Le lendemain matin était un mercredi. Enzo prit son petit déjeuner comme la veille au café-restaurant le "Valencia". Il se connecta au wifi de l’établissement et consulta les cours de bourse. Il prit connaissance des principales informations qui avaient agité la planète depuis son départ. Laissant un petit pourboire dans la coupelle de sa tasse, il salua d’un signe de tête vers le comptoir et sortit faire un tour à pied dans le quartier.
Jasmine allait probablement se lever dans une heure, elle s’était peut-être couchée après lui. Alors il avait le temps de flâner. Il s’arrêta dans un kiosque et constata que la presse en Anglais et en Français restait présente au milieu des journaux en Arabe. Il prit un journal sportif en Français, mais grimaça en apprenant qu’il était vendu près du double de d’habitude. Il l’acheta, toutefois.
— Bah… quand on aime, "on ne compte pas" songea-t-il amusé. La coupe du monde en Russie faisait bien évidemment les gros titres.
En flânant, il fut surpris de voir que de nombreuses grandes enseignes françaises étaient présentes, y compris des agences bancaires. Sa promenade dura presque une heure, le soleil commençait à se faire insistant. Il prit le chemin de l’hôtel, tout en observant les voitures qui passaient. A l’exception de quelques modèles tout neufs ou récents, les rue d’Alger étaient un vrai musée de l’automobile des 40 dernières années! Les Renault 18 côtoyaient encore allègrement les Golf II et autres Peugeot 406. Certaines d’entre elles devaient probablement atteindre le million de kilomètres… Ça c’est du développement durable, sourit-il. Parfois une carriole tirée par un âne semblait même surgir d’un autre âge.
Le professeur d’économie était sur son lit, plongé dans la lecture de l’équipe depuis un bon quart d’heure, lorsque son mobile sonna, c’était un appel voice sur WhattsApp. Il l’accepta.
— Allo ? Jasmine ?
— Bonjour Enzo… fit une petite voix ensommeillée.
— Ca va ? Tu as bien dormi ? Interrogea-t-il tout attendri par sa voix un peu enrouée.
— Mmmm oui ! … très bien ! Et toi ?
— Très bien aussi. Mais tu sais… j’ai déjà pris mon petit déjeuner…
— Oh c’est très bien ! Tu es matinal… Bravo !
— Oui j’adore me promener à la fraiche le matin, c’est agréable de voir le quartier s’éveiller.
— Que fait-on aujourd’hui?
— Que proposes-tu?
— Et si on allait déjeuner au Hamma ? On peut visiter le mémorial l’après-midi…
— Merveilleux ! je suis d’accord !
— Parfait. Veux-tu me prendre dans une heure ?
— Avec plaisir, comme ça tu as le temps de prendre ton petit déjeuner et moi je peux terminer la lecture du journal.
— A tout à l’heure !
— Bon appétit Jasmine.
— Merci !
Revenu dans sa chambre, il se coucha sur son lit et ouvrit son journal. Il soupira. Puis le reposa. Ses pensées tourbillonnaient. Il imaginait le moment où il la prendrait enfin dans ses bras, où il sentirait son parfum, où il aurait la chaleur de sa peau contre lui, et entendrait les battements de son petit cur. Tous les rêves érotiques qu’il avait faits ne seraient pas au niveau de leur passion, ce n’étaient que des préliminaires à un amour plus puissant, une promesse de volupté qu’ils surpasseraient ensemble !
Il se rendait compte que Jasmine était entrée dans son cur, et qu’il ne pouvait plus penser à autre chose que ces 60 kilos de courage et de ténacité… Sa candeur naturelle et son charme sauvage l’avaient conquis. Elle lui inspirait un désir qu’il n’avait plus éprouvé depuis des années. Pour elle il se sentait pousser de ailes, une force incroyable naissait et lui redonnait l’espoir.
