, elle a tenté de minterpeller en tapant sur ma vitre, en me courant après dans sa robe de chambre avec ses charentaises. Je nai jamais su quelle excuse bidon elle voulait me sortir. Jaurais pu le savoir mais ne voulant plus quelle mapproche, que ce soit moi ou ma famille, car ayant tenté de me revoir le weekend chez mes parents que javais prévenu de la situation, ils lui ont gentiment demandé de ne plus venir les importuner, jai fait au mieux pour ne plus jamais la croiser.
Parfois, jaurais aimé ne pas avoir cette capacité car on apprend des choses que lon naimerait pas connaitre. Cest ce qui est arrivé avec ma copine mais aussi avec mon père quand jai appris quil trompait ma mère.
Mon père est agent administratif à la mairie du village. Il lui arrive parfois de rentrer tard car les préparatifs de la fête à la saucisse annuelle prennent du retard ou que les bureaux de vote pour les élections ne sont pas conformes et, donc, il doit rester pour sassurer que tout est fait dans les règles. Un jour où jétais en vacance et que jétais revenu chez eux, il était resté travailler. Il est rentré tard le soir et ma mère était partie se coucher. Au moment où il a passé la porte, au lieu de sentir comme un sentiment de fatigue de sa part, une sensation de plénitude matinée de légèreté émanait de lui. Jétais à la fois troublé car cétait inhabituel mais aussi content pour lui car sa soirée navait visiblement pas été si pénible. En partant me coucher, je lui ai fais un bisou sur la joue et cest lors de ce contact que je le voyais en train de culbuter comme un sauvage une des hôtesses daccueil de la mairie. Il la prenait comme une brute sur son bureau alors quelle poussait les habituels cris « oh oui encore » pire que dans un porno.
Sur le coup, je laurais étranglé de mes propres mains. Toutefois jai gardé ça pour moi. Même si ça ne me plaisait pas, ça restait une affaire entre ma mère et lui.
Etant passionné de jeu daventure télévisé, jai grandis en regardant ce fameux jeu Télé ou un groupe doit trouver des clés dans une ancienne prison Napoléonienne au large de La Rochelle, le tout accompagné par un nain affublé dun surnom ridicule tout en répondant aux questions dun comédien mal grimé en papy plus que centenaire. Je suivais également ce jeu ou une quinzaine de naufragés, séparés en deux équipes, doivent survivre sur une île déserte et séliminer les uns les autres jusquà ce quil nen reste plus quun (en votant bien sur, pas en se décapitant comme dans highlander). Jai toujours rêvé de participer à un jeu de ce genre mais nétant pas une célébrité pour le premier et ne me sentant pas capable de bouffer des vers et dautre choses ragoutantes pour le deuxième, jai tenté ma chance avec un autre jeu. Ce jeu consistait, par équipe de deux, à faire une course tous les jours en suivant un trajet prédéfini en auto-stop et avec quun euro en poche pour bouffer et dormir chez lhabitant (interdiction de payer pour lhôtel et le trajet, il faut se le faire offrir). Ce jeu me semblait à ma portée car, avec ma capacité, je me sentais capable de lire lesprit des gens, de comprendre ce quils voulaient me dire et au passage apprendre les rudiments des langues locales pour dialoguer. Je lavais déjà expérimenté avec la copine allemande dun ami sans jamais avoir ne serait-ce quaborder la langue de Goethe auparavant. Il ne faut pas le dire mais grâce à cela Jai fini par me la serrer, lallemande.
Jai passé les sélections en secret et, à quinze jours de partir jétais sur la liste principale. Quand jen ai parlé à ma mère, je savais quelle ne serait pas contre, à lopposé, je savais que mon père, lui, voudrait a tout prix men empêcher ; considérant ces émissions comme des pièges à cons. Alors, étant parvenu à savoir quand ils se voyaient avec sa maîtresse dans son bureau, je me suis pointé à limproviste.
