La séance dura longtemps. Martinet, cravache, paddle, canne anglaise, jonc, Lenoir lui fit tester tous ses instruments sans exception. Régulièrement, il arrêtait de frapper pour vérifier létat de Sandrine. Lorsquil plongeait ses doigts en elle, il constatait une humidité grandissante qui le ravissait : elle prouvait que la petite blonde prenait du plaisir à se soumettre.
Quand il arrêta de frapper, la peau de la femme nétait plus quun entrelacs de marques violacées qui se croisaient de ses mollets jusquà ses épaules ; seuls ses bras et son visage étaient épargnés. Malgré son corps supplicié et sans force pendant crucifié aux chaînes, Sandrine trouva la force de sourire à son maître. Son visage couvert de sueur aux yeux rougis et larmoyants séclaira quand Lenoir approcha avec un verre deau et la fit boire à petites gorgées.
Il la détacha ensuite, la soutenant car il savait que les jambes tremblantes de Sandrine ne pourraient la supporter. Il la prit dans ses bras et monta lescalier avec la femme blottie contre lui. Elle avait noué ses bras autour de son cou et sabandonnait à lui, complètement, comprit-il.
Elle lui faisait entièrement confiance, et il était hors de question quil la déçoive. Il entra dans sa chambre en biais pour protéger les pieds de son petit fardeau. Ému par la légèreté de cet oisillon abandonné dans ses bras, il sourit. Celle-là, il nallait pas la laisser partir, elle était à lui, comme il était à elle, déjà.
Il déposa tendrement Sandrine sur le lit puis alla faire couler leau dans la baignoire ; pendant quelle se remplissait, il revint dans la chambre avec un flacon de Dakin et des compresses.
On pense souvent que le sang ne coule jamais dans les séances SM, mais cest faux. Il faut simplement prendre soin du soumis qui a accepté de souffrir pour son maître. Sandrine était plongée dans un brouillard miséricordieux, ses yeux voilés de souffrance et de béatitude. Elle sentit quon la soulevait à nouveau, quon la faisait glisser délicatement dans un bain moussant à la tiédeur émolliente.
Il nétait pas encore 18 heures mais elle sendormit dans la baignoire, sous la surveillance dArnaud Lenoir. Un peu plus tard, il la sortit de leau qui refroidissait et la sécha avant de loindre dun baume apaisant miracle et de la glisser dans le lit. Puis il se blottit contre elle, sa queue congestionnée et douloureuse se nichant contre les fesses de sa soumise. Sans un mot, elle glissa la main derrière elle, guida la verge roide au centre de son intimité et lengloutit sans coup férir.
Le sexe de Sandrine était serré mais trempé, plus que prêt à recevoir son imposant calibre. Ils ne bougèrent pas, sentant monter la jouissance ainsi. Le vagin se transformait en fournaise autour de la verge palpitante qui gonflait et pulsait sur un tempo durgence. Quand il se vida enfin, Lenoir ne put retenir un gémissement ; il était dérouté, ne comprenant pas comment il avait pu éjaculer ainsi, juste enfoui dans ce sexe si étroit et si brûlant qui venait de le vider de sa semence.
Une chose était certaine, il était heureux, bien plus quil ne se rappelait lavoir été depuis des dizaines dannées.
Mélanie arriva peu après 19 heures ; laissant son scooter dans le garage, elle rejoignit Lenoir dans la cuisine. Il préparait le repas en chantonnant, la jeune fille songea quelle ne lavait jamais encore senti si heureux.
Bonsoir Monsieur. Ce nest pas la voiture de maman devant la maison ?
Si. Elle se repose dans ma chambre.
Votre chambre ? sétonna Mélanie. Vous métonnez.
Prends garde à ce que tu dis, je pourrais te tanner le cuir, 32.
Ce serait un plaisir, mais pas ce soir, Monsieur. Jen suis désolée, mais jai trop de travail. Ces avocats me rendent folle avec tout ce quil demandent. Je suis crevée, vraiment.
Tu mangeras quelque chose avec nous, non ? Je prépare une omelette aux cèpes et une salade dendives aux noix et abondance.
Abondance ? Il y en aura beaucoup ?
Ignare ! Cest un excellent fromage de Haute-Savoie, proche en saveur du comté, qui lui est du Jura.
Beau-papa, vous êtes aussi doué comme cuistot que comme maître. Jai pris deux kilos depuis que je suis revenue à Bordeaux !
Bonjour Mélanie, lança une voix douce derrière Mélanie.
Celle-ci se retourna et aperçut sa mère debout dans lencadrement de la porte. Elle remarqua immédiatement ses trait fatigués mais sereins, ses yeux pétillants de bonheur. Sandrine était enveloppée de la tête aux pieds dans un long peignoir bleu très sombre, manifestement bien trop grand pour elle.
Mélanie savança pour embrasser sa mère, la scrutant sans vergogne. « Ouais, en robe de chambre à cette heure, elle ne faisait pas du macramé, cest sûr ! Bon, elle est adulte, mais connaissant le tempérament de beau-papa, je ne voudrais pas que ça tourne au drame pour maman. Jai eu des moments difficiles avec elle, mais il faut reconnaître quelle ma toujours poussée à travailler, à me dépasser. Et elle en a bavé toute sa vie, quand même ».
Maman, tu es sûre que ça va ? Tu as lair un peu… raide… Il ta battue ?
Mélanie, calme-toi. Je vais très bien. Et oui, il ma battue. Mais ça na rien à voir avec de la violence domestique ; je pouvais tout arrêter quand je le souhaitais, tu sais.
