Marie
Je mappelle Marie, lhistoire qui suit nexiste pas puisque je nexiste pas.
Jai dix-neuf ans et je suis fille unique. Jai été élevée par ma tante pendant que son époux soccupait de ses terres et de sa ferme, vous vous en doutez donc, jai vécu il y a fort longtemps.
Mon éducation fut stricte, ma tante ayant elle-même été éduquée de cette manière, elle se débrida pourtant ensuite en rencontrant son futur mari et en coupant les ponts avec sa famille quand elle partit sinstaller avec lui avant de lépouser. Ayant perdu ma famille très tôt, jétais sous sa tutelle lorsque cela se produisit et je la suivis.
Je suis brune, mes yeux sont verts. Mes cheveux sont lisses et coupés au bol par ma tante. Un jour, un homme au marché a dit à ma tante quelle devrait me laisser pousser les cheveux plutôt que de me les couper aussi souvent, que cétait une honte de voir une coupe de garçon avec un corps de poule. Je nai pas compris pourquoi il a dit ça mais parfois, lorsque je fais les courses au marché avec ma tante, certains vieillards et des ivrognes me sifflent. Je ne comprends pas trop non plus pourquoi ils font ça puisquils font comme les paysans qui sifflent les volailles à la ferme. Ma tante semble souvent dépitée mais elle me dit de ne pas y faire attention alors je fais comme si de rien nétait.
Je ne vais pas à lécole car ma tante a une très bonne amie institutrice qui instruit à des classes bien plus jeunes que moi mais ma tante dit que cette instruction me suffit pour travailler à la ferme. Cette dame est gentille et comme je sors rarement de la ferme je suis toujours contente de la voir. Le mercredi elle vient avec sa fille pour nous donner les cours. Jaime beaucoup le mercredi parce quainsi jai une compagnie supplémentaire.
Sa fille sappelle Sonia, elle est de deux ans plus jeune que moi. Ses cheveux sont blonds et longs. Cest la seule personne ayant cette couleur de cheveux dans la région et beaucoup de rumeurs circulent au sujet de ses origines. Ma tante na jamais voulu mexpliquer ce que racontaient ces rumeurs alors les beaux cheveux de Sonia demeurent un mystère pour moi.
Sonia est belle. Elle est toujours propre, parfumée et bien habillée et, en la saluant jai toujours honte de mes vêtements sales, imprégnés à jamais des odeurs fortes de la ferme. Je nai pas la même gêne avec sa mère qui est à laccoutumée aussi très élégante mais jose à peine regarder Sonia quand je serre sa main si douce avec la mienne encore couverte de crasse. Heureusement elle est polie et ne ma jamais fait de vilaine remarque.
Ce soir, nous dinons avec les parents de Sonia qua invités le mari de ma tante. Pour loccasion le repas est succulent et le vin servi a lair de mettre les parents dans la joie et la bonne humeur. Plus tard, le mari de ma tante nous a aussi servi un verre deau de vie à loccasion pour « gouter » mais Sonia a poliment refusé avant que ses parents acquiescent poliment sa réaction. Cest peut-être par défi, peut-être pour enfin une fois impressionner Sonia que jai décidé davaler le verre cul-sec. Tout le monde a été surpris mais quand jai toussé tout le monde a rigolé et les plaisanteries et les conversations ont repris dans la bonne ambiance.
Sonia est assise à côté de moi et nest pas très bavarde non plus, préférant rire comme moi aux plaisanteries des parents. Ce soir sa robe nest pas blanche comme à laccoutumée mais rose pâle et je me surprends à la trouver vraiment jolie dans cette tenue.
Cependant je me sens étrange depuis quelques minutes. Jentends les voix et les rires plus lointains. Mon regard me parait parfois flou et quand je me tourne vers Sonia, ses cheveux blonds me semblent parsemés détoiles scintillant à chacun de ses mouvements.
Mes pensées furent interrompues par le vacarme dun des chiens de la maison entrant à toute vitesse dans la pièce poursuivant un chat sauvage. Personne ne comprit réellement ce quil se passait et le chien disparu en continuant daboyer aussi vite quil était entré. Des exclamations et des rires suivirent sauf de la part de Sonia, qui avait dans laction renversé son verre sur sa robe en sursautant. Elle semblait horrifiée en regardant sa mère comme si elle craignait sa réaction mais celle-ci lui fit discrètement signe que ce nétait rien pour la rassurer. Ma tante sempressa de la rassurer à son tour en lui disant que ce nétait rien, quelle allait sen occuper et que Marie allait lui trouver autre chose à mettre pendant ce temps. Ce fut alors moi qui fus traversé par lhorreur en imaginant devoir prêter un de mes vêtements à Sonia. Comment lélégance et le raffinement de cette fille allaient-ils pouvoir se satisfaire de ma garde-robe. Mon sang se glaça mais ma tante ne me laissa pas le temps de cogiter et me hâta de conduire Sonia à ma chambre.