Quand lhôtesse daccueil ma vu arriver, elle était un peu en panique.
— Tiens, bonjour. Vous venez voir votre père ?
— Oui, ne vous dérangez pas je sais où est son bureau.
— Cest que .. non attendez . Il est en rendez-vous. Me dit-elle en tentant de me retenir par le bras.
— Oh mais je sais avec qui il est et ce quil y fait. Et visiblement vous aussi. Jai justement un détail à voir avec lui concernant ce « rendez-vous ».
Puis dun coup sec de mon bras je me suis libéré de sa main et je suis parti en direction de la porte visée. Je suis entré sans frapper et là jai pu admirer ce spectacle affligeant de mon père en train de sodomiser une jeune fille qui fut une de mes camarades de classe à lécole primaire. Mon premier geste en entrant fut de le prendre en photo avec mon Smartphone, vautré sur sa maîtresse sans quil nait eu le temps de réagir.
— < Glurp > Eric .. Mais quest ce que tu fais là ?
— Je voulais te voir . Inutile de vous rhabiller je ne serais pas long et vous pourrez reprendre là où vous en étiez. Je voulais juste que tu saches que je sais tout depuis plusieurs mois et que je voulais en avoir le cur net. Sache aussi que si jamais tu rends maman malheureuse je nhésiterais pas une seconde à te rentrer dans le lard.
— Mais comment tas su ?
— Tu devrais lui demander de mettre un autre parfum. De près, ça sent très fort sur ton col de chemise. Après ça, cest facile de deviner. Bon moi jy vais (fallait bien que je trouve une excuse bidon pour me justifier).
Jétais à peine reparti dans le couloir en direction de la sortie que mon père mattrapa par le bras, reculotté à la va-vite.
— Dit-moi, . Tu ne diras rien à ta mère ?
— On verra. Lui ai-je sorti à la figure avant de tourner les talons.
Maintenant, je le tenais par les couilles. Sa maîtresse aussi mais pas pour les mêmes raisons. Du coup le soir, quand il est rentré, il tentait de faire bonne figure en embrassant ma mère mais voyait à mon regard que je noublierais pas les événements de laprès-midi.
Cest au moment du dîner que je lui ai balancé mon intention de participer à ce jeu télévisé dont javais passé les épreuves de sélections. Comme je men doutais, il nétait pas vraiment daccord. Il est parti dans un monologue comme quoi je navais pas besoin de passer à la télé, que jallais être manipulé, quils allaient trafiquer les images, . Ce qui allait peut-être être vrai mais moi cétait laventure sur le moment que je voulais vivre. Je nétais nullement en quête dune quelconque gloire éphémère. Je savais quaprès une courte notoriété de quelques mois, je ne finirais pas dépressif durant des années après, à courir constamment après les caméras et une notoriété aussi futile quéphémère. Il a continué son monologue en évoquant les cas de suicide dans les milieux de la télé-réalité mais cest soudainement arrêté quand il ma vu sortir mon téléphone de ma poche et tapoter sur la table avec mes doigts. Après deux secondes dhésitation il a terminé son discours par : « En même temps, tu es majeur. Tu fais ce que tu veux, mais je taurais prévenu. ». Je voyais dans son regard quil comprenait que je me servais de ça pour lui faire du chantage. Il navait quà prendre du bromure pour calmer sa libido sil ne voulait pas se faire pincer après tout.
Le jour du départ était arrivé. Une personne de la production est venue me chercher pour memmener à laéroport, une cagoule sur la tête, jentendais les voix des autres concurrents dans le Jet privé qui avait été apprêté pour loccasion. Contrairement aux autres, je savais déjà où nous allions, et je connaissais déjà les noms et prénoms de mes concurrents. Y allant seul, je savais déjà que la jolie blonde, assise trois sièges derrière moi allait être ma partenaire dans le duo dit « les inconnus qui ne se connaissent pas ». Je savais quil y avait un couple gay qui participait, un Papy de presque 60 piges et son petit fils de 18 ans, 2 cousins fusionnels, un couple marié, un couple naissant, des amis denfance, . Enfin bref des duos tous plus hétéroclites les uns que les autres.