Vers 11h, la Clio s’arrêtait pour prendre la jeune femme deux rues derrière chez elle. Enzo vit qu’elle avait revêtu une longue robe en coton blanc qui mettait sa peau ambrée en valeur. Lorsqu’elle monta à bord il glissa subrepticement un il curieux sur ses pieds chaussés de spartiates en cuir bleu. En relevant le regard il tomba sur ses grands yeux moqueurs et rougit.
— Bonjour Jasmine…
— Alors, ça va ? Ohhh mais…Tu rougis, Enzo ? Rit-elle.
— Oui ça va… Heu… Comme tu vois… J’aime beaucoup tes sandales…
— Merci ! Moi j’aime beaucoup quand tu rougis.
Enzo passa la première et embraya pour dissimuler son trouble.
— Où allons-nous ? Fit-il, l’air de rien.
— Nous allons aller au jardin du Hamma, c’est un incontournable, ici. Prends tout droit jusqu’aux feux s’il te plait.
— D’accord.
Ils longèrent la mer, la circulation était fluide et le ciel tout bleu. Une chaude journée s’annonçait. L’Algérienne était entièrement absorbée par la consultation de son compte Facebook sur son smartphone. Le conducteur suivit les panneaux qui indiquaient le jardin, sans la tirer de sa lecture. Parfois il jetait un il à la dérobée sur ses mains fines et son visage aux nobles traits. Il sentait grandir pour elle un véritable attachement. Se pourrait-il qu’elle devienne un jour sa compagne, son épouse, son soutien dans vie ?
Arrivé au parking du jardin d’acclimatation, il arrêta le moteur et la contempla silencieusement. Elle avait fait des tresses avec ses longs cheveux, puis les avait nouées entre elles à l’arrière de sa tête.
Au bout de trois minutes, elle releva la tête de son téléphone et s’écria:
— Ohhh mais ? On est arrivés ? Mais pourquoi tu n’as rien dit ?
— Oui, oui. Bah non ! Je t’en prie, termine, fait-il avec un large sourire amusé.
— As-tu un compte FB, Enzo?
— Heu, oui… mais je l’utilise assez peu. Regarde à "Enzo Marquis" pour Marquetti.
— Yes ! J’ai trouvé ! Je t’ajoute à mes amis ? Questionna-t-elle…
— Avec plaisir, évidemment ! C’est un honneur !
— Je t’en prie, c’est moi qui te remercie…
— Tu es prête ?
— Oui ! Allez, c’est parti… Alors ? On y va ? Mais que fais-tu ? Dépêche-toi, je t’attends !
Enzo rit de sa mauvaise foi feinte et extrait sa grande carcasse de la voiture. Elle ouvrit la portière et sortit aussi, enfilant ses lunettes Ray-ban et son chapeau azur. Sur la gauche se dressaient plusieurs bâtiments imposants, jardins d’hiver, sortes de serres au toit vitré. Sur la droite s’étendait l’immense parc du jardin d’acclimatation, qui allait de la mer jusqu’à la colline, où trônait une structure de béton: le mémorial du Hamma.
— Allons voir le parc, j’adore cet endroit ! Fit-elle en s’éloignant, sautillant comme si elle avait de nouveau 7 ans.
— Mais… attends-moi ! Son cur se gonflait en voyait la petite silhouette trottiner comme une folle.
— Mon père venait souvent dans ce jardin, avec ma sur et moi. Je le connais par cur ! Viens !
Le Niçois la vit disparaitre d’un pas alerte derrière une haie. Rien n’arrête Jasmine lorsqu’elle est lancée ! Son enthousiasme faisait plaisir à voir. Il verrouilla la voiture et se mit à courir après elle. Lorsqu’il déboucha dans l’allée centrale, une sorte d’immense jardin à la Française en forme de couloir vers la mer, il réalisa qu’elle s’était évaporée.
— Jasmine? Il ne la voyait plus.