Lorsque jallume la lumière, je surveille la réaction de Sonia mais elle semble tellement bouleversée par le seul fait davoir taché sa robe que laspect de ma chambre na pas du tout lair de la préoccuper. Je profite de ce moment de calme et dêtre seule avec elle pour à mon tour essayer de la distraire et je plaisante alors sur le vacarme quont fait les bêtes en inventant que jai pratiquement songé à disparaitre sous la table. Cela la fait un peu relativiser et elle se laisse finalement aller à rire.
« Tu enlèves ta robe ? Je nen ai pas mais jai une jupe et un haut si tu veux. »
En lui demandant ça et en remarquant son regard teinté de gêne je me rends compte du poids de ma question. Je viens de demander à Sonia denlever sa robe. Je rougis instantanément en me rendant compte que le vin cogne mes tempes mais quil vient aussi de me faire donner un ordre des plus déplacés à Sonia. A ma plus grande surprise, sa réaction est simplement de sexécuter et de retirer sa robe, nattendant même pas que par politesse je détourne le regard, comme si elle-même était désorientée par cette situation.
Je lui tends une des jupes et un des hauts les plus présentables que je possède et elle me tend sa robe tachée. Elle porte de la lingerie. Un soutien-gorge et une culotte assortis, bleus turquoises avec de la dentelle. Cest la première fois que jen vois portés. Je nai que des vieux dessous blancs classiques en coton. Ma tante possède aussi de la lingerie mais je nimaginais pas quune fille de lâge de Sonia puisse en porter. Je narrive pas à décrocher les yeux de son corps, de ses dessous mais elle croise mon regard, ce qui me fait reprendre mes esprits en sursautant.
« Si tu veux, je vais porter ta robe à ma tante, elle va la nettoyer, tu peux rester là un moment pendant quelle sèche. »
Elle acquiesce rapidement en se rendant compte des vêtements quelle porte.
Je la laissai seule dans ma chambre mais en chemin je ne pus mempêcher de repenser à ce que je venais de voir. Je ne pus alors pas non plus mempêcher de sentir le parfum de Sonia sur sa robe et je me mis à renifler le tissu. Je sentais son odeur là où la tâche ne sétait pas propagée. Je sentais lodeur de Sonia, son parfum mais certainement aussi son odeur corporelle. Quand je me rendis compte de ce que jétais en train de faire je vérifiai que personne ne mavait vu mais jeus à nouveau envie de cette odeur. Même linstitutrice ne dégageait pas une odeur aussi agréable. Sans pouvoir me retenir jeus envie de gouter lodeur et je passai la langue sur le tissus. Ny trouvant rien je me mis à le lécher mais je marrêtai rapidement en repensant à ma tante qui allait laver cette robe. Pourtant, avant de lui donner, j’eus un désir irrésistible de sentir ce tissus parfumé de lodeur de Sonia sur ma peau et je le frottai sur mes cuisses. La sensation faillit me faire perdre connaissance tant le plaisir me submergea et je décidai que cétait trop, je me ressaisis et alla donner la robe à ma tante pour quelle la nettoie.
Je suis revenue avec sa mère qui lui explique quelle va passer la nuit ici parce quil est déjà tard et que la robe na pas le temps de sécher. Sonia ne semble pas ravie mais ne risque certainement pas de contredire sa mère et cest ainsi que japprends en même temps quelle que Sonia va dormir cette nuit dans ma chambre. Pendant quelles se disent au revoir, je ne peux plus mempêcher de repenser au parfum de sa robe, à son odeur, au tissu sur ma peau, sous ma langue, et quand sa mère part en refermant la porte derrière elle, je me sens envahie dune chaleur dans le bas-ventre que je ne connaissais pas.
Ma tante monta peu après nous rejoindre dans ma chambre en me donnant un bref instant des conseils et consignes pour moccuper de Sonia et faire en sorte quelle ne manque de rien. Pendant que je lécoutais je me rendais compte que ma tante aussi semblait vouloir impressionner Sonia en étant aux petits soins pour elle par mon intermédiaire. Ma tante était très douce et gentille avec moi mais elle le fut encore plus avec nous cette fois-ci devant Sonia. Peut-être voulait-elle paraitre bien pour son amie, la maman de Sonia elle aussi par lintermédiaire de sa fille. Après tout, les cours nétaient pas gratuits et le mari de ma tante disait quil fallait toujours être en bons termes avec les personnes qui nous vendaient leurs services. Ma tante nous souhaita bonne nuit et partit après nous avoir offert une coupelle remplie de fraises fraichement cueillies pour parfaire son hospitalité envers Sonia, laquelle, aussi surprise que moi, fut toute aussi ravie de ce cadeau spontané.