Une fois atterris, chaque duo avait été embarqué dans une voiture différente, toujours les yeux bandés, sur des sites de départs différents. Chaque duo étant accompagné dun caméra-man à qui avait été confié notre matériel : carte, instruction, argent, .
On nous a fait patienter durant de longues minutes, le temps que chaque duo soit prêt, avant de nous autoriser à retirer nos bandeaux. Je savais déjà que nous étions en Russie, sur une des places de St Petersburg. Lédition du jeu à laquelle nous participions était une édition anniversaire. Pour loccasion, le parcours complet était le même que celui de la première édition : départ st Petersburg, traversé de la Russie jusquen Mongolie puis direction la Chine. Un joli voyage en perspective si on va au bout.
Contrairement à ma partenaire qui ne savait rien de moi, je savais tout delle. Je savais quelle sappelait Vanessa, quelle était blonde, une silhouette athlétique, sportive, étudiante en commerce international. Je savais quelle parlait couramment anglais, espagnol et allemand. Raté ! Pour les langues asiatiques ça allait être à moi de jouer. Quand on sest dévoilé et que je me suis décrit, jai ressenti comme une pointe de déception chez elle. Je nétais pas sportif pour un sou et je lentendais me qualifier de « boulet à son pied » dans son esprit. Charmant ! Dès quon a eu le top départ, on a couru vers un parking où on a espéré trouver une voiture. Elle sest immédiatement lancé à négocier un transport en anglais mais ny arrivait pas. Cétait à moi de jouer. Juste à coté delle je négociais directement en Russe pour une voiture avec succès. Bon ce nétait pas parfait, en fait ça ressemblait plus à du yaourt mais ça suffisait. Un couple de jeune à peu près de notre âge sétait pris au jeu. Le fait de me voir dialoguer avec les locaux dans leur langue la mise sur le cul. Finalement je nallais pas être ce poids mort quelle allait devoir se traîner.
On a enchaîné des voitures avec plus ou moins de succès, passé dune étape à une autre sans gagner mais sans se faire éliminer. Une sorte de complicité sétait installé entre nous. Jétais la tête et elle, les jambes. Fallait voir son corps onduler entre les obstacles lors dépreuve genre le parcours de santé. Elle était bien placée à chaque fois. Il faut dire quen lisant dans lesprit de ses concurrents, ils avaient tous la trique. Sauf pour un qui semblait plus intéressé par moi. Désolé mon grand mais tu va devoir te finir à la main. De mon coté lors des épreuves dites « cérébrale » je bénéficiais dun atout considérable. Dès quun de mes adversaires avait la solution je lavais aussi. En fait je laissais les autres travailler pour moi. Je me souviens de la fois où je devais monter un puzzle dont Vanessa était allé chercher les pièces en haut dune échelle de corde. Dès que je les avais toutes eu en main, en faisant semblant de les examiner durant quelques secondes, il ne me fallu que quelques minutes pour le reconstituer alors que dautres était là depuis presque une heure. Nous qui étions arrivés après tous les autres, ça nous a permis de combler notre retard et .. Mais vous allez la fermer avec votre moralité sur le fait de tricher ? Nimporte lequel dentre vous en aurait fait de même à ma place alors la ferme.
Avec Vanessa, on formait un duo de choc, Les Outsider que personne nattendait. Mais parfois ça ne suffisait pas.
Lors dune épreuve, alors que nous étions partis très bien placé au départ, on sest retrouvé au point mort. Vanessa me voyait me démener comme un diable pour négocier un transport sur une sorte daire dautoroute mais rien ny faisait.