Oui, ça, je le sais, mais… Je ne voudrais pas que tu regrettes, tu as ta vie, maman, un travail…
Plus maintenant, la coupa-t-elle. Jai démissionné, donné les meubles et rendu les clés de lappartement.
Merde. Tu es sérieuse ? Oui, je vois ça… Et tu viens vivre ici ?
Oui. Ça te gêne ?
Non, mais je me fais du souci pour toi.
Mélanie porta son regard sur Lenoir qui écoutait attentivement, ne cherchant pas à intervenir entre la mère et la fille. Il sapprocha à son tour de Sandrine et la serra contre lui avant de sadresser à la jeune fille.
Mélanie, je te promets de faire tout pour assurer lavenir de ta mère. Jai conscience quelle a pris un risque considérable en me rejoignant et en brûlant les ponts. Il nest pas question que je la laisse tomber, ni aujourdhui ni jamais.
Ah… Je… Jespère que tu nauras pas à le regretter, maman.
Mél, ça, je ne peux pas le savoir, répondit Sandrine. Mais jai décidé de changer. Tu sais, ma vie nétait pas rose, entre mes soucis dargent, mon enfoiré de patron et mes désillusions. La seule chose dont je suis fière dans ma vie, cest de tavoir faite. Tu es ce que jai de plus beau, tu es ma seule réussite, ma seule fierté. Maintenant, tu as un travail, tu as réussi dans la vie. Il est temps pour moi de trouver une place auprès de quelquun.
Et ce quelquun, cest mon beau-père ?
Oui, sil veut bien de moi à ses pieds.
Sandrine, intervint Lenoir, je te veux à mes pieds, à mon bras, dans mon lit et partout où jirai.
Ce disant, il affermit sa prise comme si Sandrine avait envie de se sauver. Mélanie vit sa maman grimacer de douleur avant de retrouver un visage serein.
Monsieur, vous lui avez fait mal ! Vous lavez frappée trop fort !
Prends garde à toi, Mélanie, tu vas prendre une fessée si tu continues !
Mél, sil te plaît. Je nai rien reçu que je naie accepté. Disons que mon retour ici a été loccasion dapprendre quelques rudiments de soumission.
La jeune fille adressa un regard lourd de reproche à Lenoir qui resta imperturbable. Puis elle reporta son attention sur sa mère qui affichait décidément un sourire de Mona Lisa.
Alors cest décidé, tu viens vivre ici ? Tu as bien réfléchi à ce que tu…
Mél ! linterrompit Sandrine. Ça fait presque un mois que jy réfléchis. Et ma décision na pas été prise sur un coup de tête, je te le jure.
Pardon, maman. Je minquiète pour toi, cest tout.
Bon, vous passez à table ? Jai une faim de loup ce soir ! Je vais déboucher un Saint-Amour pour accompagner lomelette.
Saint-Amour ? Joli nom, commenta Mélanie. Cest du bordeaux ?
Béotienne ! tonna Lenoir. Cest une appellation de beaujolais au fruité suave ! Tu mériterais dêtre placée au régime eau et pain sec !
Sandrine sassit précautionneusement à sa place, suivie des yeux par Lenoir qui jubila intérieurement : elle avait manifestement trouvé le plug quil avait posé sur le chevet. Il avait hésité un instant pour la taille du sextoy avant darrêter son choix sur un modèle volumineux quelle avait dû avoir du mal à insérer dans son fondement. Elle avait surpris son regard car elle fronça son petit nez en louchant affreusement.
Maman, ça va ?
Oui, ne tinquiète donc pas ! Je signalais juste à Monsieur Lenoir que javais trouvé son cadeau bien encombrant.
….
Mélanie, intervint Lenoir, tu mère porte le gros plug anal que tu aimes tant. Je nétais pas sûr quelle arrive à le porter.
La jeune fille piqua un fard, songeant un peu tard quil y avait des questions dont elle ne souhaitait pas avoir la réponse. Mais sa mère était adulte, elle avait le droit de vivre comme elle lentendait. Cependant, elle lavait toujours pensée fragile et se demandait comment elle allait supporter, physiquement comme mentalement, de vivre avec quelquun daussi dominant que Lenoir.
Bon, à table, Mélanie. Et à partir de maintenant, sauf ordre contraire, vous pouvez me tutoyer et mappeler Arnaud autour de cette table ; ce sera un espace de discussion libre. Ça vous pose problème ?
Non… Je ne crois pas, Arnaud, répondit aussitôt Sandrine.
Ouah, super ! ajouta Mélanie. Je suis un peu surprise, malgré tout. Tu fais ça pour maman ?
Oui. Elle va vivre avec moi à temps plein, je crois que nous aurons besoin de discuter régulièrement de ce que nous vivons.
Par exemple, quel numéro desclave je vais avoir ? Mél a eu le 32…
Toi, ce sera le 36, Sandrine. Si tu es toujours daccord.
Bien sûr, ce sera un honneur.
Après le repas, Mélanie se replia rapidement dans sa chambre pour travailler, laissant le couple ranger la cuisine. Une fois le lave-vaisselle lancé, Lenoir se retourna vers Sandrine qui se lavait les mains.
Déshabille-toi, petite pute. Vite, à poil ; ne me fais pas attendre.
Oui Monsieur, pardonnez-moi.
Soudain oppressée, la petite blonde enleva sa robe de chambre et la déposa sur le dossier dune chaise. Puis elle croisa les mains dans le dos, tête baissée. Son cur battait à rompre, sa respiration hachée témoignait de son émotion.