Sonia semble embarrassée dans la tenue que je lui ai prêtée. La jupe que je lui ai prêtée est jaune, plus courte que la robe quelle portait, dune qualité à lévidence bien moins bonne, la couleur du tissu étant usée par les multiples lessives. Le haut que je lui ai dépanné est un chemisier blanc joliment brodé, mon préféré mais je me rends compte quil ne va absolument pas avec la jupe, ce qui semble un peu la déconcerter. Si elle est embarrassée dans sa tenue de fortune, je le suis tout dun coup en réalisant que le lit sur lequel elle est assise est le seul de la pièce. Je me demande soudain pourquoi je suis la seule qui découvre ce fait comme lun des plus importants dans la situation présente. Pourquoi ma tante, la maman de Sonia ou même Sonia elle-même nont-elles à aucun moment abordé ce point.
« Elles ont lair bonnes. » suggère Sonia dune voix timide en regardant les fraises. Je linvite le plus courtoisement que je puisse à les gouter en bafouillant à moitié mes mots, me sentant dautant plus ridicule pendant mon déballage de courbettes et politesses, si maladroites et inexpérimentées devant une fille au rang social élevé comme le sien, sans pouvoir me sortir de lesprit que je nai encore jamais dormi avec une compagnie.
Après quelques fraises Sonia semblait plus détendue. La fenêtre et les volets entrouverts nous offraient quelques étoiles de la nuit. La température douce comme la lumière de la lune et la musique des grillons nous parvenaient délicatement. Une lampe à huile tamisait le reste de la pièce. Sonia me confia quelle navait pas sommeil, toute cette histoire lavait bien trop secouée et pensait ne pas pouvoir sendormir rapidement. Je lui répondis une nouvelle fois maladroitement que cela tombait bien sans bien sûr lui avouer que je navais toujours pas compris si jétais censée dormir par terre ou si je devais aller dormir au grenier en lui laissant ma chambre selon les formes dhospitalité de son rang social. Elle me demanda si elle pouvait quand même passer un moment à la salle de bains et au moment de ly conduire elle sourit en me disant quelle trouverait si je lui expliquais simplement le chemin, ce qui me fit encore plus rougir en mapercevant que jen faisait vraiment trop et à quel point jétais maladroite vis-à-vis delle.
Je tourne en rond dans la chambre. Ça ne fait que dix minutes que Sonia est partie à la salle de bain mais je narrive pas à me calmer. Je me demande autant, qui va dormir où et comment, que ce quelle est en train de faire. Mes chemises de nuit sont toutes moches, je ne sais toujours pas laquelle lui prêter. Je ne sais pas comment je vais me sentir en chemise de nuit devant elle comme je ne sais pas à quel moment je dois lenfiler, maintenant ? A son retour ? Que fait-elle dailleurs ? Les questions me submergent comme si le temps accélérait constamment. Des flashs delle en culotte et soutien-gorge, de cette dentelle bleue turquoise, me parcourent constamment lesprit. Lodeur de sa robe me semble apparaitre parfois dans lair comme un merveilleux effluve mais je réalise que mon imagination me joue plus de tours en ce moment quil ne lest permis. Lodeur de son corps. Que fait-elle ? Est-elle en train de le laver ? Je pense au savon de la salle de bain, le même que celui avec lequel je me lave, du savon bon marché. Est-elle en train de se savonner ? Comment sy prend-elle ? Pourquoi ces questions me traversent lesprit ? Pourquoi ai-je léché sa robe ? Oh mon dieu, que marrive-t-il ?
Sonia me surpris autant en frappant à la porte quen ayant la délicatesse de le faire, avant que je lui dise dentrer. Ses cheveux étaient enveloppés dans une vieille serviette blanche. « Je me suis permise. » sembla-t-elle me demander timidement en souriant et je lui répondis quelle avait bien fait en comprenant quelle sétait lavé les cheveux. Javais tellement de choses à apprendre de cette fille que mon admiration pour elle augmentait continuellement. Lorsquelle me dit « Tu peux y aller maintenant si tu veux, je nai pas pris trop deau chaude. » je compris que jétais une hôte qui ne contrôlait plus du tout la situation.