Oh, je te vois derrière à te marrer comme une baleine. Oui cest bien de toi dont je parle. Toi le moralisateur qui te dit « cest bien fait ! Tavais quà pas tricher, tel est pris qui croyait prendre. ». Bah ce nétait peut-être pas faux, je lavoue. Cétait peut-être le retour de bâton. Avec Georges, notre cameraman, on en parlait et il nous voyait mal barré pour la suite, mais ça cétait sans compter sur Vanessa. Voyant que je ny arrivais pas, elle est parti dans lespèce de boutique / bar / restaurant de laire dautoroute pour tenter sa chance. Moi et Georges on simaginait quelle était partie pisser quand au bout de quelques minutes elle sest pointée suivi dun gros bonhomme, un routier qui finalement avait accepté de nous prendre. Ça mépatait car dhabitude elle ny arrivait pas.
Cest en voulant monter dans le camion que jai compris comment elle avait fait. Le chauffeur nous a alors dit « les mecs vous allez à larrière et la fille dans la cabine avec moi ». Lesprit de Vanessa étant concentré sur le reste de la course je ne percevais rien de la manière dont elle avait négocié. Par contre le chauffeur . Je voyais dans son esprit le souvenir de la fellation que Vanessa lui avait fait dans les toilettes du bar. Ouh la vache ! Elle va très loin pour continuer la course. Avant dembarquer je lui ai demandé si elle était sur de ce quelle faisait, à rester seule avec lui. Elle ma dit que ça irait. Dans son esprit je lisais « ça fait partie du marché quon a conclu ». Je nai pas insisté même si, moi et Georges, on sinquiétait un peu.
Le trajet a continué, avec moi et Georges à larrière dans la remorque et Vanessa avec Igor, notre chauffeur dans la cabine du camion. Doù jétais je percevais les pensées salaces du chauffeur qui imaginait ce quil pourrait faire avec la blondinette. Je minquiétais pour elle. Durant le trajet, je voyais Igor déboutonner son pantalon et sortir sa queue tout en roulant. Il attrapait alors la main de Vanessa pour la glisser sur sa braguette et quelques secondes plus tard, elle lui taillait une pipe durant le trajet. Javais les chton de finir dans le décor. Heureusement que nous traversions de vastes étendues désertes sur de longues routes droites. Même si Georges ne voyait pas ce que je percevais, je sentais quil avait une idée précise de ce quil pouvait se passer dans la cabine du camion.
Plus tard, le camion sest arrêté. On ne sen était pas rendu compte mais la journée de courses était finie. On devait se trouver un logement. Le problème cétait : Où ? Il ny avait rien à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Heureusement, Igor ne nous a pas laissé tomber. Il a déplié une table à larrière de son camion et nous a invités à partager son repas. Ok cétait des rations de survie de larmée russe quil avait récupéré mais au moins on avait quelque chose dans le ventre. Pour dormir, il nous a donné dépaisses couvertures chaudes à moi et à Georges. Quand je lui ai demandé pour Vanessa, il ma répondu « Vous êtes des mecs. Vous nallez pas laisser dormir la demoiselle dans le froid de la remorque ? ». Non bien sur, mais du coup ça lui laissait tout le loisir de passer la nuit avec elle dans sa cabine chauffée.
La nuit a été courte. Avec Georges, on a dormi tous les deux habillés, lun contre lautre pour garder la chaleur. Désolé pour ceux qui sattendaient à autre chose mais, non, il ne sest rien passé entre nous. De toute façon on navait pas la tête à ça. Tout le contraire dIgor. Durant toute une partie de la nuit, je lai vu embrasser, lécher, caresser la jolie Vanessa qui se laissait faire. Si encore ça cétait résumé à ça je naurais rien dit mais quand il sest mis à la prendre, la besogner, puis à lenculer comme un sauvage là ce nétait pas facile. Cest simple je me revoyais à lépoque où jessayais docculter les ébats de mes parents au début du lycée dans leur chambre. Autant vous dire que jai peu dormi ce soir là.