— Ta-tain ! Qui est-ce !!! Cria-t-elle, surgie de nulle part, lui obstruant la vue de ses fines mains chaudes.
— Tu m’as fait peur, je ne te voyais plus, fit-il vexé, avec une nuance de reproche…
— Mon pauvre Bébé, tu as peur de tout…
— … Il resta sans voix, elle l’avait appelé "Bébé" et il sentait son souffle chaud dans son cou. Il frissonna.
Il se retourna, le visage de la jolie brune était souriant et tout proche du sien. Il pouvait sentir son parfum légèrement fleuri, son cur battit à tout rompre.
— On va d’abord du côté de la mer, d’accord ? Dit-elle avec une petite voix mutine.
— Ou.. oui, répondit-il simplement, subjugué par l’émotion. Comment dire non ? Et surtout "pourquoi" dire non ?
Elle se mit à marcher d’un pas léger. En trois enjambées, le professeur l’avait rejointe, il glissa sa main gauche dans celle de la jeune femme. Non seulement, elle ne retira pas sa main, mais elle la serra très fort. Ils parcoururent les 600 m qui les séparaient du rivage main dans la main, sans mot dire. Jasmine n’avait plus honte de lui, elle était prête à affronter le regard de la rue. Elle sentait au fond d’elle-même qu’un changement s’était opéré. Enzo se sentait tomber amoureux de cette fleur fragile et courageuse à la fois.
— Mais… tu trembles, Enzo?
— Oui, Jasmine, j’avais si peur que tu retires ta main… mais tellement envie de la tenir…
— Avec toi je me sens revivre, mon Bébé. Je suis contente de te tenir par la main moi aussi…
— Merci, mon Coeur. Tout parait si simple et si naturel avec toi.
Ils arrivèrent au bord de la plage, sur la promenade piétonne. Un homme les regardait avec insistance. Jasmine soutint son regard et il finit par regarder ailleurs. L’affection d’Enzo aidant, elle reprenait confiance en elle, comme lorsqu’elle était jeune. A l’époque rien ne lui faisait peur. Elle rit.
— Pourquoi ris-tu ? Fit-il, amusé.
— Oh rien, je pensais juste… à un souvenir du collège…
— Eh bien raconte s’il te plait ! Sa curiosité était excitée, soudain.
— Nan, tu vas dire que je suis "fo-folle"…
— Allez, s’il te plait mon cur… Dis-le moi…
— Tu l’auras voulu, tant pis pour toi ! Alors que j’étais au collège, deux garçons de ma classe ont tenté de m’embrasser…
— Ah bon ?
— Oui, c’était dans un couloir, et je ne voulais pas… Nous n’étions que tous les trois, ils en ont profité ! Il se sont approchés soudain chacun d’un côté de moi, l’un m’a tenu les poignets fermement, et l’autre a approché son visage… les lèvres en avant vers ma bouche…
— Mince, tu t’es défendue, j’espère ?
— Oh que oui !!! J’ai lancé un bon coup de genou dans les couilles de celui qui me tenait, alors il m’a lâchée en criant.
— Bravo, mon Cur, bien joué !
— Du coup j’ai pu gifler l’autre. Ils sont partis en courant sans demander leur reste. Hihihi… A partir de là j’ai été une fille très aimée et respectée par toutes les filles de la classe. Et aussi crainte par les garçons !
— Tu as bien fait ! Je suis de ton côté, si ce garçon en pinçait pour toi, il y avait mille autres façons plus élégantes de te le faire savoir.
— Merci mon Bébé chéri.
— Regarde ce gros navire au loin, on dirait un ferry, s’étonna le français.
— Oui c’en est un ! C’est la liaison avec Marseille. Allez, demi-tour, on retraverse tout le jardin pour aller sur la colline, là-bas…
— Oh ! C’est quoi ce truc immense au sommet ? Un tripode ?
— Ben non, C’EST le mémorial du Hamma !
