Aujourd’hui, Marie porte un chemisier blanc si fin, qu’il est d’une transparence… Une jupe noire qui lui tombe bien au-dessus des genoux, fendue à l’arrière, ses hauts talons noirs, Louboutin, qu’elle affectionne tant. Ses cheveux sont remontés, dégageant son beau visage. Ses lèvres sont d’un rouge bien pétant, ce qui lui fait une bouche très pulpeuse, tellement désirable, que n’importe quelle queue, aimerait venir s’y glisser et se faire caresser par ces chairs charnues et si provocantes. Connaissant un peu Marie maintenant, je dirais qu’aujourd’hui elle part en chasse… Assise sur sa chaise, à la terrasse, elle va se laisser traquer, capturer, et dévorer. Qui sera l’élu, ou l’élue ? Pas le premier venu, ça c’est certain, ce n’est pas n’importe qui, qui réussira à la prendre entre les mailles de son filet, la belle Marie. Elle déambule dans les rues, toute guillerette, le sourire aux lèvres, elle regarde tout le monde, certaines personnes se retournent sur son passage, elle aime ça, les provoque, et en abuse.
— Bonjour Madame L. ! Votre table vous attend
— Bonjour Paul ! Marie, appelez-moi, Marie
— Que puis-je vous servir, Madame Marie ?
Marie se met à rire en regardant Paul, pas pour se moquer, mais parce qu’elle a trouvé touchant, l’effort qu’il a fait, elle lui sourit, Paul, rougit, on croirait un petit garçon tellement il est mal à l’aise, et pour la taquiner encore, elle lui répond :
— Un Perrier, Monsieur Paul !
Et enfin, il se déride un peu. Surpris par la réponse de Marie, amusé, il pouffe un coup, et affiche un léger sourire, qui lui va très bien. Marie lui rend son sourire, et Paul, bien sûr, se retrouve encore tout gêné. Ayant remarqué qu’il était tout le temps mal à l’aise avec elle, elle l’a observé avec les autres clients. Elle trouvait surprenant qu’un serveur soit si réservé. Et avec étonnement, elle constata que cette attitude, il ne l’avait qu’avec elle. Et comme vous pouvez l’imaginer, cette observation fut jouissive pour elle, elle qui aime tant séduire et dominer. Il fait très beau encore aujourd’hui, le soleil inonde la terrasse. Marie est assise, jambes croisées, sa jupe remontée jusqu’à mi-cuisses, penchées en train d’écrire, les premiers boutons de son chemisier étant ouverts, elle offre aux passants, une jolie vue sur son décolleté généreux. Paul lui apporte sa consommation, il tombe nez à nez avec ses deux, magnifiques obus, Marie lui jette un coup d’il rapide, et continue à écrire.
Il pose son verre, rempli de glaçons, son Perrier, et il s’éclipse.
Elle reste plongée dans son écrit durant de longues minutes, les lignes se succèdent, et elle a chaud, le soleil tape bien que la terrasse soit couverte. Elle boit une gorgée, une seconde, et garde un des glaçons dans sa bouche, elle le suçote, le passe sur ses lèvres, le ravale, et puis elle le prend dans ses doigts. Il est devenu petit. Elle le pose entre ses seins, et le laisse glisser… Oh que ça lui fait du bien, le contraste chaleur/froid, lui provoque des frissons. De petites gouttes ruissellent le long de son ventre, et finissent par s’écraser dans l’élastique de son string. Une petite gorgée encore, et elle reprend un glaçon. Sans attendre qu’il ne fonde davantage, elle le saisit d’entre ses lèvres, et commence à le balader sur ses cuisses. Sa peau est brûlante, et les glaçons trop petits. Son verre est vide.
— Paul, s’il vous plaît !
Paul arrive à toute hâte…
— Oui Madame ! " – " Pourriez-vous m’apporter un autre Perrier, et un petit bol de glaçons, je vous prie ?
— Tout de suite, Madame !
Et il revient en un temps record, avec dans une main le Perrier, et dans l’autre, un petit bol en inox, rempli de gros morceaux de glace.
— Désirez-vous autre chose Madame ?
— Non Paul, pas pour le moment
Entre-temps, un homme s’est installé à une table, non loin de Marie. Paul part donc prendre sa commande. Il a la trentaine, brun, cheveux gominés en arrière, mais pas outrageusement, juste ce qu’il faut pour les maintenir. Il porte des lunettes de soleil, un jean, et une chemisette blanche, déboutonnée sur le haut, qui détonne, sur sa peau bien bronzée. Marie l’observe, sans grande discrétion, comme à son habitude. Elle le détaille de la tête aux pieds, comme de la vulgaire marchandise, Marie fait son marché. Elle regarde sa bouche, ses doigts, son torse dont quelques poils s’échappent de sa chemise entrouverte. Son regard continue à descendre, sans plus de précaution, il franchit la table, glisse au-dessous, et se pose sur ses genoux, ses cuisses, il remonte encore un peu, jusqu’à son entrejambe. Marie reste fixée là un petit moment, comme si le temps s’était mis en pause, elle le reluque, fantasme peut-être déjà. Quand elle reprend ses esprits, et qu’elle relève la tête, elle le voit qu’il la regarde.
D’autres, se seraient sentis gênés, Marie non, elle lui sourit en soutenant son regard.
Paul revient auprès de cet homme, et dépose son verre devant lui, un grand mojito, avec de belles feuilles de menthe, des glaçons, et une paille.
— Voilà, Monsieur !
— Merci !
L’homme s’amuse à promener son doigt, sur le givre du verre, et le passe ensuite sur ses lèvres, toujours en regardant Marie. Elle aime sa provocation, ça lui arrive si rarement, d’habitude, ses victimes sont plus timorées, et baissent vite le regard. Lui, non, on dirait qu’il la défie, mais il ne réalise pas encore, à qui il a affaire. Elle pioche un glaçon dans le petit récipient, elle le tient du bout des doigts, et à son tour, elle le promène sur sa bouche, lui fait faire le tour de ses lèvres, et le suce un instant. Il la dévisage, elle, elle passe de ses yeux, à son entrejambe, guette la moindre de ses réactions. Le glaçon glisse sur sa gorge, sur le haut de ses seins. Le tissu blanc de son chemisier s’imbibe d’eau, et devient effrontément transparent. La dentelle rouge de son soutien-gorge est de plus en plus apparente. Le glaçon se perd le long de son ventre, elle en prend un autre, elle vérifie qu’il la regarde encore. Sa main passe sous la table.