Je ferme la porte de la chambre en laissant Sonia à lintérieur mais en me rendant à la salle de bains jentends ma tante et son mari discuter dans le jardin. Ils ont lair encore joyeux et rigolent beaucoup. En réalisant à quel point ils ont lair détendu, lhorrible image de leau de vie jaillit dans mon esprit. Horrible tant par son gout si fort, que par son pouvoir, cet horrible pouvoir qui ma fait faire ce que jai fait avec la robe de Sonia. Cette emprise irrésistible donnant la seule envie de recommencer. De toute manière, je me dis que les questions disparaitront et me voilà en route pour le breuvage interdit. Je trouve la bouteille dans la cuisine et en urgence en boie plusieurs gorgées au goulot. La violence du gout me donne aussitôt envie de tousser mais je me retiens à laide de mon bras. Mes jambes ne supportent pas la violence du liquide perforant ma gorge et sémiettent sous mon poids, je ne me retiens dun bras en évitant tant que possible le bruit de ma chute dalerter ma tante. Les gorgées avalées, je me relève dun coup et en titubant je file en vitesse à la salle de bain.
Jétais face au miroir au-dessus du lavabo. Javais du mal à récupérer mes esprits et je ne sentais que cette chaleur le long de ma gorge, jusque dans mon ventre. Je discernais mal mes yeux dans le reflet du miroir dont jen essuyais régulièrement la buée. Mon visage perlait de sueur bien que je ne cessais de le rafraichir à leau. Mon bas-ventre se réchauffait aussi dune étrange manière à mesure que la chaleur de lalcool se propageait de ma gorge et de mon ventre à mon esprit. Je navais plus peur de Sonia. Javais envie delle.
Quand je reviens dans la chambre jai moi aussi une serviette sur la tête car après mon escapade jai décidé de prendre une douche pour ne pas mendormir dans la salle de bains. Le pouvoir atroce de lalcool sest amenuisé et a laissé place à une sensation légère de désinvolture, à tel point que je me rends compte que je suis entré dans la chambre sans frapper comme lavait fait Sonia mais que ma réaction intérieure est den rire en me disant quaprès tout il sagit de ma chambre. Comme si ma gène vis-à-vis delle avait disparu. Pas la sienne vis-à-vis de moi quand je remarque en ouvrant la porte quelle est allongée sur le lit, les jambes repliées, et que jai pleine vue sur sa culotte couvrant ses fesses. Cela la gêne parce que je la fixe un instant comme hypnotisée. Je reprends mes esprits quand elle me fait remarquer que jai été un peu longue mais elle rougit aussitôt quand je vois la coupelle de fraises bien diminuée. Je noie sa question en plaisantant quelle aurait dû finir les fraises pendant que je voyais comment ça se passait pour sa robe. Jenchaine aussitôt en lui demandant si maintenant elle a sommeil pour ne pas subir une nouvelle situation de gêne et en pressant le mouvement, souhaitant presque en finir en dormant tout simplement.
Je navais pas imaginé un seul instant que le simple fait quelle me réponde « En tout cas oui on peut se coucher. » me projetterait à nouveau dans une situation gênante en réalisant que ni elle ni moi navions enfilé nos chemises de nuit. Jétais maintenant persuadé que nous allions dormir dans le même lit à en juger la tournure de sa réponse quand elle commença à se déshabiller. Je nen croyais pas mes yeux. Sonia, la fille de mon institutrice se déshabillait à nouveau devant moi et nous allions dormir ensemble. Avant même que jaie une réaction autre que lobserver, elle plia les vêtements que je lui avais prêtés sur une chaise et glissa se blottir sous les draps et les couvertures. Je navais pas bougé de tout ce temps et je ne voyais plus quune boule enveloppée sous la couverture.
Que suis-je censée faire à cet instant précis. Ca y est, elle est dans mon lit. Mais dois-je enfiler une chemise de nuit ? Je ne dors jamais en culotte et soutien-gorge comme Sonia cette nuit. Jai lhabitude de les enlever et de ne porter quune chemise de nuit. Sonia est dans mon lit, en culotte et soutien-gorge. Et si dans mon sommeil je gesticule et que je la touche. Mon dieu, pourquoi ces questions ne sarrêtent plus. Sonia est belle, elle peut se permettre de dormir comme ça, elle a un joli corps et elle porte de la lingerie. Mes dessous sont si moches, je ne le réalise que maintenant mais il ne faut pas quelle les voit. Jenfile une chemise de nuit et je garde ma culotte et mon soutien-gorge, cest le mieux. Quand elle me demande ce que je fais je mexcuse en lui disant que je la rejoins.