Le lendemain, Cest Igor qui est venu nous réveiller avec un thermos de café. Je naime pas le café mais là je me suis forcé. Il me fallait un bon coup de fouet. Je sentais dans lesprit dIgor quil voulait nous emmener jusquau bout. Parfait . Même si Vanessa allait une nouvelle fois devoir le sucer durant le trajet.
La route sest passée sans encombre. On avalait les kilomètres et Igor a même pris un raccourci quil connaissait. Résultât on avait rattrapé notre retard. On navait pas gagné mais on est arrivé second. Vanessa nous avait évité lélimination mais a quel prix ?
Je me souviens de ce que ma dit Igor juste avant de repartir : « Dis, elle est bonne ta copine. Tas jamais essayé de te la faire ? ». Oui au début, je lavoue jy ai pensé mais le quotidien du jeu est tellement prenant que . On y pense plus. Georges, en bon professionnel était chargé de recueillir le ressenti de ceux qui nous aidait sur la route et ce quIgor lui a dit, la teneur de ses propos était classé X. Après lépreuve, il est venu me voir en me disant : « je ne sais pas comment vont réagir les techniciens qui vont faire le montage de vos images mais je naimerais pas être à leur place ». Tu métonnes.
Après lépisode Igor, la course a repris normalement. Nous nétions plus quune poignée déquipe et on arrivait en Mongolie. Tout ce quon peut dire cest quil ny avait pas beaucoup de bagnole. On était malgré tout parvenu à sen trouver une. Cétait un type, un jeune homme, qui retournait dans son village. Il sétait même proposé de nous héberger si son père était daccord. On a tenté le coup. On a appris que son père était le chef du village. Ce village, quand il en parlait, jen voyais les images et lambiance dans son esprit. Ça faisait un peu comme à lépoque de Genghis Khan (sauf pour les fringues et avec de un peu délectricité en plus). Ça allait être un choc culturel mais ça pouvait aussi être très sympa. Quand on est arrivé tout le monde nous regardait. Cest vrai que les occidentaux était rares dans la région et une blonde encore plus. Notre chauffeur nous a mené jusque chez lui ou plutôt jusque chez son père. Cétait un ensemble de yourte regroupée ensemble. On voyait des câbles électriques qui partait dun générateur et secondé par des panneaux solaires. Un mélange de modernité et de tradition mongole.
Le père de notre guide et chef de village siégeait tel un seigneur conquérant. Le village vivait de lélevage et de la vente des chevaux (de leur viande aussi parfois). Ne connaissant rien des usages en vigueur, on est resté là à attendre quil nous autorise à parler. Notre hôte était un homme imposant, et massif, habillé de vêtements rembourrés styles peau de bêtes. Il avait le style conquérant mongol avec sa fine barbe et ses petites moustaches tombantes. On se serait cru des siècles en arrière. Il a entamé le dialogue en anglais. Ça lintriguait de nous voir ici et il a compris quand on lui a expliqué le jeu auquel nous participions. Durant tout le repas javais remarqué son regard sur Vanessa. Sur le coup je me suis dit que, ne voyant pas de blonde occidentale tous les jours en vrai, il la regardait par curiosité. Jai vite changé davis quand jai lu ses pensées car il se voyait déjà au lit avec elle.
Et merde ! Encore un pervers ! De son coté Vanessa le regardait avec son look daguicheuse. Ah bah oui, mais non Si elle aussi y met du sien, là cest tendre le bâton pour se faire battre (Dailleurs le bâton de monsieur était déjà bien tendu) .. Peut-être aurais je dû lui dire que les femmes à ses cotés étaient son épouse et ses concubines.
