-Maman ! Maman ! Regarde, dans le catalogue, y a un camion Transformers. Je peux l’ajouter à liste pour le Père Noël ?
Nathalie, dans sa robe rouge descendant jusqu’aux chevilles, sourit et tendit une feuille de papier à Ethan, son fils de six ans. Les quelques bracelets qu’elle portait aux poignets tintèrent lorsque le jeune garçon la prit. Cette feuille, loin d’être vierge, contenait la liste des cadeaux que le petit garçon avait, durant tout ce mois de décembre, commandé. Sa mère sourit lorsqu’il ajouta ce jouet après le petit piano électrique et la moto en plastique. Elle rangea à nouveau la lettre dans l’une des commodes derrière elle et embrassa son fils sur le front.
-Tu as de la chance, je n’avais pas encore posté ta lettre au Père Noël. Tu es sûr que tu n’as rien vu d’autre ?
-Non maman, j’ai fini la liste, c’est sûr.
-Alors je vais la poster ce soir et, si tu es sage, la semaine prochaine, à Noël, peut-être qu’il viendra et déposera tous tes cadeaux au pied du sapin, dit-il elle en désignant l’arbre synthétique posé dans le coin de la petite pièce aux murs décorés de guirlandes lumineuses bon-marché.
Ethan sauta sur place en frappant dans ses mains, excité par l’idée que Noël fût si proche.
-Mais c’est qu’il est tard, dit Nathalie ne regardant l’horloge accrochée au-dessus de la porte, il faut que tu ailles te coucher. Allez zou ! En pyjama, brossage des dents et au lit.
Le petit Ethan ne contredit pas sa mère et se prépara. Il lui fallut à peine dix minutes pour enfiler son pyjama Garfield et brosser ses dents recouvertes de la sauce tomate qu’il avait mangée avec des spaghetti. Nathalie conduisit alors son fils jusque dans sa chambre, une petite pièce dans laquelle trônait un lit Flash McQueen, héros du film d’animation Cars. Quelques posters de héros Disney, tels que Aladin ou encore Mickey, étaient accrochés ça et là, à côté de l’armoire en bois du jeune garçon.
-Fais de beaux rêves, dit-elle à son fils en lui envoyant un baiser.
Le petit garçon mima de l’attrapa et lui envoya en retour un bisou.
-Waouh, c’était un gros, celui-là.
-C’est parce que je t’aime fort, ma maman chérie.
Nathalie sourit et, en éteignant la lumière de la chambre, ferma la porte.
Assise dans le canapé du salon, la jeune femme, âgée d’à peine trente ans, alluma une cigarette qu’elle écrasait parfois dans le petit cendrier au centre de la table posée en face d’elle. Lorsqu’elle eut fumé trois quarts de celle-ci, elle entendit une voiture de l’extérieur et, après s’être levée, regarda à travers la fenêtre. Elle esquissa un léger sourire d’excitation lorsqu’elle vit un homme âgé du même âge qu’elle, vêtu d’un pantalon marron et d’un gros manteau à capuche de fausse fourrure, descendre de sa petite voiture blanche : son mari. Lorsqu’il entra, elle se jeta presque dans ses bras et, l’embrassant, lui ôta son manteau, découvrant une chemise blanche à carreaux.
-Alors, tu l’as eue ?
-Non, fit-il d’un air triste. Je n’ai rien touché.
-Rien ? Pas même un petit sou, dit-elle d’un air à la fois surpris et écuré.
-Pas le moindre petit euro. Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai eu envie de frapper mon enfoiré de patron quand il a annoncé que je n’aurai pas de prime de Noël, cette année, malgré tous mes efforts.
-Mais ce n’est pas juste ! Et Mélina, dis-moi au moins qu’elle n’en a pas eu ! D’après toi, elle ne fait rien au bureau !
-Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? Cette fille est une pute. Elle a juste eu à aller sous le bureau du boss et à relever sa jupe pour toucher sa prime. Non mais tu te rends compte. J’espère qu’un jour, elle deviendra si moche que personne ne viendra pour lui lécher la chatte. Après, on verra si elle pourra récupérer les primes de Noël des autres.
Nathalie enlaça son mari pour le consoler, mais rien ne semblait fonctionner.
-Dis, Alain, est-ce que ça te remonterait le moral si c’est moi qui passe sous le bureau et relève ma robe ?
