Notre première fois
Par ce poème en vers libre, je vous dévoile un petit bout de moi.
Cet événement que tout le monde à vécu, cest sa première fois
Cest celle dont tout homme et toute femme se rappelle toute sa vie.
Elle fut tendre, passionnée, amoureuse, déroutante, angoissante, cest le plus belle
Ainsi je vous la raconte avec pudeur, et peut-être aurez-vous envie,
De la raconter, de la partager, celle qui a émue ou remplie de joie, la plus belle.
*****
Quand on sest rencontré, tu mas parlé de ton désarroi.
Ce travail, tu nen voulais plus ; cette chambre dhôtel
Était ton seul logis. Tu nen pouvais plus de cette vie.
Cette ambiance, ce patron qui te pourrissait la vie
Sans arrière-pensée, je tai proposé « Viens chez moi »
Nous en avons parlé longuement au bar de cet hôtel.
Voilà des semaines, des mois que tu dors à côté de moi.
En pyjama tous les deux, pudique, tu te déshabilles dans lombre.
Un soir je tai pris la main, nous nous sommes regardés,
Les yeux dans les yeux à la recherche dun je ne sais quoi ;
Jai vu une étincelle, puis une flamme : ma vie ne sera plus sombre !
Nous nous endormons après un doux et timide petit baiser.
Quelque chose vient de se passer ; quand je te regarde,
Mon cur semballe. Je ne veux pas te faire peur
Un soir, jai osé une caresse hésitante, timide ; jai peur.
Tu te rapproches, tu viens me chercher, tu membrasses.
Je commence à te caresser, tu sembles apprécier.
De toute ma vie, cest la première fois que je le fais.
Notre premier baiser est passionné, chaud, envoûtant, sans bruit.
Ce soir, à la place du pyjama tu as mis une chemise de nuit.
Je risque à nouveau une caresse ; je me sens gauche, maladroit,
Je suis mal à laise, mais ta main passe sous mon pyjama.
Tu me dis « Enlève-moi tout ça » Jenlève linutile pyjama.
Tu peau est douce ; je découvre ton corps nu, caresse ton endroit.
Tu me caresses aussi avec douceur ; je frémis, je suis tendu.
Il faut être patient : je ne sais pas quand il faut entrer en toi.
Je me doute de ce que tu veux ; mon éducation me linterdit :
Ils ont décidé, mon père, le curé, le collège et cette instruction religieuse.
« Tu ne le feras pas avant le mariage, sinon se sera lenfer pour toi ! »
Je me laisse aller au plaisir ; tant pis si mon âme est perdue.
Plaisir que tu me donnes avec tes mains tendres et amoureuses
Je menhardis, je joue avec tes tétons ; il faut que je te rende heureuse.
Cest un baiser qui nous réunit à nouveau, fougueux, passionné.
Tu emmènes ma main sur ton jardin secret : il faut sen occuper.
Je le découvre, le palpe ; à chaque contact avec ton clitoris
Tu frémis, ta respiration saccélère. Je remonte vers ton pubis.
Je tavoue ma virginité ; ta seule réponse : « Ça va aller, viens »
Tu me prends le bras ; ta main posée sur ma fesse me grise.
Tu touvres. Je me cale entre tes cuisses ; il faut que ce soit bien.
Bien placé sur toi, tu magrippes les fesses et tu me tires à toi.
Tu bouge tes hanches ; jentre en toi doucement, cest la première fois.
Je te sens : cest chaud, cest doux, cest humide, ça mélectrise.
Un courant me parcourt tout le corps ; je suis bien, dans les nuages.
Tu attends ; ton regard implore, me dit quil faut agir : tu vas venir.
Tes deux mains sur mes fesses, tu me montres le mouvement du plaisir.
Il est lent, puis plus rapide. Tu donnes la cadence ; je sens que je vais jouir.
Tu me dis « Quand tu sens que ça vient, tu sors : on na pas de capote. »
Ce nétait pas prévu ; cest venu comme ça : Cupidon est devenu mon pote.
Ton orgasme est arrivé, waouh ! Comment le mouvement de mon engin
Est-il arrivé à te faire bouger, secouer quand il est dans ton vagin ?
Moi aussi je vais venir ; je te le dis, je sors. Sur le dos, tu attrapes
Ma lance en feu ; tu la secoues avec frénésie : un jet puissant et saccadé en sort.
Le baiser qui suit est savoureux, passionné, étourdissant ; je nai pas eu tort.
La nuit est douce, le matin est beau, tu es la plus belle : tout le monde est beau !
Le monde a changé ; jai peur que tu ne sois pas là à midi, ce soir, que tu sois partie.
Peur que ce ne soit quune envie passagère, peur que je me sois trompé.
Non : le midi tu es là, tu as préparé le repas ; le soir aussi. Le lendemain, tu nes pas partie.
On la fait et refait ; au début, deux fois et même trois fois par jour. Tu mas ensorcelé.
On est fou amoureux ; on na pas de sous mais on sen fout, on est bien.
Lamour ne nous a pas quittés : après ces quarante années passées, tout va bien.
Certes, nous ne le faisons plus trois fois par jour depuis longtemps ;
La nature et lennemi de tous, la maladie parfois dévastatrice,
Ont décidé que cest fini ; on sen fout, on nest pas triste.
Nous avons nos souvenirs, quon se raconte avec de tendres caresses.
Ce nest plus important ; il nous reste la complicité, lamour et la tendresse.
Une chose est certaine : Cupidon nest pas mort, cest toujours notre pote !