— Oups, désolé…
Ils retraversèrent le parc dans l’autre sens. Le français tenait fermement sa petite main fine, mais commençait à transpirer un peu de la paume. Parfois il jetait un il à la dérobée sur les formes gracieuses de sa guide en se disant qu’il était le plus chanceux des hommes. Elle marchait d’un pas souple, comme une féline.
— Regarde, Jasmine ! Ce petit restaurant là-haut, avec une terrasse panoramique… Ça te dirait?
— Oh oui, j’ai très faim, et il est presque 13h…
— Allons-y, cet endroit me plait vraiment. Il doit y avoir une très jolie vue sur le port !
— A moi aussi, je crois qu’on va prendre à droite dans les ruelle pour y arriver.
Un quart d’heure plus tard, ils étaient installés face à face à une petite table ornée d’une nappe à carreaux. La terrasse était très étroite, mais ombragée. Deux couples parlaient en Arabe à une autre table. Un vieil homme très maigre leur apporta la carte. La vue sur la ville à gauche et le jardin du Hamma à droite était jolie, la mer scintillait au loin.
— J’ai une folle envie de Tajine de poisson, déclara la comptable avec son accent chantant.
— Eh bien … je vais prendre comme toi, dit le professeur en souriant.
Le vieillard s’approcha avec son carnet.
— Que prenne… prenez-vous, fit-il dans un Français hésitant. Il scrutait le Niçois avec attention.
— "Deux tajines de poisson et du thé à menthe sans sucre", commanda Jasmine en Arabe.
— "Rhoubz"? (Du pain?) demanda le restaurateur en Arabe du tac au tac.
— "Waha, rhoubz ! Choukran" (oui du pain merci) répondit la jolie jeune femme.
— "Choukran" ajouta le Niçois, désireux de participer à l’échange.
— Bravo Bébé, tu te mets à l’Arabe…
— Pas si facile, rougit le Français, j’ai du mal avec l’écrit, et aussi le peu de mots transférables…
— Je comprends, cesse de te tourmenter, je maîtrise parfaitement le Français !
— Je peux t’apprendre l’Anglais, en échange tu m’enseignerais l’Arabe, d’accord ?
— Oui ! Avec plaisir, j’ai toujours voulu parler Anglais, sourit-elle de ses jolies dents blanches.
Le cur d’Enzo fondait pour sa spontanéité et son sens inné de la gentillesse. Il prit doucement sa main et la porta à ses lèvres. Il y déposa de doux baisers. Jasmine le regardait avec intensité. Une sirène de bateau sonna au loin, une brise marine tiède les enveloppa.
— Enzo…
— Oui mon Cur?
— Je… n’ai jamais rencontré un homme aussi gentil que toi. Tu comprends?
— Merci, mais… tu ne crois pas que tu exagères un tout petit peu ? Il ironisait pour dissimuler son émotion.
— Je n’exagère pas. C’est mon sentiment… Est-ce que je peux te raconter une histoire ? Fit-elle en baissant la voix.
— Oui, bien sûr, chuchota-t-il en retour…
— Lorsque j’étais mariée, mon mari ne me laissait guère sortir. Heureusement, je parlais souvent avec ma voisine qui avait à peu près le même âge que moi… Nous échangions souvent des choses très personnelles, car je n’avais personne à qui me confier. J’ai eu des moments très difficiles, crois-moi.
— Je comprends, et toi, tu n’osais pas dire à ta famille que ça n’allait pas…
— Non, c’est exact. Alors je disais parfois à ma voisine que j’étais très déçue par ma relation avec mon mari, un homme richissime et viril que pourtant tant de femmes m’enviaient ! Et elle me racontait sa vie… elle me disait combien elle était heureuse… J’avais du mal à le croire ! Car son mari ressemblait à un vieillard, il avait 30 ans de plus qu’elle…
— 30 ans ?
