Rencontre numéro 52… je plaisante bien sûr. Qui irait numéroter ses instants de bonheur ?
Il gare sa voiture près de la mienne et nous sommes bientôt dans les bras l’un de l’autre. Je goûte au délice de ce moment tant de fois répété et dont la saveur est pourtant intacte. Un peu plus exquise, même, à chaque rencontre, à mesure que notre complicité grandit.
Je le suis dans sa voiture et nous nous embrassons encore, goulûment, nos mains cherchant déjà à retrouver le corps de l’autre. Sensation incroyable. Puis il démarre et nous voilà partit pour une nouvelle aventure.
Le printemps est là, c’est le premier vrai jour ensoleillé. Nous nous dirigeons naturellement vers la mer, déjà témoin de bien des plaisirs. Les nôtres et d’autres, certainement, par centaines.
Je dévore des yeux celui qui est depuis si longtemps mon amant. Des frissons me parcourent.
Ses mains à lui sont occupées, la plupart du temps, mais les miennes se baladent… assez sagement.
Bientôt le front de mer. La plage est déserte. Si l’on compare avec la foule compacte qui se bousculait au supermarché ce matin, on se demande qui d’eux ou de nous sont les plus fous.
Caresses encore, baisers. Le soleil réchauffe l’habitacle, mais il n’est pas le seul. Je me débarrasse de quelques couches de vêtements. Il m’aide. Nos mains ne sont plus du tout sages. Nos langues alternent caresses et mots tendres, tout le plaisir de se donner l’un à l’autre.
Il glisse sa main sous ma jupe, entre mes cuisses, augmentant très vite mon excitation de ses doigts habiles. Les miennes font de même, dégrafent son pantalon, retrouvent enfin ce qui me donne tant de plaisir. Puis il se penche et glissent sa langue là où ses mains se trouvaient quelques instants plus tôt. Je ne peux résister et il le sait. N’importe qui pourrait passer et nous voir. Mais dans ces instants j’ai l’impression que nous sommes seuls au monde.
Pourtant, nous décidons d’aller profiter de ce beau soleil printanier pour nous balader sur la plage. Ces randonnées ne sont pas très sportives. Nous marchons peu et faisons beaucoup de pauses. La plage n’est toujours fréquentée que par les mouettes et je me retrouve bien souvent à marcher à moitié nue. Nous nous enlaçons, encore et encore, nos mains parcourant sans cesse le corps de l’autre, pressés de le retrouver totalement mais heureux de vivre l’instant présent. Bientôt nous arrivons près des rochers qui nous cachent suffisamment de la plage. Sans avoir dit un mot, nous connaissions l’un et l’autre la destination. Cette fois il dégrafe l’avant de ma robe et s’assied sur un rocher, puis me prend dans ses bras. Peau contre peau, le désir monte encore d’un cran. Après lui avoir retiré sa chemise, je glisse mes mains dans son pantalon et libère son sexe tendu avant de m’agenouiller pour le prendre entre mes lèvres. J’aime ce moment, cette sensation, son souffle à mesure que ma langue gourmande le fait gonfler, sa main sur mes cheveux, son sourire quand je lève les yeux. Je pourrais rester des heures ainsi.
D’une main, il fouille la poche de sa veste et je le vois sortir son appareil photo. C’est notre nouveau jeu, une manière de pimenter l’instant présent et de le prolonger lorsque nous sommes séparés.
Mais nous sommes bientôt surpris par des pas qui arrivent dans notre direction. Nous remettons comme nous pouvons nos habits en place et attendons le passage des promeneurs. J’en profite pour m’asseoir sur mon manteau et il continue de me prendre en photo, à l’abri des regards, puis me passe l’appareil pour que je fasse de même. Mais les passants sont déjà loin et j’arrive au bout de mes réserves de patience. Je me lève et m’approche de lui, m’assieds sur ses genoux puis sur son membre dressé. Alors nous glissons très vite vers les sommets du plaisir, n’accordant plus aucune importance à d’éventuels observateurs…