Elle sétait emmitouflée. La couverture, les draps et ma chemise de nuit me donnaient vraiment chaud si bien que je laissais dépasser un pied hors des draps pour capter un peu dair frais tandis que je ne voulais pas la déranger. Je ne savais pas si elle dormait, elle était restée silencieuse depuis que je métais glissée sous les draps. Javais même oublié déteindre la lampe mais je nentendais pas du tout le souffle de Sonia alors que je narrivais pas à calmer le mien. Dans le doute je nosais pas le lui demander, ce qui renforçait chaque fois plus la probabilité quelle se soit finalement bien endormie. Toute cette gêne emmagasinée depuis le début et les couvertures me faisaient à présent transpirer dans ma chemise de nuit et une nouvelle angoisse me saisit, que mes odeurs la perturbent. Cette pensée me traversa au même moment où je réalisais que des effluves de son corps commençaient démaner dans lair en traversant les couvertures. Sonia aussi devait avoir chaud, même si elle ne transpirait certainement pas autant que moi.
« Tu néteins pas ? » me demande-t-elle tout dun coup.
— Tu ne dormais pas ? Je ne voulais pas te déranger.
— Non je ne dormais pas, bien sûr que non, nous ne nous sommes même pas souhaité bonne nuit, jattendais que tu te couches, tu as été longue mais je ne dormais pas, je tattendais.
— Tu mattendais ?
— Tu es bizarre, as-tu sommeil ? Moi non, nous pouvons discuter si tu veux et si tu as dautres bons coussins. Ou bien tu peux éteindre si tu souhaites dormir, je compterai les moutons.
Elle finit en riant et puisque je ne pouvais bien évidemment pas trouver le sommeil, loffre de Sonia me parut une libération inespérée de la canicule des couvertures. Je sautai hors du lit, excitée comme une puce en proposant de ramener une bouteille deau fraiche avec les coussins sans comprendre pourquoi elle en voulait.
A mon retour joublie une nouvelle fois de frapper, ce qui fait sursauter Sonia mais la fait rire en suivant. Son naturel me désarme instantanément quand je maperçois quelle sest levée et quelle se tient debout tournée vers le ciel à la fenêtre. Pendant que je referme la porte sans pouvoir détacher mes yeux de sa culotte, de ses fesses, sans me regarder elle me dit que « Ça fait du bien cet air frais ». Quand je lentends chantonner en direction du ciel je me sens si bien en sa présence que toutes mes angoisses, toutes mes questions précédentes disparaissent dun seul coup. Sonia est la seule amie que jai alors je crois que cest ça une amie. Je pose les coussins mais comme elle reste encore à la fenêtre je reviens dans le lit en ne gardant que le drap sur les jambes.
Pendant que Sonia me parlait delle, quelle répondait aux questions que je lui posais sur sa vie, sa famille, son milieu, javais compris à quoi servaient les coussins. Jétais allongée, mon coude tenant ma tête, à lécouter mais elle sétait assise en utilisant plusieurs coussins comme dossier. Le drap était seulement posé sur ses jambes et sa poitrine me paraissait dépasser de son soutien-gorge chaque fois mon regard sy posait. Je narrivais tellement plus à en détourner le regard quil me semblait deviner ses tétons au travers. Son ventre juste en dessous était luisant, de fines gouttes de sueur suintaient lentement jusquau nombril. Je lécoutais tout en étant hypnotisée par le trajet du cycle à présent ininterrompu de ces gouttes, par ses tétons qui prenaient surtout forme dans mon imagination. Par sa voix si douce quelle me berçait. Je ne savais plus si Sonia était vraiment mon amie dans la mesure où toutes ces pensées semparaient de moi sans que je puisse y résister. Je me sentais prise dune envie folle dinterrompre le trajet de cette goutte de sueur, autant de la gouter que den arrêter son cycle hypnotique. Mais javais alors aussitôt ensuite envie de gouter ses tétons. Comment pouvait-elle être mon amie alors que javais cette envie irrésistible de lécher ses tétons. Si je faisais ça je lècherais le reste de ses seins. Sonia nétait pas mon amie. Elle était juste une fille dont javais envie.
Je maperçois quelle ne dit plus rien depuis un moment et quelle observe mon regard depuis tout à lheure. Je suis traversée dun éclair de honte en mapercevant que de la bave a coulé de ma lèvre. Sonia est médusée, sans voix, je le suis toute autant car je ne sais absolument plus quoi dire. Pourtant, comme possédée par une force irrésistible, sans pouvoir me retenir de menfoncer dans la honte je penche mon visage au-dessus de son ventre et y recueille la goutte de sueur tout près de son nombril. Elle se recule par réflexe, visiblement outrée car aucun son ne sort lorsquelle veut parler.