— Oui, bébé, 30 ans, et pourtant elle se sentait libre, aimée, voire adulée. Son mari la traitait comme une Reine, il était attentif à ses envies et ils vivaient une vie de couple incroyablement intense… Au lit il lui faisait même voir des étoiles, elle ne me racontait pas évidemment, mais ses yeux brillaient. Elle était plus heureuse que moi ! Tu te rends compte ? Alors que moi j’avais tout ce que je pouvais désirer posséder, tout … sauf un mari qui m’aime vraiment… ni un enfant qui m’adore… Je devais me contenter de mes chats !
— Nous avons 25 ans de différence d’âge, soupira Enzo… qui souffrait intensément de cette cruelle vérité.
— Pour moi ne compte pas, c’est toi qui en fais tout un plat ! Tu me plais. Tu incarnes l’expérience, la fidélité et la sagesse… Pour moi c’est ça qui est important, d’accord ?
— D’accord… Merci… Jasmine…
— Alors, s’il te plait, ne me parle plus jamais de ton âge !!! C’est compris ?
— Oui, c’est promis ! excuse-moi, sourit-il faiblement.
— Écoute moi : Je connaissais ton âge depuis le début. Crois-tu que je t’aurais répondu si c’était un gros problème pour moi?
— Non… mon Coeur, je suis désolé…
— Alors, si ce n’est pas un problème, on n’en parle plus. Tu es d’accord ?
— Merci mon Coeur, souffla-t-il en embrassant ses doigts chauds.
Elle s’était montrée ferme et incisive, lui montrant qu’elle n’était ni naïve, ni passive. Elle maîtrisait ce qu’elle faisait. Jasmine lui avait vraiment fait honte de lui-même, il décida qu’il ne reviendrait plus sur le sujet. Elle le regarda droit dans les yeux et ajouta:
— Avec toi je sais que tu n’iras pas voir ailleurs, tu me serviras comme une Reine et tu me combleras.
— Oui, mon Cur. Fit-il doucement. Je veux que tu sois heureuse, tout simplement !
Elle lui donna ses deux mains à embrasser, tout en le regardant avec intensité. Il les prit fébrilement et y déposa des petits baisers fébriles. Les yeux de la jeune femme brillaient intensément. Enzo sentit monter son désir pour elle. Une forte érection alourdissait son sexe dans ses sous-vêtements. Soudain, il sursauta, sentant un pied chaud se glisser contre son short. Elle lui sourit d’un air ingénu, plissant un peu ses yeux de braise.
— Tout va bien Bébé ?
— Oufff….
— Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Le pied bougeait…
Les doigts de pied de la jolie brune effleuraient sa braguette, tâtonnant. Elle massa sa tige gonflée à travers le short en lui souriant. Le Niçois ne savait plus où se mettre, craignant qu’on ne les vit. Il tourna la tête et s’aperçut que les autres clients étaient partis, ils étaient seuls, elle avait choisi son moment avec soin… Jasmine sentait son membre gonfler et soupira en constatant qu’il semblait encore mieux proportionné que dans ses rêves les plus érotiques. Le visage du professeur était rouge, il respirait avec difficulté. Écartant ses jolis orteils, elle le caressait lentement sur toute la longueur de sa verge, qui commençait à le lancer, coincée dans son slip. Alternant des mouvements lents et des plus rapides, elle lui fit monter encore l’envie d’un cran.
— Tu es tout rouge, vraiment je m’inquiète ! Veux-tu un peu d’eau fraîche, mon bébé chéri ?
— …
Lorsqu’elle le jugea complétement tendu et pas si loin de l’orgasme, l’Algérienne cessa ses caresses. Elle voulait qu’il soit bien clair pour lui qu’elle seule décidait. Elle était le plaisir, l’amour, la tentation. Elle serait son "tout". La maîtresse de son désir, la clé des toutes ses voluptés. Il se devrait de se tenir toujours prêt pour elle. Glissant ses orteils sous son assise, elle tapota ses testicules en feu par en-dessous, tout en plongeant ses yeux sombres dans ses yeux clairs. Elle semblait prendre possession de sa libido… Il déglutit avec peine, submergé de désir.