Comme pour illustrer ses propos, elle prit le bas de sa robe et le releva. Ainsi, devant les yeux d’Alain, une culotte rouge apparut, protégeant les parties intimes de Nathalie. La jeune femme ondula alors du bassin et, avec des gestes toujours aussi sensuels, fit tomber le petit bout de tissu, découvrant ainsi un vagin aux lèvres à peine ouvertes se dandinant de droite à gauche.
-Allez, installe-toi, lui souffla-t-elle à l’oreille.
Alain ne résista pas et laissa sa femme le guider vers le sofa rouge du salon. S’asseyant sur ses genoux, elle passa ses bras autour de son cou et l’embrassa sur la bouche. Elle s’appliqua à ce que sa langue visitât chaque recoin de cette mâchoire masculine. Ensuite, lorsqu’elle estima que leurs salives se furent suffisamment mélangées, elle laissa en paix la langue de son mari afin de s’occuper de son cou tout en ondulant du bassin. Alain sentit alors les fesses de sa femme, malaxant généreusement son pénis désormais énorme, frotter sur ses cuisses. Lorsqu’elle sentit la dureté du membre de son mari, Nathalie sourit et commença sa descente vers la clé du paradis. Au passage, elle donna un léger coup de langue au téton droit de son homme et, lorsqu’elle eut atteint la ceinture métallique d’Alain, elle la détacha et ouvrit son pantalon avec une délicatesse digne d’une nymphe. La petite part d’Érato sommeillant en elle frotta la bosse du boxer gris de son homme désormais projeté au paradis et le laissa coulisser légèrement vers le bas. Un long pénis en sortit et, violemment, vint percuter la joue de la jeune femme. Elle recula sous la surprise avant d’émettre un son amusé.
-Waouh, il était temps que je délivre cette chose, dit-elle, la main devant la bouche.
Puis, avec un rythme quasi-parfait, elle ouvrit légèrement sa bouche et déposa un léger baiser sur le gland de l’homme excité comme jamais. Lorsqu’elle vit son regard plonger vers elle, elle comprit qu’il la suppliait mentalement de s’occuper de lui. Elle le regarda d’un air coquin et, se léchant les lèvres, elle ouvrit la bouche et y enfonça le membre viril. Lorsque sa langue frotta sur le gland, Alain poussa un léger cri qu’il contint afin de ne pas réveiller Ethan dormant dans la pièce voisine. Là, Nathalie entama ses va-et-viens tout en continuant ce massage divin. Les soupirs d’Alain allaient de paire avec ceux de Nathalie, faisant de son mieux pour contenir un tel engin et l’enfoncer le plus loin possible dans sa frêle gorge. Pour chaque aller-retour, une petite traînée de salive coulait le long du pénis d’Alain pour rejoindre les poils de son pubis. Lorsque les yeux du jeune trentenaire rencontrèrent ceux de sa femme, il y vit une lueur érotique qui, malgré lui, le firent jouir dans la bouche de sa femme. Nathalie, surprise, ouvrit de grands yeux mais ne permit pas à la moindre goutte de sperme de tâcher le parquet de la pièce. Ainsi, cinq longs jets emplirent sa petite bouche, si petite qu’elle faillit recracher la moitié lorsqu’elle ôta le pénis de sa gorge.
-Maman, pourquoi tu criais ?
La panique céda alors la place à l’envie et, en moins d’une fraction de seconde, Nathalie avala le contenu de sa bouche et s’assit violemment sur son mari afin de masquer le pantalon défait et son membre à l’air. Toutefois, dans sa précipitation, elle ne fit pas attention et, puisqu’elle ne portait plus de culotte, s’empala directement sur le membre de son mari. Un léger bruit de cyprine retentit tandis que le gland frappa le fond du vagin de la jeune femme. Elle ne put alors s’empêcher de pousser un petit cri. Elle leva les yeux et vit, à son grand soulagement, que son fils n’était pas encore sortit de sa chambre, il ne pouvait donc rien avoir remarqué.
-Maman, pourquoi tu criais ? Je t’ai entendu crier, répéta-t-il.
-Oh, ce n’est rien, je me suis juste cognée contre le fauteuil et me suis fait mal à la hanche.
-Ah, papa ! Tu es rentré, dit-il en s’élançant vers son père.