Georges lui était concentré sur, à la fois, les images quil devait filmer et son repas qui refroidissait. La cuisine mongole cest particulier. Il faut dire que la graisse de yack ça sent très fort par contre avec 2 bouchées, tes calé pour un mois. Malgré tout, cest très goûteux. Après le repas, on est parti se coucher. Pour ne pas froisser notre hôte, on est parti partager la yourte de ses fils alors que Vanessa partageait celle de ses femmes. Sur le coup, je nai rien vu venir mais plus tard dans la soirée, alors que nous parlions avec nos colocataires, jai compris que notre hôte ne rejoindrait pas la yourte des hommes.
Ma portée télépathique sétait accrue avec le temps mais pouvait sen retrouver perturbée à distance suivant les obstacles. Avec Igor, dans son camion, le fond de la remorque était à un mètre de la cabine. Même si la structure métallique du camion gênait un peu ça passait. Là cétait du bois et du tissu mais à grosso modo quinze mètres de distance. Je navais aucun mal à percevoir ce quil se passait. Je voyais les femmes pleines dattention pour Vanessa. Elles laidaient à se laver, elles lui ont prêté une tenue mongole traditionnelle, ça paraissait sympa. Sauf quen fait elle ne faisait que la préparer pour la nuit quelle allait passer avec notre hôte. Elle la compris quand elle la vu arriver dans la Yourte, que les femmes se sont reculées sur les parois et quil a commencé à lui caresser la joue.
— Si tu es gentille avec moi tout se passera bien et, demain, je demanderai à mon fils de vous emmener ou vous voulez. Lui a-t-il dit
— .. Ok mais je ne veux pas de violence.
— Cest daccord
Après ce quelle avait fait avec Igor et après avoir passée le repas à le charmer pour lamadouer, elle était décidée à y aller à fond.
Cest là que je voyais notre hôte retirer ses fringues et saffaler sur elle. Il la longuement caressé, léché et palpé. Il semblait fasciné par la blondeur de sa pilosité. Javais deviné en lisant les pensées des femmes observatrices que la femme doit laisser lhomme agir. Du coup je me demandais « pourvu quelle ne fasse pas de conneries à lénerver où en lui disant non ». Elle sest laissé pénétrer par ce type à lhygiène douteuse et qui sentait le yack. Elle a failli dire non quand il lui a enduis la rondelle de graisse animale avant de lenculer brutalement.
Autant avec Igor elle avait pu tout négocier pour prendre un minimum de plaisir, autant là cétait moins agréable. Je sentais dans son esprit quelle pensait à la course et au trajet du lendemain. Dans notre yourte tout le monde dormais mais moi jétais assailli par ce que subissait Vanessa. Quand il eut fini Les autres femmes se couchèrent dun coté de la yourte entre elles laissant le mâle et Vanessa de leur coté. Il était évident quil allait remettre ça durant la nuit et cest ce quil sest passé Elle allait encore devoir se laisser faire.
Malgré tout ça, on avait quand même super bien dormis. Une yourte cest super confortable, mine de rien. Bon faut la chauffer daccord, mais on y dort bien. Vanessa na jamais su que javais suivi sa nuit avec le chef du village, pour Igor elle supposait quon avait deviné mais on nen a jamais parlé ouvertement entre nous. Le lendemain, cest elle qui est venu nous chercher pour le petit dej. Cest durant ce repas quelle nous a annoncé que nous aurions notre chauffeur de la veille et le 4×4 de son père à notre disposition.
Jétais ravi bien sur mais vu la manière dont elle lavait obtenu, ça me gâchait un peu ma joie. On est parti en voiture après avoir fini de manger. Curieusement la première dans la voiture était Vanessa. Elle était visiblement pressée de partir. Je la comprenais parfaitement.
Le trajet, on la avalé dune traite . Mais pas par la route. Notre chauffeur avait reçu des ordres de son père. Ceux de nous amener à destination le plus vite possible. Autant vous dire quil a conduit comme un malade à travers la steppe. A larrière Georges était malade et Vanessa saccrochait à ce quelle pouvait. Moi, jétais devant, à la place du mort. Je me demandais même si jallais en sortir vivant. Imaginez un mec un peu fou, conduisant comme la bonne sur dans le gendarme de Saint-Tropez au travers des steppes mongoles. Cest grosso modo ce quon a vécu.