Je ne pouvais pas fermer lil. Comment laurai-je pu. Je narrêtais plus dimaginer la réaction de ma tante et de la maman de Sonia lorsquelles allaient apprendre ce que javais fait alors quelles semblaient avoir compté sur moi pour prendre soin de Sonia. Au lieu de ça, son corps mavait hypnotisé au point den baver, littéralement, mais surtout de passer ma langue sur son nombril. Comment avais-je pu être aussi stupide. Sonia navait plus dit un mot depuis cet instant si ce nest quil paraissait vraiment être temps de dormir sur le ton dun ordre. Je navais pas réagi, silencieuse et rongée de honte mais je ne lentendais plus depuis. Je nosais même plus bouger dans le lit alors que lépaule sur laquelle je me tenais me faisait présent atrocement souffrir mais jattendais quelle sendorme profondément pour ne pas la déranger. Peut-être espérais-je ainsi quelle se réveillerait le lendemain comme si de rien nétait et que ni ma tante ni sa maman napprendraient mon geste si honteux.
Je lentends respirer plus fort à présent. Elle semblerait sêtre endormie. Je ne résiste pas plus longtemps à soulager mon épaule en changeant de position et je me retourne le plus silencieusement et délicatement possible. Mais me voilà alors face à elle. Je pourrais me mettre sur le dos mais jai peur de faire du bruit en respirant trop fort. Cest son cas, elle est sur le dos et son souffle régulier est léger mais suffisant pour que je lentende. Je la regarde dormir puisque je nai pas eu linitiative daller éteindre la lumière de la lampe lorsque cétait le moment. Dans son sommeil elle pousse un petit gémissement en même temps quun frisson semble lui parcourir le corps. Est-elle en train rêver ? Je me dis que je devrais moi aussi dormi mais je ne peux mempêcher de lobserver, le son de son gémissement restant encré dans mon esprit avec une envie soudaine de lentendre à nouveau. Ce qui se produit puisque cette fois-ci elle pousse deux petits gémissements en se tortillant légèrement sur elle. Jai la confirmation quelle en train de rêver mais cela ne parait pas être un cauchemar, à moins que mon imagination me joue encore des tours. Je me mets alors aussi à fantasmer quelle est en train de repenser dans son sommeil à ma langue sur son nombril, que cest de se souvenir de ma langue léchant la goutte de sueur sur son ventre qui la fait gémir. Son rêve semble continuer et ses gémissements se répètent et deviennent plus audibles. Elle commence à gesticuler et se dégage de la couverture et des draps dun mauvais geste. Une chose affreuse se produit alors, je me rends compte que ma culotte est trempée.
Le rêve de Sonia paraissait sêtre calmé car elle avait repris un souffle normal et ses gémissements sétaient arrêtés dun coup. Pour ma part, je continuais de mouiller ma culotte en regardant sa poitrine enrobée dans son soutien-gorge puisque les draps et la couverture ne la recouvraient plus quà partir de la taille et je pouvais même à nouveau admirer son nombril. Ma main était plaquée contre ma culotte humide. Je me caressais légèrement à travers quand Sonia sursauta et se tourna en suivant. Ça y était, le spectacle était fini et jallais enfin devoir songer à dormir mais en voulant à mon tour changer de position mon bras leffleura et je me rendis compte quelle était toute près de moi. Sans même que jeu plus le temps de réagir elle se mit à nouveau à gémir, parcourue de plusieurs frissons. Les sons quelle émit me rendirent folle et un frisson me parcourut le corps, me faisant gémir à mon tour malgré moi. En men rendant compte jeus le désir fort quelle lentende pourtant cest elle qui se mit à nouveau à gémir. Je sentais sa chaleur sous les draps et ma culotte était à présent inondée de désir. Je ne pus mempêcher de toucher Sonia. Elle dormait, il ne fallait pas la réveiller mais je devais la toucher, je nen pouvais plus.
Je suis pratiquement collée contre elle. Jeffleure son dos. Je touche le dos de son soutien-gorge, le tissu est si doux. Mes doigts glissent avec délicatesse le long de son dos. Elle frissonne. Je minterromps mais elle gémit en suivant. Je mouille ma culotte. Mes doigts descendent. Elle gigote. Mes doigts arrivent à sa culotte, la touche. Sonia respire fort. Ma main se plaque lentement sur sa culotte, sur ses fesses. Sonia a le réflexe immédiat de se décoller de ma main mais retrouve la même position en suivant. Je nose plus bouger, jai la main sur la culotte de Sonia. Je sens ses fesses chaudes à travers et je ne peux plus mempêcher de les palper. Je prends mes précautions pour être la plus discrète possible mais lexcitation me rend très maladroite.