Le petit garçon embrassa son père sans se douter de rien, puis il renifla et dit d’un air totalement innocent :
-Vous trouvez pas que ça sent bizarre ?
-Oui, c’est moi, répondit Alain. Mon patron m’a fait transpirer au travail, je n’ai pas eu le temps de prendre une douche.
-Trop cool ! Mon papa c’est le plus fort !
Et, sur ses mots, il retourna vers la porte de sa chambre.
-Bonne nuit papa ! Bonne nuit maman !
-Bonne nuit, mon chéri, répondit-elle.
-Bonne nuit, mon grand, lui sourit Alain.
Alain et Nathalie s’autorisèrent à respirer lorsqu’il entendirent la porte claquer faiblement dans le silence de leur petite maison. Nathalie se leva alors, le vagin dégoulinant de cyprine.
-C’est pas passé loin, dit Alain.
-Tu l’as dit. On aurait fait quoi s’il nous avait vu ?
-Je préfère ne pas y penser, avoua-t-il. Maintenant, que dirais-tu de nous enfermer dans notre chambre et de terminer ce que nous avons commencé ?
-Vu mon état, je ne peux pas dire non. Mais il faut faire attention à ne pas faire de bruit.
Le père de famille acquiesça et, portant sa femme dans ses bras, il la conduisit dans leur chambre, à l’autre bout de la pièce, et ferma la porte derrière lui.
Le lendemain, au réveil, Alain dormait encore. Le trentenaire avait posé quelques jours de congés, comme la plupart de ses collègues, en attendant Noël et en profitait pour dormir plus longtemps. De plus, la nuit qu’ils avaient passée eut été plus que torride et, par conséquent, éprouvante. Lorsqu’elle regarda son mari, Nathalie eut une pensée pour lui qui avait tant travaillé pour obtenir une prime de Noël qui lui eut été refusée. Cependant, elle ne pouvait pas laisser son fils privé de réveillon. Elle se leva donc et, se préparant dans la salle de bain, elle sortit après avoir enfilé son manteau noir et accroché son sac à main gris autour de son épaule. Elle se dirigea alors vers le petit supermarché de la petite ville dans laquelle ils habitaient et y entra. Elle observa les fruits et légumes déposés à l’entrée du magasin, comme si la fraîcheur de ces derniers pouvait enivrer le client dès son entrée. Elle poursuivit sa route et traversa des rayons de beauté, de nourriture, de mobilier et de produit ménager avant de trouver le stand des jouets. Là, parmi les poupées Barbie et les figurines Batman, elle vit les jouets qu’Ethan avait commandés pour Noël. Une larme coula le long de sa joue ; comment allait-elle expliquer à son fils que le père Noël n’avait rien apporté cette année ? Comment allait-il réagir ? Allait-il pleurer ? Allait-il s’énerver ? Elle ne pouvait répondre, mais elle était certaine que sa déception serait immense.
-Je peux vous aider ? demanda une voix dans son dos.
-Non, mais c’est gentil à vous.
-Allons, je suis sûr de pouvoir faire quelque chose. Je me présente, Torvald Broadbeck, responsable de ce centre commercial.
-Enchantée, monsieur Broadbeck.
-Moi de même. Laissez-moi deviner, dit-il en essuyant la larme restée collée à sa joue, vous ne pouvez pas acheter les jouets pour vos enfants. Que diriez-vous de gagner une certaine somme d’argent contre un petit travail ?
Nathalie dévisagea alors le patron du magasin. Grand, mince, moustachu, yeux marrons, costume noir et cravate assortie ressortant par la blancheur de la chemise qu’il portait sous ce costume, rien n’échappait au regard de Nathalie.
-Je ne sais pas, répondit-elle.
La jeune femme pensa qu’il s’agissait certainement d’un piège, mais la simple idée de rendre son fils heureux une année de plus pesait lourdement dans son jugement.
-Regardez ce que vous pourriez gagner, dit-il en sortant une liasse de billets de sa veste.
-Mais ! Il y a au moins mille euros, là-dedans, s’exclama-t-elle.
-Mille cinq cent, répondit-il immédiatement, cet argent peut-être vôtre, mais à une condition.
Nathalie hésita. L’argent n’est jamais simple à gagner, elle le savait. Pourtant, le visage heureux de son fils, ou, plutôt, la possibilité que ce visage heureux pût disparaître, lui intima d’écouter la proposition.