Ce trajet a été chaotique mais ça a payé. A rouler comme un taré, il nous a fait dépassé tout le monde. Il faut dire que la bagnole cétait plus un gros Humer de larmée complètement sur boosté et, grâce à ça, on est arrivé premier. Enfin on lavait notre victoire détape. Cest tout naturellement que jai laissé Vanessa porter fièrement la médaille du gagnant. Avec ce quelle avait subis, elle le méritait.
On avait enfin gagné une étape. Au moins on nétait pas bredouille et on avait montré aux autres que les outsiders étaient toujours là mais à quel prix ? Enfin bref, on était toujours dans la course et sétait limportant. Malheureusement ça na pas durée longtemps car à lépreuve suivante, on était super bien placés, en route vers létape suivante mais notre véhicule est tombé en panne en pleine compagne. Les steppes mongoles, cest comme une immense étendue dherbe sur des kilomètres mais sans aucuns arbres à lhorizon. Les seuls véhicules quon a croisés étaient ceux de nos concurrents qui nous sont tous passé devant les uns après les autres en faisant éclater leur joie de ne pas être derniers. Notre chauffeur a fini par réparer, on ne sait comment, mais, pour prévenir des risques, nous a demandé de largent en dédommagement.
Comme on ne pouvait pas (de toute façon on avait rien), on est resté immobilisés jusquà la fin de la course. Ça nest que le lendemain que le car-régie de la production est venu nous trouver grâce à notre balise GPS. On venait de se faire éliminer à cause dun problème mécanique quon a soupçonné délibérément provoqué par notre chauffeur pendant un moment pour nous soutirer du pognon. Enfin bref, on a pu offrir notre seul gain à la seule équipe avec qui nous avions sympathisé. Et on a pris la direction de laéroport pendant que les autres partaient disputer leur place pour leur entrée en Chine. Ok nos méthodes nont pas été très orthodoxes pour avancer mais on a fait avec ce quon a pu et avec ce quon avait.
Plusieurs mois plus tard, toutes les équipes se sont donné rendez-vous au siège de la chaîne diffusant le programme pour une projection privée du 1er épisode. Ça a été loccasion de se revoir et denterrer les rancurs sils y en avaient eu. A la fin de la projection, le présentateur, un certain Steven Roddenberg, est venu nous parler de notre aventure. Il nous a dit que les techniciens ont eu énormément de mal avec lépisode Igor à cacher ce quil sétait passé. Heureusement quils nont pas su pour le village en Mongolie parce que là, ils se seraient tirés une balle. Au moment où il nous parlait je sentais une phrase, qui ma fait sourire, résonner dans sa tête. : « Cest pas vrai ! Chaque année, il y a une histoire de ce genre. Ça narrêtera donc jamais ? ». Ok donc, nous ne sommes pas les seuls à qui sest arrivé.
Chez moi, tous les mercredis, avec mes parents, on regardait lémission. Lors de lépisode Igor, Jai eu peur car on voyait son regard lubrique sur Vanessa. Quand il a été interrogé sur nous après notre nuit dans le camion, la traduction disait « Ils étaient gentils ces petits français. Très courageux de faire un tel périple ». Jai éclaté de rire car je savais ce quil avait dit. Ses propos approximatifs étaient plutôt « Si vous en envoyez dautre, des comme ça, prévenez moi. Jaimerai bien en niquer une deuxième. ».
Enfin bref. Javais vécu mon aventure. Jétais content. Mais faut pas croire que tout ça ma fait oublier les aventures extraconjugales de mon père. Je comptais bien le surveiller concernant son infidélité. Après tout ça, je me suis aperçu que cette capacité pouvait mouvrir de nouvelles perspectives professionnelles dans ma vie. Le fait de travailler dans linformatique nétait pas forcement le meilleur choix après tout.