Son ventre le brûlait et ses reins fourmillaient de désirs. Elle entreprit de flatter son gland tendu à travers le tissu du short avec le coussinet de son gros orteil, décrivant des petits cercles autour de la position estimée son méat urinaire. Ce contact l’électrisait au plus haut point. Elle le guida à nouveau vers une intense émotion. Il serrait les fesses pour ne pas jouir, tremblant de désir pour elle. Soudain, le pied nu s’éclipsa, rejoignant la sandale sous la table et il put reprendre une longue inspiration pour se calmer. Son sexe frustré palpitait de dépit dans son short.
— Tout va bien Monsieur, Madame? Fit une voix dans son dos. Il sursauta.
— Oui, oui, merci ! Auriez-vous un café et la note s’il vous plait, chantonna Jasmine d’une voix claire.
— Tout de suite Madame…
— J’ai commandé un café pour te remettre de tes émotions, plaisanta-t-elle avec un énorme sourire. Ensuite on y va, d’accord ?
Une demi-heure plus tard, ils étaient tout en haut sur l’esplanade du mémorial. Le gigantesque tripode était encadré par des statues de bronze qui inspirèrent de jolis selfies au couple. Il la regardait comme s’il venait de la découvrir et la dévorait des yeux. Son cur battait très fort pour l’Algérienne. Dans un recoin ombragé, Enzo se serra lentement contre elle et la prit tendrement dans ses bras.
— Chut… Pas ici, chéri, c’est un lieu de mémoire. Allons plutôt au musée des arts ! Se dégagea-t-elle avec promptitude.
— Excuse-moi… fit-il, honteux et mortifié.
Le musée était un immense bâtiment de style colonial rénové. Il était pratiquement désert. Ils visitèrent les galeries, puis elle l’entraina dans les jardins. Avisant un banc de pierre, le français s’assit dessus et la comptable en profita pour s’assoir sur ses genoux. Cette fois, il ne tenta rien, et tout en lui parlant de la rénovation de jardins, elle bougeait son adorable croupe pour la frotter contre son entrejambe qui recommençait à durcir. Il avait posé ses deux mains bien sagement sur le ban de chaque côté. La vue de sa jolie nuque offerte à ses baisers provoqua en lui une nouvelle vague de tendresse. Jasmine lui sourit, se tournant à demi vers et posa sa main sur sa cuisse.
Il lui rendit son sourire, mais un peu crispé, désireux de l’embrasser mais n’osant pas. D’un geste furtif, elle glissa sa main droite dans son short par derrière la ceinture, ses doigts travaillèrent pour s’insinuer plus bas. Ils déplier sa verge toute comprimée vers le bas. Elle griffa de ses ongles son gland sensible, ce qui lui arracha un frisson d’aise et un petit gémissement. La jolie jeune femme sourit et posa un doux baiser sur les lèvres de son prétendant. De son index elle frottait derrière son frein en scrutant son visage marqué par le plaisir. Il soufflait de plus en plus fort, subjugué de désir pour elle.
— Il est pour moi ce beau sucre d’orge ? Souffla-t-elle à son oreille.
— Ouff… si tu le veux, il est à toi… et rien qu’à toi…
— Oui, c’est ce que je veux ! Mon Bébé chéri !
Alors elle ouvrit ses lèvres et l’embrassa longuement pour la première fois. Ses lèvres étaient fines et souples à la fois, et Enzo comprit toute la volupté dont elle était capable pour l’homme qu’elle aime. Leurs langues se frottaient, s’enroulaient, se poursuivaient. Il enroula enfin ses bras forts autour d’elle et la serra tendrement. Ils avaient oublié le monde extérieur, réfugiés dans leur bulle intime. Leur étreinte dura… puis leurs lèvres se séparèrent. Jasmine se redressa et lui sourit. Le professeur fondait complétement pour sa Princesse. Elle se leva. Puis lui tendit la main avec son plus beau sourire.