-Je vous écoute.
-C’est très simple. Dès demain matin, un petit stand avec le traditionnel Père Noël prenant des photos avec les enfants ouvrira. Je voudrais en profiter pour amener du monde, et pour ça, j’ai besoin d’une Mère Noël qui, pendant que Papa Noël s’occupera des enfants, prendra soin des parents.
-Vous voulez dire que vous voulez que je me prostitue ! dit-elle effarée.
-Diable, non ! Désolé d’être si franc, mais je ne parle que d’une simple fellation.
-Rien de plus, juste une fellation ?
-C’est de cela dont il s’agira, et uniquement de cela. Vous avez ma parole. Je ne vous demande pas votre nom et je ne prendrai pas de photos de vous. Je vous assure que personne ne saura ce que vous avez fait, puisque vous serez déguisée, pour l’occasion, en Mère Noël. Mais bien sûr, je comprendrais que vous refusiez. Après tout, j’admets que pratiquer des fellations sur des inconnus peut-être troublant. Je vous laisse réfléchir.
-Inutile, dit-elle. Je ferais n’importe quoi pour mon fils. D’ailleurs, pourriez-vous me rendre un minuscule service ?
-Dites.
-Je voudrais que vous rassembliez les jouets sur cette liste. C’est pour mon fils. Vous n’avez qu’à déduire leur prix de mon salaire et je ferai ce que vous me demandez.
-Marché conclu, dit Torvald avec un grand sourire.
Le lendemain, au petit matin, Nathalie se leva tôt afin de remplir sa mission de Noël. Sans faire le moindre bruit, elle quitta son domicile et retourna au supermarché. Lorsqu’elle franchit la porte, elle tourna la tête vers la droite et vit une petite surface recouverte de neige synthétique. Sur cette surface reposait une grande chaise en bois, parfaitement vernie. Derrière elle, un traîneau, rempli de cadeaux -sans doute de simples boîtes de carton emballées-, avait certainement pour but de faire rêver les enfants venant prendre leurs photos souvenirs. Remarquant qu’elle fixait bien trop intensément ce petit aménagement, elle se remit en marche et rejoignit le grand homme moustachu attendant devant un petit cabanon, lui aussi en bois verni, quelques mètres derrière le fauteuil du Père Noël.
-Je vous remercie d’avance de votre venue. Sachez que j’ai déposé le sac contenant les jouets de votre fils dans un coffre dans la cabane, vous ne pourrez pas le rater.
Nathalie lui sourit, gênée en pensant à ce qu’elle s’apprêtait à faire.
-Ne rougissez pas, la rassura le patron.
-C’est que… vous devez me prendre pour une sacré salope. Me vendre ainsi, ce n’est pas très catholique.
-Vous pensez sincèrement que je vous prends pour l’une de ces traînées, s’étonna-t-il. Détrompez-vous, lorsque je vous regarde, je ne vois qu’une femme prête à faire un sacrifice pour offrir à son fils à bon et joyeux Noël. Il n’y a rien de méprisant là-dedans, croyez-moi.
Elle lui sourit et, lorsqu’il lui fit signe de la suivre, elle entra dans la cabane et enfila son costume.
-C’est vrai, on va voir le Père Noël ?!
-Puisque je te le dis.
Trop heureux pour répondre, le petit Ethan, la main dans celle de son père lorsqu’il traversa la route, se dirigeait vers le supermarché. Lorsqu’il pénétra dans le grand bâtiment, la première chose qui capta son attention fut les nombreuses guirlandes lumineuses répandues au-dessus des portiques de sécurité. Lorsque le jeune Ethan et Alain franchirent lesdits portiques, le jeune garçon sauta sur place lorsque, regardant dans la direction du cabanon, il vit le Père Noël, dans son costume rouge et blanc, son bonnet à pompon, sa ceinture marron à boucle d’or, son aspect bedonnant et sa célébrissime barbe de quarante sept ans, assis sur un magnifique trône, une petite fille sur ses genoux. Alain sourit lorsqu’il vit le regard rayonnant de son fils. Comment les enfants pouvaient-ils croire à l’existence d’un homme capable de s’arrêter dans plusieurs centaines de millions de maisons à travers des centaines de milliers de kilomètres pour y distribuer des cadeaux ? Diantre, c’était évidemment ridicule, mais si cela pouvait faire rêver un enfant, son enfant, alors pourquoi se poser la question ? Aussitôt, le père et son fils rejoignirent la file d’attente. Patientant derrière un jeune garçon blond, Ethan s’émerveilla en voyant les faux rênes attachés au traîneau de carton.