Sonia sétait réveillée. Jétais en train de ma caresser à travers ma culotte et de caresser ses fesses à travers la sienne quand elle se retourna dun coup en sexclamant « Tu ne peux vraiment pas ten empêcher dis-donc ! » mais alors que je mattendais à ce que ma réputation soit à jamais fichue elle se redressa et déclara : « Maman mavait dit que tu navais de petit copain, je ne pensais pas quelle voulait dire que tu préférais les filles ! ». Ne savant plus où me mettre javais bafouillé de honte que je ne préférais pas les filles puisque de toute manière je navais jamais couché ni avec un garçon ni avec une fille. Elle avait continué en disant quelle comprenait pourquoi mieux tout le monde disait que je ressemblais à un garçon. Elle mavait vexé en me disant ça mais la situation ne me permettait bien évidemment pas de lui faire le moindre reproche ou même de la contredire.
« Maintenant que tu mas réveillée, et de cette manière en plus, je ne vais jamais arriver à me rendormir ! » grogne-t-elle. Je me fonds en excuses mais rien ny fait, elle est très énervée mais je ne peux que la comprendre. La honte est entrée en moi et nen ressortira certainement plus jamais alors elle me pousse à menfoncer encore plus en elle, comme si cette honte devenait soudainement devant Sonia une nouvelle raison dexister. Comme si cette fille mavait fait changer ma vie à jamais. Comme si je ne pouvais rien faire dautre que continuer de découvrir cette honte. Comme si étrangement cette honte ne mavait jamais autant donné limpression dexister, de vivre.
Elle se tenait sur son coude, me tournant le dos, ne cessant de maudire la situation quand ma main se posa sèchement sur ses fesses. Elle se retourna dun coup, autant surprise que choquée et la manière dont elle prononça « Mais ce nest pas vrai, tu es folle ? Que fais-tu encore ? » rajouta une couche de honte en moi et me fit chavirer dans ce désir irrésistible de mhumilier. Je tenais ses fesses dans mes mains et je me mis à les presser. Sa seule réaction était à présent lincrédulité. Elle ne comprenait pas ce quil se passait, elle ne savait pas comment y réagir, moi non plus puisque jétais à présent soumise à ma propre honte vis-à-vis delle et le désir violent daccroitre inexorablement cette honte. Je malaxais ses fesses à travers sa culotte tandis que son regard était passé de scandalisé à bouche bée. Elle avait certainement envie de dire quelque chose mais aucun mot ne parvenait à sortir de sa bouche. Elle voulait arrêter ça mais ne savait ni comment sy prendre ni si elle le désirait vraiment, comme si la curiosité lenvahissait alors autant que la honte menvahissait moi-même.
Chaque fois quil me semble quelle va dire quelque chose je lui presse les fesses un peu plus fort dans mes mains, cela fonctionne si bien quelle reste la bouche entrouverte, sursautant chaque fois sous mes pressions. Le tissus de sa culotte est si doux quil mempêche de récupérer mes esprits, ma lucidité autant que ma dignité et je le frotte entre mes doigts, je le fais rouler en même temps que mes doigts glisses sur sa peau aux alentours. Comme je la sais à présent possédée par cette curiosité, autant en état de choc que celui dans lequel me plonge ma honte, mes mouvements sélargisse, mes doigts parcourant à présent ses cuisses, ses jambes. Elle frissonne sous mes caresses et quelques gémissements remplacent des mots quelle aimerait prononcer. Elle se crispe aussi quelquefois comme si la honte lenvahissait quand mes doigts effleurent le tissu de sa culotte juste entre ses cuisses. « Tu es folle, arrête ! » parvient-elle à mordonner mais cela lui donne alors lapparence dune Maitresse à laquelle je dois obéir. Un violent spasme me traverse le corps quand cette idée meffleure lesprit dappartenir à Sonia comme une esclave résolue à assouvir ses moindres désirs. Après tout, son rang social linvoque. Elle mest supérieure mais elle passe la nuit dans mon lit. Jaccepte ma condition de devoir la servir sil sagit de cette manière dont je ne peux plus méchapper. Si je décide moi-même dêtre lesclave de Sonia je ne dois pas lui laisser le choix de refuser car je suis déjà allée trop loin. Je ne peux plus revenir en arrière et elle ne le peut plus non plus alors je me sens obligée de lui faire découvrir ce à quoi elle a désormais droit.