— Allez ! La visite continue… On y va, Yalla !
Il bondit et la rejoignit. Gonflé d’amour pour elle. Il lui sourit aussi et passa son bras autour de sa taille, et c’est enlacés qu’ils finirent la visite. Après le musée, ils firent un crochet par des rues commerçantes avant de regagner la voiture. Comme les autres fois, il s’arrêta au bout de sa rue. Jasmine s’inclina pour déposer un bref baiser sur les lèvres de son prétendant. La portière claqua. Enzo eut un serrement de cur en voyant l’élégante petite silhouette disparaitre à sa vue. Il soupira, redémarra, et regagna son hôtel.
Il soupa au "Barcelona", pensif. Une salade de tomates au gingembre et des nems au poulet suffirent à calmer sa faim. Il prit un café comme dessert, puis régla sa note en emportant sa petite bouteille d’eau minérale pour la nuit. Il réalisa qu’il oublié les conseils sanitaires de prudence: il avait mangé tout à fait normalement aujourd’hui… Allait-il être malade?
Arrivé dans sa chambre, il se déshabilla et fila se doucher. La clim semblait fonctionner ce soir, et… il y avait même de l’eau chaude. ! A peine était-il couché, nu, sur son lit, que son téléphone sonnait. Un message whattsApp…
— Bonsoir BB, as-tu bien mangé? (C’était Jasmine, évidemment !)
— Cc mon Coeur, oui très bien. Et toi ?
— Oui, j’avais très faim ce soir… ma mère avait fait un couscous et j’en ai pris deux fois ! 🙂
— LOL. Bravo, Jasmine !
— Elle a bien rit car elle a compris pourquoi j’étais si joyeuse… Mais j’ai l’impression qu’elle fait la tête…
— Héhéhé ! Elle est dans la confidence, évidemment !
— Enzo… J’ai passé une très très bonne journée ! Merci à toi !
— Moi aussi mon Coeur, je n’ai pas vu le temps passer.
— Je… me sens bien, en ta compagnie, je me sens revivre…
— Ah ben oui, je confirme ! Je t’ai trouvée très vivante !
— Hhh t’es bête ! Ca t’a pas plu ?
— Bah si, c’était… inattendu … mais très agréable…
— Pour moi aussi c’était inattendu, ça m’a pris soudain ! Comme ça ! Evidemment, je ne fais jamais ça!
— 😛 (smiley qui tire la langue)
— Mais avec toi… c’est différent. Et puis… J’ai deviné à ta tête que ton "sucre d’orge" était bien disposé alors… j’ai voulu vérifier ça… :))
— Ouufff… (Il rougit en tapant cette onomatopée signe de son embarras)
— J’ai bien aimé ! 🙂
— :)) (émoticônes bien pratiques pour dissimuler son embarras)
— Je te fais de gros bisous mon Bébé chéri, passe une bonne nuit !
— Merci mon Coeur ! Que la nuit te soit douce à toi aussi, fais de beaux rêves…
Après avoir refermé l’appli, le professeur lut un moment son journal. Puis il baissa un peu la clim pour atténuer son ronronnement, éteignit la lumière et s’allongea sur le dos. Le flot des souvenirs de la journée se mit à tourner dans sa tête et il s’endormit au son des vagues et de la voix de sa Princesse des sables. Il était loin de se douter du drame qui allait se jouer chez son amoureuse.
En effet, pendant ce temps-là, le temps tournait à l’orage chez Jasmine. Houda, sa mère, l’avait emmenée seule avec elle dans la chambre des parents après le repas, à l’écart des oreilles indiscrètes. La jeune femme comprit, en voyant la mine soucieuse de sa mère, qu’une discussion houleuse allait avoir lieu !
(Souhaitez-vous connaître la suite ?)