Un quart d’heure s’écoula et se fut enfin le tour d’Ethan. Il s’assit sur les genoux du Père Noël tandis qu’un homme demanda à Alain s’il souhaitait rencontrer la Mère Noël. N’y voyant pas d’inconvénient, il accepta, sans se douter de ce qu’il trouverait dans le petit cabanon dans lequel il pénétra. Lorsqu’il ferma la porte, il aperçut une femme, habillée, à l’instar du Père Noël, d’un manteau rouge et blanc et d’un bonnet rouge auquel pendait deux tresses de faux cheveux gris.
Lorsque Nathalie regarda le nouveau-venu, elle se cabra. Alors comme ça, son mari s’attendait à obtenir une fellation, pensa-t-elle. Elle décida de jouer le jeu et de régler ce petit différend une fois rentrés chez eux.
-Bonjour, c’est vous la Mère Noël ?
-C’est bien moi, répondit-elle d’un ton qu’elle tenta de faire passer pour aimable.
-Oui, question bête, bien sûre. Donc, du coup, que faisons nous ? Nous discutons de tout et de rien pendant que mon fils se fait photographier ?
-Vous êtes amusant, répondit-elle avec un sourire on ne pouvait plus méprisant.
-Attendez, j’ai l’impression de vous connaître… Nathalie ! C’est toi ! cria-t-il presque. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?!
-Je travaille, figure-toi. Par contre, j’aimerai savoir ce à quoi tu pensais quand tu es entré dans cette cabane. Tu aurais préféré que ce soit quelqu’un d’autre que ta femme déguisée qui te suce, non !
Devant les propos furieux de sa femme, Alain se leva de sa chaise et recula de quelques pas. Soudain, tandis que les mots de Nathalie se bousculaient dans sa tête, il ouvrit de grands yeux stupéfaits.
-Attends, tu veux dire que ton travail, c’est de sucer des mecs pour du fric !
-Je fais ça pour Ethan, figure-toi. Parce que sans cet argent, jamais je n’aurai pu lui acheté ses jouets et son sourire aurait disparu pour le reste de la soirée, voire plus. Alors ne me fais pas la morale.
-Nathalie, attends, dit-il tandis qu’elle se retourna en l’invitant, d’un geste du doigt, à sortir. Je te jure que quand je suis entré, on m’a simplement demandé si je voulais rencontrer la Mère Noël. Je ne pensais pas qu’elle offrait des fellations à tout-va. Sinon j’aurai refusé, ajouta-t-il immédiatement.
Nathalie voulut répondre, mais on frappa à la porte du cabanon ; le signal lui indiquant qu’il était l’heure de rencontrer un nouveau client.
-Je t’en supplie, lui dit-elle. Quand tu sortiras, fais semblant d’avoir été satisfait. Nous avons besoin de cet argent.
Alain ne répondit rien mais, dans ses yeux, Nathalie vit qu’il n’était pas fâché, au contraire. Il sortit alors du cabanon tandis que son fils se jeta dans ses bras.
-Merci papa ! T’es le meilleur ! Papa Noël m’a dit que tu l’avais appelé juste pour moi !
-Mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour te faire plaisir, dit-il en lui embrassant le front. Allez, il est temps de rentrer, il faut préparer les décorations pour le grand jour.
Lorsque Nathalie rentra, le soir-même, elle ôta son manteau et le posa sur le petit porte-manteau prévu à cet effet. Elle ne prit pas la peine d’embrasser son mari mais elle prit Ethan dans ses bras lorsqu’il se jeta dans ses bras.
-Maman ! Où est-ce que tu étais partie ?
-J’aidais une amie qui avait besoin d’aide pour décorer sa maison, répondit-elle avec un semblant de bonheur.
Elle posa son fils sur le sol et le laissa aller jouer dans sa chambre.
-Alain, il faut qu’on parle.
