Javais vite compris que mon nouveau patron était charismatique, autoritaire, et ne supportait pas la contradiction.
De mon côté, je faisais profil bas, et faisais en sorte de fournir le meilleur travail possible, toujours en mode « employé servile et zélé », cela me convenait en fait.
De son côté, il avait pris une habitude dêtre tactile avec moi, quand il me parlait, il me posait parfois la main dune façon paternelle sur ma cuisse, mes hanches. Ca lui était même arrivé de me peloter machinalement puis de caresser mes fesses, et javoue que je métais cambré par reflexe, tout en rougissant et minaudant, cest tout moi !
Ce quil adorait par dessus tout, cétait venir derrière moi et me parler de sa voix grave, tout en attrapant à pleine main mes cheveux, en les tirant en arrière de telle sorte que jétais obligé daccompagner son mouvement
Je poussais parfois un petit cri et je voyais bien quil était aux anges.
Un matin, on se détendait avec ma collègue et amie, Françoise, on papotait en buvant notre café et en fumant notre cigarette.
On se demandait ce quon allait acheter pendant les soldes, Françoise est très nature avec moi, elle aime mon côté féminin et parler de choses de filles avec moi. On a un collègue qui fait du commercial et qui ne parle que de foot et de voitures, il nous saoule !!
Mais avec moi rien de tout ça ..
Bref, notre patron, Michel, arrive, nous regarde.. Me regarde.. Un silence sinstalle puis il me dit : Cest vulgaire de fumer, Fréderic, vous ne trouvez pas ?
Je suis un peu interloqué, et me mure dans un coupable silence..
Il sourit et me dit « Non je plaisante, en fait ca vous va très bien. Au fait, Fréderic, cest aussi bien un prénom de garçon que de fille non ?»
Et repart dans son bureau.
Hé bé !! Françoise minterpelle : « Fred, à ce train là, tu ne vas pas tarder à passer à la casserole !! »
Mais non, je lui répond, en prenant spontanément sa défense, il est juste un peu taquin, tu as vu la pression quil a depuis quil a repris le cabinet ?? Si on peut le distraire de temps en temps, pourquoi pas, et nous partons dun fou rire commun avant de retourner travailler.
Un matin, javoue que jétais mal réveillé, javais des soucis avec ma grande sur et ma mère (jen parlerai une prochaine fois), bref, javais une tête affreuse et navais pas le cur à me pomponner.
Jétais parti de chez moi mal habillé, même pas un brin de maquillage, le strict minimum pour aller bosser et je métais attaché mes cheveux à la va vite, je navais pas le moral ni lenvie de passer du temps à les brosser et à les lisser.
Et jétais de mauvaise humeur !!
Jarrive en retard et minstalle face à mon écran pour commencer mes saisies, à me dire « bouleau de merde, ambiance de merde, collègues de merde » .. Mais cest pas moi ça !!!
Mais bon Soudain, Michel sort de son bureau, effectue une espèce de « balayage à 360 ° » quand il sarrête sur moi .
Au bout de 2 ou 3 secondes, le temps quil mobserve, il me dit : « Frédérique, dans mon bureau , et que ça saute. »
« Oui Monsieur, tout de suite ». Je ne me rend même pas compte que je mhumilie devant mes autres collègues et le rejoins dans son bureau.
Il claque la porte violement.
« C EST QUOI CA» ?
« Je vous demande pardon ? » je réponds dune petite voix toute fluette ??
« CA VOUS AMUSE DE VOUS DEGUISER EN HOMME ? VOUS VOUS CROYEZ OU » ???
Cen est trop et je fond en larmes.. Il se radoucit dun seul coup
« Allons Frederique Détendez vous, je vous offre une cigarette »..
Il me tend le paquet, je prend la cigarette tout en reniflant encore, et, galamment, attend que je la porte à mes lèvres pour allumer son briquet et me le présenter.
« Vous savez bien que ca ne vous va pas de vous mettre dans la peau dun homme »
Japprouve à moitié, en tirant sur ma cigarette dans un geste très féminin et me demande où il veut en venir..
ET LA Il me dit
« Pourquoi ne vous feriez vous pas percer les oreilles, ca vous irait super bien.. Ne dites rien, jai un ami bijoutier qui peut soccuper de vous, je vous accompagne et cest réglé.. Bon on est vendredi, vous avez le week end pour réfléchir et vous me dite ok ?? Et par pitié, enlevez moi cet horrible chouchou, jadore quand vos cheveux sont défaits, vous le savez bien Frédérique. Au fait, jadore votre prénom, finalement, cest un vrai prénom de fille »
De mon côté, je nai pu quécouter sa longue tirade, et il a réussit à me faire sourire lanimal !! Encore une fois, jai défait mes longs cheveux (de plus en plus longs en fait), et je les ai fait bouger dans tous les sens pour finalement les ramener tous dun côté de mon épaule.
Et pour une fois ce nétait pas moi qui rougissait mais mon patron qui avait quasiment lair davoir du mal à respirer !!
Il ma congédié en me lançant « bon, au boulot maintenant et vous me direz lundi. Réfléchissez pendant le week end et rappelez vous que je naime pas être contredit »
Vous imaginez toute cette pression ?
Il me fallait un intermède pendant le wk, et je proposais à ma mère et ma sur, malgré les tensions passées ,de déjeuner ensemble. Puis je décidais de moffrir un après midi de détente un peu girly et daller chez mon esthéticienne et mon coiffeur Marco, dont jai parlé lors du premier épisode de mon histoire.
Jarrivais chez ma mère, habillé à la fois dune façon unisexe et féminine, en même temps on ne se refait pas !!
Ma soeur ma quand même accueilli en me disant dun ton sarcastique « tu es de plus en plus folle ma chérie »
Allez savoir, avec toutes les tensions accumulées, au lieu de me mettre en colère, jai ressenti une chaleur au niveau de mon bas ventre avec une plénitude extraordinaire.
Bref, je leur ai raconté comment ca se passait avec mon patron au bureau, et leur conclusion a été de dire « au point ou tu en es ma chérie, ca ne va pas changer grand chose de te percer les oreilles »
Ma mère a ajouté : « Je sui étonnée que tu nen ai pas parlé plus tôt »
Javoue quavoir leur consentement a été comme une sorte de réconfort et je me suis rendu libérée chez mon esthéticienne. Libérée ?? je pense au féminin , cest dingue !!
Je portais un petit pantalon blanc qui me faisait des fesses adorables, des baskets de fille violettes avec des lacets roses, un tee shirt blanc avec des motifs en strass et une veste en jean très cintrée. Sans oublier un grand sac tres fille.
Je me suis rendue à mon rendez vous pour un soin du visage et un léger maquillage.
Jadore ce moment où les clientes voient bien que je suis un homme et que je dis de ma voix très féminine « jai rendez vous pour un soin du visage et un maquillage »
Pour la deuxième fois de la journée, je mouillais ma petite culotte de fille.