Sonia respirait fort. Quelque fois je lentendais parler mais je ne comprenais pas ce quelle disait. Ses mots étaient mélangés de gémissements à mesure que ma langue parcourait le tissu de sa culotte. Javais plongé sous les draps sans la prévenir et je me régalais à présent de ses odeurs les plus intimes. Sous les draps la chaleur était étouffante et javais limpression de baigner dans un air aussi chaud que sensuel. Ma chemise de nuit était trempée, ma culotte inondée et celle de Sonia commençait aussi à changer de couleur sous ma salive. Mes mains navaient plus aucun scrupules puisque ma langue nen avait plus le moindre et je malaxais ses seins à travers son soutien-gorge. Elle gigotait comme si elle était tiraillée entre lenvie de sextirper de cette situation indécente et le désir de se laisser aller à une telle surprise. Jaspirais quelque fois longuement le tissus de sa culotte pour ne pas quelle songe trop à sextirper en reprenant ses esprits puis je soufflais longuement sur le tissus pour la faire gémir et la savoir possédée par lexcitation. Mes mains avaient sorti ses tétons de son soutien-gorge. Je ne les voyais pas puisque mon visage était sous les draps entre les cuisses de Sonia mais je les faisais rouler délicatement sous mes doigts, ce qui lui faisait tendre par réflexe son bas-ventre contre ma bouche. Sa culotte était trempée de ma salive mais depuis quelques instants javais commencé à gouter un jus provenant de sous le tissus. Ce jus avait un gout légèrement salé mais me rendait folle au point que javais écarté le tissu pour le gouter à sa source. Je ne réalisais que maintenant que jétais en train de lécher le sexe de Sonia, que cétait son sexe qui me donnait ce délicieux jus. Elle semblait sêtre masqué la bouche puisque je nentendais plus ses gémissements quétouffés. Effectivement, plus je léchais son sexe et plus ses gémissements devenaient réguliers et elle avait lair de se retenir pour ne pas faire trop de bruit et réveiller la maison. Avait-elle toujours un soupçon de lucidité ? Je nen avais en tout cas plus le moindre car ma langue se perdait à présent tout en bas des cuisses de Sonia, vers son petit trou. Jen avais envie, envie de le renifler, de le lécher. Je me contrôlais plus et je me mis aussi à gémir en même temps quelle.
Jai relevé le drap. Sonia se tient la bouche dans ses mains et me regarde les yeux écarquillés. Je me tiens à genoux, droite devant elle. Ses tétons sont sortis des bonnets de son soutien-gorge. Sa culotte est écartée de manière à ce que sa fente luisant apparaisse. Le spectacle est saisissant. Sonia nest pas mon amie mais ma maitresse et cette nuit elle découvre quelle a une esclave. Je ne pourrais plus jamais me lasser de ladmirer dans cette posture. Sonia la jeune fille modèle si bien élevée par une famille notable, la culotte écartée et les tétons dépassant de son soutien-gorge, dans mon lit. « Tu as fini ? » me demande-t-elle dun ton qui hésite entre la frustration et le mépris. « Non Maitresse. » je lui réponds comme hypnotisée. En entendant ma réponse son visage se fige à nouveau de surprise mais je ne lui laisse pas le temps de réfléchir en lattrapant par la hanche et en la retournant dun coup sur son ventre. Un léger cri de surprise séchappe de sa bouche dans le mouvement mais ma tête plongeant entre ses fesses lui donne le réflexe de coller ses mains sur sa bouche. Sans hésitation, comme si javais fait ça toute ma vie alors que cest bien la première fois, jécarte le tissus de sa culotte et glisse ma langue le long de sa raie. Son parfum mélangé à ses effluves intimes menvahit au point de gémir entre ses fesses, ce qui la fait se crisper dexcitation. Ma langue plonge dans son petit trou, parcourt le long de la raie des fesses de Sonia. Cela est si bon que je ne peux mempêcher de me caresser en même temps. Je baisse sa culotte pour avoir plus daise et je la lèche de long en large. Elle se tord sous mes coups de langue, elle gigote, réagit à ma bouche. Je lèche sa fente, son clitoris. Je la lèche partout et elle mouille dans ma bouche, sur ma langue. Je nen peux plus, elle non plus.
Le lendemain, Sonia et moi avions été trop épuisées par notre nuit pour nous être levées et ma tante, surprise de ne pas nous avoir vues descendre, monta elle-même. Javais sursauté lorsquelle était entrée dans ma chambre car en plus de la surprise de ce brusque réveil, je métais rendue compte que ma main, sous les draps, était posée entre les cuisses de Sonia alors que ma tante se tenait au pied du lit. Je navais pas osé la retirer pour ne pas attirer son attention et Sonia, qui avait ouvert les yeux plus péniblement que moi navais depuis pas arrêté de rougir tandis que ma tante, aussi souriante quà son habitude, lui présentait sa robe toute propre. Avant de partir, ma tante avait marqué un temps darrêt puis sétait tournée vers nous, comme intriguée, mais elle navait pourtant rien dit et avait finalement quitté la chambre en souriant.
En sortant du lit, émerveillée par la nuit magique je viens de passer, lodeur de Sonia encore sur mes doigts, mon sang se glace de honte au moment où je me rends compte que la culotte de Sonia, toute sale de sa mouille et de ma salive, git sur le tapis au pied du lit.
FIN.