Le ton autoritaire de sa femme fit comprendre au jeune trentenaire qu’il n’avait pas le choix. Il la suivit dans la cuisine et ferma la porte afin qu’Ethan ne pût rien entendre. S’adossant contre l’un des meubles de cuisine, sur lequel reposait un micro-onde, elle fixa son mari du regard. En l’examinant, Alain ne put dire qui d’elle ou de la dinde au réfrigérateur était la plus froide.
-Chérie, regarde-moi ! Je te jure que je ne comptais pas te tromper ! Je ne savais pas pour ces fellations ! Je te l’ai déjà dit et je te le redis !
-Je sais. Ce qui m’énerve, c’est que tu aies été emmené notre fils voir le Père Noël sans moi !
-Mais voyons, ma chérie, tu sais que le Père Noël ne reste qu’une journée ici. En plus, tu m’as dit, hier soir, que tu travaillerais, alors j’ai pensé que tu comprendrais.
-Mais bien sûr, il ne reste qu’une journée, mais qu’est-ce que je peux être conne ! Excuse-moi, toute cette histoire me rend dingue.
-Et je suppose que toutes les bites qui ont arrosé ta gorge n’ont pas arrangé la situation, dit-il en plaisantant.
Le regardant droit dans les yeux, Nathalie fondit en larmes tandis qu’elle se jeta dans ses bras.
-Je suis désolée de ne pas t’avoir prévenu, mais j’ai eu peur que tu ne comprennes pas. J’ai eu peur que tu te sentes trahis, j’ai eu peur que
-Ma chérie, l’arrêta-t-il. Tout ce que tu fais pour Ethan, tu le fais aussi pour moi. Même s’il s’agit de faire gicler une centaine d’hommes.
Nathalie sourit pour la première fois de la journée, ce qui mit du baume au cur de trentenaire.
-Maintenant que j’y pense, tu n’as pas eu droit de te faire pomper par la Mère Noël. Il va falloir arranger cela.
Avec un mouvement sensuel du bassin, elle s’agenouilla et, après avoir déboutonné le pantalon de son mari, elle prit son membre en bouche. Elle joua avec le gland pendant quelques dizaines de secondes jusqu’à ce qu’Alain lui attrapa le bras et la fit se relever. Il la colla alors contre lui, son pénis se collant à son bassin, et la poussa délicatement contre le meuble de cuisine. Là, il lui attrapa les fesses et la souleva de quelques centimètres afin de la faire s’asseoir sur le meuble. Il n’attendit pas et défit le bouton de son jeans avant de le lui ôter. Sa culotte rouge ne tarda pas non plus à tomber par terre. Alain attrapa alors ses jambes et les écarta avant de plonger son visage vers l’intimité offerte à ses yeux. Aussi doux et savoureux qu’une peau de pêche, le vagin de la jeune femme fut submergé par les coups de langue de son mari, tantôt donnés sur les lèvres vaginales, tantôt sur le clitoris, tantôt entre son vagin et son anus. Il embrassa vigoureusement l’entre-jambe de sa femme avant de placer l’une de ses mains sous les fesses de sa compagne. Son autre main rejoignit alors un sein pointant furieusement hors de son Tee-shirt. Pendant près d’une minute, Nathalie poussa de petits jouissements inaudibles pour Ethan. Enfin, lorsqu’il sentit le moment venir, Alain se leva et présenta son membre à l’entrée du vagin de sa femme. Celle-ci, encore sous l’influence des hormones, l’entrouvrit de ses deux doigts. L’invitation, si généreuse, incita Alain à ne pas faire attendre sa femme et plongea son membre dans l’intimité féminine. Aussitôt, un son aigu traversa la pièce en résonnant légèrement sans pour autant réveiller Ethan. Enchaînant les mouvements du bassin, le jeune trentenaire posa ses mains sur les seins de sa femme et les malaxa avec à la fois force et délicatesse. Une main experte, aurait dit sa femme si elle avait été capable de prononcer le moindre mot sans frémir d’excitation. Chaque fois que le membre d’Alain s’enfonçait dans le vagin de sa partenaire, un filet de cyprine s’écoulait du conduit vaginal pour couler jusque sur l’anus de la jeune femme et finir sa traversée sur le meuble de cuisine.
Leur accouplement dura presque sept minutes, au bout desquelles Alain, à bout de souffle, se libéra. Trois longs jets sortirent alors de son urètre pour venir se réfugier au fond de l’utérus de Nathalie. Cette dernière, ayant joui également, inonda plus encore le meuble sur lequel elle était allongée. Lorsque leurs corps se séparèrent, un léger bruit de succion résonna, suivi d’un petit écoulement de sperme que la jeune femme ramassa avec son doigt et fourra dans sa bouche.
-Je n’ai pas envie de nettoyer ce genre de tâches, dit-elle dans un sourire. Même si la raison de leurs apparitions a été très agréable, ajouta-t-elle en embrassant son mari sur la bouche.
-Seulement agréable ? Je pensais avoir été meilleur que ça, plaisanta-t-il.
-Crâneur, ricana-t-elle.
Trois jours s’écoulèrent sans que le jeune couple ne discutât des événements antérieurs. Tout ce qui comptait à leurs yeux se trouvaient, en ce moment, devant eux : leur fils Ethan s’extasiant devant l’arrivée de Noël. Tandis que les habitants de la petite maison vaquaient à leurs occupations habituelles de réveillon -cuisine pour maman, aidée parfois par papa quand il n’ajustait pas les quelques décorations intérieures et télévision pour Ethan-, la sonnette retentit. Alain, intrigué de recevoir du monde, alla ouvrir et ce qu’il découvrit dépassa tout ce à quoi il s’attendait ; un homme tout habillé de rouge, du bonnet aux pantalons, aux bottes noires et à la longue barbe luisante apparut sur le seuil.
-Ethan… Je crois que c’est pour toi, mon chéri.
Le jeune enfant, intrigué, se retourna. Dès lors que son regard croisa leur invité, il sauta du canapé et courut dans le salon.
-Père Noël ! cria-t-il en se jetant dans ses bras.
-Oui, c’est moi, Ethan, dit-il d’une voix enjouée.
Nathalie rejoignit alors la petite famille. Elle s’approcha de son mari et l’interrogea du regard. Il lui répondit en faisant non de la tête, il n’était pas à l’origine de cette étrange visite.
-Père Noël, dit Alain après avoir repris ses esprits, quelle surprise de vous voir. Entrez, faites comme chez vous.
-J’aurais vraiment apprécié, répondit-il poliment, mais je n’ai que peu de temps pour faire le tour des maisons du monde et distribuer mes cadeaux. D’ailleurs, ceux-ci sont pour vous.
L’homme à la longue barbe blanche posa la hotte qu’il portait sur son épaule et en sortit un énorme paquet qu’il posa devant la porte d’entrée.
-Quoi qu’il en soit, je vous remercie de votre accueil, j’ai été très touché. Sur ce, je vous souhaite un joyeux Noël !
Sans prononcer le moindre mot, l’inconnu fit demi-tour et Nathalie ferma la porte. Ethan, surexcité, avait tenté de porter le cadeau qui leur avait été laissé, mais devant le poids de la chose, il abandonna. Ce fut Alain qui, usant de la force de ses bras, s’en chargea. Il le posa au centre du salon et, lorsqu’il l’ouvrit, les yeux des trois membres de la famille s’illumina. Des bijoux, brillants, reposaient dans de petites boîtes en soie. Nathalie en attrapa une et observa son contenu. Les boucles d’oreille brillaient d’un éclat resplendissant sous les lumières des guirlandes électriques disposées dans la pièce. Alain, quant à lui, sortit du paquet une boîte à outils remplie de matériel hors de prix. Terminées les blessures dues à un mauvais équipement, pensa-t-il. Mais des trois, ce fut Ethan qui fut le plus gâté : des cartes à collectionner, des robots-jouets et une console de jeux-vidéo lui étaient destinés. Tandis qu’ils s’extasiaient devant leurs cadeaux, Alain leva les yeux vers la fenêtre et aperçut l’inimaginable.
-Regardez, dit-il en montrant quelque chose du doigt.
Nathalie et Ethan suivirent son regard et assistèrent, en même temps, au décollage du traîneau du Père Noël, tiré par ses rênes. Une espèce de poussière d’étoile scintillante luisait dans son sillage, illuminant la petite rue déserte à cette heure. Le seul son qu’ils entendirent fut le tintement des cloches des rênes volants, parfois accompagné du célébrissime « oh-oh-oh » du mythique personnage rouge.